
Akoben est un symbole adinkra qui représente la corne de guerre posée sur un socle de pierre. Il symbolise la vigilance et le fait d’être prêt à servir une bonne cause. Ce symbole encourage à être prêt à tout moment. La corne de guerre servait à mobiliser les guerrier en cas de guerre.
Ce symbole me parle beaucoup en ce moment. Non pas que j’aie une quelconque intention de partir en guerre contre quoi que ce soit, mais qu’il est temps pour moi d’être prête à toute éventualité. Et cette éventualité offre toujours une belle aventure à vivre. J’aime donc me sentir prête, faire ce qu’il faut pour être capable de répondre à l’appel aussi rapidement que possible. Bien sûr, en ce qui me concerne, il s’agit surtout d’idées, de gribouillages, de mots, de rencontres… rien de révolutionnaire.
J’aime être prête à apprendre quelque chose de nouveau. J’aime être prête à rencontrer des personnes nouvelles. J’aime être prête à découvrir de nouveaux univers. Et c’est ce que signifie Akoben pour moi.
Pour cela, il faut garder son esprit, ses yeux et ses bras ouverts. Pour cela, il faut savoir d’où on part. Pour cela, il faut avoir envie d’aller vers l’autre.
Ces derniers temps, je ressens un besoin de sociabilisation. Non pas d’appartenance, mais de sociabilisation. J’ai envie de dialoguer, de comparer, d’apprendre des autres. J’ai envie de partager. Et pour ce faire, je me suis préparée. J’ai appris à regarder ce qui m’entoure avec un regard le plus ouvert possible, à exercer mon esprit à analyser les cheminements d’autrui, à les valider sans pour autant les partager. J’ai appris à rester la plus ouverte possible, à accueillir ce qui se présentait à moi. Et j’ai pu le faire parce que j’avais au préalable fait tout un travail pour identifier ce qui faisait de moi celle que je suis, parce que j’avais pu accéder à une sérénité intérieure basée sur mes valeurs.
Aujourd’hui, il est temps pour moi d’échanger. De transmettre et de recevoir. Et de le faire non pas à travers un clavier, ce qui était déjà une première étape, mais directement. Et ce qui parait évident, simple, ne l’est pas forcément pour moi. Ou du moins ne l’était pas. Disons que je me sens rarement à ma place, ou que je n’éprouve pas le besoin en général d’être avec les autres. Je ne suis pas devenue très sociable hahaha. Bien sûr je l’explique par les années compliquées que j’ai eu à vivre, et par l’ostracisme que j’ai pu subir au départ, par l’isolement que j’ai voulu, pour me protéger ainsi que les autres. Lorsqu’on est au coeur de la bataille, on se focalise sur ce que l’on fait, sur sa protection et sur sa cause. On passe toute son énergie à se battre, et on en arrive parfois à manquer d’empathie, à manquer de tact. C’est aussi pour ne pas blesser autrui avec une agressivité qui ne leur était pas destinée mais qui était symptomatique des forces que je devais mobiliser pour simplement survivre et poursuivre mon chemin, que je me suis volontairement peu à peu isolée. Mais depuis quelques mois, je constate que je reviens à une dynamique d’échanges. Une fois les sujets compliqués évoqués et intégrés, ça se passe plutôt pas trop mal.. Ce qui était pour moi un moyen très efficace de me protéger, et de me concentrer sur mes propres combats à mener, ce qui était nécessaire à ma reconstruction, n’a plus lieu d’être. Et il est temps de revenir à des relations directes.
Donc cette semaine, je vais garder Akoben en tête. Et être prête à toutes les éventualités. Avec l’esprit, les yeux et les bras grands ouverts sur ce qui se présentera.
Il est temps de procéder à un renouveau.