Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.
Carte du jour: 29ème carte du cheminement n°7: se découvrir.

Que faire pour parvenir à ressentir les émotions qui me font du bien ?
- Est-ce que je peux m’ouvrir à ces émotions?
- Ai-je besoin d’effectuer un changement dans ma façon d’être pour les ressentir à nouveau?
- Qu’est-ce que je peux faire pour les accueillir de nouveau dans ma vie?
- Comment me sortir émotionnellement d’une situation pour retrouver mon équilibre?
Il me suffit parfois de changer de point de vue. En regardant une situation sous un angle différent, je change non seulement de perspective mais aussi d’état émotionnel. En choisissant de sortir d’une situation difficile ou complexe, je ne ressens plus de l’anxiété mais du soulagement, qui pourra me mener à l’excitation d’un nouveau départ ou d’une nouvelle approche. Il n’y a parfois qu’un pas entre la tristesse et l’espoir, entre le dégoût et l’empathie.
Pour moi, le fait d’être dans un état permanent de bien être, de sérénité n’est qu’une illusion. La vie n’est pas faite que de moments de félicité, même si on estime tout mettre en place pour ça. L’existence humaine est faite de rebondissements, de contre temps, d’adversités, d’obstacles à franchir, le tout parsemé plus ou moins équitablement sur le chemin. Nous pouvons choisir de les ignorer, de rester dans l’illusion que tout va bien dans le meilleur des mondes. Mais ils n’en demeure pas moins qu’ils sont là, qu’ils existent. et qu’ils se rappelleront à nous de manière peut être plus… exhaustive. La réciproque est vraie aussi… la vie n’est pas que contre temps, rebondissements, adversités et obstacles. Et il est aussi illusoire que de se laisser aller à voir tout en noir, de blâmer la malchance… Il s’agit avant tout de trouver et de maintenir un équilibre en soi pour être capable de vivre les moments positifs et heureux pleinement, et de faire face à ce qui arrive sur notre chemin le plus sereinement possible.
Et ce n’est pas si évident. J’estime plutôt bien me connaitre, et avoir une perception plutôt fine de ce qui se passe dans ma vie. Mais j’ai aussi mes limites… Et lorsque je m’en approche, je sens le doute poindre, l’anxiété s’infiltrer petit à petit, sournoisement. J’ai cependant appris à en prendre conscience rapidement, et à prendre le temps et le recul nécessaires pour retrouver une vision plus claire, plus objective de la situation. Parce qu’en général, ces doutes, ces projections ne reflètent que mes peurs vis à vis de l’issue d’une situation, et non la situation elle-même. Et puis j’ai remarqué aussi que c’est dans les moments où la situation ne dépend pas de moi que je ressens ce genre de chose, après un moment. Je suis capable de lâcher prise pendant un bon moment, et puis je commence à m’inquiéter lorsque, pour moi, l’incertitude commence à être trop longue. Bref j’ai encore pas mal de travail à faire pour parvenir à ne pas me laisser piéger par ces illusions, par cette subjectivité, et revenir à une vision plus claire, plus objective.
Pour être complètement transparente, je suis dans l’attente d’une décision importante depuis des mois maintenant. Des mois… et si la plupart du temps je parviens à rester confiante, parce qu’objectivement j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, ceux que j’ai consultés vont dans le même sens que moi, que tout parait plutôt solide. Mais tout peut être remis en question en fonction de la décision qu’ont prise les personnes en charge de traiter mon dossier. Il y a 3 semaines… et je n’ai toujours aucune idée de la nature de cette décision. La lenteur administrative et sa déshumanisation dans toute sa splendeur. Je n’en veux pas aux personnes qui travaillent sur mon dossier, sur sa transmission en amont ou en aval. Après tout, pour elles, il ne s’agit que d’un dossier parmi tant d’autres, d’un numéro sur leur écran. Mais pour moi, ça peut tout changer. Et je dois bien avouer que j’ai quelques mauvaises expériences de ce genre de choses… Donc oui, là, maintenant, tout de suite, je ne suis pas super sereine, calme, reposée… l’incertitude me ronge.
Ou plutôt me rongeait. Parce que lorsque j’en ai pris conscience, au petit matin, je me suis demandée pourquoi est-ce que je me sentais comme ça. L’incertitude, les expériences passées, l’attente interminable, l’importance de cette décision pour mon futur… oui, effectivement, ça fait pas mal de sources d’inquiétude. J’ai donc pris plusieurs respirations profondes, je me suis fait un bon bol de thé bien chaud, et je me suis efforcée de revenir sur tout ça. Et de revenir à plus de discernement.
- L’incertitude. J’ai demandé l’avis d’experts, qui ont appuyé ma demande. Il me parait improbable que leur parole ne soit pas prise en compte. Mon dossier est solide, explicite. Même si d’autres paramètres entrent en compte, je devrais avoir gain de cause. Et de toute façon cette décision a déjà été prise, et elle ne m’appartient pas. Donc… il est inutile de m’inquiéter, tout est déjà fait.
- Mes expériences passées. Sont-elles réellement comparables? Et sont-elles sensées se répéter ? J’ai suivi la procédure à la lettre. Et puis cette situation est particulière, singulière, n’a rien à voir avec celles que j’ai pu vivre auparavant. Au contraire. Donc oui, j’ai vécu des expériences négatives dans le passé. Et c’est la raison pour laquelle j’ai vraiment consolidé mon dossier, en évitant les erreurs que j’ai pu faire auparavant. J’ai tiré les leçons de ces expériences et j’ai mis en place ce qu’il faut pour éviter de vivre quelque chose de similaire. Alors il n’y a aucune raison pour qu’elles viennent me hanter encore aujourd’hui (si ce n’est pour me permettre de me rendre compte que j’ai justement su faire ce qu’il faut pour ne pas les reproduire, ah!).
- L’attente interminable… déjà entre ma demande initiale et l’accord (2 mois pleins), puis entre cet accord et l’expertise (encore 1 mois et demi), puis entre l’expertise et le passage en comité (1 mois et 10 jours), et là, l’attente de la décision prise il y a 3 semaines. Oui, c’est long trèèèèèèèès long. Je n’ai pas « attendu », sans rien faire, immobile, dans la seule attente de cette décision, en angoissant et en ressassant. J’ai patienté: j’ai agi, j’ai avancé, j’ai construit des projets, je me suis reconstruite aussi, j’ai posé les fondations, solides, bien ancrées, saine. J’ai aussi pris d’autres décisions, ce que je n’aurais peut être pas fait sans ce temps de réflexion qui m’a été offert. Ce temps m’a permis de tout poser et de faire le tri. Mais la lenteur administrative a aussi ses effets négatifs, même si j’ai su m’adapter à cette transition. Parce que justement, je sais que ce n’était qu’une période transitoire. Et puis lorsque je commençais à m’inquiéter, j’ai reçu un petit coup de pouce inattendu. Un peu comme un clin d’oeil, une validation de ma démarche.
- L’importance du poids de cette décision sur mon futur. Oui, certes, sur mon futur immédiat, mais ce n’est que la première d’une liste plus ou moins longue que je découvrirai au fur et à mesure. Et puis j’ai pu me préparer à toutes les éventualités. Et dans ma tête tout est plutôt clair. Si la décision n’est pas en ma faveur, je ferai ce qu’il faut pour trouver une autre solution. Parce que ces derniers mois, j’ai retrouvé toutes mes forces, et ma combativité. Et j’agis chaque jour pour avancer dans la direction que je veux prendre. Je n’ai pas peur des chemins de traverse, parce que j’ai une intention claire, et que je suis prête à faire ce qu’il faut pour la réaliser. Peu importe le temps que ça me prendra. Je sais que je saurai m’adapter. Et que bien que je ne les vois pas aujourd’hui, parce qu’il n’est pas encore temps, des portes s’ouvriront à moi, quelque soit l’issue, et qu’il m’appartiendra alors de choisir de saisir les opportunités qui s’offriront à moi, ou pas. J’ai en moi tout ce qu’il faut. C’est donc une décision importante, mais je suis capable de relever le défi.
Et voila, ma tasse de thé est vide. Et je me sens mieux. Parce que je sais que quoi qu’il arrive, quelle que soit la décision prise, je saurai m’adapter, rebondir, trouver des solutions et agir. J’ai en moi toutes les ressources nécessaires, j’ai avec moi tous les appuis nécessaires. Je me sens à ma place, je sais que je suis capable, j’ai confiance en mon choix. Et si je flanche encore, ce qui est tout naturel, je n’aurai qu’à prendre une respiration profonde, me faire un bol de thé bien chaud et revenir à plus de discernement.
Je vais poursuivre ma journée plus sereinement, et prendre plaisir à faire ce qui a du sens pour moi, ce qui est réellement de mon ressort. Que ce soit une balade pour profiter du temps automnal et de ses couleurs, seule ou avec une amie si elle est disponible, ce qui ajouterait à la joie de la balade, étudier et perfectionner mes compétences, pas à pas, et surtout sourire, me dire que j’avais besoin de passer par ce doute pour me remotiver, et que tout ira bien. Parce que je ferai en sorte que ce soit le cas.
Je vous souhaite une merveilleuse journée.
La carte du jour est issue du jeu du cheminement n°1: un nouveau départ. Vous le trouverez ici.