Après une semaine de vacances sous la pluie et la fraicheur, me voila de retour chez moi… Alors j’aurai pu râler sur la météo et ce qu’elle nous a empêcher de faire. Mais cette semaine avec mes parents a été très riche.
Nous avons passé beaucoup de temps à parler, à partager, à nous souvenir, à rire aussi. Ce sont des moments précieux, qui mettent du baume au coeur. Les racines, qui nous permettent de grandir.
Du coup, nous avons transformé cette semaine en retraite littéraire et philosophique, ponctuée de ci de là de balades entre deux averses.
Lorsqu’on nous sommes arrivés sur notre lieu de vacances, j’étais encore pleine de la tension du travail, des relations compliquées, et j’étais épuisée. Cette semaine m’a permis de prendre du recul, et de faire un grand pas en avant. Bon, j’avoue, la relecture de l’Art de la guerre de Sun Tzu, du prince de Machiavel et des Pensées de Marc Aurèle ont aidé…. oui, dans les cas de fatigue mentale, je me replonge dans les classiques…
L’Art de la guerre… non pas pour partir au combat, mais pour mieux comprendre les mécanismes qui régissent les rivalités, les conflits, et les décisions prises pour écraser son adversaire…. bon, dans mon cas, on est loin, très loin du respect que Sun Tzu accordait à ses adversaires… mais ce n’est pas grave, j’ai compris pas mal de chose…
« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. »
« Le meilleur savoir-faire n’est pas de gagner cent victoires dans cent batailles, mais plutôt de vaincre l’ennemi sans combattre »
« C’est lorsqu’on est environné de tous les dangers qu’il n’en faut redouter aucun. »
« Notre invincibilité dépend de nous, la vulnérabilité de l’ennemi de lui. »
Machiavel m’a aidée en ce sens hahaha.
« Il y a trois sortes d’esprit. Les uns entendent par eux-mêmes ; les autres comprennent tout ce qu’on leur montre ; et quelques uns n’entendent, ni par eux, ni par autrui. Les premiers sont excellents, les seconds sont bons, et les derniers inutiles. »
« Chacun voit ce que tu parais, peu perçoivent ce que tu es. »
« C’est ici l’occasion de remarquer qu’on peut inspirer la haine aussi bien par les bonnes œuvres que par les mauvaises. »
« Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le coeur des hommes que la violence et la barbarie. »
« Les mots sont des armes. »
« Le vulgaire est toujours séduit par l’apparence et l’événement : et le vulgaire ne fait-il pas le monde ? «
Et puis une fois que je m’étais libérée de cette tension, que j’avais lâché prise, Marc Aurèle m’a donné de quoi reprendre des forces, de quoi relativiser, de quoi me retrouver…
« Si tu es en peine à cause d’une chose extérieure, ce n’est pas cette chose qui te trouble, c’est le jugement que tu portes sur elle. »
« Tu peux, à l’heure que tu veux, te retirer en toi-même. Nulle retraite n’est plus tranquille ni moins troublée pour l’homme que celle qu’il trouve en son âme. »
« Qui vit en paix avec lui-même
vit en paix avec l’univers. »« Creuse au dedans de toi. Au-dedans de toi est la source du bien, et une source qui peut toujours jaillir, si tu creuse toujours. »
« Le meilleur moyen de te défendre est de ne pas leur ressembler. »
« En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d’être heureux. »
« Tout est éphémère , et le fait de se souvenir , et l’objet dont on se souvient . »
« Comprends-le bien, sois sensé ; tu peux revivre. Vois à nouveau les choses comme tu les voyais ; car c’est cela revivre. »
« Il est honteux que, dans le temps où ton corps ne se laisse point abattre, ton âme, en ce même moment, se laisse abattre devant lui. »
« Juge-toi digne de ne jamais dire ou faire que ce qui convient à ta nature. Que le blâme ou les discours d’autrui ne t’en imposent point. »
« Je suis souvent étonné de voir combien chacun s’aime lui-même plus que tout et pourtant tienne moins compte de son propre jugement sur lui même que celui des autres. »
Si on ajoute à ça une bonne dose de méditation, je suis remontée à bloc, prête à poursuivre mon chemin.