Comment est-ce que ma vie a été impactée ?

Il y a quelques mois, ma vie a été (encore une fois) complètement bouleversée. Je me suis retrouvée complètement à terre. Je me suis surtout rendue compte que j’étais en « mode survie » depuis très très longtemps. Et que j’avançais quoi qu’il en coûte, quoi qu’il m’en coûte. J’ai également pris conscience que j’avais fini par accepter que mes émotions ne soient pas prises en compte, voire complètement ignorées au profit de celles des autres, parce qu’ils faisaient passer leur souffrance, réelle ou non, avant quoi que ce soit d’autre.

Bref, je vivais dans un milieu très toxique et pour m’en protéger, je m’étais enfermée dans mon armure la plus solide, qui me permettait d’avancer malgré tout. Alors oui, je suis forte, très forte même, pour continuer mon chemin, et encaisser encore et encore sans faiblir. Mais si les coups portés ne m’atteignaient pas individuellement, leur répétition par contre, et sur un temps prolongé, a commencé à cabosser très sérieusement mon armure. Je savais que je ne pouvais pas me permettre d’exploser (oui, les pauvres, ils sont fragiles, j’ai bien compris, vu qu’ils me le balancent à la figure sans cesse)…. Alors j’ai implosé. Pour les protéger, encore une fois.

Et mon armure s’est désintégrée sous mes yeux. Mon corps a refusé de faire comme si de rien n’était. J’étais vulnérable, pour la première fois depuis des décennies. C’est ainsi que j’ai su qu’il était temps pour moi de faire ce que j’avais évité toutes ces années, ce qu’on m’avait également empêché de faire aussi, puisque je devais m’occuper des autres avant tout, protéger les autres avant tout… avant moi…. Je me suis ignorée, j’ai à mon tour choisi de ne pas accorder de valeur à mes émotions, en les enfermant… Je n’avais désormais pas le choix, le seul moyen de pouvoir continuer et de revenir à ma vie, à la véritable vie et non à la survie, était à la fois simple et terrifiant. Je devais ouvrir toutes mes boites de Pandore, et libérer toutes mes émotions, les accueillir de nouveau, les apprivoiser aussi, et les réintégrer…

C’est ce que je fais depuis quelques mois. J’ai décidé de prendre le temps dont j’avais besoin pour me retrouver. De ne plus faire passer les autres en premier. Mais au contraire de faire de moi ma priorité. pour la première fois depuis très très longtemps.

Je sais ce qui m’a déséquilibrée: une simple goutte d’eau, qui a fait débordé un vase déjà bien trop plein. Si ma vie a été pulvérisée, j’ai pris le temps de ramasser chaque morceau, et je les réorganise désormais pour construire quelque chose qui me ressemble, et non pas qui satisfasse les attentes des uns ou des autres. Je n’ai pas à les protéger. Ma vie m’appartient, et je vais en faire quelque chose qui me ressemble, dans laquelle je m’épanouis. Je sais que j’ai en moi tout ce dont j’ai besoin. J’ai réussi à surmonté tous les obstacles qui se sont trouvés sur mon chemin. J’ai traversé bien des tempêtes. Mais cette fois, la cause pour laquelle je me bas est particulière: c’est moi. Et si je mets autant d’énergie, de volonté et de créativité à réussir que j’en ai mis pour affronter les batailles précédentes, rien ne pourra m’en empêcher.

Alors oui, notre vie peut être bouleversée, en partie ou complètement. Et nous avons en nous ce qu’il faut pour la reconstruire, pour la rendre belle. Si j’ai réduit en cendre tout ce qui m’étouffait, m’entravait, m’éteignait peu à peu, je renais aujourd’hui plus forte et plus flamboyante que jamais. Bien déterminée à reprendre ma vie en main, et en faire quelque chose qui me fera vibrer chaque jour, qui me comblera. Et je suis persuadée qu’elle bénéficiera à d’autres également. Mais je fais le serment de ne plus me négliger, de ne plus m’ignorer, de garder la tête haute quoi qu’il en soit. Et non quoi qu’il m’en coûte.

Pour comprendre ce qui m’a déstabilisé(e), je fais l’état des lieux de ce qui a été touché:

• Je peux déjà commencer parce qui a besoin d’être renforcé ou réparé.
• Je peux ensuite voir ce qui a été détruit, et qui a besoin d’être remplacé.
• Je peux également prendre contact avec ceux qui pourront m’aider à me reconstruire.
• Et puis surtout, je prends conscience de la chance que j’ai de pouvoir agir et de l’opportunité qui m’est offerte de le faire selon mes besoins actuels.
• Je prends le temps dont j’ai besoin pour faire la liste de ce qui n’a plus lieu d’être, et de voir par quoi je peux le remplacer, ou juste pour profiter de l’espace mental qui m’est offert.

Parce que je le mérite, vraiment.

La fiche du jour vous aidera à faire l’état des lieux, sans jugement.

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Ce cheminement, comme les précédents, est constitué d’une carte par jour, et d’un guide, que vous pouvez trouver ici. Chaque jour, je vous partage des extraits du guide, sous la forme de pistes d’actions, et d’une fiche avec des questions pour vous permettre de cheminer (je suis plutôt contente du nouveau format des fiches, j’espère qu’il vous plaira également!). À la fin du cheminement, les fiches seront transférées dans deux documents pdf que vous retrouverez sur la même page que les cartes et le guide.