Je l’ai déjà un peu écrit ici, au sujet du lac. La brume a un effet presque mystique sur mon état d’esprit. Elle m’apaise, me recouvre, et m’aide souvent à voir les choses plus clairement. Le voile qui m’enveloppe, qui enveloppe mon regard semble également soulever celui de mon esprit, de mes idées, de mes désirs, de mes pensées.
Ce matin je me suis réveillée et dehors, la brume jouait avec mes montagnes, celles qui se dressent derrière chaque ouverture, plus ou moins lointaines, toujours présentes. J’ai voulu profiter de ce moment de douceur, installée sur mon canapé, enveloppée d’une couverture, un thé chaud dans les mains. Et le simple fait d’observer les volutes de vapeur danser contre les reliefs, descendre, monter, les contourner pour mieux revenir, en douceur, en silence, inlassablement, m’a plongé dans un état méditatif. Je n’ai pas fait le vide, je n’ai pas chassé mes pensées mais au contraire, je les ai accueillies, je les ai observées, et j’ai pu percevoir des bribes de réponses à certaines de mes questions et à des questions que je ne me posais pas encore. Mon regard toujours accroché aux volutes, comme hypnotisée, j’ai savouré ce moment jusqu’au bout.
Je sentais mon coeur battre calmement mais avec vigueur, ma respiration était posée, profonde, et un sourire restait greffé à mon visage.
Et même si une paroi de verre et quelques étages me coupaient d’un contact physique avec la nature qui m’offrait ce spectacle matinal, je sentais réellement une connexion avec ce qui se passait sous mes yeux, une harmonie, un lien fort, évident. Alors que la brume cachait et dévoilait tour à tour ce paysage que je connais par coeur, mais dont des détails inconnus me parviennent encore aujourd’hui, je sentais mon esprit faire de même. Mes pensées et mes souvenirs, mes envies et ma compréhension se cachaient pour mieux se dévoiler, furtivement, en douceur.
Je suis restée ainsi plus d’une heure. J’observais le paysage extérieur et celui, plus intime de mon univers intérieur. La brume m’emmenait dans sa danse et mon esprit tournoyait.
Je ne me souviens plus de ce qui a mit fin à cet état. Il devait être temps, voila tout. Mais j’ai conservé cette lucidité, cette acuité toute la journée. Et j’ai hâte de pouvoir de nouveau vivre cette expérience, mais cette fois sans vitre ni étages, pleinement, que ce soit au lac ou ailleurs.
Voila, c’est juste un exemple de ce que la brume représente pour moi. Pour faire court, les matins brumeux m’éclaircissent l’esprit.
Pour vous inspirer: un matin brumeux au lac….
…. quelques images trouvées sur pinterest….
…. et un petit post it, en français et en anglais, sur cette expérience:
Un de ces jours, il faudrait que je vous parle de mon obsession des chemins….
Je partage vos sensations. J’ai aussi beaucoup de plaisir quand la brume apparaît, elle habille le monde d’un doux voile, et d’un mystère qui nous envoûte. Vos photos sont très belles, merci pour ce partage!
A bientôt,
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