
Je vois l’enfance comme la première véritable étape de mon chemin de vie. Celle qui me sert de référence, celle qui est à l’origine de mon cheminement. L’adulte que je suis aujourd’hui est en partie la résultante de l’éducation, des valeurs, de la culture que j’ai reçues pendant mon enfance. Le moment venu, j’ai pu faire le choix de poursuivre cette construction en suivant le même modèle ou de prendre un autre chemin, plus en adéquation avec celle que j’étais alors. Mais quoi qu’il en soit, mon enfance m’a donné de quoi remettre en question, de quoi avancer, une base émotionnelle de laquelle prendre mon essor.
Je ne suis pas nostalgique de mon enfance, pourtant heureuse. Je me sens bien dans ma vie actuelle, telle que je suis aujourd’hui. Je suis heureuse de l’indépendance que j’ai acquise, même si elle s’est appuyée sur une autonomie acquise pendant mon enfance. Je suis consciente que ma curiosité a été encouragée pendant cette période et elle reste intacte aujourd’hui. L’amour des livres, de la connaissance vient aussi de la manière dont j’ai été éduquée. Et tant d’autres choses encore. Je ne suis pas nostalgique de cette période parce que j’en suis le prolongement, la ramification. J’ai appris beaucoup sur moi en me confrontant à ce qu’on m’avait enseigné, en remettant en question certaines valeurs, en les mettant en perspective, en les comparant à d’autres qui sont apparues sur mon chemin.
Mon enfance a été la base de mon cheminement intérieur, et elle le restera, même si depuis j’ai construit d’autres point d’étape, d’autres repères, d’autres refuges.

Et votre page du carnet de voyage intérieur:

Demain, nous poursuivrons notre voyage sur un thème très proche: la famille.