Cheminement du 11 novembre

Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 24ème carte du cheminement n°8: accepter.

Quelles sont les forces qui se sont révélées en moi ?

Si je prends un peu de temps pour regarder mon cheminement de vie jusqu’ici, je me rends compte de toutes les épreuves que j’ai su surmonter. De tout ce que j’ai traversé, que ce soient les petits aléas de la vie, les obstacles qui se sont dressés ici et là, les échecs, les pertes… et pourtant, je suis toujours là, avec des souvenirs, mais aussi des projets plein la tête, des désirs, des rêves, et cette détermination sans faille de vivre ma vie pleinement, quoi qu’il se passe. Chaque épreuve m’a offert l’occasion d’évoluer, de découvrir, d’approfondir. Et aujourd’hui, je suis fort(e) de ces enseignements. Je sais que d’autres épreuves se présenteront, mais je n’ai pas peur : je sais que j’en tirerai le meilleur.

  • Qu’est-ce que j’ai appris ces derniers mois ?
  • Sur quel(s) trait(s) de caractère puis-je compter pour surmonter les obstacles qui se présentent sur mon chemin ?
  • Et si ce que je vois comme des faiblesses étaient en réalité des forces ? Après tout, je suis encore là !
  • Qu’est-ce que j’aimerais renforcer en moi ? 
  • Comment saisir les opportunités qui se présentent ?

J’avoue, j’ai souri lorsque j’ai vu la carte proposée par le générateur aujourd’hui… Je dois certainement un peu plus me pencher sur le sujet… Et j’ai écrit, puis modifié, pour réécrire encore l’article d’hier… Je me suis même réveillée en pleine nuit pour le réécrire encore. Et pourtant, je n’étais pas satisfaite. Un peu comme si je devais approfondir un peu plus, explorer un peu plus encore… Donc ce matin, lorsque le générateur m’a proposé cette carte je me suis demandée si je n’allais pas déroger aux règles (que je me suis imposées, il n’y a rien de gravé dans le marbre) et en tirer une autre. Mais la seule exception est si la carte proposée est un doublon… et là, ce n’est pas vraiment le cas… j’ai envie de mettre les deux cartes côte à côte avant de continuer…

Si la carte d’hier me donnait une sensation de détermination sans faille, un peu comme si la fleur avait fissuré le sol, celle d’aujourd’hui me donne plus une sensation de vulnérabilité et de sérénité, presque de douceur. La première est vraiment contrastée, et le blanc de la fleur la détache encore plus du gris anthracite du sol. En revanche les couleurs de la seconde sont beaucoup plus douces. La fissure de la première carte est béante, et semble pourvoir s’élargir encore d’avantage sous l’action des racines de cette fleur. Ce n’est pas du tout le cas de la seconde, qui au contraire semble supporter la fleur qui s’y épanouit. Deux cartes pouvant paraitre similaires mais tellement différentes. Et même complémentaires. Un beau cadeau du générateur qui me permet de les mettre en perspective.

Ma principale force, mon intégrité, a quelque chose de primal, de profondément ancré. Elle fait partie de moi, elle me définit aussi certainement en partie. C’est la force qui me permet de tout affronter et de me relever quoi qu’il en soit. Je sais que je pourrai toujours compter sur elle.

Mais il y a aussi toutes ces autres forces qui se sont construites au cours de mon cheminement, petit à petit, et qui font désormais partie de ce que je peux mobiliser lorsque j’en ai besoin, ou envie.

La première qui me vient en tête, c’est ma détermination. J’ai en moi cet instinct de survie ancré au plus profond. Et ma détermination à avancer, quoi qu’il en soit, en est l’expression. Si je sens que je dois faire quelque chose, rien ni personne ne pourra m’en empêcher. Je mobiliserai tout ce que j’ai en moi pour y parvenir. et si mon objectif se modifie au cours du temps, ma détermination elle, ne faiblit pas. Je suis déterminée à explorer, à découvrir, à ressentir, à avancer, à échanger, à comprendre, à aimer, à vivre, tout simplement. Et même lorsque mon corps me lâchait, ma détermination restait intacte et c’est elle qui m’a permis de me reconstruire plus d’une fois. C’est la flèche qui se dirige droit vers le coeur de cible, peu importe la distance.

La deuxième des forces qui se sont révélées à moi est ma créativité. Si ma détermination me permet d’avancer, ma créativité, quant à elle, m’offre de profiter du paysage. Elle est celle qui trouvera toujours le moyen d’évacuer le trop plein, de garder une trace de ce qui me touche, d’aller vers les autres, de faire preuve de vulnérabilité, d’exercer ma sensibilité. C’est la flamme qui me réchauffe et me motive. C’est ce qui me permet de comprendre ce qui ne peut pas être dit mais uniquement ressenti. Lorsque je n’ai pas les mots, parce qu’une émotion est trop forte, je fais appel à ma créativité pour l’exprimer. Lorsque je veux créer du lien avec quelqu’un, je fais appel à ma créativité. Et je suis plus qu’heureuse lorsqu’on me demande de la mettre au service de quelque chose qui est important pour celui ou celle qui me le demande. Et puis, ma créativité me permet aussi de mettre plus de couleurs et de rythme dans ce qui peut me paraitre sans intérêt au premier abord. Elle est ce côté pétillant qui rend tout tellement plus intéressant.

La troisième de ces forces est mon intuition. J’ai appris à être à l’écoute de ma petite voix intérieure et de mon corps. J’ai choisi de la laisser me guider à certains moments de ma vie, et je n’ai jamais eu à le regretter. Aujourd’hui, elle fait partie des forces que je mobilise au quotidien. Elle est un peu comme mon garde du corps. Elle m’alerte de ce qui vient sur mon chemin, m’aide à lever le voile sur certaines situations, et voit directement au travers des masques que certains portent. C’est ma force la plus discrète, mais probablement la plus efficace.

La force la plus récente qui se soit révélée à moi, mais qui est rapidement venue prendre toute sa place, est mon discernement. Dans un monde où on est jugés en permanence, de façon implacable, le discernement est sans aucun doute une force qui peut tout changer. Je ne juge pas. Parce qu’il ne m’appartient pas de le faire, en premier lieu, et parce que je considère que chacun a son propre chemin à parcourir, que nous n’évoluons pas au même rythme. Et puis surtout, chacun se construit selon les expériences de vie qu’il ou elle a à vivre. Et réciproquement, je me moque du jugement des autres. Parce que je suis aujourd’hui dans l’intégrité, dans mon authenticité, que je suis alignée à moi-même. Je peux entendre ce qu’ils ont à me dire, qui est la plupart du temps une projection issue de leur insécurité, de leur volonté de contrôle, des leçons qu’ils ont retiré de leur propre cheminement. Mais qui n’a rien à voir, réellement, avec moi. Donc je n’ai pas à me préoccuper de ça. Par contre, ce qu’ils me disent me renseigne beaucoup sur leur état d’esprit, sur ce qui les angoisse, sur ce qui les rassure… Et je peux comprendre pourquoi ils m’en font part. Le discernement, et non le jugement. Qui simplifie tellement mes relations aux autres. Toute l’énergie que je dépensais à contrer, encaisser, répondre au jugement des autres peut désormais être mobilisée pour comprendre, expliquer, et agir en conséquence. Je n’ai plus à gérer le déferlement incontrôlé des émotions d’autrui, qui déclenchait immanquablement un soulèvement émotionnel de ma part. J’identifie leurs émotions, je peux comprendre d’où elles viennent, mais elles ne sont pas les miennes et n’ont aucune raison de l’être. Je ne les autorise donc pas à m’envahir, et je reste dans l’écoute et l’observation, dans l’empathie. Et puis je reprends ma route.

Concrètement, si par exemple je me sens poussée à intervenir dans une situation ou une conversation (signal de mon intuition), c’est que je dois rétablir l’équilibre (exercice de mon intégrité) en replaçant les choses dans leur contexte (exercice de mon discernement), en étant la plus claire possible (exercice de ma créativité) tout en posant des limites saines et nettes (exercice de ma détermination). Et je lâche prise. J’ai transmis mon message, qu’il soit reçu ou non n’est pas de mon ressort. Bien plus, je n’ai même pas à m’inquiéter de l’impact de mes mots, de l’émotion qu’ils peuvent avoir déclenché chez l’autre. C’est son cheminement, et non le mien. Et je n’ai pas à m’en préoccuper. Je n’agis pas d’un lieu de « mot en B » ou de malveillance. J’ai senti que je devais agir, j’ai agi par intégrité. Avec mon discernement. Et c’est tout. Je refuse de prendre sur moi parce que la personne en face n’est « pas aussi forte » que moi, qu’elle « n’est pas aussi sensible » que moi, qu’elle « ne comprend pas les conséquences que ses mots ou actions peuvent avoir sur les autres ». Oui il y a du vécu. Pendant des décennies, c’est ce que j’ai du prendre en compte… En oubliant de prendre en compte la personne la plus importante de ma vie, celle de qui je devais prendre soin: moi-même. Je trouve qu’on nous demande de plus en plus de prendre en compte les autres, leurs émotions, leur sensibilité, leurs failles etc, mais d’ignorer les nôtres. Et on se perd peu à peu dans un océan d’angoisses et de peurs, d’émotions qui ne sont pas les nôtres. On se fait tellement facilement submerger par cette vague et on craint de ne pas être validés, voir même de subir les foudres d’autrui si on a le malheur de dire stop et de remettre les choses dans leur contexte, de faire preuve de discernement, de dialoguer et non de subir un monologue incessant. Alors j’ose. J’ose parler en mon nom, j’ose me faire passer en premier, et à faire preuve d’intégrité en mobilisant mon discernement, mon intuition, ma créativité et ma détermination. En étant authentique, en étant transparente, en étant ancrée dans mes valeurs et mes principes, en étant alignée à moi-même.

Je me rends compte que j’avais vraiment besoin de me plonger dans ces deux jours d’introspection sur mes forces, après avoir plongé dans ma vulnérabilité et ouvert toutes mes boites de Pandore ces derniers mois. Aujourd’hui, je retrouve et revendique ma force, ma puissance en tant qu’être humain imparfaitement parfait, et … je ris. Parce que dans mon casque, alors que je tape ces mots, résonne la chanson d’Hozier, Nina cried Power… très belle validation! Et oui, je me sens bien, à ma place. Ce cheminement de l’inattendu est vraiment ce dont j’avais besoin pour valider mon cheminement personnel, et poser les bases pour ce qui vient.

Nous avons en nous bien plus de forces, et des forces bien plus puissantes que nous le pensons. Il nous appartient de les reconnaitre, d’en faire des ressources auxquelles nous pouvons nous référer en toute confiance.

Parce que nous le méritons.

La carte du jour est issue du jeu du cheminement n°8: accepter. Vous le trouverez ici.

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