La main Hopi, ou Main du Guérisseur, ou encore Main du Chaman est un symbole ancien de guérison et de protection. Il s’agit d’une main avec une spirale dans la paume. On pense qu’elle vient des pétroglyphes solaires amérindiens qui ont été trouvés dans de nombreux lieux dans le Sud Ouest des États-Unis.
La spirale est universellement acceptée comme tant un symbole d’éternité et de spiritualité. Le fait qu’elle soit mêlée au graphisme de la main lui confère une dimension thérapeutique. Cette main est un talisman populaire et elle est souvent portée pour attirer la bonne santé, la chance, le bonheur et la richesse.
Quant à moi, je vois dans cette main la possibilité pour chacun de se connecter au tout, à la collectivité, de participer à une dynamique positive, de faire du bien autour de soi.
Je ne suis pas fan du mouvement actuel qui tourne autour du terme de blessures. Je ne suis pas fan de l’idée que nous devons tous être guéris de quelque chose. Par contre j’estime que nous avons tous à apporter quelque chose. Nos expériences, nos visions du monde, notre sensibilité au monde et aux personnes qui nous entourent. Et qu’en les partageant (en donnant et en recevant), nous grandissons, nous mûrissons, nous avançons sur notre chemin de vie.
Et pour moi, c’est ce qu’exprime cette main. Une main ouverte vers l’extérieur, la spirale représentant ce que nous sommes, notre savoir, notre expérience de vie, nos émotions, sans cesse en croissance, sans cesse en mouvement, sans cesse en évolution. C’est aussi cette vibration qui nourrit note créativité, notre capacité à voir au delà, notre capacité à rendre tangible ce qui ne l’est pas.
Je m’exprime beaucoup à travers mes mains. Que ce soit en écrivant, en dessinant, en jouant de la musique, en bidouillant, ou même en parlant (haha). Elles jouent un rôle central dans mon langage corporel. Lorsque je touche quelqu’un, c’est un geste que je fais en toute conscience, qui est riche symboliquement, énergétiquement. C’est la création d’un lien tangible, physique, concret entre nos deux espaces de vie. C’est quelque chose qui signifie beaucoup pour moi. Mes mains sont donc le lien entre mon énergie intérieure (ce qui me motive, ce que je ressens, ce que je perçois) et le monde dans lequel j’évolue.
Et elle entre en résonance avec l’affirmation positive de la semaine. Puisque c’est par mes mains que je vais le mieux pouvoir exprimer cette sensation ou cette volonté d’être en harmonie avec ce qui m’entoure.
Après le tumulte émotionnel de ces derniers temps, j’ai retrouvé un peu de sérénité. Je pense que je devais avoir besoin de reprendre contact avec mon côté révolté. Après tout, il fait partie de moi depuis toujours. J’aime cette capacité à m’émouvoir, à me toucher si profondément que l’action devient une évidence, que la parole se délie, que tout mon être vibre pour laisser cette émotion prendre forme, s’épanouir, avec tout sa force, pour créer quelque chose. Quelque soit ce qui me révolte, son énergie me dynamise et me fait avancer, grandir, agir. J’ai souvent parlé d’acceptation, et si elle est toujours d’actualité en ce qui concerne mon univers intérieur, il n’en va plus de même pour mon environnement. Ma révolte contre ce qui m’agressait, finalement, a eu pour conséquence l’intégration de nouvelles données, de nouvelles dynamiques. Et la création d’un nouvel équilibre. Le paradoxe étant que c’est parce que je me suis révoltée que je me sens bien plus en harmonie avec ce qui m’entoure.
Pendant mon voyage intérieur, j’aimais partir d’une définition pour jalonner mon étape mensuelle. Et j’ai envie de le faire de nouveau pour cette semaine. J’ai choisi quelques définitions du mot harmonie qui me parlaient tout particulièrement.
Harmonie.
Substantif féminin.
Cohérence, ajustement, accord de sons entre eux.
Ensemble de sons agréables à l’oreille.
Agencement des couleurs, des tons, des nuances.
Accord, convenance de différents éléments disposés de manière à former un ensemble agréable à regarder.
Rapport d’adéquation, relation de convenance existant entre les éléments de l’univers, entre des textes ou des éléments mathématiques, entre les personnes et les groupes de personnes entre elles; l’effet qui en découle.
État de sérénité et de bonheur paisible.
Ce qui m’a paru paradoxal, mais que je trouve aussi très révélateur, c’est que par ma révolte, par cette explosion du dernier carcan qui m’enserrait, j’ai atteint une sorte d’harmonie avec ce qui m’entoure. Et puis en y réfléchissant bien, ça m’est apparu d’une logique implacable. J’ai besoin de cette révolte pour être en harmonie avec moi même. Et je ne peux être en harmonie avec mon environnement, social ou physique si je ne le suis pas à l’intérieur.
C’est parce que je ressens des émotions très puissantes, parce que j’ai cette sensibilité à fleur de peau que je peux percevoir et interagir avec ce qui m’entoure. C’est parce que je me révolte ou m’enthousiasme pour quelque chose que je me sens vivre. C’est parce que mon équilibre passe par des sensations très fortes que je peux être en harmonie. C’est parce que j’absorbe énormément d’informations, aussi bien sensorielles qu’intellectuelles, que je peux à mon tour les partager, les diffuser. C’est parce que je vis à une époque où tout est exacerbé et reçu très violemment que ma révolte trouve sa légitimité. C’est l’expression de que je ressens, de que je reçois, et en ça je suis en harmonie avec ce monde dans lequel je vis.
Et au final, je ne fais que m’harmoniser avec cette énergie qui m’entoure, qui m’englobe. Ma révolte, mon indignation n’est que le reflet de ce qui se passe.
Je ne fais donc qu’intégrer un nouveau paradigme et de ce fait, je rentre en harmonie avec un tout auquel j’appartiens, malgré mes tentatives de rester en dehors. Parce qu’il est temps pour moi de contribuer, de participer, de renvoyer, de diffuser, de m’impliquer. D’utiliser mon énergie et ce que je suis non pas pour ma seule croissance et mon seul cheminement mais pour tout ce qui croise ma route. Il est temps pour moi de m’ouvrir, et de me laisser porter par le flux tout en y contribuant le plus sereinement possible.
Et c’est là tout le paradoxe qui m’a traversée ces derniers temps: c’est me laissant aller à la révolte que j’ai atteint la plus grande sérénité. C’est parce que j’ai cessé d’être dans l’acceptation, ou plutôt dans la compréhension, dans l’observation uniquement que j’ai pu franchir ce pallier qui me bloquait. Je devais libérer cette énergie d’action, ce besoin de prendre part à quelque chose, d’utiliser ma voix (ma voie également) pour participer à cette énergie collective qui est en action ces derniers temps. Je ne réagis plus seulement, j’agis, et de ce fait je participe à la création d’un nouvel équilibre.
Il est temps pour moi de m’affranchir des limites que je me suis moi même imposées, ou qui m’ont été imposées pour pouvoir survivre, pour créer un paradigme dans lequel je suis en harmonie avec ce qui m’entoure. Il est temps de libérer toute cette énergie que je contenais, de retrouver également celle que j’étais, et que je suis encore malgré ces temps passés à la contenir. Il est temps pour moi d’achever ma transformation, et de me laisser vivre pleinement. Il est temps de marcher en plein jour, fière de ce que je suis, et de partager ce que je ressens, ce que je perçois. De ne plus dépendre des perceptions et projections d’autrui mais au contraire de revendiquer ma singularité, comme tout un chacun. Il est temps de ne plus seulement réagir mais également d’agir.
Je n’ai plus à être frustrée, je n’ai pas à retenir quoi que ce soit en moi. Je n’ai plus à contenir quoi que ce soit, mais au contraire à contribuer au flux qui nourrit cette conscience universelle. Je n’ai plus à seulement recevoir, à réagir uniquement à ce que je perçois et ressens. Il est temps pour moi de rentrer dans le jeu, et de faire ma part. Et je suis arrivée à un moment de ma vie ou je suis capable de le faire sereinement, harmonieusement. Si je reste révoltée, j’ai aussi en moi cette capacité à transmettre sereinement. A moi de jouer mon rôle d’alchimiste pleinement, et de transformer ces énergies et émotions qui peuvent me heurter violemment en quelque chose de créatif, de constructif. Je n’ai plus à les contenir de peur qu’elles soient destructrices. J’ai en moi ce qu’il faut pour les sublimer. A moi de jouer ma partition.
Parce que s’il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est qu’il est toujours possible de transformer les expériences dites négatives, ou du moins douloureuses, traumatisantes, destructrices du corps et de l’âme en quelque chose de constructif. Et avec le temps, j’ai appris à absorber toute cette ‘négativité’ pour m’en servir de terreau, de moteur pour ma propre croissance, mais aussi celle de ceux qui m’entourent. L’avantage, c’est qu’en ce moment, je ne manque pas de carburant, le monde est plutôt chaotique. Il suffit de décider de ne pas se laisser emporter par ce chaos mais au contraire d’en absorber de quoi nourrir une réflexion, se laisser inspirer par ce que l’on ressent. Et j’ai remarqué que si je suis capable d’écrire mes pensées les plus obscures, les plus brutes, les plus violentes, je suis en revanche incapable de gribouiller quelque chose d’acéré, de sombre. C’est que si mes mots servent à mettre en forme ce que je ressens, et me sont généralement réservés, mes gribouillages eux, sont destinés à être partagés la plupart du temps, et que le travail d’alchimie a été fait.
J’ai parfaitement conscience que ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Mais dans un monde clivé par des ambitions et des perceptions diamétralement opposées, où chacun se raidit sur ses positions, où l’incompréhension se creuse, où les idéologies se confrontent sans se confondre, où tout est exacerbé, je pense sincèrement qu’un peu de sérénité, de recul, d’absence de jugement ne peut que faire du bien. En définitive, en me sentant révoltée, j’ai fait exploser les derniers verrous que je m’étais imposés. Je n’ai plus besoin de me protéger, ou de me restreindre. Ma dernière carapace a sauté. Je suis prête à laisser libre cours à ma créativité, à me laisser inspirer par ce qui vient, prête à accueillir ce qui doit l’être.
Et je sais que je trouverai toujours sur mon chemin de quoi me permettre de le faire. Et de me ressourcer. Il me suffit de me reconnecter avec ce qui me fait vibrer, la nature, la musique, le dessins, les mots. Il me suffit de me nourrir de mes lectures, d’enrichir ma perception du monde et ma compréhension des forces en jeu. De vivre chaque rencontre avec une ouverture non feinte. D’intégrer le tout. D’en faire des atouts et des outils. D’accepter d’entrer dans le jeu. Et de me laisser guider. D’être en connexion avec tout ce que je vis, ressens, fais. D’être là où je dois être, de faire ce que je dois faire, et de restée ancrée à ce que je suis.
C’est un merveilleux voyage, riche, tumultueux. Mais je ne connais rien de meilleur que de faire partie d’un tout, d’une dynamique visant à faire du chaos quelque chose de beau et d’apaisé.
Je suis en harmonie avec ce qui m’entoure.
motif: pod flower sur une grille irrégulière. Uni pin 0.1
L’octogramme, ou l’étoile à huit branches, se retrouve dans de nombreuses cultures, de la Mésopotamie aux Amérindiens, en passant par l’Égypte antique, l’hindouisme ou même dans le christianisme. Elle représente souvent un astre, que ce soit le soleil ou une étoile, symbolise parfois une divinité (Ishtar, ou lakshmi). J’ai choisi sa forme amérindienne, pour son symbolisme: l’étoile à 8 branches encercle, représentant l’espoir.
En effet, Cette forme de l’étoile à 8 branche symbolise l’espoir et la guidance.
Le cercle extérieur exprime la protection. le cercle n’a pas de fin et ne peut être brisé. Le cercle intérieur lui représente notre être.
L’étoile intérieure pointe vers les 4 points cardinaux, Est, Ouest, Sud et Nord.
L’étoile extérieure, elle, pointe vers les solstices (d’hiver et d’été) et équinoxes (de printemps et d’automne). Chacun d’entre eux a une importance particulière dans l’année dans l’année et sont symboles d’espoir pour le futur.
Le nombre 8 représente l’équilibre. De ce fait, avec ce symbole, d’un cercle dans un cercle, connectés par les saisons et les directions, l’équilibre est atteint, et porte l’idée de l’espoir pour le futur.
Si ce post parait plus tard qu’à l’accoutumée, c’est que je l’ai laissé en suspens. Ce matin, un arbre a été plant dans la cour de l’école où ma fille a fait toute sa scolarité jusqu’au CM2, année de son décès. 3 ans, 1 mois et 2 semaines après son décès. Je ne parlerai pas des raisons du délais, je les ai apprises ce matin et il va me falloir les mettre en perspective pour pouvoir les intégrer…. Peu importe en fait. Cet arbre, aux fleurs violettes, couleur préférée de celle qui ne voulait rien de plus qu’aller à l’école, malgré la maladie, même à bout de forces, grandira, fleurira, forcira jour après jour. Quel plus beau symbole que celui là? Et si parfois j’ai l’impression de me débattre dans un chaudron de mélasse, cet arbre m’a redonné espoir.
J’ai pu avoir une belle conversation ce matin, en dehors des rôles qui nous sont habituellement attribués. De personne à personne. Et ce qui en ressort, c’est que j’ai su acquérir un respect certain de part mon attitude, à travers les valeurs que je transmets, et du ‘courage’ dont j’ai fait preuve en revenant travailler, déterminée, la tête haute, droite dans mes bottes, au même endroit, malgré l’absence, malgré tout ce qui avait pu être dit et fait à mon encontre, sans tirer à vue sur ceux qui avaient colporté, entretenu les rumeurs. Sans accorder à ces dernières plus de crédit qu' »avant ». J’ai souri à cette évocation. Il en faut plus pour m’abattre, et je l’ai prouvé je pense. Et si j’ai voulu revenir, c’est avec espoir. Espoir d’illustrer ce qu’est l’intégrité, espoir de démontrer qu’une autre voie est possible. Prouver qu’on n’a pas à se renier pour grandir. Espoir d’ouvrir les yeux d’autrui: la vérité finit toujours par être sue, dite, révélée. Espoir de leur montrer qu’on peut survivre au pire, jour après jour, et avoir encore la force de donner. Espoir de leur faire comprendre que l’empathie n’est pas un vain mot. Espoir de leur ouvrir les yeux et peut-être aussi un peu l’esprit… Et j’ai remporté mon pari. A moi d’en faire bon usage.
C’est aussi ce qui me motive chaque jour: l’espoir que les graines que je plante chez mes élèves germeront et les aideront à grandir, dans tous les sens du terme. L’espoir de leur transmettre des valeurs saines. L’espoir de leur donner les outils pour bien démarrer leur vie d’écoliers, de citoyens.
Et si je n’ai pas peur du chaos, si je sais affronter mes tempêtes internes, si je traverse les ouragans avec détermination, c’est parce que j’ai l’espoir d’en tirer quelque chose. C’est que je sais que j’en sortirai, grandie, plus sage peut être, plus forte sans aucun doute. Avec une compréhension du monde plus affûtée. Avec le recul nécessaire pour faire face à ce qui se présente.
Si je ne renonce jamais, c’est que j’ai ancré en moi l’espoir de nouvelles aventures, de nouveaux voyages, de nouvelles rencontres.
Et que finalement, c’est ce qui devrait tous nous guider: l’espoir.
This morning, when I woke up and thought about my weekly card, a few positive affirmations came to my mind… But when time had come to take my pens and write, only one of them was obvious: I am inspired.
I am lucky: anything and everything can inspire me. A conversation, thoughts, a landscape, a color, a texture, any everyday object, really. I find inspiration in everything, really. As I trained my brain to memorize emotions and images, I then have a huge library of memories I can dive into in order to create something, to express something, to share something.
I learned from an early age to observe, to try to understand the world I lived in. I was really gifted in the emotional department: I feel A LOT. And sometimes it could be overwhelming. Could because I learned to let my emotions go, I learned to express them through media such as writing, drawing, music too, crafting mostly.
See, inspiration can come from two complementary directions: it can come from outside your self, something you see, something you hear, something you touch, something you taste, something you smell… it reaches one of your senses, and ring a bell in your creative mind. It can also come from an inner source: this feeling you need to let something express itself, an emotion, an idea.
Everyone is inspired to a point. It’s this little spark that initiate a dream, a wish, a project, a change of some kind in our life. Now it’s up to you to create something with it, or to just let it go. I always have a notebook and a pen in my purse (and sometimes a lot more, depending on the size of the purse and what I am about to do or where I go). Then when inspiration kicks, I can write an idea down, or draw, or write about what I feel there and then. And I am so happy to live at this time of history when I can grab my phone and take a picture of something that inspires me.
What I really love about inspiration is that it can lead you to small project, a doodle, a quick picture, few words on a piece of paper, or bring you to a long term journey, fueling itself with new sources of inspiration. And on those bright peaceful days, I love to think about my life as this kind of journey, led by inspiration. It truly is, in a way.
On a very personal note, inspiration helped and keep helping me to share what I feel with people around me. My emotions can be really strong, and I can’t express them with my oral words. Probably because I was often told that I was overreacting, or that it’s too big to be true, or that we don’t have time to deal with it… or things like that, when I was younger. I don’t do good with frustration… so I learned to let my emotions and feelings go on paper, or with yarn, or anything that I had in my hands. I learned to create with something that could have destroy me if I kept it within. With time, I call that alchemy. I took all those feelings, those pains, those open wounds and made something with it, something different, most of the time something positive. And even more: by doing so, I freed myself from the negativity or the excess of feelings. I change something potentially destructive into something highly constructive… Alchemy.
Because if we can find inspiration in positive thoughts and feelings, we can also find them in dark places of our soul. I realized that I can easily write really dark words, but that I am unable to draw something dark… Probably because I first tend to put words on my emotional state of mind, and do it without filters. It’s raw, direct, my words expressing with accuracy and a certain precision what I really feel at the time I need to write them. While drawing in a complete different expression, to me. It’s meditative, it’s soothing, it’s aimed to be shared most of the time. I do it for people I love, for myself too, but to take pleasure to look at it, to smile, to feel good. Music is in between. I can listen or play music when I feel really down, or when I feel happy, to have a good time, on my own or with people. I have a lot of playlist I can listen to depending on my mood. And I can harmonize my feelings with music or listen to a music in the opposite emotional spectrum. It only depends on my.. inspiration.
Inspiration comes when you open yourself. To your own self, but also to the world around you. Just feel. People, places, atmosphere. Smell, taste, touch, hear, see. And let these sensory experiences touch your soul. Then feel inspiration bursting, and follow it.
Yesterday, I woke up to dark clouds, thunder, heavy rain, coldness… In May! Felt like an October or November day… I needed spring. I can’t wait to put away my winter gear and have fun with my lighter clothes… But I guess time has not come yet. So I decided to break the circle. Nope, enough of rainy-depressing-cold feelings. Well, I can deal with it (I love thunder, probably my chaotic self having fun….), but I know someone who is even more sensitive about weather than I am… my mom. So I took my chalk markers and went to my parents’. I told them about my project and they loved the idea (they are used to my inspirational bursts). So I went to they front side window, erased the snowflakes I drew on it and replace them by flowers, leaves, and a butterfly. They really loved how it turned out, and I felt really good seeing their smiles. They told me they felt Spring was finally here… Goal reached! As I came back home under the rain, I couldn’t help smiling… thinking about all the windows I could hack…. at home, in my classroom… inspiration!!!!
With time, I learned to look at obstacles on my path as potential sources of inspiration. Because to me, everything is a lesson to be learned. Everything makes us grow. Everything fuel our creativity. Everything can be used to improve our understanding of the world. Everything can bring something to our life, something really meaningful. Everything can touch us to the very core of our soul. Everything is inspiration.
To me, inspiration is a way of living. Of being, even, maybe. And I hope that you will too feel inspired this week.
Cette carte fait un peu suite à celle de la semaine dernière (I am fearless).
J’ai toujours eu du mal avec le sentiment d’appartenance. Probablement parce que lors de ma construction, j’évoluais dans un univers auquel je n’appartenais clairement pas. Socialement, philosophiquement, esthétiquement… Bref, pendant mon adolescence, j’étais le mouton noir. Et si je n’ai pas su développer cette compétence sociale, j’ai en revanche beaucoup appris en observant les dynamiques en jeu. Ce qui m’a permis de me construire également. Par défaut peut être, en creux certainement. J’ai pu identifier ce qui ne me définissait pas, ce qui ne me parlait pas, ce qui ne m’attirait pas. C’est certes moins confortable que de se fondre dans le moule, que de se sentir bien parmi ses pairs, mais c’est très formateur.
Et puisque j’ai survécu à ses années sans trop de séquelles (en dehors de celle d’avoir des difficultés à me lier, je n’en vois pas vraiment), j’ai poursuivi mon chemin, peut être plus librement. Je n’ai pas besoin d’appartenir à un groupe, à une idéologie, à une philosophie, pour me sentir exister pleinement. Je n’ai pas à faire allégeance à qui ou à quoi que ce soit pour pour être légitime. Je n’ai rien à revendiquer, puisque pour ce faire, il faudrait que j’attende une validation quelconque. Or je n’attends rien.
J’ai réalisé que j’avais eu beaucoup de chance d’avoir suivi ce cheminement. Je peux me lancer dans toutes sortes d’aventures, de rencontres, d’expériences, je peux échanger sans arrière pensée. Parce que je ne représente que moi. Je peux apporter mes compétences, mes expériences, mes connaissances. Je peux recevoir énormément également. Et puis je peux laisser libre cours à mes envies, les suivre ou non, subvenir à mes besoins. Sans perdre en intégrité.
Si je décide d’agir, c’est que j’en ressens le besoin profond. C’est que je pense pouvoir être utile, même au tout petit niveau qui est le mien. A partir du moment où cette utilité n’est pas évidente à mes yeux, c’est qu’il est temps pour moi d’aller ailleurs, de faire autre chose, de rencontrer d’autres personnes.
Je suis libre de mes choix, de me joindre à une cause, d’en repartir également. Si je décide de joindre mes forces à celles d’autres personnes, c’est que la cause qu’elles défendent résonne en moi. C’est que j’ai pris le temps d’analyser ce qui en était et qu’elle était en accord avec ce qui me fait vibrer. Dès lors, je lance toutes mes forces dans la bataille. Avec sincérité, avec passion. En restant à ma place, à la marge, à la périphérie. J’adhère à une vision des choses, pour autant, je reste critique. Dès qu’on me demande de promouvoir quelque chose qui heurte mes convictions profondes, je me donne le droit de partir, de rejoindre une nouvelle aventure.
Ce qui peut paraitre comme un manque de constance est en fait tout son contraire. En prenant conscience que mon aventure se termine là, parce que je ne me sens plus à ma place, ou parce que je n’ai plus rien à apporter ou à recevoir, je fais preuve d’une constance envers mes principes et les valeurs qui m’animent.
Je reste libre de mes choix, de mes convictions, des batailles que je me décide à mener ou pas. Dès que j’estime que le temps est venu, je reprends ma route prête à livrer une nouvelle bataille, à vivre une nouvelle aventure, ailleurs, avec d’autres personnes, à partager une nouvelle tranche de vie.
J’ai parlé plus haut de constance. Clairement, je ne me lance que si ça résonne en moi, si ça correspond à mes valeurs, si je pense être d’une quelconque utilité, si je pense apprendre quelque chose qui me fera grandir, si mes compétences pourront servir. Dès lors, le temps est très subjectif. Je peux passer beaucoup de temps à défendre une cause, à faire ma part, tout en me laçant dans une nouvelle aventure en parallèle. Je peux également tout plaquer du jour au lendemain. Je peux passer longtemps ‘en sommeil’, au repos, toujours vigilante, les yeux et l’esprit grands ouverts, à faire ce que je dois faire dans le confort de mon quotidien, jusqu’à ce que mes signaux internes me lancent une alerte et que je me mette en action.
Je ne me revendique de rien du tout. Je n’appartiens non plus à rien. Je ne parle et n’agis qu’en mon nom propre. C’est à la fois toute la limite et la force de l’action que je peux mener. mais c’est également un principe de base. Je ne peux appartenir à aucune idéologie, philosophie, ou encore croyance si je veux rester intègre, si je veux exercer mon esprit critique librement, si je veux me rester fidèle. Et j’ai ces valeurs tellement chevillées au corps que je ne peux ni ne veux y renoncer. Et c’est en cela que je suis indomptable. Parce que je peux me mettre en action à tout moment, par mes paroles, par mes actes, par l’activation d’un réseau, par mes mots… parce que je sens que je dois le faire. Rien ni personne n’a la capacité de m’en empêcher. Que ça plaise ou non, si j’estime que je dois agir, je le fais. Et que cette flamme qui m’anime, cette passion, cette détermination, est bien plus constante et forte que tous les obstacles qui peuvent se trouver sur mon chemin. Parce que c’est la rage de vivre qui m’anime. Que l’intégrité et la décence ne peuvent être piétinées sans que ça ne me fasse réagir. Que l’injustice ne peut être ignorée mais être exposée. Que la bêtise et la malhonnêteté ne peuvent être cautionnées, mais qu’au contraire elles doivent être combattues avec acharnement.
Et puis j’ai en moi ce besoin de partager par des mots, par des gribouillages, par des liens, par de la musique ce qui me fait vibrer. Malgré les obstacles qui peuvent se présenter sur mon chemin, je suis toujours parvenue à exprimer les palettes de mes émotions. Rien ni personne n’a jamais réussi à éteindre cette flamme qui brûle en moi. Elle se renforce jour après jour, et je me fais un devoir de la laisser s’exprimer. Je n’ai là encore aucune prétention, aucune ‘légitimité’ institutionnelle. Mais pour autant, je prends la liberté de le faire, parce que j’en ai envie, que ça me fait plaisir et que si mes mots ou mes gribouillages touchent une seule personne, j’aurais accompli ma mission. De même, si en écoutant ou en partageant avec quelqu’un de vive voix j’apporte un peu de réconfort ou de force, de chaleur humaine, j’ai réussi ma journée. C’est ainsi que je compte vivre ma vie.
Alors oui, on peut me dire obstinée, passionnée, difficile à vivre, volcanique, intransigeante, caractérielle, forte, atypique, teigneuse, déterminée, dure, utopiste, idéaliste, inconstante. Je ne le conteste pas. C’est ainsi que me perçoivent certains, à travers le prisme de leur propre expérience de vie. Quant à moi, je préfère me dire que je suis indomptable, libre de choisir mes causes et de lancer toutes mes forces dans la bataille, avant de reprendre ma route. Avec l’assurance que cette flamme qui brûle en moi sera au service de ce en quoi je crois: la vie.
Akoben est un symbole adinkra qui représente la corne de guerre posée sur un socle de pierre. Il symbolise la vigilance et le fait d’être prêt à servir une bonne cause. Ce symbole encourage à être prêt à tout moment. La corne de guerre servait à mobiliser les guerrier en cas de guerre.
Ce symbole me parle beaucoup en ce moment. Non pas que j’aie une quelconque intention de partir en guerre contre quoi que ce soit, mais qu’il est temps pour moi d’être prête à toute éventualité. Et cette éventualité offre toujours une belle aventure à vivre. J’aime donc me sentir prête, faire ce qu’il faut pour être capable de répondre à l’appel aussi rapidement que possible. Bien sûr, en ce qui me concerne, il s’agit surtout d’idées, de gribouillages, de mots, de rencontres… rien de révolutionnaire.
J’aime être prête à apprendre quelque chose de nouveau. J’aime être prête à rencontrer des personnes nouvelles. J’aime être prête à découvrir de nouveaux univers. Et c’est ce que signifie Akoben pour moi.
Pour cela, il faut garder son esprit, ses yeux et ses bras ouverts. Pour cela, il faut savoir d’où on part. Pour cela, il faut avoir envie d’aller vers l’autre.
Ces derniers temps, je ressens un besoin de sociabilisation. Non pas d’appartenance, mais de sociabilisation. J’ai envie de dialoguer, de comparer, d’apprendre des autres. J’ai envie de partager. Et pour ce faire, je me suis préparée. J’ai appris à regarder ce qui m’entoure avec un regard le plus ouvert possible, à exercer mon esprit à analyser les cheminements d’autrui, à les valider sans pour autant les partager. J’ai appris à rester la plus ouverte possible, à accueillir ce qui se présentait à moi. Et j’ai pu le faire parce que j’avais au préalable fait tout un travail pour identifier ce qui faisait de moi celle que je suis, parce que j’avais pu accéder à une sérénité intérieure basée sur mes valeurs.
Aujourd’hui, il est temps pour moi d’échanger. De transmettre et de recevoir. Et de le faire non pas à travers un clavier, ce qui était déjà une première étape, mais directement. Et ce qui parait évident, simple, ne l’est pas forcément pour moi. Ou du moins ne l’était pas. Disons que je me sens rarement à ma place, ou que je n’éprouve pas le besoin en général d’être avec les autres. Je ne suis pas devenue très sociable hahaha. Bien sûr je l’explique par les années compliquées que j’ai eu à vivre, et par l’ostracisme que j’ai pu subir au départ, par l’isolement que j’ai voulu, pour me protéger ainsi que les autres. Lorsqu’on est au coeur de la bataille, on se focalise sur ce que l’on fait, sur sa protection et sur sa cause. On passe toute son énergie à se battre, et on en arrive parfois à manquer d’empathie, à manquer de tact. C’est aussi pour ne pas blesser autrui avec une agressivité qui ne leur était pas destinée mais qui était symptomatique des forces que je devais mobiliser pour simplement survivre et poursuivre mon chemin, que je me suis volontairement peu à peu isolée. Mais depuis quelques mois, je constate que je reviens à une dynamique d’échanges. Une fois les sujets compliqués évoqués et intégrés, ça se passe plutôt pas trop mal.. Ce qui était pour moi un moyen très efficace de me protéger, et de me concentrer sur mes propres combats à mener, ce qui était nécessaire à ma reconstruction, n’a plus lieu d’être. Et il est temps de revenir à des relations directes.
Donc cette semaine, je vais garder Akoben en tête. Et être prête à toutes les éventualités. Avec l’esprit, les yeux et les bras grands ouverts sur ce qui se présentera.
Now that I am done dealing with my personal hell for this year, I can get back to my journey. As it always does though, having to go through my darkest days changed me. Cleaned me. Purified me even. And I came to realize that I am freer than ever. Free to be myself, free to express myself, free to open myself. Fearlessly.
You see, when you have to go through very dark things, when you have to face death (yours and/or the one of your loving ones), yourself, your deepest fears, and that you survive all of them, you happen to have a different sight on the world around you.
Some of us will do all they can to make it a better place. Some of us will loose interest on it. Some of us will just try to find a way to survive a bit longer. Some of us will try to change it. But all of us will be different of who they were « before ».
I had the « luck » to have lived several of these moments. I had to survive a school that made everything it could to crush me, to make me fit into a box that never was mine. I had to fight for my life, truly, when I had to deal with lymphoma. I had to do all I could to get myself and my daughter out of a really toxic relationship. I had to face my daughter’s sickness too. I had to face judgement, gossips, attempts to make me look like a horrid mother. And I had to face her death, after being right by her side each moment of her agony.
I had to face all my fears, eye to eye. And I survived all of them. It made me realize how strong I was, and that my fears were in reality only projections of my own mind. Because while in the middle of each battle I had to fight, I wasn’t scared. I wasn’t afraid. I was focused on the very moment I was living. I didn’t care about what might or might not come afterwards. I was focused on the now and here. I threw all my forces into the battle, fearless, fierce, unstoppable. I discovered the warrior lying within, underneath my civilized, polite self.
I learned a lot from these years. I also learned to control my strength, my anger, my revolt, my despair to make me able to understand and accept what I had been through and learn from it. I won some battles, I lost others. But I am here standing. These last years, I decided to take the time to heal my wounds, as deep as they were, to reach peace within. I’ve learned to meet and know the softer, peaceful me.
But can you really shut your warrior self down? I don’t think so. You can learn to control it. You can learn to free yourself too. I now only do what I feel is right. For myself, for the ones I care about, for the values I live by. If I learned anything from my personal wandering in hell, it’s integrity. No one can put it in question, not even myself. I live by a system of values that’s mine. I obey my law. And if challenged, I most of the time answer with compassion. It required me a long and hard training to reach this point hahaha. I will always speak the truth, even if it’s my truth only, and openly. I won’t play games. If wounded, I will retreat within, in order to avoid causing pain to my opponent. They wouldn’t be able to deal with what I would send them back.
Because you see, when you are not afraid, you can see things and people as they really are. You don’t project your fears on them anymore. You see through their own projections, through the masks they wear, through what they want you to see. Because being fearless also means being nonjudgmental.
As I don’t ask anything from anyone or any situation, as I don’t fear to be left behind or aside, as I don’t play the power game, I can observe the dynamics at stake. And analyze the way each component acts with or against each other. It helps me understand what is really going on. Then it’s up to me to decide to join the battle or to stay aside. I am not disillusioned. Even if it really made me ponder for a while. But I came to realize this last month, while getting back in touch with my physical vulnerability, that my mind and my soul were as sharp as they always have been. I let them open my eyes. Some things have reached my breaking point. And I am now throwing all my strengths into a new battle. Doing what I can, being what I can to help people open their eyes too. Let’s say I got in touch with my old freebooter self. I am lucky enough to be free, and I decided to use this freedom of mine to help people free themselves too.
I already did it in my everyday life at school, for years now, using my creativity to help kids grow, learn, enjoy themselves and love being at school. I encourage curiosity, openness, care of those around, care of the world we live in, cooperation. And for a while, it was enough for me. I felt useful, and I was accomplishing my mission with passion. As I decided from the beginning to really separate my professional life from my personal one (it’s a matter of sanity, trust me), I didn’t feel the same need to do the same in my private life. Keeping it really private. Even online. You won’t find any picture of me on the web. I only write under my screen name. It’s my way of seeing and doing things. I an throw whole pieces of me online, but I will keep it… online. In my everyday life, I tend to keep my ideas for myself, and only few of my closest friends know where I really stand… I don’t try to hide it, if asked I am pretty open, but I won’t throw it to the face of anybody. I don’t need it. As I said, I follow my rules, and the main one is integrity.
But you can’t try to put freedom down, in any of its aspects and expect me to just watch and stay still. You can’t dehumanize people and expect me to just watch and stay still. You can’t manipulate people and expect me to just watch and stay still. It’s not in my nature. It’s in complete contradiction with my principles. So I will do what I need to do. I will help, as much as I can, with all my strength, restore and protect freedom and truth, and integrity. I will do it following my own rules, as usual, not following any orders from anyone. I will do it with my core values and principles. With integrity and passion. Fearlessly and willingly. I will do what I think I have to do, when I have to do it, with respect and determination. Because I am lucky enough to be able to do so. And because I can’t let it go any further.
I am hoisting my banner high. And you are free to join me.
Pattern: I started with Quiltz then I just wandered. And I am happy with the way it turned out! I wanted to use a pattern with straight lines, intricate but simple. Because being fearless simplifies life that otherwise may seem really complicated.
Oh, by the way, I now am on twitter… I am Cesame @cesamelimonade there! Feel free to join me there too!
Cette semaine, le symbole qui va nous accompagner est d’origine slave: Molvinet. Son origine est très ancienne et il est surtout porté en amulette visant à protéger son porteur et par extension sa famille. Il fait partie des symboles solaires qui protègent contre les énergies négatives.
Afin de comprendre le sens de son nom, il faut l’examiner de plus près. Les experts proposent de le diviser en deux parties distinctes: le mot « MOL » et le mot « couronne ». le premier mot est intéressant à analyser car chacune de ses lettres a une signification particulière.
La lettre « M » se réfère au pensées humaines, qui sont considérées comme le moteur le plus puissant des changements internes et externes dans le monde.
La lettre « O » implique l’énergie intérieure d’une personne.
La lettre « L » est la plus terre à terre, puisqu’elle signifie une personne, le vieu « peuple » slave.
Ces trois lettres symbolisent une trinité de personnes: le monde des individus, la connexion avec les forces supérieures et l’âme immortelle qui est la protection harmonieuse de toute personne.
Pour ma part, je perçois Molvinet comme le symbole de la réalisation de soi, de l’harmonie entre le corps, l’esprit et l’âme. Quelle meilleure protection pouvons nous-avoir? Lorsqu’on sait qui on est, nous n’avons rien à craindre. Cette paix intérieure est le meilleur rempart contre le jugement d’autrui. Parce qu’il n’a aucune incidence sur notre être. Il peut nous inspirer de la compassion pour ceux qui ne sont pas encore parvenus à cette réalisation. Mais c’est tout. Cet équilibre intérieur est la meilleure réponse au chaos qui nous entoure. Il nous permet une analyse plus détachée, un recul permettant d’envisager la situation dans son ensemble, à la recontextualiser dans l’espace et le temps.
Dès lors, toute action est le résultat d’un accord entre les trois composantes de notre être. La pensée, le mental nous permet d’analyser ce qui se passe, nos émotions entrent en concordance avec nos valeurs et ce qui nous anime, et notre corps prend les mesures nécessaires à la réalisation de ce que nous voulons et nous sentons de faire.
C’est cette dynamique, cette symbolique que représente Molvinet pour moi. L’harmonisation de l’émotionnel, du physique et du mental. Qui nous permet une connexion avec autrui plutôt qu’un isolement. Parce qu’elle entre en concordance avec les dynamiques de ceux qui nous entourent, et participe à ce grand tout dont nous faisons tous partie. Nous appartenons certes à un lieu et à un temps donné, mais nous avons également accès à cet espace affectif dématérialisé, qui nous connecte les uns avec les autres à travers le temps et l’espace. Nous avons accès aux connaissances de ceux qui nous ont précédés, à leur expérience, d’un seul clic. Nous pouvons communiquer, échanger, partager avec des personnes partout dans le monde en instantané.
Par conséquent, l’équilibre dont je parlais plus tôt revêt une nouvelle dimension. L’émotionnel peut soit s’exprimer plus violemment et spontanément ou au contraire être pondéré par la forme de son expression. Je peux avoir une réaction épidermique à quelque chose, et l’exprimer par une émoticône sur les réseau sociaux, ou prendre le temps de faire un article sur mes états d’âme, en essayant d’être la plus explicite possible. Le mental également est touché, puisqu’il doit faire la part des choses entre des informations réelles et sourcées et tout un tas de déformations de la réalité à travers le prisme de certains. (J’avoue que ma formation d’historienne m’est d’une grande aide dans ces cas là.). Et il doit également s’adapter à la quantité de données à traiter, faire des choix, avoir une idée claire de ce sur quoi il se penche pour ne pas se perdre de liens en liens, et perdre le sens de sa quête. Là aussi il doit prendre en compte la dimension temporelle et spatiale des sources, ce qui n’était pas forcément le cas auparavant, et qui ouvre un nouveau champs des possibles fascinant. Le corps quant à lui, est mobilisé même si son action est moindre que dans l’espace ‘physique’. L’attention visuelle importante et constante, la motricité fine,, les tensions (inhérentes à la frustration, à la volonté de convaincre, à l’absorption de grandes quantités d’informations, à la position assise pendant de longs moments) sont autant d’actions physiques de notre activité sur la toile.
Pour autant, loin d’être antagonistes, ces deux perceptions de notre être, la perception ‘concrète’ et la ‘virtuelle’, sont complémentaires. Elles participent toutes deux de notre action dans le monde, sur le monde. Chacune de nos actions, qu’elle soit dans le monde physique ou sur la toile, a un impact potentiel sur autrui, que ce soit de manière directe ou indirecte, que ce soit de manière instantanée ou différée. Nous sommes responsables de nos actions, et par là même, nous devons prendre conscience que notre responsabilité ne se limite pas, ou plus, à notre environnement immédiat mais peut avoir des résonances bien plus importantes, bien plus globales, et ce bien plus rapidement qu’auparavant.
C’est la raison pour laquelle parvenir à un équilibre des trois sphères de notre être (physique, mentale et émotionnelle) est si important. Et c’est ce que symbolise Molvinet pour moi, c’est sur quoi je vais me concentrer cette semaine.
Je sais, je suis en retard dans ma publication. Mais voila, après presque 2 mois en apnée, je respire enfin et je dois faire le tri dans tout ce qui me passe par la tête. J’ai déjà commencé par refaire ma carte, et puis je pense que c’est la 4ème mouture de ce post… Je suis au beau milieu d’un tourbillon créatif, et si je dois effectuer certains ajustements, j’adore ça.
Parce que loin de n’être qu’un tourbillon émotionnel, il s’agit surtout d’un tsunami qui me libère du carcan qui m’enserre chaque année pendant presque 2 mois. 2 mois pendant lesquels je suis prisonnière de mes souvenirs, les flashbacks incessants me replongeant dans ces jours très sombres. 2 mois pendant lesquels toutes mes émotions sont mobilisées par mon histoire. Et puis 5 ans jour pour jour après le diagnostique, le 22 avril, tout s’évanouit, le carcan se brise et je peux respirer et poursuivre mon chemin plus légère.
Au départ, j’ai été terrassée par la douleur et la peine. Et peu à peu, j’ai appris à vivre ces mois de manière à les apprivoiser. Ils sont devenus pour moi un rite de passage vers un nouveau chapitre de ma vie, toujours plus excitant. Alors que mes émotions se débattent avec ce qui remonte du passé, mon esprit lui, se nourrit de tout ce qui peut lui apporter une compréhension du monde. Cette année, cette dynamique a été très claire. J’avais besoin de me plonger dans un domaine bien précis de compréhension, et j’avais tout ce dont j’avais besoin pour le faire. Je me suis donc retrouvée à lire, à regarder des conférences, à succomber à une boulimie de quête de sens. Ce que j’ai appris ces derniers mois a confirmé, ce que je percevais depuis un bon moment, sans pour autant lui avoir donné de réel sens, une structure. C’est le cas aujourd’hui. J’ai pu ajouter la théorie à mon expérience, ce qui a validé mes ressentis. A ma grande surprise, j’ai éprouvé un sentiment d’appartenance, ce qui n’avait plus été le cas depuis longtemps.
Et à la fois, alors que je m’inscrivais dans une dynamique d’appartenance, intellectuelle, je me suis sentie libérée. Parce que mes lectures, les réflexions qui découlaient de ce que j’apprenais, validaient mon cheminement. Et j’ai fini par réaliser que si je me sentais parfois prisonnière d’une vie que j’avais pourtant contribué à construire, c’est que je m’étais moi même contrainte à le ressentir. Et qu’il n’appartenait qu’à moi de changer le prisme au travers duquel je voyais ma vie. Voire de le briser pour la contempler telle qu’elle est.
C’est ce que j’ai fait. Imperceptiblement, j’ai retrouvé une liberté que je pensais perdue depuis longtemps. Oh je ne vais pas partir sur les chemins avec mon baluchon pour voir le monde, comme j’ai pu le faire dans mes jeunes années, mais je vais exercer ma liberté retrouvée dans ma vie de tous les jours. Parce que la liberté, c’est une façon d’être avec soi. C’est une façon d’être soi. En toute conscience. Alors que je prends conscience que je fais partie d’un tout, je me libère également. Je n’ai plus rien à prouver à qui que ce soit, ni à moi, ni aux autres.
Je suis libre d’exprimer mes opinions ou de les garder pour moi. Je suis libre de me révolter ou de me réjouir. Je suis libre de partager ma créativité ou de la garder pour moi. Je suis libre de prendre soin de moi tout en n’obéissant pas aux normes imposées. Je suis libre d’être un électron libre ou de me polariser fortement pour apporter mon énergie à ce qui me semble juste. Je suis libre de choisir ce que je veux ou non partager, ce que je veux ou non mettre en valeur. Je suis libre de changer d’avis, de camper sur mes positions.
Je suis libre de faire tout ça et bien plus. Et cette liberté est mienne, ancrée dans mon être profondément. Je l’ai ignorée pendant longtemps, parce que j’ai choisi de me placer au service d’une cause primordiale, la protection et l’accompagnement de ma fille dans son propre combat, ce que je ne regrette absolument pas. Il m’a fallu du temps pour panser les blessures que cette expérience m’a infligée. Pour ensuite retirer les bandages, lorsqu’ils ne m’étaient plus d’une quelconque utilité. Et de découvrir ainsi ma liberté d’être, bien au chaud en moi. Aujourd’hui, plus rien ne m’empêche de l’exercer, de l’exprimer, de la vivre. Je défie quiconque de s’y attaquer, ma hallebarde est aiguisée et je sais la manier pour protéger ce qui me tient à cœur hahaha.
Je suis libre d’aimer et de ne pas apprécier. Je suis libre de le dire ou de le taire. Je suis libre de mes pensées, de parcourir les contrées sauvages ou hautement civilisées qu’elles me font découvrir. Je suis libre d’être celle que je suis. Et j’ai ancré cette liberté si profondément en moi qu’elle ne peut m’être arrachée.
C’est cette évidence qui m’est venue à l’esprit pendant ces mois de réclusion émotionnelle. Et de fait, si mon esprit analytique et structuré l’avait parfaitement intégré, depuis la libération de mes émotions de leur carcan, c’est un déferlement d’idées, d’envies, de créativité. Un peu comme si mes émotions, en s’écoulant sur la structure de ma pensée lui apportaient la vie, la fantaisie, les couleurs dont elle avait besoin pour véritablement s’épanouir.
Je suis en vie. Et je suis libre d’être celle que je suis.
Beke Saka, « sac de noix de cola », est le symbole adinkra de richesse, puissance, abondance, solidarité et d’unité. La noix de cola a joué un rôle important dans l’économie du Ghana. Cette culture au grand rendement est étroitement associée avec la richesse et l’abondance. Ce symbole illustre également le rôle de rassemblement et de cohésion que l’agriculture joue dans les organisations humaines.
A une époque où on oscille entre individualisme forcené et mouvement sociaux d’exaspération, Beke Saka nous demande de nous recentrer sur ce qui nous rassemble et non sur ce qui nous divise. Sur le bien commun et sur ce qui nous fait croitre ensemble et non au dépend d’autrui. Sur ce qui enrichit une communauté, qui assure par là sécurité et paix, et non sur ce qui ne profite qu’à certains, entretenant par là même des rivalités, des divisions.
Parce que nous avons tous la capacité d’apporter à autrui. Quel que soit notre parcours, notre histoire, ce qui nous anime et nous inspire. Nous avons tous la capacité d’apporter notre expertise, notre expérience, notre motivation, notre vision, et ainsi d’ajouter notre pierre à l’édifice. A l’heure où les technologies nous permettent de communiquer internationalement d’un simple clic, où l’information circule d’un écran à l’autre quasi instantanément, il nous appartient de définir ce qui nous apparait important de partager, ce qui pour nous à de la valeur, ce qui donne du sens à ce que nous sommes.
Si les sacs de noix de cola avaient une valeur pour les villages les cultivant, nos mots et nos idées en ont dans cette zone devenue affective qu’est l’internet. Et qui ,si elle est par sa nature même dématérialisée et délocalisée, peut jouer un rôle bien concret dans nos vies. Parce qu’en définitive, il y a une grande porosité entre ce que nous vivons physiquement, avec nos proches, avec nos voisins, et ce que nous pouvons vivre sur la toile. Le partage des connaissances, de ce qui nous fait vibrer est facilité par le clavier et l’écran, mais pour autant il est réel et peut avoir une incidence tout ce qu’il y a de plus concret sur nos vies. Nous nous trouvons à une ėpoque hybride, où la richesse nous vient non seulement de nos expériences physiques, effectives, mais aussi de nos expériences et de nos réflexions dématérialisées, « virtuelles ». Je met le mot virtuelles entre guillemets parce qu’en réalité, elles sont tout sauf virtuelles, s’appuyant sur des émotions réelles et des processus on ne peut plus concrets. Mais leur réception, elle , est plus… aléatoire, plus intangible.
On pourrait dire que les échanges aujourd’hui sont bien moins efficaces que ceux qui étaient menés sur la place du village. Moins productifs… Mais si on y réfléchit bien, on constate que la dynamique est complètement différente. L’information n’est plus simplement diffusée à tous. Elle répond également à une interrogation de certains. Ce que je veux dire, c’est que si lors d’une réunion publique, l’ordre du jour doit être clairement établit et suivi, en revanche, la toile permet de poser des questions bien plus ouvertes et diversifiées. De même, les réponses ne sont pas seulement offertes, elles sont aussi recherchées. Je peux écrire ce que je désire partager sur mon blog. Pour autant, il ne sera peut être lu que par quelques personnes. Et puis un de mes articles correspondra à une attente des jours, des mois plus tard, et plusieurs autres personnes y trouveront une réponse à leur interrogation du moment. Je n’ai encore une fois aucune prétention. Je partage juste mes états d’âme au moment où je les ressens. En gardant en tête que peut être ils trouveront écho chez d’autres. Et que mes mots les aidera peut être à cheminer. C’est ainsi que j’envisage la toile, sur des sujets divers et variés. J’espère juste en tapant ces mots apporter ma contribution.