Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 12 ème carte du cheminement n°6: souvrir.

Comment continuer de rester dans l’ouverture vis-à-vis de moi-même ?

  • Comment garder la porte ouverte à mes émotions, à mes désirs?
  • Comment ne pas me refermer et m’ignorer à nouveau?
  • Qu’est-ce que je peux garder comme une flamme de veille vis à vis de moi?
  • Qu’est-ce que j’ai ressenti en m’ouvrant à moi que je ne veux pas perdre à nouveau?
  • Comment conserver cette intimité et cette transparence avec moi-même?

J’ai appris beaucoup sur moi ces derniers jours. Et j’en ressens les bienfaits d’ores et déjà. J’ai envie de poursuivre sur cette voie, et pour ce faire, je dois m’appuyer sur des éléments simples mais efficaces. En me disant bien que je ne suis pas infaillible, mais que tout peut devenir une leçon, un tremplin, si je le laisse l’être.

En ce qui me concerne, j’ai été confrontée plutôt brutalement à ma vulnérabilité ces derniers mois. C’était quelque chose dont j’avais grand besoin dans mon cheminement, et certainement le seul moyen de me faire sortir de ce « mode de survie » dans lequel j’évoluais depuis si longtemps. Je me suis reconnectée à mes émotions, et j’ai réussi à trouver un nouvel équilibre. Je me suis adaptée à cette nouvelle intensité, à cette nouvelle richesse dans la palette de ce que je peux ressentir… Et je me sens capable de faire face à chaque signal d’alerte que mes émotions me lancent. Lorsque je ressens, je ressens vraiment. Au plus profond, intensément, sans faux semblants. Mais c’est aussi comme ça que je me sens vraiment moi-même, en étant à l’écoute de mes ressentis et de mes perceptions, en essayant d’exercer mon discernement. Et puis cette intensité émotionnelle est une formidable source d’énergie si on sait la maitriser… Je suis capable de me contenir lorsque c’est nécessaire, mais je n’ai plus peur de donner un petit aperçu de ce que je ressens le moment voulu.

On m’a longtemps fait comprendre que c’était un défaut, quelque chose qui peut être choquant, qui peut surprendre, et qui peut donner une image de moi plutôt biaisée. Je suis arrivée à un moment de ma vie où je n’ai plus envie de toujours prendre en compte les réactions émotionnelles des autres en bridant et en cachant les miennes, pour les « préserver ». Alors, oui, si on me manque de respect, je peux être très cassante et remettre les choses à leur place. Si je suis sous le charme d’un paysage, d’une architecture, d’une lumière particulière, je n’hésite pas à en faire part non plus, en décrivant ce que ça m’évoque. Si j’ai de la peine, je laisse les larmes couler, je ne les retiens plus. Je n’ai plus envie de laisser cet acide me ronger de l’intérieur en prétendant que tout va bien. Si j’ai quelque chose d’agréable à dire à quelqu’un, je n’hésite pas non plus. Parce qu’on oublie bien trop souvent ce que quelques mots peuvent avoir comme impact positif dans la journée de quelqu’un.

Et puis je me sens bien plus alignée avec mes émotions en le faisant. Je peux paraitre plus froide à certains, ou au contraire plus chaleureuse. Je ne me bride plus. Et je me sens enfin en accord avec moi-même. Après avoir ouvert toutes mes boites de Pandore, je n’avais plus rien à me cacher. Et ce que je prenais pour de la faiblesse était en fait l’expression de ma vulnérabilité, de mon humanité… Je n’ai pas à toujours être forte, analytique, de marbre pour ceux qui m’entoure, tout en bouillant à l’intérieur. Parce que c’est plus confortable… pour eux. En laissant transparaitre ce que je ressens, je fais à la fois preuve de vulnérabilité (oui, je ressens de la peine, de la colère,… ) et je me libère également d’un des carcans les plus étouffants qui m’ont été imposés par d’autres. Je reprends mon propre pouvoir et je peux enfin l’exprimer.

Donc pour moi, rester dans l’ouverture vis à vis de moi-même est tout simplement rester dans l’expression de mon authenticité et je m’en réjouis chaque jour. Ce n’est pas un fardeau, ni une contrainte. C’est quelque chose qui m’est devenu naturel.

Si d’autres épreuves se présentent sur mon chemin, je sais que je n’aurai pas à m’enfermer de nouveau dans le contrôle, mais au contraire puiser dans l’énergie que me procurent mes émotions pour les surmonter, et brillamment. Parce qu’il est grand temps que je déploie mes ailes et que je m’élève en m’affirmant. Je laisse les carcans et autre contrôle à ceux qui en ont besoin pour se rassurer sur leur propre fonctionnement. Moi, je décide de continuer ma route librement. Et de vivre pleinement.

Parce que je le mérite.

Je vous souhaite une journée éblouissante.

La carte du jour est issue du jeu du cheminement n° 6: s’ouvrir. Vous le trouverez ici.


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