
Ah le triskel! On retrouve ce symbole gravé dans des monuments datant du Néolithique et il est encore utilisé de nos jours, généralement comme emblème breton. Il est l’un des rares à avoir su traverser le temps et à être toujours présent dans la culture humaine.
Seulement voila, il existe de nombreuses interprétations de ce symbole, de la représentation des 3 points du mouvement d’horizon du soleil (lever, zénith, coucher), à la symbolique d’éléments (eau terre et feu pour certains, ciel terre et eau pour d’autres), en passant par la symbolisation des 3 états de la vie (enfance, age adulte et vieillesse), ou encore du temps (passé présent et futur).
Quoi qu’il en soit, ce symbole perdure et finalement, chacun voit en lui une certaine dynamique, certainement du fait de sa construction, les trois spirales évoquant le mouvement.
Pour ma part, j’aime l’idée du triskel comme symbole d’enthousiasme, de dynamique positive. Et c’est cet état d’esprit que je veux garder cette semaine. Le fait d’avancer avec envie, avec enthousiasme, avec la curiosité de ce qui vient, avec un esprit de conquête, de découverte, cette envie de plonger dans l’inconnu sans retenue, sans restriction.
Pour moi, le triskel est aussi un symbole de croissance. Je me suis récemment posé la question de la culpabilité. Parce que j’ai réalisé que j’en étais enfin libérée. Bien entendu, comme chacun d’entre nous, j’ai fait des choses dont je ne suis pas très fière. J’ai blessé des personnes auxquelles je tenais, je me suis égarée parfois. Et j’ai culpabilisé. Longtemps. Énormément. Jusqu’à ce que je prenne le temps de regarder tout ça sous un angle différent. J’ai effectué des choix. Et je les assume. Peu importe ce qui les a motivés au moment où je les ai faits. Ils m’ont fait prendre une direction qui m’a menée à celle que je suis, ici et maintenant. Ils correspondaient à des leçons que mon moi d’alors devait recevoir. Et vu d’ici, clairement, je les ai reçues. Ces choix m’ont apporté de merveilleuses rencontres, m’ont également plongée dans des profondeurs très douloureuses, m’ont fait prendre des chemins de traverse parfois tortueux. Mais mon parcours, déterminé par ces choix, est mien. J’ai fait des choix. Et ils m’ont construite.
Il m’apparait évident aujourd’hui que je ne referais pas certains d’entre eux. Parce qu’ils ne correspondraient en rien à ce dont j’ai besoin d’apprendre maintenant. Mais les regretter signifierait renier une part de mon parcours. Puisque j’apprécie la personne que je suis aujourd’hui, puisque je l’accepte sans condition, je ne me vois pas l’amputer d’une expérience de vie qui a contribué à la composer.
J’essaie de faire mes choix avec intégrité depuis un bon moment maintenant. Et je me fie à ce que je ressens. Je ne laisse plus personne interférer avec ma prise de décision. J’essaie de m’écouter, d’écouter mon intuition, de voir au delà de ce qui est visible au premier abord, de prendre du recul, de me décentrer. Par contre, il m’apparait clairement que je ne renierai plus jamais mon cœur. Et je compte bien continuer ainsi.
Aujourd’hui, je sens que je me trouve de nouveau à la croisée des chemins, ou du moins que je m’en approche. Et c’est avec enthousiasme que je parcours le reste du chemin jusqu’à ce nouveau choix. A moins que d’ici là il devienne une évidence. J’ai confiance. En moi, en mon jugement. En mon avenir.