
Cette semaine, je voulais un symbole qui représentait un chemin de vie… Et si je ne suis en général pas du tout attirée par les symbole d’Inde ou d’Asie, me voila séduite par l’Unalome… L’Unalome est un symbole bouddhiste qui représente le chemin vers l’éveil.
Sa forme représente les tas de cailloux que les randonneurs ou les promeneurs en montagne empilent pour baliser les chemins qu’ils parcourent (les cairns). Les différents éléments qui le composent marque tous une étape dans le chemin de vie:
- La spirale symbolise l’Univers, la vie, le chaos, la source, l’énergie originelle, l’évolution….
- Les boucles: elles représentent les échec, les obstacles, les détours que l’on peut faire et qui nous permettent d’apprendre, de nous élever.
- Les zigzags: ils symbolisent la sortie de l’ignorance, le début de la conscience.
- La ligne droite et le point: ils symbolisent l’éveil de notre conscience, la sortie totale de l’ignorance et la fin des souffrances.
Autant j’ai beaucoup de respect pour les bouddhistes et leur philosophie, autant ça ne me parle pas vraiment. Et il en va de même avec l’Unalome. Je ne suis pas sûre que la vie soit aussi ‘linéaire’ dans le sens où pour moi, les périodes de test, d’expériences difficiles et leur intégration peuvent très bien se succéder. Pour schématiser, les boucles et les zigzags peuvent se succéder à de nombreuses reprises. Et puis j’ai aussi du mal avec l’idée, qu’on retrouve dans de nombreuses philosophies ou spiritualités, de l’Être humain ignorant et donc souffrant qui à la fin de son parcours entre dans la connaissance et la sérénité. Il me semble qu’il s’agit là surtout de justifier le fait qu’on souffre tous à un moment ou à un autre, dans son corps, dans son esprit, dans son âme… mais que c’est normal, ça fait partie du chemin, on la ressent parce qu’on doit apprendre/grandir/évoluer/changer/accepter … Et pour moi, non, la souffrance ne se légitime en rien. La torture physique ou mentale, qu’elle soit auto infligée ou externe, ne se justifie en rien. La douleur qu’elle soit diffuse ou aiguë, ponctuelle ou chronique ne se justifie en rien.
Et si certains sont capables de se transcender et de sortir de leur(s) souffrance(s) grandis, combien se perdent dans leur douleur, s’enferment dans leur peine, combien encore choisissent d’y mettre un terme définitivement, combien définissent un responsable et se laissent aller à la haine? Mais bon, comme je l’ai dit, j’ai du mal avec les philosophies et spiritualités orientales. Comme avec d’autres d’ailleurs, je ne suis pas exclusive ! Ce qui me dérange, c’est cette culpabilisation (c’est ainsi que je le perçois, ça n’engage que moi!) et cette infantilisation. On doit souffrir parce qu’on n’est pas assez conscient/sage/abouti/grand/bien/pur/fidèle/. On n’est pas à la hauteur, quoi que l’on fasse ou qu’on soit, parce que c’est comme ça. Alors inutile d’essayer, on va nous donner de quoi évoluer pour être enfin digne d’intérêt ou de légitimité. Parce que là, franchement, notre valeur en tant que telle, à l’état brut, elle est insignifiante…. Et cette dynamique particulière se retrouve dans de nombreux systèmes spirituels ou religieux… On n’a, ou n’obtient, de valeur que si l’on suit le cheminement édicté par les préceptes ou la doctrine… Et ça rentre en conflit avec l’électron libre en moi hahaha. Après, encore une fois, il y a de belles choses à apprendre de chaque expérience de vie, et je respecte infiniment ceux qui se sentent épanouis et en accord avec une philosophie ou une spiritualité, quelle qu’elle soit. Ce n’est juste pas pour moi, voila tout, et ce n’est pas grave du tout.
Ceci dit, la dynamique de l’Unalome est plutôt intéressante. Du chaos aux essais et échecs, à l’ordonnancement, la compréhension, pour parvenir à l’intégration. J’aime voir dans le point final l’origine d’une nouvelle spirale, qui permettrait à ce cycle de se répéter. parce qu’après tout, nous sommes créateur de notre réalité et si on a envie d’étirer la ligne droite, de transformer un point en spirale et de réduire les boucles, nous en avons le droit et l’opportunité.
Alors cette semaine, concentrons nous sur les spirales et les lignes de notre vie, en souriant aux boucles et aux zigzags.
Quant à moi, je prépare déjà le voyage de l’année prochaine. Et ce sera onirique! Je dois encore apprendre à maitriser les outils, mais les débuts sont prometteurs… Je suis en plein tourbillon créateur héhéhé. Et quelle belle spirale se dessine!
Hello!
Je trouve une partie de cette analyse assez improbable, je ne peux m’empêcher de laisser un commentaire. Le post remonte, donc l’avis a peut-être évolué, la réponse ne sera peut-être pas lue, ou autre, mais je lance ma bouteille à la mer.
Je ne suis absolument pas portée sur le bouddhisme mais je m’intéresse au symbole, c’est comme ça que je suis arrivée ici, donc je vais parler pour moi pas pour la philosophie bouddhiste…
Il ne s’agit pas ici de justifier la souffrance, mais de partir d’un fait. L’enfant nait et dès son premier contact avec le monde il est confronté à l’inconfort. Puis il est totalement dépendant de ses parents, de qui ils sont, car c’est ce qui déterminera comment ils vont pouvoir répondre à ses besoins à lui. Il grandit encore et il est confronté à la réalité. Ce qu’il veut versus ce qu’il peut obtenir (de part le fait qu’il n’est pas seul, qu’il existe des règles, ou qu’il fait des expériences qui ne donnent pas les résultats qu’il souhaite)
Au fur et à mesure de son apprentissage et tout au long de sa vie, il tire des conclusions de ses expériences de vie. Mes ses conclusions sont parfois erronées. De la même façon qu’on apprend à marcher, on apprend à vivre. C’est à dire qu’au bout d’un moment on ne se demande plus comment on marche. Si on traine des pieds on pense qu’on est comme ça et qu’on ne peut rien y changer. Si on a mal au dos on ne se demande même pas si ça vient de la façon dont on marche. Pour nous marcher est devenu un automatisme, au même titre qu’on se qualifie comme quelqu’un qui a souvent mal au bas du dos. Et puis un jour où on aura particulièrement mal au dos, en parlant avec notre médecin ou un ami, il nous dira que ça vaut peut-être le coup d’aller voir un orthoptiste, car c’est peut-être juste du à la position de nos pieds. Ainsi 10 ans de souffrance dorsale disparaîtrons comme par magie.
Au final cette souffrance nous l’avions créé par une mauvaise habitude, et nous pensions qu’elle faisait partie de nous alors que nous avions le pouvoir de la faire disparaitre dès la première fois ou nous l’avions ressenti. La souffrance psychique est souvent à l’image de cet exemple : notre création personnelle.
Qu’elle soit juste ou injuste la souffrance fait partie de nos vies : des parents maltraitants, une histoire d’amour qui fini mal, une maladie, ou juste ne pas se sentir à la hauteur de ce qu’on aimerais…
Le message c’est en fait que si dans la souffrance nous pouvons trouver le désespoir, nous pouvons également y trouver tout le matériel nécessaire au bonheur et à l’accomplissement de soit, « it’s up to us ».
Si je ne m’abuse, le bouddhisme va plus loin car avec le principe de réincarnation, il considère que l’éveil spirituel commencé dans une vie est acquis pour la prochaine.
Après j’ai envie de dire, il y a 2 façons de voir la souffrance soit elle fait partie du chemin et est un moyen de grandir, soit elle ne sert qu’à nous empêcher d’avancer dans la vie. Laquelle de ces 2 visions est vraiment profitable?
Au final je pense qu’on peut voir exactement ce qu’on veut dans les religions, spiritualités et autres philosophies. J’aurais tendance à dire qu’étant crées par des humains, elles sont à notre image imparfaites, critiquables mais sources incroyables d’enseignement (comme le médecin ou l’ami de mon exemple).
A nous de faire la part des choses, et de choisir les morceaux de la partition que nous souhaitons jouer!
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Oui bien sûr, chacun peut avoir sa propre interprétation du symbole. Je n’ai AUCUNE autre prétention que de partager mes perceptions concernant ce que je mets sur mon blog. Cela n’engage que moi, et chacun peut se forger sa propre vision des choses au travers de ses lectures, de ses recherches. Je ne suis aucun courant philosophique ou religieux, je parcours mon chemin et partage mes découvertes, voila tout. Merci néanmoins pour votre propre réflexion qui va nourrir la mienne.
Quant à la souffrance, elle a été un de mes professeurs les plus exigeants, je pense. Qu’elle ait été psychologique ou physique, elle a fait de moi celle que je suis, une fois que j’ai su la surmonter et ma détermination à poursuivre mon chemin s’en est trouvée renforcée. Je n’en suis pas la victime, mais la ressentir est également une expérience humaine très riche qui m’a ouvert les yeux sur beaucoup et l’esprit sur encore plus.
J’ai décidé de partager mes errances ici, et j’espère qu’elles parlent à ceux qui en ont besoin, mais je ne suis rien d’autre qu’une voyageuse de ce temps, de ce lieu.
Je vous souhaite une belle journée.
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