
Encore un mot en C!
La confiance est essentielle si nous voulons vivre pleinement notre histoire, si nous voulons profiter du voyage qui commence. Confiance en soi, confiance en autrui, confiance dans ce qui se passe dans notre vie.
J’ai mis longtemps à me faire confiance. Jusqu’à ce que je comprenne qu’il n’y a pas de bon ou mauvais choix, pas de bonne ou mauvaise décision. Que chaque pas que nous faisons nous mène exactement là où nous devons aller. Dès lors, je suis beaucoup plus sereine lorsque je dois effectuer un choix. Même si il donne lieu à des épreuves dont je me serais bien passé, je sais que j’en sortirai grandie, plus sage du moins. Et puis après tout, n’était-ce pas exactement ce que je devais apprendre ou expérimenter? J’ai arrêté de me culpabiliser inutilement, de m’autoflageller… Je me fais confiance pour avancer sur le chemin qui s’impose à moi. Depuis quelque temps déjà, j’ai même décidé de ne pas faire de choix, mais de me laisser porter. C’est en soi une belle preuve de confiance en soi que de lacher prise. Je n’ai pas besoin de contrôler tout ce qui vient à moi, je vais et viens selon l’envie du moment, selon les indices laissés par ma curiosité. Je sais que tout se passera bien parce que si un obstacle surgit ou qu’une situation est compliquée, je saurai faire ce qu’il faut. Parce que j’ai avec moi un bagage de vie qui me permet de raisonner de cette manière.
Mais pour ce faire, il faut aussi avoir confiance dans ce qui s’annonce. Je sais que tout ira bien, parce que c’est quelque chose que je ressens au plus profond. Je suis à l’écoute de mes sensations, et j’ai confiance en mon analyse des messages qu’elles me transmettent. Et je suis sereine. Si des retards se font jour, je ne commence pas à me poser de multiples questions, je ne remets pas tout en question, je ne me laisse pas aller à la colère ou à la frustration. Je pars du principe que les choses prennent le temps nécessaire. Et que ce temps n’est peut être pas celui que j’aimerai, mais que le jeu en vaut la chandelle. Je continue donc à faire ce que j’ai à faire, en ayant confiance dans l’issue. En chemin, j’apprends, je consolide, je construis, et je vis de nouvelles expériences qui enrichiront ma saga.
Et puis il y a tout ce qui ne dépend pas de moi. Pendant très longtemps, je n’avais pas confiance en autrui, je ne comptais que sur moi. Et j’ai appris à lacher prise là dessus aussi. Je ne peux pas tout faire, tout résoudre, tout gérer. D’autres sont plus spécialisés que moi dans tel ou te domaine, je les laisse donc exercer leur expertise en toute confiance. Ce qui me laisse tout le loisir de me concentrer sur ce qui dépend réellement de moi. Encore une fois, je gagne en sérénité. Je sais que puisque j’ai fait un choix, basé sur mes connaissances et sur mon instinct, tout se passera comme cela doit se passer.
La confiance est en quelque sorte le pendant du contrôle. On a besoin de contrôle lorsqu’on perds un peu pied, lorsqu’on est perdu, lorsqu’on a besoin d’être rassurés. Mais si on a confiance en soi, en autrui, et dans le processus, le contrôle est superflu. Tout se met en place de soi-même, et on gagne en sérénité.
La clé n’est pas le contrôle. Il est complètement illusoire de penser que nous pouvons avoir le contrôle sur chaque domaine de notre vie. Et c’est aussi s’enfermer dans une anxiété qui nous étouffe peu à peu. Plus on cherche à contrôler, moins on se fait confiance, moins on fait confiance, et plus on a besoin de contrôle. Alors qu’il suffit d’accepter qu’on ne peut tout contrôler pour pouvoir profiter. On fait ce qu’on a à faire, sans pression, juste parce que c’est ce qui est pertinent ici et maintenant. On s’ouvre aussi au changement, on embrasse la possibilité de faire un détour, sans culpabiliser, mais parce que la vue promet d’être belle. La clé est cette assurance que l’on fait ce qu’on est sensés faire. Avoir confiance en soi, oser se faire confiance, telle est la clé. Oser être ce qu’on se sent être, oser se laisser porter avec confiance. Oser profiter du paysage et non se préoccuper des graviers sur le chemin. Oser s’écouter, oser voir ce qui doit l’être. Oser sentir lorsque tout se met en place. Oser se réjouir de vivre cette expérience…
Ce n’est pas une question d’égo. Nous n’avons rien à prouver. Mais par contre, nosu avons encore tout à apprendre, à expérimenter. Nos décisions et les chemins que nous décidons de prendre nous apportent toujours quelque chose. A nous de leur accorder la valeur que nous voulons.
La confiance que je peux avoir en moi m’est personnelle, par nature. Elle ne dépend pas d’autrui, du regard qu’autrui peut porter sur ma personne, sur ma vie, sur mon évolution. Elle peut être perçue, mais ne dépend que de la manière dont je perçois mon cheminement. De la manière dont je vis les choix que j’ai fait. De ma prise de responsabilité dans mon avancée. De mes envies et de mes désirs. Chacun d’entre nous est libre de se faire confiance ou non, de percevoir sa vie comme bon lui semble.
Pour moi, la confiance est synonyme de sérénité, et c’est pour cela qu’elle fait partie de mon cheminement. Elle me permet de lacher prise, de vivre plus simplement, et de profiter du voyage!

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