Épopée 2019: carte n°11. Je suis en HARMONIE avec ce qui m’entoure.

Après le tumulte émotionnel de ces derniers temps, j’ai retrouvé un peu de sérénité. Je pense que je devais avoir besoin de reprendre contact avec mon côté révolté. Après tout, il fait partie de moi depuis toujours. J’aime cette capacité à m’émouvoir, à me toucher si profondément que l’action devient une évidence, que la parole se délie, que tout mon être vibre pour laisser cette émotion prendre forme, s’épanouir, avec tout sa force, pour créer quelque chose. Quelque soit ce qui me révolte, son énergie me dynamise et me fait avancer, grandir, agir. J’ai souvent parlé d’acceptation, et si elle est toujours d’actualité en ce qui concerne mon univers intérieur, il n’en va plus de même pour mon environnement. Ma révolte contre ce qui m’agressait, finalement, a eu pour conséquence l’intégration de nouvelles données, de nouvelles dynamiques. Et la création d’un nouvel équilibre. Le paradoxe étant que c’est parce que je me suis révoltée que je me sens bien plus en harmonie avec ce qui m’entoure.

Pendant mon voyage intérieur, j’aimais partir d’une définition pour jalonner mon étape mensuelle. Et j’ai envie de le faire de nouveau pour cette semaine. J’ai choisi quelques définitions du mot harmonie qui me parlaient tout particulièrement.


Harmonie.

Substantif féminin.

  1. Cohérence, ajustement, accord de sons entre eux.
  2. Ensemble de sons agréables à l’oreille.
  3. Agencement des couleurs, des tons, des nuances.
  4. Accord, convenance de différents éléments disposés de manière à former un ensemble agréable à regarder.
  5. Rapport d’adéquation, relation de convenance existant entre les éléments de l’univers, entre des textes ou des éléments mathématiques, entre les personnes et les groupes de personnes entre elles; l’effet qui en découle.
  6. État de sérénité et de bonheur paisible.

Ce qui m’a paru paradoxal, mais que je trouve aussi très révélateur, c’est que par ma révolte, par cette explosion du dernier carcan qui m’enserrait, j’ai atteint une sorte d’harmonie avec ce qui m’entoure. Et puis en y réfléchissant bien, ça m’est apparu d’une logique implacable. J’ai besoin de cette révolte pour être en harmonie avec moi même. Et je ne peux être en harmonie avec mon environnement, social ou physique si je ne le suis pas à l’intérieur.

C’est parce que je ressens des émotions très puissantes, parce que j’ai cette sensibilité à fleur de peau que je peux percevoir et interagir avec ce qui m’entoure. C’est parce que je me révolte ou m’enthousiasme pour quelque chose que je me sens vivre. C’est parce que mon équilibre passe par des sensations très fortes que je peux être en harmonie. C’est parce que j’absorbe énormément d’informations, aussi bien sensorielles qu’intellectuelles, que je peux à mon tour les partager, les diffuser. C’est parce que je vis à une époque où tout est exacerbé et reçu très violemment que ma révolte trouve sa légitimité. C’est l’expression de que je ressens, de que je reçois, et en ça je suis en harmonie avec ce monde dans lequel je vis.

Et au final, je ne fais que m’harmoniser avec cette énergie qui m’entoure, qui m’englobe. Ma révolte, mon indignation n’est que le reflet de ce qui se passe.

Je ne fais donc qu’intégrer un nouveau paradigme et de ce fait, je rentre en harmonie avec un tout auquel j’appartiens, malgré mes tentatives de rester en dehors. Parce qu’il est temps pour moi de contribuer, de participer, de renvoyer, de diffuser, de m’impliquer. D’utiliser mon énergie et ce que je suis non pas pour ma seule croissance et mon seul cheminement mais pour tout ce qui croise ma route. Il est temps pour moi de m’ouvrir, et de me laisser porter par le flux tout en y contribuant le plus sereinement possible.

Et c’est là tout le paradoxe qui m’a traversée ces derniers temps: c’est me laissant aller à la révolte que j’ai atteint la plus grande sérénité. C’est parce que j’ai cessé d’être dans l’acceptation, ou plutôt dans la compréhension, dans l’observation uniquement que j’ai pu franchir ce pallier qui me bloquait. Je devais libérer cette énergie d’action, ce besoin de prendre part à quelque chose, d’utiliser ma voix (ma voie également) pour participer à cette énergie collective qui est en action ces derniers temps. Je ne réagis plus seulement, j’agis, et de ce fait je participe à la création d’un nouvel équilibre.

Il est temps pour moi de m’affranchir des limites que je me suis moi même imposées, ou qui m’ont été imposées pour pouvoir survivre, pour créer un paradigme dans lequel je suis en harmonie avec ce qui m’entoure. Il est temps de libérer toute cette énergie que je contenais, de retrouver également celle que j’étais, et que je suis encore malgré ces temps passés à la contenir. Il est temps pour moi d’achever ma transformation, et de me laisser vivre pleinement. Il est temps de marcher en plein jour, fière de ce que je suis, et de partager ce que je ressens, ce que je perçois. De ne plus dépendre des perceptions et projections d’autrui mais au contraire de revendiquer ma singularité, comme tout un chacun. Il est temps de ne plus seulement réagir mais également d’agir.

Je n’ai plus à être frustrée, je n’ai pas à retenir quoi que ce soit en moi. Je n’ai plus à contenir quoi que ce soit, mais au contraire à contribuer au flux qui nourrit cette conscience universelle. Je n’ai plus à seulement recevoir, à réagir uniquement à ce que je perçois et ressens. Il est temps pour moi de rentrer dans le jeu, et de faire ma part. Et je suis arrivée à un moment de ma vie ou je suis capable de le faire sereinement, harmonieusement. Si je reste révoltée, j’ai aussi en moi cette capacité à transmettre sereinement. A moi de jouer mon rôle d’alchimiste pleinement, et de transformer ces énergies et émotions qui peuvent me heurter violemment en quelque chose de créatif, de constructif. Je n’ai plus à les contenir de peur qu’elles soient destructrices. J’ai en moi ce qu’il faut pour les sublimer. A moi de jouer ma partition.

Parce que s’il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est qu’il est toujours possible de transformer les expériences dites négatives, ou du moins douloureuses, traumatisantes, destructrices du corps et de l’âme en quelque chose de constructif. Et avec le temps, j’ai appris à absorber toute cette ‘négativité’ pour m’en servir de terreau, de moteur pour ma propre croissance, mais aussi celle de ceux qui m’entourent. L’avantage, c’est qu’en ce moment, je ne manque pas de carburant, le monde est plutôt chaotique. Il suffit de décider de ne pas se laisser emporter par ce chaos mais au contraire d’en absorber de quoi nourrir une réflexion, se laisser inspirer par ce que l’on ressent. Et j’ai remarqué que si je suis capable d’écrire mes pensées les plus obscures, les plus brutes, les plus violentes, je suis en revanche incapable de gribouiller quelque chose d’acéré, de sombre. C’est que si mes mots servent à mettre en forme ce que je ressens, et me sont généralement réservés, mes gribouillages eux, sont destinés à être partagés la plupart du temps, et que le travail d’alchimie a été fait.

J’ai parfaitement conscience que ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Mais dans un monde clivé par des ambitions et des perceptions diamétralement opposées, où chacun se raidit sur ses positions, où l’incompréhension se creuse, où les idéologies se confrontent sans se confondre, où tout est exacerbé, je pense sincèrement qu’un peu de sérénité, de recul, d’absence de jugement ne peut que faire du bien. En définitive, en me sentant révoltée, j’ai fait exploser les derniers verrous que je m’étais imposés. Je n’ai plus besoin de me protéger, ou de me restreindre. Ma dernière carapace a sauté. Je suis prête à laisser libre cours à ma créativité, à me laisser inspirer par ce qui vient, prête à accueillir ce qui doit l’être.

Et je sais que je trouverai toujours sur mon chemin de quoi me permettre de le faire. Et de me ressourcer. Il me suffit de me reconnecter avec ce qui me fait vibrer, la nature, la musique, le dessins, les mots. Il me suffit de me nourrir de mes lectures, d’enrichir ma perception du monde et ma compréhension des forces en jeu. De vivre chaque rencontre avec une ouverture non feinte. D’intégrer le tout. D’en faire des atouts et des outils. D’accepter d’entrer dans le jeu. Et de me laisser guider. D’être en connexion avec tout ce que je vis, ressens, fais. D’être là où je dois être, de faire ce que je dois faire, et de restée ancrée à ce que je suis.

C’est un merveilleux voyage, riche, tumultueux. Mais je ne connais rien de meilleur que de faire partie d’un tout, d’une dynamique visant à faire du chaos quelque chose de beau et d’apaisé.

Je suis en harmonie avec ce qui m’entoure.

motif: pod flower sur une grille irrégulière. Uni pin 0.1

2019 Epopee: Card#10. I am INSPIRED

This morning, when I woke up and thought about my weekly card, a few positive affirmations came to my mind… But when time had come to take my pens and write, only one of them was obvious: I am inspired.

I am lucky: anything and everything can inspire me. A conversation, thoughts, a landscape, a color, a texture, any everyday object, really. I find inspiration in everything, really. As I trained my brain to memorize emotions and images, I then have a huge library of memories I can dive into in order to create something, to express something, to share something.

I learned from an early age to observe, to try to understand the world I lived in. I was really gifted in the emotional department: I feel A LOT. And sometimes it could be overwhelming. Could because I learned to let my emotions go, I learned to express them through media such as writing, drawing, music too, crafting mostly.

See, inspiration can come from two complementary directions: it can come from outside your self, something you see, something you hear, something you touch, something you taste, something you smell… it reaches one of your senses, and ring a bell in your creative mind. It can also come from an inner source: this feeling you need to let something express itself, an emotion, an idea.

Everyone is inspired to a point. It’s this little spark that initiate a dream, a wish, a project, a change of some kind in our life. Now it’s up to you to create something with it, or to just let it go. I always have a notebook and a pen in my purse (and sometimes a lot more, depending on the size of the purse and what I am about to do or where I go). Then when inspiration kicks, I can write an idea down, or draw, or write about what I feel there and then. And I am so happy to live at this time of history when I can grab my phone and take a picture of something that inspires me.

What I really love about inspiration is that it can lead you to small project, a doodle, a quick picture, few words on a piece of paper, or bring you to a long term journey, fueling itself with new sources of inspiration. And on those bright peaceful days, I love to think about my life as this kind of journey, led by inspiration. It truly is, in a way.

On a very personal note, inspiration helped and keep helping me to share what I feel with people around me. My emotions can be really strong, and I can’t express them with my oral words. Probably because I was often told that I was overreacting, or that it’s too big to be true, or that we don’t have time to deal with it… or things like that, when I was younger. I don’t do good with frustration… so I learned to let my emotions and feelings go on paper, or with yarn, or anything that I had in my hands. I learned to create with something that could have destroy me if I kept it within. With time, I call that alchemy. I took all those feelings, those pains, those open wounds and made something with it, something different, most of the time something positive. And even more: by doing so, I freed myself from the negativity or the excess of feelings. I change something potentially destructive into something highly constructive… Alchemy.

Because if we can find inspiration in positive thoughts and feelings, we can also find them in dark places of our soul. I realized that I can easily write really dark words, but that I am unable to draw something dark… Probably because I first tend to put words on my emotional state of mind, and do it without filters. It’s raw, direct, my words expressing with accuracy and a certain precision what I really feel at the time I need to write them. While drawing in a complete different expression, to me. It’s meditative, it’s soothing, it’s aimed to be shared most of the time. I do it for people I love, for myself too, but to take pleasure to look at it, to smile, to feel good. Music is in between. I can listen or play music when I feel really down, or when I feel happy, to have a good time, on my own or with people. I have a lot of playlist I can listen to depending on my mood. And I can harmonize my feelings with music or listen to a music in the opposite emotional spectrum. It only depends on my.. inspiration.

Inspiration comes when you open yourself. To your own self, but also to the world around you. Just feel. People, places, atmosphere. Smell, taste, touch, hear, see. And let these sensory experiences touch your soul. Then feel inspiration bursting, and follow it.

Yesterday, I woke up to dark clouds, thunder, heavy rain, coldness… In May! Felt like an October or November day… I needed spring. I can’t wait to put away my winter gear and have fun with my lighter clothes… But I guess time has not come yet. So I decided to break the circle. Nope, enough of rainy-depressing-cold feelings. Well, I can deal with it (I love thunder, probably my chaotic self having fun….), but I know someone who is even more sensitive about weather than I am… my mom. So I took my chalk markers and went to my parents’. I told them about my project and they loved the idea (they are used to my inspirational bursts). So I went to they front side window, erased the snowflakes I drew on it and replace them by flowers, leaves, and a butterfly. They really loved how it turned out, and I felt really good seeing their smiles. They told me they felt Spring was finally here… Goal reached! As I came back home under the rain, I couldn’t help smiling… thinking about all the windows I could hack…. at home, in my classroom… inspiration!!!!

With time, I learned to look at obstacles on my path as potential sources of inspiration. Because to me, everything is a lesson to be learned. Everything makes us grow. Everything fuel our creativity. Everything can be used to improve our understanding of the world. Everything can bring something to our life, something really meaningful. Everything can touch us to the very core of our soul. Everything is inspiration.

To me, inspiration is a way of living. Of being, even, maybe. And I hope that you will too feel inspired this week.

I am inspired

Uni pin 0.1, 0.3, 0.5, 0.8.

Épopée 2019: carte n°8. Je suis CONFIANTE en mon avenir

Une nouvelle année commence donc pour moi. J’ai pris le temps de faire le bilan de la dernière pendant ma semaine d’isolement, je peux donc désormais regarder droit devant, et avancer sur mon chemin de vie.

Je dois vous avouer quelque chose: j’ai peu d’ambition. Voire aucune… Parce que ce mot n’a aucun sens pour moi. Je n’ai jamais eu l’esprit de compétition, j’ai du mal avec l’idée de statut social. Bref, je fais ce que j’ai à faire pour assurer mon quotidien, et surtout profiter de chaque instant. On pourra m’objecter que pour ce faire, j’ai du passer un concours, une sélection. C’est vrai. Mais mon objectif était moins d’être bien classée que de me sortir d’une situation qui devenait compliquée. Je n’ai aucune ambition, je n’ai aucun esprit de compétition, mais par contre, j’ai un très très fort instinct de survie. Et je sais me battre, de toutes mes forces si il le faut, pour assurer ma survie ainsi que celle de mes proches. Mais ces combats semblent bien lointains maintenant, et je peux profiter de ma vie tranquillement.

Ma semaine d’isolement m’a aussi transformée intérieurement. Je sens bien que j’ai réussi à me débarrasser des dernières chaines qui m’empêchaient de rayonner comme j’étais supposée le faire. Comme nous sommes tous supposés le faire. Parce que le jour où l’être humain comprendra que le plus important, ce n’est pas le pouvoir, le statut social ou l’affirmation de sa supériorité sur son voisin, mais ce que l’on peut s’apporter les uns aux autres, il y aura peut être une lueur d’espoir. Nous avons tous quelque chose à apporter à autrui. Et au final, peu importe que nous en ayons une perception fine ou non. En restant ouverts, en accueillant chaque nouvelle rencontre comme une opportunité d’échange, en écoutant, en partageant, nous apportons notre pierre à l’édifice. Qui peut dire ce que nos mots peuvent avoir comme importance sur ceux à qui les entendent ou les lisent?

C’est pourquoi, cette année, je continuerai de travailler au même endroit, je continuerai de planter mes graines chez mes élèves, en espérant les voir pousser, je continuerai à explorer de nouveaux domaines encore inconnus. Je continuerai de grandir, d’apprendre, d’échanger, de partager, de rire, de pleurer aussi parfois, d’être présente pour ceux qui en ont besoin ou envie, d’écrire mes états d’âme, d’être lyrique parfois, sincère toujours. Je continuerai d’être curieuse, d’être ouverte, d’être celle que je suis devenue et de devenir encore plus.

Et puis surtout, j’ai confiance en mon avenir. Parce qu’il est basé sur des fondations solides. Parce quel que soit le chemin que j’emprunterai, je sais qu’il me mènera à une découverte, à une réflexion, à une expérience de vie qui m’apporteront beaucoup. Je sais que je peux me fier à mon intuition pour faire mes choix, que je suis suffisamment ancrée pour ne pas m’envoler dans une illusion onirique. Et aujourd’hui, je sais d’expérience que tout est possible, tout peut arriver, tout peut se concrétiser.

J’ai parfois eu la tentation de juste attendre que les choses ou les personnes viennent à moi. C’était certes plus confortable que de me mettre en danger en allant les chercher, mais également complètement…. inefficace. Car l’attente n’est pas une protection. C’est un emprisonnement. Certes certaines choses ne dépendent pas de nous et nous ne pouvons rien faire réellement pour les faire se produire.. pour autant, rester là à attendre va juste nous conforter dans notre impuissance, puis nous faire doucement mais inéluctablement glisser vers l’illusion que nous n’en valons pas la peine puisque rien ne se passe. L’attente est le poison de l’âme. Par contre, la patience est une toute autre dynamique. Puisque je ne peux rien faire pour que telle ou telle chose se produisent, parce que ça ne dépend pas de moi, je peux néanmoins patienter. Faire ce que j’ai à faire, être dans l’action. Non pas par rapport à ce que nous désirons (ou ce que nous ressentons), mais par rapport à tout le reste, sur ce qui dépend de nous. Dès lors, rien ne nous empêche d’avoir un œil sur l’évolution de la situation qui nous préoccupe, mais notre vision est plus globale, décentrée. Et nous avançons sur notre chemin en parallèle, nous continuons à nous construire.

Ce qui peut avoir deux conséquences. Soit ce que nous désirions au départ ne correspond plus à la réalité que nous avons atteint en continuant d’évoluer. Et du coup, nous pouvons reprendre notre chemin plus sereinement, libérés de ce poids finalement, qui nous retenait. Soit ce que nous désirons prend un sens encore plus profond, une dimension plus importante, et tout ce que nous faisons ou apprenons concorde avec lui, puisqu’il est devenu une évidence. Il fait partie intégrante de la réalité que nous avons construite. Et il ne peut que se concrétiser.

J’ai la chance d’être très libre dans ma manière de patienter, puisque ce que je désire est très…. ambitieux. Ah! Mais il ne dépend en aucun cas de moi. Du coup, je suis libre d’apprendre, d’explorer, de créer, de partager, d’échanger, de rayonner. De temps en temps, je me laisse emporter par mes découvertes, et c’est en général à ce moment là que mes rêves me rappellent à l’ordre. Histoire que je n’oublie pas ce qui est réellement important. Parfois, je me dis que ferais mieux de faire un trait dessus, de lâcher prise, que c’est complètement illusoire. C’est en général dans ces moments-là que tout me rappelle à ce que je désire, que mes sens s’accordent pour me reconnecter à mon désir. Quelle que soit la dynamique dans laquelle je me trouve, en général, je souris, lâche prise, réinstalle mon désir bien au chaud en moi et poursuis mon chemin.

C’est ce qui m’inspire, ce manque, cette envie, ce besoin même parfois. C’est une évidence. J’ai confiance en mon avenir dans le sens où je le construis, jour après jour. J’ai confiance en mon avenir parce que je sais que quel qu’il soit, il sera la résultante de mes choix, qu’il correspondra à celle que je serai alors. J’ai confiance en mon avenir parce que j’avance sereinement sur mon chemin de vie, avec intégrité, et que je suis ouverte à toute rencontre, toute découverte.

J’ai confiance en mon avenir parce qu’il sera mien.

Cette semaine, je vous souhaite de rêver, de visualiser, de sourire, de désirer. Et de vous épanouir.

Cette semaine, la carte que je vous propose est plus ‘chargée’ que les précédentes. J’ai eu envie de transformer l’attaque allergique que le printemps a menée contre moi en quelque chose de positif. Pas de motif de zentangle cette fois, je me suis laissée guidée par l’inspiration. j’ai utilisé mes Uni Pin 0.1, 0.2 et 0.8.

Épopée 2019: carte n°5. Je suis ma SOURCE d’énergie positive.

Pendant longtemps, j’étais persuadée que je ne pouvais que recevoir. Après tout, je n’étais qu’un grain de sable dans l’immensité de l’histoire et de l’univers. Bref, que je n’étais rien, et j’avais la chance de recevoir leçon après leçon, de quoi grandir et m’améliorer. Mais que je n’étais pas encore assez « éveillée », ou « sage », ou « réfléchie » ou que sais-je encore, pour être à l’origine de quoi que ce soit de valable et de positif pour moi-même ou pour les autres. Au mieux j’étais dans l’erreur, au pire je me faisais des illusions.

Et puis j’en ai eu assez de m’auto-flageller. Le temps de l’acceptation était venu. L’acceptation de ma parfaite imperfection, l’acceptation de mes faiblesses aussi bien que de mes forces. L’acceptation d’être non plus spectatrice mais actrice de ma vie. L’acceptation de ne plus seulement recevoir mais de donner, de donner bien plus que je ne le pensais possible au départ. Et la saine détermination de vivre comme je le sentais, en pleine lumière.

Tout est une question de perspective.

Si nous ne nous voyons qu’à travers le prisme de ce que nous ne savons/pouvons pas faire, si nous ne nous attachons qu’à nos faiblesses et nos imperfections, nous éteignons cette petite flamme qui brûle en nous dès qu’elle essaie de s’allumer. Surtout ne pas briller, ne pas se faire remarquer. Au contraire, tenter à tout prix d’atteindre l’inatteignable, en se disant qu’une fois que nous aurons touché du doigt notre objectif, nous pourrons nous permettre de partager, de donner, de rallumer cette flamme. Nous ne nous sentons pas légitime de faire quoi que ce soit, nous ne voyons pas ce que nous pourrions apporter à qui que ce soit, parce que nous ne nous sentons pas à la hauteur, nous avons ce sentiment bien ancré d’imposture. Si de surcroit notre entourage nous décourage, nous nous étiolons, nous nous éteignons, nous oublions que nous avons cette petite lumière au fond de nous qui ne demande qu’à briller. Et nous faisons tout ce que nous pouvons pour surtout ne pas se faire remarquer, ne pas donner aux autres de quoi voir une faille, une différence qui servirait de tremplin aux moqueries, à la décrédibilisation de ce que nous sommes. Nous n’osons pas, et nous implosons, doucement, mais surement. Silencieusement, froidement, prisonniers de nos peurs.

Ou nous décidons de nous faire confiance. De laisser à notre flamme intérieure la chance de briller, de nous réchauffer l’âme. Et contrairement à ce qu’on a bien voulu nous faire croire, la décision est facile à prendre. Elle s’impose d’elle même, lorsque nous ne pouvons plus faire semblant. Elle est évidente. Dès lors, tout change. Parce que notre flamme intérieure s’auto-alimente. Nous n’avons plus besoin de l’approbation extérieure, nous nous alignons avec nos désirs, nos passions, nos envies, nos joies. Nous nourrissons notre flamme intérieure avec ces moments, ces petits riens, ces grands tout ça qui nous donnent envie de poursuivre notre route, le sourire aux lèvres et les les yeux pétillants, le cœur battant fort. Et c’est cette dynamique qui peu à peu craquelle notre enveloppe et nous rend lumineux au regard d’autrui.

Le secret réside en cette simple idée: plus nous ressentons du plaisir, de la joie, plus nous nous nous ouvrons, plus nous en recevons et pouvons en donner.

Évidemment, la vie n’est pas constituée uniquement de moments joyeux, heureux, de bonheur permanent. Mais même dans les jours les plus obscurs, efforçons-nous de trouver quelque chose, même insignifiant, qui nous apporte un sourire, ou du moins qui ne nous fait pas mal. Je me dois d’être franche ici. Cette période de l’année n’est pas ma préférée. Elle est même très douloureuse pour moi, très chargée émotionnellement. Pour autant, je sais que cet état de mélancolie n’est que transitoire. Même au quotidien. Par exemple, ce matin, j’ai passé quelques minutes à observer mon bol de thé, les volutes de vapeur qui s’en échappaient, les dessins que l’évaporation formait à la surface du liquide. Le soleil matinal se levait et éclairait peu à peu mon thé,en lui donnant des reflets de miel. Et j’ai encore sur le visage le sourire qui est né de cette expérience, si insignifiante mais aussi si douce, si sereine, si magique. Peu m’importe ce que cette journée m’apportera, j’ai vécu ce moment, et je le garderai en mémoire. Avec les émotions qui l’accompagnent, les sensations physiques qui lui sont propres. il est devenu une source d’inspiration, de créativité.

Ce n’est pas si difficile de trouver chaque jour de quoi alimenter sa flamme intérieure. Mais pour cela, nous devons apprendre à ouvrir nos yeux, notre cœur, nos bras aussi parfois. C’est un apprentissage. Trouver ce qui résonne ne nous, prendre le temps de savourer le moment, s’en imprégner. Et le plus beau, c’est que les jours sombres, il nous suffit de puiser dans notre mémoire pour le retrouver, lui et ses compagnons. Ces moments de sérénité, de joie, de bonheur, ces rires, ces sourires, ces petits riens qui nous réchauffent sans jamais nous bruler. Et qui nous animent, peu à peu.

Et puis cette lumière, cette flamme intérieure fait son chemin. Elle brûle ce qui pouvait nous entraver, ce qui nous emprisonnait dans nos schémas mentaux acquis. Rien ne nous empêche de briller aussi fort qu’on le désire, rien ne nous empêche de partager cette chaleur, cette lumière, cette énergie avec autrui. Elle devient une part intégrante de notre être. Elle le redevient en fait, puisqu’elle a toujours été là, juste étouffée par nos peurs.

Lorsqu’on se sent drainé (par des lieux anxiogènes ou des personnes négatives, voire les deux simultanément), il nous suffit de prendre un temps pour réactiver cette flamme intérieure à l’aide de nos souvenirs, de la méditation, d’un petit tour dans la nature. De faire quelque chose qui nous rend heureux, d’être là où on se sent bien. Et si on ne peut le faire dans l’immédiat, de nous visualiser en train de le faire, d’affirmer notre vérité intérieure, de la mettre au premier plan. De reléguer ces émotions désagréables au second plan, voir à l’arrière plan, de laisser notre flamme intérieure les repousser. Les souvenirs réactivent ce sentiment de bien être. Personne ne peut nous les prendre, ou nous empêcher de le faire. C’est un apprentissage, un réflexe à acquérir. Une saine détermination à garder en tête. J’ai encore en mémoire la dernière fois où j’ai du faire appel à cet outil. J’étais avec une personne qui projetait tellement de négativité qu’elle parvenait à me toucher, à me drainer. Je me suis alors dit que j’étais et voulais rester sereine, et que si je pouvais faire preuve de compassion, il était hors de question de la laisser se nourrir de mon bien être pour satisfaire son égo. J’ai donc pris une longue inspiration, souri, pensé « je suis sereine et je veux le rester ». J’ai alors ressenti cette chaleur m’envelopper et vu, non sans surprise, la personne reculer de plusieurs pas, dans l’incapacité de m’atteindre énergétiquement. J’ai continué à interagir avec elle, parce que la situation le requérait, tout en me protégeant. Et je suis restée sereine, calme, en essayant de communiquer avec elle.

Bref, tout ça pour dire qu’il est vain d’attendre que l’on nous donne de quoi nous sentir bien. D’attendre que cela vienne de qui ou de quoi que ce soit. Que tout réside déjà en nous. Et que nous sommes maitres de nos vies et de ce que nous en faisons. Que nous sommes nos propres sources d’énergie positive. Quoi qu’il se passe, quoi que nous puissions vivre, nous avons ça en nous, notre flamme ne peut s’éteindre. Il nous appartient uniquement de décider ou non de la laisser briller aussi fort qu’elle le souhaite.

motif: cosmic flower

Épopée 2019: carte n°4. Je suis une GUERRIÈRE APAISÉE

Ce n’était pas la carte que j’avais prévue pour cette semaine, mais elle n’a pas arrêté de me trotter dans la tête. Je pense donc que c’est le moment de l’aborder.

J’ai toujours été d’un tempérament de feu. Explosive. Apocalyptique même à mes heures. Je n’ai jamais eu peur de déclencher un cataclysme, et d’en assumer les conséquences. Si j’estime que c’est la chose la plus juste à faire, je n’ai aucune hésitation. Lorsqu’il faut tout mettre à plat, soulever le voile ou encore bousculer les choses qui ne fonctionnent pas, je fais ce qu’il faut.

J’ai appris à apprivoiser ce côté de ma personnalité et à m’en servir pour avancer. Je sais également que lorsque je suis confrontée à une crise, qu’elle soit interne ou externe, je suis armée pour y faire face et la régler.

C’est ma force. Lorsque je suis confrontée à un conflit, qu’il soit larvé ou plutôt ouvert, j’enfile mon armure et je me jette dans la bataille, pour peu que la cause me paraisse juste ou que je pense être d’une quelconque utilité. Je ne fuis pas. Je fais face. Et je le fais depuis aussi longtemps que je me souvienne.

Mais ce n’est rien à côté de mon instinct de protection. Que ce soit ma propre protection ou celle de ceux à qui je tiens. J’ai passé une dizaine d’années à affiner mes compétences, à renforcer mes aptitudes. Au service de ma fille. J’ai fais ce que j’avais à faire, jour après jour, pour la protéger. Taillant dans le vif si nécessaire, en nous construisant des murailles imprenables de temps à autre, et surtout en faisant mien son combat, même si nous en connaissions l’issue. Je me suis battue contre vents et marées, contre le regard d’autrui, contre les statistiques. Un par un , défaisant l’ennemi en gardant toujours mon coeur et mes bras ouverts pour celle qui en avait besoin. Et aujourd’hui, je me rends compte qu’en définitive, elle m’a protégée bien plus que je ne l’ai fait. Protégée de moi-même. Elle m’a empêchée de n’être qu’une guerrière froide et déterminée à écraser tout ce qui se présentait en travers de son chemin. En étant pleinement sa mère, en l’aimant, en l’écoutant, en la comprenant, je gardais ma part d’humanité dans ce combat inhumain.

Lorsque je me suis retrouvée seule, blessée, en colère, désoeuvrée, j’ai senti le moment où je pouvais soit soulever le voile et mettre face à leurs actes tous ceux qui nous avaient causé du tort, la plupart du temps par ignorance, soit honorer sa mémoire et passer à un autre chapitre de ma vie. Que faire de cette énergie destinée à encourager, à soutenir, à lutter, désormais inutile? Je devais agir, à moi de choisir la direction de mon action. Tournée vers le passé, ou vers le futur.

J’ai décidé d’avancer. Mais pour ce faire, je devais d’abord faire le nécessaire pour prendre du recul. J’ai ôté mon armure, pris note de toutes les traces qu’avaient laissé les combats menés depuis si longtemps sur mon corps, sur mon âme. D’aucun diraient que j’ai pris conscience de mes blessures et que j’entamais ma guérison. Mais je vois les choses différemment. Il ne s’agissait pas de blessures, mais de témoignages des combats menés. Il n’était pas question de guérison (je n’étais pas malade), mais d’évolution, de croissance.

J’ai donc pris le temps de reconnaitre et d’accepter ces traces. D’en tirer les leçons. Et de les aimer pour ce qu’elles m’avaient apporté. J’ai fait la paix avec moi-même, avec celle que j’étais et que je suis aujourd’hui. J’ai pris conscience du chemin parcouru, des épreuves, des bienfaits aussi, de tout ce que la vie m’avait enseigné jusque là.

Et j’ai choisi de continuer mon chemin. Et je sais qu’il sera bien plus paisible que celui que j’ai parcouru jusqu’ici. Je pense que j’avais besoin de vivre ce que j’ai vécu, et que si le prix à payer a été exorbitant, j’en ai aussi retiré beaucoup.

Je suis une guerrière. C’est dans ma nature. Je n’ai rien à prouver à qui que ce soi, c’est une évidence. Tout mon être le transpire. J’ai su l’accepter, en faire une force motrice. C’est cette aptitude à combattre qui m’a permis de me relever, et de poursuivre ma route, quoi qu’il en soit. C’est cette aptitude à prendre conscience de mes capacités et de mes limites qui m’a permis de faire ce qu’il fallait pour prendre le recul nécessaire. C’est cette aptitude à analyser une situation qui m’a permis de savoir où j’en étais et ce que je voulais faire. C’est cette aptitude à survivre au pire qui m’a permis de donner le meilleur de moi-même chaque jour. Et si je continue mon chemin, librement, sereinement, avec une connaissance intime de la valeur de la vie, mon armure n’est jamais loin, pour me rappeler d’où je viens et qui je suis.

Aujourd’hui, je marche sur mon chemin d’un pas assuré et calme, forte d’une expérience de vie qui m’a offert les outils dont j’avais besoin au fur et à mesure de mon avancée. J’en ai gardé l’habitude d’observer ce qui se passait en moi et autour de moi, de repérer les schémas, les paroles, les indices qui pourraient me guider dans l’avenir. Même s’ils n’ont aucun sens pour moi aujourd’hui, je sais que le moment venu, tout prendra sens. Ce qui me permet d’avancer avec assurance et confiance. J’aspire à vivre en paix, en harmonie avec ce et ceux qui m’entoure(nt). J’ai livré les combats que j’avais à livrer. J’en ai retiré de belles leçons de vie. Il est désormais temps de les transmettre, de les partager, et de me demander en quoi je peux être utile. Alors je profite de chaque rencontre, de chaque moment. Sans peur, sans douleur, paisiblement.

Parce que j’ai su accepter cette part d’ombre qui en définitive a été ma plus grande force, il est temps pour moi d’explorer le côté bien plus lumineux et léger de l’existence.

Voici donc vos cartes pour la semaine, une au féminin l’autre au masculin. Avec un gribouillage celtique parce que c’est ma nouvelle obsession….


2019 epopee: card #2. I am GROWING each and every day

Second card for this 2019 epopee. Sometimes, life makes us feel like we are on stand by. Nothing seems to evolve, nothing seems to change. Just plain stillness. Not a peaceful, blissful one, more like a « stuck in mud » one. Everything requires huge efforts to just shift a little. Energy is gone, will is anesthetized, and our body seems so heavy.

This is what happens when we don’t hear our inner voice telling us ‘rest!’, ‘step back!’, when we just ignore it and try to do what we are doing anyway. Bad idea. Life then reminds us that we are supposed to get some rest, to step back and to look at our life from a different perspective before we hit the wall…. If we don’t, then it takes care of it. And we find ourselves stuck in a cotton reality. Where we are forced to stop playing around and just watch.

I’ve learned the hard way to listen to my inner voice when it requires me to stop overdoing things. I’ve learned to spend time daily to step back, to think about my life, on a different perspective. I’ve learned to accept my mistakes and to try to make things better instead of going on, by pride. I’ve humbled myself. I’ve learned to look at my life with compassion, with empathy. I take each day as it comes, with enthusiasm. Because I know that, no matter what, I will learn something, I will grow through the day. Even my dullest days bring me something to ponder, to laugh at, to grow.

Because, at the end, this is what really matter: to grow. To become the best version of ourselves. To enjoy the life we get to live, despite those pesky hard days, those challenges, those pains. We are lucky.

And in order to do so, we need to realize that the little things can bring us a lot. So we just need to keep looking at our life, living it fully, loving it, to open our eyes and our hearts to what really matters.

We grow each and every day. We learn each and every day. We move on each and every day. We just need to open ourselves to this reality, to this truth. And be happy with it. Change can be hard, but I’ve noticed that it’s harder when we didn’t see it coming. If we are aware of what is going on in our life, then change is just a slight shift from a point to another. It’s just something we need to accept and/or do to evolve to our better self.

I don’t really care about the one I was 20 years ago, last year, last month, last week or even yesterday. I care about the one I am now. And I can’t wait to meet the one I will be tomorrow, next week, next month, next year, 20 years from now. I know I will meet these versions of myself when time has come. Till then, I go on my path, step by step, day by day, growing.

Here is this week’s card!