
Cette semaine, nous nous concentrerons sur le fait d’apprécier le temps que nous pouvons passer seuls. La vague de chaleur m’a recluse chez moi, seule. Je passe habituellement la plupart de mes étés dans une sorte de retraite, pour me ressourcer et faire le point. Mais je commence par passer la moitié de mes vacances à travailler, pour que tout soit prêt à la rentrée. Une fois fait, je peux profiter de vivre à mon rythme, de faire ce qui me rend heureuse, d’apprendre et de lire sur des sujets qui m’intéressent. C’est à la fois ressourçant et enrichissant.
J’ai appris à aimer être seule avec moi-même, surtout parce que mon travail requiert un contact avec beaucoup de personnes le reste de l’année, les collègues, la hiérarchie, les parents et que sais-je encore, et de devoir gérer leurs vues et leurs attentes, tout en les amenant à prendre en compte les miennes et en essayant d’éduquer ces 25 petites personnes qui me sont confiées chaque année. Ce qui me prend beaucoup d’énergie, de patience et de confiance en moi. Tout est remis en cause quotidiennement, rien n’est jamais acquis, et les règles du jeu changent régulièrement. Je finis l’année complètement drainée, en général. Et ce n’est pa une question de limites saines non érigées. C’est le prix que je paix pour faire ce travail. Et l’année dernière a été encor plus lourde à gérer, avec le protocole sanitaire à faire respecter sans avoir les moyens de le faire, et sans aide de la hiérarchie qui semblait prendre un malin plaisir à le changer dès qu’on parvenait à mettre quelque chose en place qui tenait la route…. ça n’a pas été ma meilleure année, clairement. Alors oui, j’ai vraiment besoin de temps pour me rebooster, me ressourcer, retrouver mes forces et prendre du recul par rapport au stress et l’incohérence auxquels j’ai du faire face le reste du temps. C’est un nettoyage en profondeur, en quelque sorte.
Je n’ai aucun souci à me confronter à mes propres pensées, et les vacances me donnent l’opportunité de creuser mes centres d’intérêt, de découvrir de nouvelles choses, de comprendre certaines dynamiques que j’ai constatées mais que je n’ai eu le temps que de survoler. Je nourris mon esprit, mon mental tout en prenant soin de mon corps. Je ne suis pas faite pour les températures estivales, surtout lorsqu’elles atteignent plus de 35°C comme cette année… j’essaie de vraiment m’assurer de dormir suffisamment, de m’hydrater et de faire en sorte que mon corps ne souffre pas trop de la chaleur. La lecture est alors une de mes activités favorite, avec la sieste…. puisque je ne peux vraiment pas faire comme d’habitude, mon cerveau est au ralenti à partir de 30°C et mon corps ne suit pas non plus…. et non, pas de clim ici, donc je paie le prix fort physiquement… Mais j’ai découvert qu’en ajustant mon rythme de sommeil aux plus chaudes heures de la journée me permettait d’être très efficace dans les heures les plus fraiches. Ce qui signifie clairement que je suis majoritairement nocturne pendant les jours les plus chauds… et que ça me convient parfaitement !
L’été est vraiment un temps où je prends soin de moi. Je le vois comme une sorte de retraite, et je prends souvent conscience du chemin parcouru à ce moment là. Mais pour ce faire, je dois me traiter comme je le mérite. J’ai appris à respecter mes pensées, et à comprendre ma façon de penser. J’ai appris à écouter mon corps et ses besoins, et à faire ce qu’il faut pour les satisfaire. j’ai appris à embrasser mes émotions et à les laisser s’exprimer librement.. C’est vraiment un moment de libération et de transformation. Je peux passer autant de temps que nécessaire à prendre soin de moi, au lieu de ne m’occuper que des besoins et des envies d’autrui, et j’en ai vraiment besoin. Je reste en contact avec ma famille et mes amis, mais je me place en premier, et ça me fait du bien. Je peux ensuite, à mon rythme, reprendre des interactions sociales, avec un bien meilleur état d’esprit et général.
J’aime également ce moment de l’année parce qu’il me permet de me reconnecter avec tout ce que j’aime. Et que ça m’apporte vraiment beaucoup. Après un certain temps, je recommence à m’ouvrir aux petits rien, je recommence à voir le monde avec des yeux émerveillés. Je considère vraiment ce temps de retraite comme un cadeaux que je me fais. Un temps pour me reconnecter avec moi-même, avec mes aspirations, avec mes inspirations, pour me concentrer sur ce qui m’apporte de la joie et cette sérénité après laquelle j’ai couru toute l’année. Je choisis qui voir et où, combien de temps, mais je reste majoritairement seule. Parce que je mérite toute mon attention, au moins une fois par an. Et que j’ai la chance de pouvoir le faire.
C’est aussi un moment riche en créativité. Je peux libérer mon esprit et laisser mon âme s’exprimer. C’est en général là que je commence à penser au voyage intérieur de l’année prochaine, lorsque je plante sa graine. C’est à ce moment là que j’explore de nouvelles techniques, que j’approfondis certaines pratiques, que je lis, que j’écris, que je pains, que je bidouille…. C’est à ce moment là que je prends le temps de nourrir ma créativité et que je la laisse s’épanouir.
Alors cette semaine, essayez de prendre un peu de temps pour vous, donnez-vous rendez-vous, organisez un jour, un week end, une semaine de bien être pour vous reconnecter avec l’être unique et magnifique que vous êtes. parce que vous le méritez.
La carte.
Je suis des cours de digital painting cette année. Et cette semaine, nous devions réaliser plusieurs croquis,e n variant les thèmes: des objets, des animaux, des personnages, des paysages. Avec cette chaleur, j’ai tout de suite pensé à un désert!! Pour moi, le dessin est vraiment une pratique méditative. J’ai donc profité de ce temps pour réfléchir à ce que le désert pouvait signifier pour moi. J’ai pris les choses dans le sens inverse cette fois. Je n’avais pas d’idée de thème précis, et c’est en dessinant que j’ai choisi de faire du désert ma carte, et que le sujet de la retraite s’est imposée. J’ai fait mon croquis pour mes cours, mais j’ai choisi une autre voie pour ma carte, en prenant encore une fois les choses dans un sens différent. j’ai pris la même référence mais au lieu de faire un croquis et de passer à la coloration, je suis partie de masses de couleurs pour les affiner par la suite, jusqu’aux détails. Je devais en avoir assez de faire des croquis hahaha. Quoiqu’il en soit, je suis sortie de ma zone de confort, encore une fois, et je ne le regrette pas, encore une fois. j’ai beaucoup appris de cette expérience. Et je suis plutôt contente du résultat. j’espère qu’il vous plaira également !
Mon voyage

Notre journal

Je vous souhaite une douce semaine!