
Cette semaine, puisque nous avons déjà reconnu, exploré et intégré nos cinq sens, nous nous plongerons dans nos émotions, notre connexion.
Lors que je me sens submergée par une émotion, en n’étant pas sûre qu’elle soit même la mienne, je vais là où je peux être en contact avec la nature. Littéralement. Si je peux, je retire mes chaussures (l’hiver, j’évite de le faire), et je pose mes pieds nus et mes mains sur le sol. Je visualise ensuite tout cet excès d’émotion couler de ma tête, de mon coeur, jusqu’à mes doigts et orteils, et je le libère dans le sol. Je reste comme ça pendant un moment, jusqu’à ce que je me sente en paix de nouveau. Je passe alors à un état de réception, où je peux réellement me sentir comme étant une partie d’un tout, et où je peux me recharger avec la confiance paisible que la nature m’offre en échange des émotions chaotiques et ardentes que je lui ai données.
La plupart du temps, je me sens submergée parce que je n’ai pas pris le temps de libérer ce que je j’ai perçu d’une situation. Pendant longtemps, j’ai érigé un rempart épais contre toute émotions forte, parce que je devais me protéger, et surtout, je devais concentrer toutes mes forces à la cause que je servais. Je ne pouvais pas me permettre de perdre la moindre énergie à lutter ou à gérer quelque émotion que ce soit. Je devais rester stable et forte, quoi qu’il en coûte. je savais que je pourrais et devrais revenir à un état plus ‘humain’ plus tard, mais à ce moment là, j’étais la protectrice, le roc dont elle avait besoin. je ne m’autorisais à ressentir et à exprimer mes émotions les plus douce qu’avec elle, parce qu’elle avait besoin de ressentir mon amour, mes espoirs, ma détermination, ma dévotion à notre cause. Je savais que c’était une cause perdue d’avance, mais elle méritait que je me lance dans la bataille de toutes mes forces. Elle et moi contre le monde entier. Les autres n’avaient droit qu’à la guerrière en moi. Forte, analytique, protectrice. Lorsqu’elle est partie, c’était pour moi une question de survie et j’ai opté pour laisser mes émotions et sentiments de côté, la plupart d’entre eux du moins. Le temps que je puisse accepter son absence et que je retrouve un sens à ma vie.
Parce que lorsque je ressens, je ressens vraiment. J’ai appris à gérer mes émotions et leur force, mais elles font partie de moi, et je ne changerais ça pour rien au monde. Elles me permettent d’être ouverte à ce qui vient. je peux percevoir les intentions, les possibilités, et acquérir une vision plus globale, complète, des choses. J’aime la façon dont je ressens. parce que j’ai appris à l’apprivoiser, à en faire un atout et non à la laisser prendre le dessus sur moi. J’ai appris à faire la distinction entre ce que je perçois et ce qui relève de la projection. Et j’ai appris à me débarrasser de la seconde. Et oui, il est souvent frustrant de voir les gens confondre leur perception et leur projection.
J’ai appris à reconnaitre mes propres émotions et pourquoi je les ressens, ce qui les déclenche. Je me connais suffisamment pour les accepter. Je également conscience de ma propre histoire, de ce qu’elle m’apporte et de ce qu’elle m’a appris. C’est mon chemin de vie et je l’accepte en tant que tel. Donc si une émotion me submerge, je ne procède pas de la même façon si cette émotion est réellement mienne ou si elle n’est qu’une projection. J’ai compris que nous sommes tous différents et que nous voyons une même chose de différentes manières. J’ai appris à mettre une situation en perspective, à m’en détacher, à l’analyser et à la remettre dans son contexte propre. j’essaie également de faire comprendre ma façon de voir les choses, et de dissiper toute projection que d’autres peuvent avoir dessus, lorsque ça me concerne. Ce n’est pas facile, mais tellement important. Lorsqu’on entends des personnes parler négativement, à notre sujet ou non, nous en gardons toujours quelque chose. Et ces résidus peuvent s’accumuler pour devenir quelque chose de lourd, de pesant, même si nous en sommes pas concernés.. Je refuse d’être engluée dans une situation qui n’est en définitive que la résultante de la perception erronée de quelqu’un qui n’a pas su faire la part entre ce qui est et ce qui relève de sa projection. Parce qu’au final, ça m’atteint, quoi que je fasse. C’est dans ma nature. Je peux absorber un certain taux de négativité, mais je dois alors m’en occuper, alors qu’elle ne m’appartient pas.
C’est à ce moment là que j’ai besoin d’agir. Parce que si je ne fais rien, cette négativité que l’on a projeté sur une situation et que j’ai ressentie deviendra mienne. J’ai besoin de la libérée, de la manière la plus positive possible. Donc lorsque je ressens quelque chose qui me submerge, je me demande: est ce que cette émotion est mienne? Ou est-ce une réaction à ce que j’ai perçu ou entendu ? Est-ce que je peux le transformer en quelque chose de positif? Est-ce que je peux le libérer facilement? Ou est-ce quelque chose de plus profond, qui me demande un peu plus? Le plus facile pour moie st de dessiner, d’écrire, ou de jouer de la musique. En général, cela suffit à me libérer de la négativité. Mais parfois, j’ai besoin d’aller plus loin pour retrouver mon équilibre. Je choisis alors la méditation ou le contact avec la nature.
Alors cette semaine, essayez de vous connecter à vos émotions et de les distinguer de ce que vous avez reçu d’autrui. Et trouvez comment les libérer afin de revenir à votre paix intérieure. Parce que vous le méritez.
La carte
Que pouvais-je choisir d’autre que le cœur d’une forêt? Je voulais que cette illustration soit chaleureuse et diverse, mais aussi paisible et, oui, un peu magique. Tout comme nos émotions. Je voulais jouer un peu avec la lumière sur cette carte, et je suis sortie de ma zone de confort en dessinant certaines feuilles une par une. J’ai aussi expérimenté pour apporter un peu plus de texture sur le tronc de l’arbre. J’ai décidé d’améliorer mon niveau en gribouillage digital, donc je me suis inscrite à des cours pour reprendre les bases et vous en verrez sans doute les effets dans les cartes suivantes. J’aime beaucoup celle-ci, mais il me semble que c’est le cas de toutes celles que je gribouille hahaha. J’espère que j’ai réussi à exprimer la paix et la magie de ce cœur de forêt. Et oui, les étincelles….
Mon voyage

Notre journal

Je vous souhaite une douce semaine.