J’aime me sentir en phase!
Hier, je partageais cet article avec vous, et une fois publié, le discours de J. Krishnamurti à l’ONU le 11 avril 1985 apparait dans mon fil twitter…
Quelle résonance!!! Ce qu’il dit est encore tellement (malheureusement) d’actualité! Il est vraiment à regarder, méditer, partager…
Ce que je retiens quant à moi, ce sont ces deux phrases:
It’s a vast cynical world, and cynism can never tolerate affection, care, love.
C’est un vaste monde cynique, et le cynisme ne peut jamais tolérer l’affection, le soin et l’amour.
Voila donc mon plan d’action tout trouvé: l’affection, le soin et l’amour. parce que oui, c’est ce cynisme latent qui me met tellement en colère, cette déshumanisation. J’ai la chance de pouvoir vivre convenablement, d’avoir un emploi qui me permet de payer mes factures et d’avoir du temps et de l’énergie pour faire ce qui me tient à cœur. Je suis privilégiée, et j’en ai bien conscience. Pour autant, cela ne m’empêche en rien de prendre le temps de parler avec mes voisins, que ce soit ma voisine âgée et seule, pour qui son petit chien est le seul lien affectif, ou ma voisine turque, qui fait l’effort de me parler en français, puisque je ne parle pas turc, malgré sa grande timidité, ça ne m’empêche pas de dire bonjour et d’échanger quelques mots avec les habitants de mon immeuble, qui qu’ils soient, de leur sourire, de leur donner un peu de chaleur humaine… ça ne m’empêche pas de rire avec ma voisine malade du cancer, avec des blagues que seul un autre malade ou ex malade peut faire, de se moquer de la maladie et de ses effets secondaires avec un humour parfois très noir qui peut choquer mais qui dédramatise celui ou celle qui les vit ou de l’écouter les jours de moins bien, sans pitié mais avec compassion … ça ne me coûte rien, ça me fait même plaisir. Parce que je vis avec eux, en quelque sorte, et que cette civilité est le minimum pour moi. ça ne m’empêche pas d’échanger quelques mots avec les personnes chargées du ménage sur mon lieu de travail, ou qui que ce soit d’ailleurs, un sourire, une écoute, un intérêt non feint. Leur montrer qu’ils comptent, comme nous comptons tous.
Voici donc mon plan: l’affection, le soin, l’amour… de quoi transmuter ma colère, et faire un joli pied de nez assumé au cynisme ambiant.
La deuxième phrase qui a vraiment résonné en moi est la suivante:
To come up on that love, which is compassion, which owns its own intelligence, one has to understand oneself, what we are, not through analysts, but understanding our own sorrows, our own pleasures, our own believes.
Pour venir à cet l’amour, qu’est la compassion, qui dispose de sa propre intelligence, il faut se comprendre soi-même, ce que nous sommes, non pas par le biais d’analystes, mais en comprenant nos propres souffrances, nos propres plaisirs, nos propres croyances.
Et là, de cette simple phrase, il résume mon cheminement. Il valide ce que j’essaie d’exprimer mais bien plus confusément hahaha.
Bref, j’aime me sentir en phase, lorsque je reçois des validations, des guidances, des pistes à suivre qui prolongent mon cheminement, qui me proposent une continuité, qui correspondent exactement à mes besoins…