
Non non, il n’y a aucune erreur, je suis en accordS, au pluriel. Ces derniers temps j’ai eu quelques difficultés à gérer certaines relations… Comment me positionner, comment ne pas me laisser atteindre tout en étant suffisamment ouverte pour éprouver de l’empathie? Bref, compliqué. Surtout lorsqu’en face le stress, l’anxiété, le manque d’estime de soi combinés à la fatigue rend la personne très agressive… Je n’ai pas de vocation de martyr, je ne vois pas pourquoi je devrais être le récipient de toute cette énergie négative… Mon instinct primaire est de me mettre en position de miroir et de renvoyer ce que je reçois… Sauf que si j’ai conscience de la force de l’agression, la personne, en face, est en souffrance et ne se rend pas compte de l’amplitude de ce qu’elle envoie… Clairement, je n’ai pas à gérer les humeurs des uns et des autres, surtout lorsque la personne n’est pas très proche… Je n’ai pas à gérer leurs angoisses diverses et variées… Ce n’est pas mon problème. Et puis, sincèrement, ma voix n’est pas entendue, donc ce serait une dépense d’énergie inutile, à mes yeux…
Bref, je me suis laissée atteindre…. encore une fois… j’ai encaissé… encore…. et je n’ai pas du tout aimé ça… encore… Mais cette fois, j’ai pris le temps de vraiment absorber l’onde de choc… parce que ce sera la dernière fois. J’ai pris ma décision. Tant pis, puisque malgré tous mes efforts pour rester en dehors de tout ces drames on m’y plonge, je vais devoir agir… Comme je l’ai dit, ma première pensée a été de répondre proportionnellement… Sauf que si je suis capable d’encaisser quelque chose comme ça, ce n’est pas leur cas… et qu’au lieu de calmer la tempête, je risque juste de déclencher l’apocalypse… je m’en sortirai sans doute indemne, mais je ne peux pas dire la même chose pour les personnes concernées, qui sont déjà bien fragilisées….
J’ai donc choisi, dès la première attaque, de me décentrer émotionnellement… D’observer les dynamiques, d’analyser les rapports de forces… parce qu’il s’agissait évidemment d’une action concertée, multiple… Mais je suis restée calme… et j’ai écouté. Un pur exemple de gaslighting… sauf que ça ne marche pas sur moi… ça m’agace juste qu’on ait pu penser le contraire hahaha.
Et puis j’ai plié, comme un roseau, sans céder pour autant. J’ai plié, j’ai pris le recul nécessaire pour revenir en force, légitimement, honorablement…. parce que je ne peux pas leur reprocher ni régler leur immaturité émotionnelle… Elles ont besoin de faire un travail de gestion émotionnelle, et je ne peux pas leur apporter l’aide dont elles ont besoin. J’ai appris en suivant un chemin qui leur est étranger, et j’en suis ravie pour elles.
Et puis je me suis tue. Pour ne pas entrer dans leur jeu. Pour ne pas aggraver la situation. Et parce que mes mots ne peuvent les atteindre, leur malaise étant tel qu’il s’alimente en circuit fermé.
Bref, j’ai râlé une fois avec mes proches, j’ai laissé tout ce que j’avais sur le coeur sortir, et le constat a été le même: ça ne peut pas durer… Le problème ne vient pas de moi, j’ai fait tout ce que je pouvais… Et si je m’en vais, un ou une autre fera l’objet de leur furie…. et les conséquences pourraient être dramatiques… je ne peux pas avoir ça sur la conscience… je dois agir…. même si ça prend du temps, je vais le faire. En me protégeant.
Et je me suis souvenue des 4 accords toltèques. Je vous prépare quelque chose d’ailleurs là dessus, autre que mon bavardage d’aujourd’hui…
En résumé:
- Que ta parole soit impeccable
- Quoi qu’il arrive, n’en fait pas une affaire personnelle
- Ne fais pas de suppositions
- Fais de ton mieux.
Et j’ai simplement devant moi la feuille de route à suivre. La mienne, mais aussi la leur…
Que ta parole soit impeccable. J’ai bien fait de me taire au lieu de leur répondre sous l’effet de la colère. Mon langage corporel devait cependant parler de lui-même…. Mais mes mots ont été pondérés, posés, libérés d’émotions. Je suis restée factuelle. Et calme. Et j’ai écouté leurs reproches en ayant de plus en plus conscience qu’en fait, elles projetaient sur moi leurs propres angoisses et sentiment d’échec… Alors qu’il n’y avait aucune raison pour ça… Donc je prends la décision de les couper lorsque la situation se reproduire pour recadrer le discours et infuser du factuel. De les libérer de l’émotion pour leur permettre d’analyser plus sereinement la situation et de parvenir à relativiser.
Quoi qu’il arrive, n’en fais pas une affaire personnelle. En me décentrant émotionnellement, j’ai pu me libérer de la colère. Je n’étais pas vraiment fautive, mais elles projetaient leur angoisses, leurs doutes et leur besoin de reconnaissance inassouvi sur moi. Je n’avais rien à me reprocher objectivement, d’autres ont pu le confirmer. Mais elles avaient besoin d’affirmer un sentiment de contrôle alors qu’elles se sentaient justement en perte de ce contrôle… Au lieu de chercher l’origine de ce sentiment et d’y remédier, il leur était plus simple de le reporter sur quelqu’un d’autre… sauf que je n’avais rien à voir avec la situation, et que donc je ne me sis pas sentie concernée… ça n’avait rien à voir avec moi, mais tout avec elles.
Ne fais pas de suppositions. J’ai appris depuis longtemps à ne pas projeter ma propre vision des choses sur des situations vécues par d’autres. Parce que chacun vit une expérience unique. Néanmoins, j’ai aussi appris à analyser et à observer, le plus objectivement possible, ce qui se passait, ce que le langage corporel laisse transparaitre, ce que les mots expriment de leur propre vision des choses… je ne suppose rien, je ne projette rien. Mais j’explique, je rationalise, grâce aux éléments objectifs et extérieurs que j’ai pu obtenir. ça m’aide certainement à ne pas ajouter de l’huile sur le feu. Pour autant, ça ne résout pas le souci… Par contre, en répondant à leurs propres suppositions avec des faits, des vérités. En ôtant une fois de plus tout l’émotionnel pour revenir vers quelque chose de rationnel, le plus objectif possible, je rétablis un certain équilibre. C’est ce que je ferai à l’avenir. Calmement, posément.
Fais de ton mieux. Sincèrement, j’étais aussi fatiguée, et je n’ai pas mis tout ça en pratique, ce qui m’a frustrée… Et je m’en suis voulue de m’être encore une fois laissée entrainer dans cette spirale descendante…. Mais j’ai fait de mon mieux en en répondant pas proportionnellement, en attisant le feu qui couvait et qui ne demandait qu’à exploser… je suis restée calme, silencieuse, posée… Et je me suis décentrée. J’ai pu m’éloigner émotionnellement d’une situation explosive qui aurait pu mener à une crise que je voulais absolument éviter. Parce que je sais, j’en ai eu la preuve à de nombreuses reprises, que leur immaturité émotionnelle les a menées là… Et qu’il ne m’appartient pas d’y remédier. Je peux en revanche leur présenter une autre manière de procéder, de se comporter, d’interagir…
Cette semaine, je vais donc marcher en accords, en appliquant les accords toltèques plus consciemment que d’ordinaire… Parce que j’en ai envie, et qu’ils me font du bien… et qu’il est toujours bon de s’y replonger de temps en temps… Les prochaines semaines, je vous les présenterai plus profondément.
