Épopée 2019: carte n°13. Je suis CONNECTÉE.

Cette semaine, j’ai beaucoup repensé à l’affirmation positive « Je suis en harmonie avec ce qui m’entoure. » Elle m’avait posé question dès que je l’avais écrite et publiée… Elle ne correspondait pas exactement à ce que je voulais exprimer et elle me revenait sans cesse en tête avec ce sentiment de ne pas avoir su trouver les mots…. Que j’avais bifurqué… bien, soit, mais c’est fait, et elle me paraissait très bien comme ça…. pour une fois, ce n’était pas de moi dont il s’agissait mais si quelqu’un avait eu besoin de ces mots, il ou elle avait pu les recevoir. Et puis zut, je fais ce que je veux, non mais oh!

Bref, histoire de bien me rappeler que j’avais fait ‘fausse’ route, les mots ‘connecté’, ‘connexion’, ont parsemé mon chemin ces derniers temps, que ce soit dans ce que je lisais, dans ce que je voyais, dans les conversations que j’ai pu avoir ou entendre…. le message était plutôt clair…

Je suis donc connectée. Comme tout être humain. Comme tout être vivant. Connectée aux être vivants qui m’entourent, connectée à mon environnement, connectée à mes émotions, connectée à mon savoir, connectée à ceux qui m’ont précédée, connectée à tout ce qui peut m’instruire, connectée à mes souvenirs, connectée à mes proches, ou à mes contribules (les membres de la tribu qui est aussi la mienne).

Je ressens réellement cette connexion, je l’ai toujours ressentie, mais pendant longtemps, je me contentais de recevoir. Et de partager de manière ouverte, sans vraiment y penser. Il est temps pour moi de le faire de manière plus précise, plus personnelle. Et je l’ai compris hier (C 😉 ).

J’ai donc la ‘chance’ de pouvoir me connecter avec ce qui m’entoure, ceux qui m’entourent également. ‘Chance’ avec des  » parce que c’est quelque chose que je ne désire pas forcément. Mais qui me permet de mieux appréhender mon environnement, physique ou social. Certains pourraient appeler ça intuition, et c’est une bonne approche du phénomène. Mais si l’intuition est très personnelle, la connexion requiert une ouverture très différente.

J’ai toujours du mal à définir si ce qui est ‘dans l’air du temps’ provient d’un désir cumulé de plusieurs personnes, qui le projettent et qui créent la réalité de ce qu’ils désirent (appelons cela la loi de l’attraction), ou si c’est quelque chose qui est, et à laquelle on peut avoir accès pour peu qu’on s’y ‘connecte’. D’un côté il s’agirait de quelque chose de volontaire, construit, de l’autre quelque chose qui correspondrait à un moment et qui se rendrait disponible à ce moment-là…

Quoi qu’il en soit, la connexion est là, elle répond à un besoin, à un désir, et ne demande qu’à se matérialiser. Sous la forme d’idées (philosophiques, scientifiques), d’expression artistique, de mouvement sociaux (politiques, idéologiques). Un peu comme un réseau naturel qui se constitue et se nourrit, assisté depuis une vingtaine d’années par un autre réseau, artificiel celui-ci (oui, internet et la possibilité de se connecter à tout et à tous est un vecteur de propagation de ces liens).

Pour ma part, je navigue entre les deux… je suis connectée physiquement, sensoriellement, directement, avec la nature, avec les êtres vivants qui m’entourent, avec les connaissances accumulées pendant ma vie, sommes d’expériences et de théories, avec des personnes qui sont toutes des professeurs potentiels pour peu qu’on se donne la peine de les écouter (et je me rends compte que oui, même celles avec qui ont a le moins d’affinités sont des professeurs très compétents quand il s’agit de se comprendre soi-même et d’affirmer ce que l’on est, bien plus encore que celles qui vont dans le même sens que nous). Je reçois énormément d’informations, involontairement ou non ( je peux agir sur la direction que peuvent prendre les conversations, les expériences) qui m’aident à comprendre le monde dans lequel j’évolue, et ma place dans ce dernier. Je les expérimente directement puis prends le temps de les intégrer dans mon coin, à mon rythme, sans forcément maintenir un lien direct avec leur source. Et je suis également connectée émotionnellement, mais indirectement au départ, à travers l’écran de mon ordinateur… Cette fois, il s’agit d’une connexion volontaire, je dois agir pour obtenir l’information et non plus uniquement recevoir celles qui se présentent à moi. Je vais rechercher ce dont j’ai besoin/envie. Et même si parfois je tombe sur des pépites sans même en avoir fait la demande, elles sont toujours liées à mes demandes antérieures, et résonnent avec ce que j’avais déjà recherché. Devant le flux d’informations accessibles, il faut que je fasse un tri, et que je ne conserve que ce qui fait vraiment écho à mes besoins. Mais une fois ce tri effectué, la connexion avec ce que j’ai trouvé s’émancipe et se concrétise tout aussi bien que si elle m’était venue naturellement.

En résumé, mon émotion sera tout aussi sincère et réelle devant un lever de soleil, un orage qui éclate ou une musique trouvée sur internet.

Avec le temps, j’ai appris à me protéger. A ne pas me laisser polluer. Si je n’ai pas envie d’interagir avec quelqu’un qui me tiendra un discours maintes fois entendu et qui ne supportera pas que je le remette en question (à tort ou à raison), je n’ai pas à le faire. Je peux éviter la personne, refuser d’entrer dans un ‘débat’ stérile (puisque seul son point de vue compte, oui, il y a du vécu ici hahaha), et le faire de manière polie et sereine, en tournant les talons après avoir souri franchement et sincèrement. « Je connais ton point de vue, je ne le partage pas, tu ne veux pas connaitre le mien, je n’ai donc rien à t’apprendre et tu m’as déjà donné ta leçon, restons en là et vivons heureux chacun de notre côté ». Je n’ai ni le temps ni l’énergie pour ce genre de situation. Ou je peux le faire de manière plus abrupte, parce que je sais que je dois être plus explicite encore, en lançant un regard qui ne demande pas plus d’explications et qui a le don de refroidir qui que ce soit d’avoir envie de me parler. J’avoue qu’au bout d’un moment, je privilégie la deuxième alternative à la première… Je n’ai pas besoin de drame ou de drainage énergétique. Je préfère utiliser mon temps et mon énergie à autre chose.

Je suis donc connectée, et je m’amuse d’être encore étonnée de rencontrer les personnes ou les situations dont j’avais besoin au bon moment. Alors qu’en définitive, il ne s’agit que de la matérialisation de cette connexion. Tout comme j’espère que mes mots sauront résonner pour ceux qui en auraient besoin… C’est ma contribution actuelle. Une sorte d’équilibrage. Envoyer dans un réseau immatériel et artificiel ce que j’ai reçu d’un réseau matériel et naturel.

Ces deux connexions que j’expérimente ne sont pour autant pas si distinctes que cela… Elles s’entremêlent régulièrement, constituant une toile connective bien plus complexe, bien plus exhaustive, dont je ne suis qu’un maillon. Mes amitiés physiques se poursuivent sur la toile, des amitiés virtuelles se concrétisent, les savoirs se mêlent également, l’inspiration fait des allers et retours. C’est une dynamique bien plus globale en terme d’espace et de temps que ma simple petite vie physique et temporelle. Je sais que peu importe ce dont j’ai besoin, il sera comblé. Je sais que peu importe mon chemin je rencontrerai les personnes ou les situations qui me seront nécessaires pour le poursuivre. Je sais aussi que je ne suis, n’est jamais été et ne serai jamais complètement seule… Que d’autres expérimentent des situations et des chemins de vie similaires ou complémentaire au mien, et que le moment voulu, si nous en ressentons le besoin, nous pourrons les partager.

Alors cette semaine, je vais encore m’étonner de ce que je vis, et sourire à cette simple idée. Je vais continuer à recevoir, à donner, à partager. Et ce sera très bien comme ça.

motif: c-wing revisited

2019 epopee: card #12. I am the STORM

Sometimes, I spend a long time figuring out what positive affirmation I will use for my weekly card. And sometimes, it’s obvious. This week, everything brought me to pick this line. It may seem a bit awkward to use as it is but, to me, it’s a very positive and inspirational affirmation. But I need to tell you a story first.

So, I was living my everyday life, while people came to me telling me how drained they felt, or tired, or nervous. I, for once, felt really peaceful, rested and anchored. All I felt was serenity actually. So I started to pay more attention to what was going on around me… How come I wasn’t on the same emotional level? I am quite empathetic so I could feel the tension they genuinely felt, the tiredness and there was a huge contrast with my own emotional state. And yes, there was something in the air. it was electrical, windy… a storm was about to burst… As winds were blowing harder, I could feel their effect on people (and trust me, there is a huge effect on kids….), as if the stormy weather reflected on them, or affected them. I, on the other hand, was just watching it, feeling nothing unusual. I love storms, they appease me…. anyway, I was thinking about all this and what I could learn from it when a friend of mine shared this quote:

They whispered to her « You are cannot withstand the storm ».

She whispered back « I am the storm ».

I smiled, and went on with my life, as usual. I know this quote, I encountered it numerous time and it always brings me a smile. I love it. It really reflect what I feel most of the time.

Then I was doing some researches on different subjects (philosophy, anthropology, mythologies, slavic languages, music, zentangle, work things too… anything, really). And all brought me back to the storm. So I took the time to look deeper into what the word ‘storm’ meant to me, how I could relate to it, and how I could use it in my weekly card.

When you think about a storm, the first thing that comes to your mind is this apocalyptic weather that destroys everything. So how can such a disaster be something positive? Well… I have the luck to live with an ongoing storm within. This is why the younger me was known as the ‘apocalyptic one’. With time, I learned to contain it, to express through art, writing, sport, anything really to let the steam get out of my mind and body. But it was still there, within, at the core, boiling. This is my nature. I am passionate. I am determined to achieve what I feel I have to do, whatever obstacle gets on my way, I get rid of it. I am the storm. And I don’t see myself as a disaster. Most of the time haha.

To me storms are energizing. They are pure energy I can collect in order to cleanse, to heal, to empower. Watching storms makes me feel alive. And humble. I love the sound of thunder, lightnings dividing the sky, the sound of rain pouring, the smell of a storm makes me shiver… I never feel more peaceful actually than when I watch a storm raging. I can feel the electricity in the air, which brings me awareness, I can smell the coming rain, I can feel the winds growing like a warning about what is coming. A bit like a ritual to get you ready to face the storm, to get you find a safe place, to get you ready to let go of what you don’t need emotionally as the storm will take it away. When the storms burst, I love to think about it as a balance between my inner stormy self and the world around me. I feel good, energized, in peace, at home. I can really feel their strength, their power, and they inspire me a lot of respect.

So this week, a storm was coming. And at the same time, my attention was drawn to the element air. Wind blew some things on my windshield, I could hear the sound of it at night, very strongly, temperatures dropped drastically for a day because of northern winds, I focused on wind instruments (more than usual), on the sound of breath taking in tunes I love (headphones really helped though), I played whistle with a new energy, focusing on my breath. And I felt good. Really good. It wasn’t only breathing and winds, it also was vibration. The last week, my attention really was focused on vibrations, all kind of vibration. I am really sensitive to drums. It may remind me of thunder. I really feel vibrations as I do with the air just before a storm bursts. My body reacts as if it was touched by it, and attunes itself to the rhythm. The simple sound of drums in a music can lead me to a whole different universe. When I meditate, I have a playlist based on those rhythms and does it take me places and times I never thought to reach! I came to realize that it was it, the vibration, that made me fall in love with storms. My heart beat adjust to it, and that’s why I feel so appeased. Same with music. Drums make me fall in love, deeply. Same with everything. You see, to me, air, through breath, wind and vibrations, is inspiration.

On an even more symbolic way, my creativity can take the form of a storm. No matter the realm it strikes, ideas and words come rushing into paper, or on my computer screen. They just jump in my mind and I do what I can to express them, to materialize them. It’s a mess, they usually have no link between each other, they just need to be put on paper… But it’s always an interesting and learning process to find the message, to try to get some structure, to organize and actually make something out of it. And when I can do it, I really get this feeling of achievement. I love the way it just goes from a complete mess to something appeased, structured, meaningful to me. The rush, the materialization and then the peace. Definitely stormy behavior….

As I said, I have a storm boiling within. Most of the time, I contain it, and it helps me create and react, and everything is fine… But sometimes, when confronted to injustice, or to toxic people, I open a little safe device… and let some of the steam go… I raise my vibration, and get ready for a storm of my own…. I am not afraid to bring chaos if needed. As I said earlier, it feels home. As I am led by empathy and strong values, my energy is focused on unveiling what is really going on, manipulations of any kind of deceiving behaviors, and my determination to do so gets rid of any obstacle… I am the storm.

So yes, to me, storms are powerful masters of creation and truth. As lightnings, my inspiration strikes, unexpected, powerful. This is why I always have something to take notes in my bags. Like storms, ideas collide, expand, burst into reality. As I am really lucky, it can touch different realms of my life. It can be a project for school, it can be something for my apartment, something I need to do, something I want to do, something related to someone else, anything, truly. Then I can make the choice to bring it into reality, or to let it grow within, among other mini storms ready to burst too.

So yes, I am the storm. And I love the paradox I see here: external storms make me feel peaceful, brings me serenity, while internal storms keep shaking me, pushing me further, deeper, higher. And between the two of them, I am standing, enjoying the show.

Épopée 2019: carte n°12. Je suis FIDÈLE à ce que je suis.

Puisqu’il semble que j’en ai fini pour le moment avec les bouleversements divers et variés, il est temps pour moi de faire un petit bilan de tout ça, avec un peu de recul. J’ai pris conscience que les mois de mars, avril et mai sont désormais synonymes de transformation, de remise en question, de croissance aussi. Mais il demeure cependant une constante. Quelles que soient les tempêtes qui me bousculent, intérieurement ou extérieurement, je reste ancrée à ce que je suis. Et ces cataclysmes, loin de balayer tout ce qui fait que je suis ce que je suis, le renforce, lui donne une légitimité. Parce que c’est à ça que je me raccroche lorsque mes émotions sont trop violentes, lorsque mon corps me lâche, lorsque je baisse la garde et laisse les loups entrer dans la bergerie.

Je suis fidèle à ma parole. Je ne fais jamais de promesses parce que je sais qu’alors, je serais dans l’obligation de les tenir, quand bien même ce serait une terrible erreur, pour moi, pour autrui. J’ai conscience de l’importance des mots, de ce qu’ils impliquent, de ce qu’ils représentent. Et lorsque je dis quelque chose, je le pense sincèrement. Il m’arrive évidemment de me tromper et je suis la première à le reconnaitre. Mais si je suis dans le doute, je préfère en général me taire. De même, la situation peut changer, ou ma perception de la situation peut changer. Dès lors, les mots peuvent perdre leur sens. Mais en règle générale, je reste fidèle à mes mots, à l’expression de ce que je ressens.

Je suis fidèle à mon mode de pensée. Après tout, j’ai passé du temps à comprendre son fonctionnement, et jusqu’ici il ne m’a jamais trahie. Il correspond à mes besoins de comprendre le monde qui m’entoure tout en explorant mon univers intérieur. Il m’inspire, nourrit ma créativité. Mais il n’est pas statique, je l’enrichis chaque jour par mes lectures, mes expériences, mes rencontres. Par le passé, j’ai parfois eu l’impression de le renier en tentant d’adopter des systèmes qui semblaient à la fois plus simples et plus efficaces. Mais je suis vite revenue à ce qui fait que je suis moi. J’ai laissé de côté ce qui ne me parlait pas et j’ai intégré ce qui semblait m’apporter quelque chose. Je ne dois fidélité qu’à ce qui résonne en moi, qu’en ce qui me fait vibrer. Les constructions artificielles ou les perceptions voilées n’en font pas partie.

Je suis fidèle à mes valeurs. Elles font partie de moi, elles sont l’ossature sur laquelle je me construis. Elles sont suffisamment universelles pour ne pas m’enfermer dans un carcan, et suffisamment miennes pour me faire tenir le cap. Elles transpirent par tous les pores de ma peau, et se renforcent par les échanges que je peux avoir. Elles me permettent également de revenir à ce qui compte vraiment quand je suis en plein ouragan. Elles m’ancrent. Elles sont à la fois mon bouclier et ma hallebarde. Elles sont ce qui me donne le courage de m’élever contre ce qui les heurte, elles sont ce qui me donne la force de tenir bon, quoi qu’il en coûte. Elle me donnent l’énergie nécessaire pour faire ce que je fais, jour après jour.

Je suis fidèle à ma perception de la vie. Elle s’est construite peu à peu et continue d’évoluer, mais même pendant les temps compliqués, elle reste ce qui me fait avancer. Elle est ce qui me donne le sourire, me motive, m’aide à affronter ce qui se dresse sur mon chemin avec confiance. Elle est ce qui me permet d’être ouverte à tout ce qui se présente. Elle me permet de mieux me comprendre et d’envisager ce qui se passe dans ma vie comme une aventure. Elle me permet de voir plus loin que le simple spectacle qui se déroule sous mes yeux. Et de parcourir mon chemin de vie avec sérénité.

Je suis fidèle à tout ça et bien plus encore. Et loin de me freiner, de me contraindre, c’est ce qui me permet d’avancer, de grandir, de m’ouvrir. Il s’agit d’une base de laquelle je peux m’élever, et à la quelle je peux revenir si besoin est. Elle m’apporte la sérénité et la simplicité dont j’ai besoin pour affronter ce qui se présente, quoi quoi ce soit. Elle se nourrit de chaque expérience, de chaque émotion, se consolide, se développe. Mais elle reste la colonne vertébrale de mon existence.

Je suis fidèle à ce que je suis.

motif: taiga feutres techniques Uni Pin 0.05, 0.3 et 0.8

Épopée 2019: carte n°11. Je suis en HARMONIE avec ce qui m’entoure.

Après le tumulte émotionnel de ces derniers temps, j’ai retrouvé un peu de sérénité. Je pense que je devais avoir besoin de reprendre contact avec mon côté révolté. Après tout, il fait partie de moi depuis toujours. J’aime cette capacité à m’émouvoir, à me toucher si profondément que l’action devient une évidence, que la parole se délie, que tout mon être vibre pour laisser cette émotion prendre forme, s’épanouir, avec tout sa force, pour créer quelque chose. Quelque soit ce qui me révolte, son énergie me dynamise et me fait avancer, grandir, agir. J’ai souvent parlé d’acceptation, et si elle est toujours d’actualité en ce qui concerne mon univers intérieur, il n’en va plus de même pour mon environnement. Ma révolte contre ce qui m’agressait, finalement, a eu pour conséquence l’intégration de nouvelles données, de nouvelles dynamiques. Et la création d’un nouvel équilibre. Le paradoxe étant que c’est parce que je me suis révoltée que je me sens bien plus en harmonie avec ce qui m’entoure.

Pendant mon voyage intérieur, j’aimais partir d’une définition pour jalonner mon étape mensuelle. Et j’ai envie de le faire de nouveau pour cette semaine. J’ai choisi quelques définitions du mot harmonie qui me parlaient tout particulièrement.


Harmonie.

Substantif féminin.

  1. Cohérence, ajustement, accord de sons entre eux.
  2. Ensemble de sons agréables à l’oreille.
  3. Agencement des couleurs, des tons, des nuances.
  4. Accord, convenance de différents éléments disposés de manière à former un ensemble agréable à regarder.
  5. Rapport d’adéquation, relation de convenance existant entre les éléments de l’univers, entre des textes ou des éléments mathématiques, entre les personnes et les groupes de personnes entre elles; l’effet qui en découle.
  6. État de sérénité et de bonheur paisible.

Ce qui m’a paru paradoxal, mais que je trouve aussi très révélateur, c’est que par ma révolte, par cette explosion du dernier carcan qui m’enserrait, j’ai atteint une sorte d’harmonie avec ce qui m’entoure. Et puis en y réfléchissant bien, ça m’est apparu d’une logique implacable. J’ai besoin de cette révolte pour être en harmonie avec moi même. Et je ne peux être en harmonie avec mon environnement, social ou physique si je ne le suis pas à l’intérieur.

C’est parce que je ressens des émotions très puissantes, parce que j’ai cette sensibilité à fleur de peau que je peux percevoir et interagir avec ce qui m’entoure. C’est parce que je me révolte ou m’enthousiasme pour quelque chose que je me sens vivre. C’est parce que mon équilibre passe par des sensations très fortes que je peux être en harmonie. C’est parce que j’absorbe énormément d’informations, aussi bien sensorielles qu’intellectuelles, que je peux à mon tour les partager, les diffuser. C’est parce que je vis à une époque où tout est exacerbé et reçu très violemment que ma révolte trouve sa légitimité. C’est l’expression de que je ressens, de que je reçois, et en ça je suis en harmonie avec ce monde dans lequel je vis.

Et au final, je ne fais que m’harmoniser avec cette énergie qui m’entoure, qui m’englobe. Ma révolte, mon indignation n’est que le reflet de ce qui se passe.

Je ne fais donc qu’intégrer un nouveau paradigme et de ce fait, je rentre en harmonie avec un tout auquel j’appartiens, malgré mes tentatives de rester en dehors. Parce qu’il est temps pour moi de contribuer, de participer, de renvoyer, de diffuser, de m’impliquer. D’utiliser mon énergie et ce que je suis non pas pour ma seule croissance et mon seul cheminement mais pour tout ce qui croise ma route. Il est temps pour moi de m’ouvrir, et de me laisser porter par le flux tout en y contribuant le plus sereinement possible.

Et c’est là tout le paradoxe qui m’a traversée ces derniers temps: c’est me laissant aller à la révolte que j’ai atteint la plus grande sérénité. C’est parce que j’ai cessé d’être dans l’acceptation, ou plutôt dans la compréhension, dans l’observation uniquement que j’ai pu franchir ce pallier qui me bloquait. Je devais libérer cette énergie d’action, ce besoin de prendre part à quelque chose, d’utiliser ma voix (ma voie également) pour participer à cette énergie collective qui est en action ces derniers temps. Je ne réagis plus seulement, j’agis, et de ce fait je participe à la création d’un nouvel équilibre.

Il est temps pour moi de m’affranchir des limites que je me suis moi même imposées, ou qui m’ont été imposées pour pouvoir survivre, pour créer un paradigme dans lequel je suis en harmonie avec ce qui m’entoure. Il est temps de libérer toute cette énergie que je contenais, de retrouver également celle que j’étais, et que je suis encore malgré ces temps passés à la contenir. Il est temps pour moi d’achever ma transformation, et de me laisser vivre pleinement. Il est temps de marcher en plein jour, fière de ce que je suis, et de partager ce que je ressens, ce que je perçois. De ne plus dépendre des perceptions et projections d’autrui mais au contraire de revendiquer ma singularité, comme tout un chacun. Il est temps de ne plus seulement réagir mais également d’agir.

Je n’ai plus à être frustrée, je n’ai pas à retenir quoi que ce soit en moi. Je n’ai plus à contenir quoi que ce soit, mais au contraire à contribuer au flux qui nourrit cette conscience universelle. Je n’ai plus à seulement recevoir, à réagir uniquement à ce que je perçois et ressens. Il est temps pour moi de rentrer dans le jeu, et de faire ma part. Et je suis arrivée à un moment de ma vie ou je suis capable de le faire sereinement, harmonieusement. Si je reste révoltée, j’ai aussi en moi cette capacité à transmettre sereinement. A moi de jouer mon rôle d’alchimiste pleinement, et de transformer ces énergies et émotions qui peuvent me heurter violemment en quelque chose de créatif, de constructif. Je n’ai plus à les contenir de peur qu’elles soient destructrices. J’ai en moi ce qu’il faut pour les sublimer. A moi de jouer ma partition.

Parce que s’il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est qu’il est toujours possible de transformer les expériences dites négatives, ou du moins douloureuses, traumatisantes, destructrices du corps et de l’âme en quelque chose de constructif. Et avec le temps, j’ai appris à absorber toute cette ‘négativité’ pour m’en servir de terreau, de moteur pour ma propre croissance, mais aussi celle de ceux qui m’entourent. L’avantage, c’est qu’en ce moment, je ne manque pas de carburant, le monde est plutôt chaotique. Il suffit de décider de ne pas se laisser emporter par ce chaos mais au contraire d’en absorber de quoi nourrir une réflexion, se laisser inspirer par ce que l’on ressent. Et j’ai remarqué que si je suis capable d’écrire mes pensées les plus obscures, les plus brutes, les plus violentes, je suis en revanche incapable de gribouiller quelque chose d’acéré, de sombre. C’est que si mes mots servent à mettre en forme ce que je ressens, et me sont généralement réservés, mes gribouillages eux, sont destinés à être partagés la plupart du temps, et que le travail d’alchimie a été fait.

J’ai parfaitement conscience que ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Mais dans un monde clivé par des ambitions et des perceptions diamétralement opposées, où chacun se raidit sur ses positions, où l’incompréhension se creuse, où les idéologies se confrontent sans se confondre, où tout est exacerbé, je pense sincèrement qu’un peu de sérénité, de recul, d’absence de jugement ne peut que faire du bien. En définitive, en me sentant révoltée, j’ai fait exploser les derniers verrous que je m’étais imposés. Je n’ai plus besoin de me protéger, ou de me restreindre. Ma dernière carapace a sauté. Je suis prête à laisser libre cours à ma créativité, à me laisser inspirer par ce qui vient, prête à accueillir ce qui doit l’être.

Et je sais que je trouverai toujours sur mon chemin de quoi me permettre de le faire. Et de me ressourcer. Il me suffit de me reconnecter avec ce qui me fait vibrer, la nature, la musique, le dessins, les mots. Il me suffit de me nourrir de mes lectures, d’enrichir ma perception du monde et ma compréhension des forces en jeu. De vivre chaque rencontre avec une ouverture non feinte. D’intégrer le tout. D’en faire des atouts et des outils. D’accepter d’entrer dans le jeu. Et de me laisser guider. D’être en connexion avec tout ce que je vis, ressens, fais. D’être là où je dois être, de faire ce que je dois faire, et de restée ancrée à ce que je suis.

C’est un merveilleux voyage, riche, tumultueux. Mais je ne connais rien de meilleur que de faire partie d’un tout, d’une dynamique visant à faire du chaos quelque chose de beau et d’apaisé.

Je suis en harmonie avec ce qui m’entoure.

motif: pod flower sur une grille irrégulière. Uni pin 0.1

2019 Epopee: Card#10. I am INSPIRED

This morning, when I woke up and thought about my weekly card, a few positive affirmations came to my mind… But when time had come to take my pens and write, only one of them was obvious: I am inspired.

I am lucky: anything and everything can inspire me. A conversation, thoughts, a landscape, a color, a texture, any everyday object, really. I find inspiration in everything, really. As I trained my brain to memorize emotions and images, I then have a huge library of memories I can dive into in order to create something, to express something, to share something.

I learned from an early age to observe, to try to understand the world I lived in. I was really gifted in the emotional department: I feel A LOT. And sometimes it could be overwhelming. Could because I learned to let my emotions go, I learned to express them through media such as writing, drawing, music too, crafting mostly.

See, inspiration can come from two complementary directions: it can come from outside your self, something you see, something you hear, something you touch, something you taste, something you smell… it reaches one of your senses, and ring a bell in your creative mind. It can also come from an inner source: this feeling you need to let something express itself, an emotion, an idea.

Everyone is inspired to a point. It’s this little spark that initiate a dream, a wish, a project, a change of some kind in our life. Now it’s up to you to create something with it, or to just let it go. I always have a notebook and a pen in my purse (and sometimes a lot more, depending on the size of the purse and what I am about to do or where I go). Then when inspiration kicks, I can write an idea down, or draw, or write about what I feel there and then. And I am so happy to live at this time of history when I can grab my phone and take a picture of something that inspires me.

What I really love about inspiration is that it can lead you to small project, a doodle, a quick picture, few words on a piece of paper, or bring you to a long term journey, fueling itself with new sources of inspiration. And on those bright peaceful days, I love to think about my life as this kind of journey, led by inspiration. It truly is, in a way.

On a very personal note, inspiration helped and keep helping me to share what I feel with people around me. My emotions can be really strong, and I can’t express them with my oral words. Probably because I was often told that I was overreacting, or that it’s too big to be true, or that we don’t have time to deal with it… or things like that, when I was younger. I don’t do good with frustration… so I learned to let my emotions and feelings go on paper, or with yarn, or anything that I had in my hands. I learned to create with something that could have destroy me if I kept it within. With time, I call that alchemy. I took all those feelings, those pains, those open wounds and made something with it, something different, most of the time something positive. And even more: by doing so, I freed myself from the negativity or the excess of feelings. I change something potentially destructive into something highly constructive… Alchemy.

Because if we can find inspiration in positive thoughts and feelings, we can also find them in dark places of our soul. I realized that I can easily write really dark words, but that I am unable to draw something dark… Probably because I first tend to put words on my emotional state of mind, and do it without filters. It’s raw, direct, my words expressing with accuracy and a certain precision what I really feel at the time I need to write them. While drawing in a complete different expression, to me. It’s meditative, it’s soothing, it’s aimed to be shared most of the time. I do it for people I love, for myself too, but to take pleasure to look at it, to smile, to feel good. Music is in between. I can listen or play music when I feel really down, or when I feel happy, to have a good time, on my own or with people. I have a lot of playlist I can listen to depending on my mood. And I can harmonize my feelings with music or listen to a music in the opposite emotional spectrum. It only depends on my.. inspiration.

Inspiration comes when you open yourself. To your own self, but also to the world around you. Just feel. People, places, atmosphere. Smell, taste, touch, hear, see. And let these sensory experiences touch your soul. Then feel inspiration bursting, and follow it.

Yesterday, I woke up to dark clouds, thunder, heavy rain, coldness… In May! Felt like an October or November day… I needed spring. I can’t wait to put away my winter gear and have fun with my lighter clothes… But I guess time has not come yet. So I decided to break the circle. Nope, enough of rainy-depressing-cold feelings. Well, I can deal with it (I love thunder, probably my chaotic self having fun….), but I know someone who is even more sensitive about weather than I am… my mom. So I took my chalk markers and went to my parents’. I told them about my project and they loved the idea (they are used to my inspirational bursts). So I went to they front side window, erased the snowflakes I drew on it and replace them by flowers, leaves, and a butterfly. They really loved how it turned out, and I felt really good seeing their smiles. They told me they felt Spring was finally here… Goal reached! As I came back home under the rain, I couldn’t help smiling… thinking about all the windows I could hack…. at home, in my classroom… inspiration!!!!

With time, I learned to look at obstacles on my path as potential sources of inspiration. Because to me, everything is a lesson to be learned. Everything makes us grow. Everything fuel our creativity. Everything can be used to improve our understanding of the world. Everything can bring something to our life, something really meaningful. Everything can touch us to the very core of our soul. Everything is inspiration.

To me, inspiration is a way of living. Of being, even, maybe. And I hope that you will too feel inspired this week.

I am inspired

Uni pin 0.1, 0.3, 0.5, 0.8.

Épopée 2019: carte n°10. Je suis INDOMPTABLE.

Cette carte fait un peu suite à celle de la semaine dernière (I am fearless).

J’ai toujours eu du mal avec le sentiment d’appartenance. Probablement parce que lors de ma construction, j’évoluais dans un univers auquel je n’appartenais clairement pas. Socialement, philosophiquement, esthétiquement… Bref, pendant mon adolescence, j’étais le mouton noir. Et si je n’ai pas su développer cette compétence sociale, j’ai en revanche beaucoup appris en observant les dynamiques en jeu. Ce qui m’a permis de me construire également. Par défaut peut être, en creux certainement. J’ai pu identifier ce qui ne me définissait pas, ce qui ne me parlait pas, ce qui ne m’attirait pas. C’est certes moins confortable que de se fondre dans le moule, que de se sentir bien parmi ses pairs, mais c’est très formateur.

Et puisque j’ai survécu à ses années sans trop de séquelles (en dehors de celle d’avoir des difficultés à me lier, je n’en vois pas vraiment), j’ai poursuivi mon chemin, peut être plus librement. Je n’ai pas besoin d’appartenir à un groupe, à une idéologie, à une philosophie, pour me sentir exister pleinement. Je n’ai pas à faire allégeance à qui ou à quoi que ce soit pour pour être légitime. Je n’ai rien à revendiquer, puisque pour ce faire, il faudrait que j’attende une validation quelconque. Or je n’attends rien.

J’ai réalisé que j’avais eu beaucoup de chance d’avoir suivi ce cheminement. Je peux me lancer dans toutes sortes d’aventures, de rencontres, d’expériences, je peux échanger sans arrière pensée. Parce que je ne représente que moi. Je peux apporter mes compétences, mes expériences, mes connaissances. Je peux recevoir énormément également. Et puis je peux laisser libre cours à mes envies, les suivre ou non, subvenir à mes besoins. Sans perdre en intégrité.

Si je décide d’agir, c’est que j’en ressens le besoin profond. C’est que je pense pouvoir être utile, même au tout petit niveau qui est le mien. A partir du moment où cette utilité n’est pas évidente à mes yeux, c’est qu’il est temps pour moi d’aller ailleurs, de faire autre chose, de rencontrer d’autres personnes.

Je suis libre de mes choix, de me joindre à une cause, d’en repartir également. Si je décide de joindre mes forces à celles d’autres personnes, c’est que la cause qu’elles défendent résonne en moi. C’est que j’ai pris le temps d’analyser ce qui en était et qu’elle était en accord avec ce qui me fait vibrer. Dès lors, je lance toutes mes forces dans la bataille. Avec sincérité, avec passion. En restant à ma place, à la marge, à la périphérie. J’adhère à une vision des choses, pour autant, je reste critique. Dès qu’on me demande de promouvoir quelque chose qui heurte mes convictions profondes, je me donne le droit de partir, de rejoindre une nouvelle aventure.

Ce qui peut paraitre comme un manque de constance est en fait tout son contraire. En prenant conscience que mon aventure se termine là, parce que je ne me sens plus à ma place, ou parce que je n’ai plus rien à apporter ou à recevoir, je fais preuve d’une constance envers mes principes et les valeurs qui m’animent.

Je reste libre de mes choix, de mes convictions, des batailles que je me décide à mener ou pas. Dès que j’estime que le temps est venu, je reprends ma route prête à livrer une nouvelle bataille, à vivre une nouvelle aventure, ailleurs, avec d’autres personnes, à partager une nouvelle tranche de vie.

J’ai parlé plus haut de constance. Clairement, je ne me lance que si ça résonne en moi, si ça correspond à mes valeurs, si je pense être d’une quelconque utilité, si je pense apprendre quelque chose qui me fera grandir, si mes compétences pourront servir. Dès lors, le temps est très subjectif. Je peux passer beaucoup de temps à défendre une cause, à faire ma part, tout en me laçant dans une nouvelle aventure en parallèle. Je peux également tout plaquer du jour au lendemain. Je peux passer longtemps ‘en sommeil’, au repos, toujours vigilante, les yeux et l’esprit grands ouverts, à faire ce que je dois faire dans le confort de mon quotidien, jusqu’à ce que mes signaux internes me lancent une alerte et que je me mette en action.

Je ne me revendique de rien du tout. Je n’appartiens non plus à rien. Je ne parle et n’agis qu’en mon nom propre. C’est à la fois toute la limite et la force de l’action que je peux mener. mais c’est également un principe de base. Je ne peux appartenir à aucune idéologie, philosophie, ou encore croyance si je veux rester intègre, si je veux exercer mon esprit critique librement, si je veux me rester fidèle. Et j’ai ces valeurs tellement chevillées au corps que je ne peux ni ne veux y renoncer. Et c’est en cela que je suis indomptable. Parce que je peux me mettre en action à tout moment, par mes paroles, par mes actes, par l’activation d’un réseau, par mes mots… parce que je sens que je dois le faire. Rien ni personne n’a la capacité de m’en empêcher. Que ça plaise ou non, si j’estime que je dois agir, je le fais. Et que cette flamme qui m’anime, cette passion, cette détermination, est bien plus constante et forte que tous les obstacles qui peuvent se trouver sur mon chemin. Parce que c’est la rage de vivre qui m’anime. Que l’intégrité et la décence ne peuvent être piétinées sans que ça ne me fasse réagir. Que l’injustice ne peut être ignorée mais être exposée. Que la bêtise et la malhonnêteté ne peuvent être cautionnées, mais qu’au contraire elles doivent être combattues avec acharnement.

Et puis j’ai en moi ce besoin de partager par des mots, par des gribouillages, par des liens, par de la musique ce qui me fait vibrer. Malgré les obstacles qui peuvent se présenter sur mon chemin, je suis toujours parvenue à exprimer les palettes de mes émotions. Rien ni personne n’a jamais réussi à éteindre cette flamme qui brûle en moi. Elle se renforce jour après jour, et je me fais un devoir de la laisser s’exprimer. Je n’ai là encore aucune prétention, aucune ‘légitimité’ institutionnelle. Mais pour autant, je prends la liberté de le faire, parce que j’en ai envie, que ça me fait plaisir et que si mes mots ou mes gribouillages touchent une seule personne, j’aurais accompli ma mission. De même, si en écoutant ou en partageant avec quelqu’un de vive voix j’apporte un peu de réconfort ou de force, de chaleur humaine, j’ai réussi ma journée. C’est ainsi que je compte vivre ma vie.

Alors oui, on peut me dire obstinée, passionnée, difficile à vivre, volcanique, intransigeante, caractérielle, forte, atypique, teigneuse, déterminée, dure, utopiste, idéaliste, inconstante. Je ne le conteste pas. C’est ainsi que me perçoivent certains, à travers le prisme de leur propre expérience de vie. Quant à moi, je préfère me dire que je suis indomptable, libre de choisir mes causes et de lancer toutes mes forces dans la bataille, avant de reprendre ma route. Avec l’assurance que cette flamme qui brûle en moi sera au service de ce en quoi je crois: la vie.


motif: Anthem

2019 epopee: card #9: I am FEARLESS

Now that I am done dealing with my personal hell for this year, I can get back to my journey. As it always does though, having to go through my darkest days changed me. Cleaned me. Purified me even. And I came to realize that I am freer than ever. Free to be myself, free to express myself, free to open myself. Fearlessly.

You see, when you have to go through very dark things, when you have to face death (yours and/or the one of your loving ones), yourself, your deepest fears, and that you survive all of them, you happen to have a different sight on the world around you.

Some of us will do all they can to make it a better place. Some of us will loose interest on it. Some of us will just try to find a way to survive a bit longer. Some of us will try to change it. But all of us will be different of who they were « before ».

I had the « luck » to have lived several of these moments. I had to survive a school that made everything it could to crush me, to make me fit into a box that never was mine. I had to fight for my life, truly, when I had to deal with lymphoma. I had to do all I could to get myself and my daughter out of a really toxic relationship. I had to face my daughter’s sickness too. I had to face judgement, gossips, attempts to make me look like a horrid mother. And I had to face her death, after being right by her side each moment of her agony.

I had to face all my fears, eye to eye. And I survived all of them. It made me realize how strong I was, and that my fears were in reality only projections of my own mind. Because while in the middle of each battle I had to fight, I wasn’t scared. I wasn’t afraid. I was focused on the very moment I was living. I didn’t care about what might or might not come afterwards. I was focused on the now and here. I threw all my forces into the battle, fearless, fierce, unstoppable. I discovered the warrior lying within, underneath my civilized, polite self.

I learned a lot from these years. I also learned to control my strength, my anger, my revolt, my despair to make me able to understand and accept what I had been through and learn from it. I won some battles, I lost others. But I am here standing. These last years, I decided to take the time to heal my wounds, as deep as they were, to reach peace within. I’ve learned to meet and know the softer, peaceful me.

But can you really shut your warrior self down? I don’t think so. You can learn to control it. You can learn to free yourself too. I now only do what I feel is right. For myself, for the ones I care about, for the values I live by. If I learned anything from my personal wandering in hell, it’s integrity. No one can put it in question, not even myself. I live by a system of values that’s mine. I obey my law. And if challenged, I most of the time answer with compassion. It required me a long and hard training to reach this point hahaha. I will always speak the truth, even if it’s my truth only, and openly. I won’t play games. If wounded, I will retreat within, in order to avoid causing pain to my opponent. They wouldn’t be able to deal with what I would send them back.

Because you see, when you are not afraid, you can see things and people as they really are. You don’t project your fears on them anymore. You see through their own projections, through the masks they wear, through what they want you to see. Because being fearless also means being nonjudgmental.

As I don’t ask anything from anyone or any situation, as I don’t fear to be left behind or aside, as I don’t play the power game, I can observe the dynamics at stake. And analyze the way each component acts with or against each other. It helps me understand what is really going on. Then it’s up to me to decide to join the battle or to stay aside. I am not disillusioned. Even if it really made me ponder for a while. But I came to realize this last month, while getting back in touch with my physical vulnerability, that my mind and my soul were as sharp as they always have been. I let them open my eyes. Some things have reached my breaking point. And I am now throwing all my strengths into a new battle. Doing what I can, being what I can to help people open their eyes too. Let’s say I got in touch with my old freebooter self. I am lucky enough to be free, and I decided to use this freedom of mine to help people free themselves too.

I already did it in my everyday life at school, for years now, using my creativity to help kids grow, learn, enjoy themselves and love being at school. I encourage curiosity, openness, care of those around, care of the world we live in, cooperation. And for a while, it was enough for me. I felt useful, and I was accomplishing my mission with passion. As I decided from the beginning to really separate my professional life from my personal one (it’s a matter of sanity, trust me), I didn’t feel the same need to do the same in my private life. Keeping it really private. Even online. You won’t find any picture of me on the web. I only write under my screen name. It’s my way of seeing and doing things. I an throw whole pieces of me online, but I will keep it… online. In my everyday life, I tend to keep my ideas for myself, and only few of my closest friends know where I really stand… I don’t try to hide it, if asked I am pretty open, but I won’t throw it to the face of anybody. I don’t need it. As I said, I follow my rules, and the main one is integrity.

But you can’t try to put freedom down, in any of its aspects and expect me to just watch and stay still. You can’t dehumanize people and expect me to just watch and stay still. You can’t manipulate people and expect me to just watch and stay still. It’s not in my nature. It’s in complete contradiction with my principles. So I will do what I need to do. I will help, as much as I can, with all my strength, restore and protect freedom and truth, and integrity. I will do it following my own rules, as usual, not following any orders from anyone. I will do it with my core values and principles. With integrity and passion. Fearlessly and willingly. I will do what I think I have to do, when I have to do it, with respect and determination. Because I am lucky enough to be able to do so. And because I can’t let it go any further.

I am hoisting my banner high. And you are free to join me.

Pattern: I started with Quiltz then I just wandered. And I am happy with the way it turned out! I wanted to use a pattern with straight lines, intricate but simple. Because being fearless simplifies life that otherwise may seem really complicated.

Oh, by the way, I now am on twitter… I am Cesame @cesamelimonade there! Feel free to join me there too!

Épopée 2019: carte n°9. je suis LIBRE d’être celle que je suis.

Je sais, je suis en retard dans ma publication. Mais voila, après presque 2 mois en apnée, je respire enfin et je dois faire le tri dans tout ce qui me passe par la tête. J’ai déjà commencé par refaire ma carte, et puis je pense que c’est la 4ème mouture de ce post… Je suis au beau milieu d’un tourbillon créatif, et si je dois effectuer certains ajustements, j’adore ça.

Parce que loin de n’être qu’un tourbillon émotionnel, il s’agit surtout d’un tsunami qui me libère du carcan qui m’enserre chaque année pendant presque 2 mois. 2 mois pendant lesquels je suis prisonnière de mes souvenirs, les flashbacks incessants me replongeant dans ces jours très sombres. 2 mois pendant lesquels toutes mes émotions sont mobilisées par mon histoire. Et puis 5 ans jour pour jour après le diagnostique, le 22 avril, tout s’évanouit, le carcan se brise et je peux respirer et poursuivre mon chemin plus légère.

Au départ, j’ai été terrassée par la douleur et la peine. Et peu à peu, j’ai appris à vivre ces mois de manière à les apprivoiser. Ils sont devenus pour moi un rite de passage vers un nouveau chapitre de ma vie, toujours plus excitant. Alors que mes émotions se débattent avec ce qui remonte du passé, mon esprit lui, se nourrit de tout ce qui peut lui apporter une compréhension du monde. Cette année, cette dynamique a été très claire. J’avais besoin de me plonger dans un domaine bien précis de compréhension, et j’avais tout ce dont j’avais besoin pour le faire. Je me suis donc retrouvée à lire, à regarder des conférences, à succomber à une boulimie de quête de sens. Ce que j’ai appris ces derniers mois a confirmé, ce que je percevais depuis un bon moment, sans pour autant lui avoir donné de réel sens, une structure. C’est le cas aujourd’hui. J’ai pu ajouter la théorie à mon expérience, ce qui a validé mes ressentis. A ma grande surprise, j’ai éprouvé un sentiment d’appartenance, ce qui n’avait plus été le cas depuis longtemps.

Et à la fois, alors que je m’inscrivais dans une dynamique d’appartenance, intellectuelle, je me suis sentie libérée. Parce que mes lectures, les réflexions qui découlaient de ce que j’apprenais, validaient mon cheminement. Et j’ai fini par réaliser que si je me sentais parfois prisonnière d’une vie que j’avais pourtant contribué à construire, c’est que je m’étais moi même contrainte à le ressentir. Et qu’il n’appartenait qu’à moi de changer le prisme au travers duquel je voyais ma vie. Voire de le briser pour la contempler telle qu’elle est.

C’est ce que j’ai fait. Imperceptiblement, j’ai retrouvé une liberté que je pensais perdue depuis longtemps. Oh je ne vais pas partir sur les chemins avec mon baluchon pour voir le monde, comme j’ai pu le faire dans mes jeunes années, mais je vais exercer ma liberté retrouvée dans ma vie de tous les jours. Parce que la liberté, c’est une façon d’être avec soi. C’est une façon d’être soi. En toute conscience. Alors que je prends conscience que je fais partie d’un tout, je me libère également. Je n’ai plus rien à prouver à qui que ce soit, ni à moi, ni aux autres.

Je suis libre d’exprimer mes opinions ou de les garder pour moi. Je suis libre de me révolter ou de me réjouir. Je suis libre de partager ma créativité ou de la garder pour moi. Je suis libre de prendre soin de moi tout en n’obéissant pas aux normes imposées. Je suis libre d’être un électron libre ou de me polariser fortement pour apporter mon énergie à ce qui me semble juste. Je suis libre de choisir ce que je veux ou non partager, ce que je veux ou non mettre en valeur. Je suis libre de changer d’avis, de camper sur mes positions.

Je suis libre de faire tout ça et bien plus. Et cette liberté est mienne, ancrée dans mon être profondément. Je l’ai ignorée pendant longtemps, parce que j’ai choisi de me placer au service d’une cause primordiale, la protection et l’accompagnement de ma fille dans son propre combat, ce que je ne regrette absolument pas. Il m’a fallu du temps pour panser les blessures que cette expérience m’a infligée. Pour ensuite retirer les bandages, lorsqu’ils ne m’étaient plus d’une quelconque utilité. Et de découvrir ainsi ma liberté d’être, bien au chaud en moi. Aujourd’hui, plus rien ne m’empêche de l’exercer, de l’exprimer, de la vivre. Je défie quiconque de s’y attaquer, ma hallebarde est aiguisée et je sais la manier pour protéger ce qui me tient à cœur hahaha.

Je suis libre d’aimer et de ne pas apprécier. Je suis libre de le dire ou de le taire. Je suis libre de mes pensées, de parcourir les contrées sauvages ou hautement civilisées qu’elles me font découvrir. Je suis libre d’être celle que je suis. Et j’ai ancré cette liberté si profondément en moi qu’elle ne peut m’être arrachée.

C’est cette évidence qui m’est venue à l’esprit pendant ces mois de réclusion émotionnelle. Et de fait, si mon esprit analytique et structuré l’avait parfaitement intégré, depuis la libération de mes émotions de leur carcan, c’est un déferlement d’idées, d’envies, de créativité. Un peu comme si mes émotions, en s’écoulant sur la structure de ma pensée lui apportaient la vie, la fantaisie, les couleurs dont elle avait besoin pour véritablement s’épanouir.

Je suis en vie. Et je suis libre d’être celle que je suis.

Motif: Javik

2019 epopee: card #8. I am OPEN to RECEIVING.

I already was open to new experiences. To act in new ways, to learn, to be. But I realized lately that I was open to something new to me. I was open to receiving.

You see, most of my life, I had to fight. Fight for my values, for my right to be myself, fight for my beliefs, fight to live the way I wanted to live, fight to protect myself, fight to protect my daughter, fight to protect my pupils even… It’s in my veins, it’s in my genes I guess. I am a warrior. I do or say what I need to do or say to protect, to hold, to put in the light. That’s who I am. And I accepted it a long time ago. Of course, it didn’t really make me popular. I didn’t care, and I still don’t, to tell you the truth. I don’t look after this kind of thing. I’d rather be free to be or do what I want to be or do.

This freedom came at a price, that I was fully ready to pay: to relay only on myself. To not expect anything from anyone. To remain strong no matter what. To rely only on myself. Because at the end of the day, I was by myself, dealing with what needed to be dealt with. I did what needed to be done to survive, both physically and mentally. Not an easy path. But fulfilling. And I gained something really important to me: freedom. Freedom to speak my truth, freedom to think outside of the box I was supposed to fit, freedom to be me, without allegiance to any fashion or way of life imposed by anyone.

Thing is, I forgot something on my way to freedom: receiving. I have no problem giving. Giving my time, my friendship, my sight of the world. I also have no problems reaching what I need to learn, to understand, to accept. But I have a real problem when it comes to receive something I didn’t expect or plan. Genuine gifts. I never was taught how to receive. Mainly because I was raised in the idea that you can only get what you need or deserve. Not my parents’ fault I guess, they weren’t taught either how to do…. Nice, huh? Anyway, in my family we deal with this kind of occasion with a lot of shyness… and some really awkward thank you. I was given what I needed to have, when I needed to have it. I worked for it, I proved that I deserved or needed it. And I was fine with this.

So there I was , a strong independent woman, who felt almost ashamed when offered something genuinely…. blushing and all… Because in my mind, here is what is going on: « what made them think I was in need of anything? What do they want in exchange? I don’t see what I can give them… and now I need to give them something. I am in debt. ». Yes, I know, ridiculous. Luckily for me, life gave me some good lessons on that subject. And I’ve learned to accept what was given to me. But I kept seeing it as something I desired or needed…. It was an answer to my desire or my will to grow, to learn and so on… I also felt… weak. What made people think I was in need of anything? What have I done or said that made them think I was lacking of anything? And this idea of owing them something in exchange…

Then I learned to ask. Seriously. Till then, I was in a rather passive position. I walked my path of life, and encountered problems, or questions, then was offered something to solve them, or to help me understand them. And I went on… But it may take a long time before receiving the help needed. So I decided that it would be a good idea to ask. Let me tell you something: this is probably the hardest thing I learned to do. To ask. To put me in a position I saw as a weakness. Stubborn me. Sometimes I just asked out loud, most of the times I asked from within. Asking for help is not that easy. But it brought me so much more than expected. Asking for support was the most gratifying thing I’ve ever done I guess. It went way beyond my expectations. I am so grateful to have done it. Even in my own bashful way. It was really difficult for me to admit that I needed to feel my tribe with me. But the answer to my call exceeded my expectations. They were there, step by step, listening, holding me when needed, cheering and crying. I then learned not to be alone. I received far more than I asked and I hope I can give them back, even if only a small piece of what they gave me. I am happily working on it. What a beautiful lesson!

Now I am ready for something different. I am at a stage of my life when I can allow myself to just receive. And enjoy. I’ve reached balance, inner peace. I know who I am, what I want or not, I don’t need to fight for anything. I am fully aware of my strength and my weaknesses and I have accepted all of them. I just have to enjoy life as it comes. I removed my faithful armor, put my weapons down. I don’t need them anymore. I don’t have to prove anything to anyone, especially not to myself. I just am. Part of a whole and complete. No more questioning, no more justification of anything. I can walk on my path of life with my head high, peacefully. I just am. I’ve reached the freedom I was looking for most of my life. I’ve reached the peace I was longing for years.

So time has come, for me, to face vulnerability. And to me, it translates into receiving, genuinely receiving what may come into my life. Everything is possible. And I am open to everything. I know I will enjoy each part of the journey. No more awkward feeling, no more blushing, no more panic even. Just acceptance, and happiness to have been given the opportunity to live it. Time has come to bring some magic into my life. Whatever comes, I will be ready to greet it.

So here I am, open to receiving.

Épopée 2019: carte n°8. Je suis CONFIANTE en mon avenir

Une nouvelle année commence donc pour moi. J’ai pris le temps de faire le bilan de la dernière pendant ma semaine d’isolement, je peux donc désormais regarder droit devant, et avancer sur mon chemin de vie.

Je dois vous avouer quelque chose: j’ai peu d’ambition. Voire aucune… Parce que ce mot n’a aucun sens pour moi. Je n’ai jamais eu l’esprit de compétition, j’ai du mal avec l’idée de statut social. Bref, je fais ce que j’ai à faire pour assurer mon quotidien, et surtout profiter de chaque instant. On pourra m’objecter que pour ce faire, j’ai du passer un concours, une sélection. C’est vrai. Mais mon objectif était moins d’être bien classée que de me sortir d’une situation qui devenait compliquée. Je n’ai aucune ambition, je n’ai aucun esprit de compétition, mais par contre, j’ai un très très fort instinct de survie. Et je sais me battre, de toutes mes forces si il le faut, pour assurer ma survie ainsi que celle de mes proches. Mais ces combats semblent bien lointains maintenant, et je peux profiter de ma vie tranquillement.

Ma semaine d’isolement m’a aussi transformée intérieurement. Je sens bien que j’ai réussi à me débarrasser des dernières chaines qui m’empêchaient de rayonner comme j’étais supposée le faire. Comme nous sommes tous supposés le faire. Parce que le jour où l’être humain comprendra que le plus important, ce n’est pas le pouvoir, le statut social ou l’affirmation de sa supériorité sur son voisin, mais ce que l’on peut s’apporter les uns aux autres, il y aura peut être une lueur d’espoir. Nous avons tous quelque chose à apporter à autrui. Et au final, peu importe que nous en ayons une perception fine ou non. En restant ouverts, en accueillant chaque nouvelle rencontre comme une opportunité d’échange, en écoutant, en partageant, nous apportons notre pierre à l’édifice. Qui peut dire ce que nos mots peuvent avoir comme importance sur ceux à qui les entendent ou les lisent?

C’est pourquoi, cette année, je continuerai de travailler au même endroit, je continuerai de planter mes graines chez mes élèves, en espérant les voir pousser, je continuerai à explorer de nouveaux domaines encore inconnus. Je continuerai de grandir, d’apprendre, d’échanger, de partager, de rire, de pleurer aussi parfois, d’être présente pour ceux qui en ont besoin ou envie, d’écrire mes états d’âme, d’être lyrique parfois, sincère toujours. Je continuerai d’être curieuse, d’être ouverte, d’être celle que je suis devenue et de devenir encore plus.

Et puis surtout, j’ai confiance en mon avenir. Parce qu’il est basé sur des fondations solides. Parce quel que soit le chemin que j’emprunterai, je sais qu’il me mènera à une découverte, à une réflexion, à une expérience de vie qui m’apporteront beaucoup. Je sais que je peux me fier à mon intuition pour faire mes choix, que je suis suffisamment ancrée pour ne pas m’envoler dans une illusion onirique. Et aujourd’hui, je sais d’expérience que tout est possible, tout peut arriver, tout peut se concrétiser.

J’ai parfois eu la tentation de juste attendre que les choses ou les personnes viennent à moi. C’était certes plus confortable que de me mettre en danger en allant les chercher, mais également complètement…. inefficace. Car l’attente n’est pas une protection. C’est un emprisonnement. Certes certaines choses ne dépendent pas de nous et nous ne pouvons rien faire réellement pour les faire se produire.. pour autant, rester là à attendre va juste nous conforter dans notre impuissance, puis nous faire doucement mais inéluctablement glisser vers l’illusion que nous n’en valons pas la peine puisque rien ne se passe. L’attente est le poison de l’âme. Par contre, la patience est une toute autre dynamique. Puisque je ne peux rien faire pour que telle ou telle chose se produisent, parce que ça ne dépend pas de moi, je peux néanmoins patienter. Faire ce que j’ai à faire, être dans l’action. Non pas par rapport à ce que nous désirons (ou ce que nous ressentons), mais par rapport à tout le reste, sur ce qui dépend de nous. Dès lors, rien ne nous empêche d’avoir un œil sur l’évolution de la situation qui nous préoccupe, mais notre vision est plus globale, décentrée. Et nous avançons sur notre chemin en parallèle, nous continuons à nous construire.

Ce qui peut avoir deux conséquences. Soit ce que nous désirions au départ ne correspond plus à la réalité que nous avons atteint en continuant d’évoluer. Et du coup, nous pouvons reprendre notre chemin plus sereinement, libérés de ce poids finalement, qui nous retenait. Soit ce que nous désirons prend un sens encore plus profond, une dimension plus importante, et tout ce que nous faisons ou apprenons concorde avec lui, puisqu’il est devenu une évidence. Il fait partie intégrante de la réalité que nous avons construite. Et il ne peut que se concrétiser.

J’ai la chance d’être très libre dans ma manière de patienter, puisque ce que je désire est très…. ambitieux. Ah! Mais il ne dépend en aucun cas de moi. Du coup, je suis libre d’apprendre, d’explorer, de créer, de partager, d’échanger, de rayonner. De temps en temps, je me laisse emporter par mes découvertes, et c’est en général à ce moment là que mes rêves me rappellent à l’ordre. Histoire que je n’oublie pas ce qui est réellement important. Parfois, je me dis que ferais mieux de faire un trait dessus, de lâcher prise, que c’est complètement illusoire. C’est en général dans ces moments-là que tout me rappelle à ce que je désire, que mes sens s’accordent pour me reconnecter à mon désir. Quelle que soit la dynamique dans laquelle je me trouve, en général, je souris, lâche prise, réinstalle mon désir bien au chaud en moi et poursuis mon chemin.

C’est ce qui m’inspire, ce manque, cette envie, ce besoin même parfois. C’est une évidence. J’ai confiance en mon avenir dans le sens où je le construis, jour après jour. J’ai confiance en mon avenir parce que je sais que quel qu’il soit, il sera la résultante de mes choix, qu’il correspondra à celle que je serai alors. J’ai confiance en mon avenir parce que j’avance sereinement sur mon chemin de vie, avec intégrité, et que je suis ouverte à toute rencontre, toute découverte.

J’ai confiance en mon avenir parce qu’il sera mien.

Cette semaine, je vous souhaite de rêver, de visualiser, de sourire, de désirer. Et de vous épanouir.

Cette semaine, la carte que je vous propose est plus ‘chargée’ que les précédentes. J’ai eu envie de transformer l’attaque allergique que le printemps a menée contre moi en quelque chose de positif. Pas de motif de zentangle cette fois, je me suis laissée guidée par l’inspiration. j’ai utilisé mes Uni Pin 0.1, 0.2 et 0.8.