Symbole n°11: Kokopelli

Cette semaine, nous danserons avec Kokopelli. C’est un personnage mythique révéré par les Navajo, les Hopi, les peuples amérindiens du Sud Ouest de ce qui est aujourd’hui les Etats Unis. Kokopelli est symbole de fertilité, de joie, de longue vie. Il est représenté par un joueur de flûte bossu, sa bosse recelant selon les traditions des graines, des plantes, des objets sacrés ou médicinaux (les uns et les autres pouvant très bien être liés). Tout en semant ses graines, il chante et joue de la flûte. Il insuffle ainsi le souffle de la vie dans ses semences.

Dans d’autres mythes, il parle au vent et au ciel. On entend sa flûte dans les vents du printemps, qui apporte sa chaleur après le froid de l’hiver. C’est un nomade, son arrivée et son départ sont annoncés par sa flûte. Ses voyages lui ont octroyé la sagesse et il a une leçon pour chacun. Il apporte également prospérité et bonne fortune à qui écoute ses chansons.

C’est donc aussi un ménestrel, un esprit de la musique, un conteur, un faiseur de pluie, un guérisseur, un professeur, un magicien farceur, un séducteur, un sage. Sa plus grande leçon étant de ne pas prendre la vie trop au sérieux.

C’est un personnage extrêmement positif.

J’aime beaucoup Kokopelli, et ce symbole me parle profondément. Ma première ‘rencontre’ a été sous forme d’une bague le représentant, ramenée par mes parents au retour d’un voyage dans le grand Ouest américain. J’ai tout de suite été attirée par ce petit bonhomme courbé et dansant, avec sa flûte. Je l’ai trouvé joyeux et optimiste, et elle est longtemps restée à mon doigt.

Je l’ai retrouvé lors de mon séjour en Arizona. Il était partout, des talus d’autoroutes aux enseignes diverses et variées. Sur des textiles, des poteries. Partout. Et si le côté commercial d’exploitation de son image ne m’a pas échappé, sa seule vue me remplissait de joie. A chaque fois. Comme si il me souhaitait la bienvenue chez lui.

Clairement, je me sens liée à Kokopelli. Peut être parce que moi aussi j’essaie de semer mes graines en classe, dans ma vie quotidienne ou ici. Peut être aussi par mon côté conteuse d’histoires, par mon métier, par mes inspirations, par ma flûte, même si la mienne est irlandaise et non amérindienne (mais qui sait, je vais peut être y venir aussi!). Peut être aussi par ce détachement que j’ai acquis au fil des années. Et cette certitude chevillée au corps: il faut profiter de la vie à chaque instant, sans regret, avec joie et reconnaissance. Rire aussi, et se dire que si on est peu de chose, on a aussi tous la capacité de planter, nous aussi, nos graines d’espoir, de joie, de sérénité, de connaissance, de compassion, de respect, et que sais-je encore. Et qu’une fois partis, c’est ce qui restera de nous, et quel bel héritage!

Alors cette semaine, comme toutes les autres, je vais tenir compagnie à Kokopelli, en jouant de la flûte, en semant mes graines, et en vivant, tout simplement.


Épopée 2019: carte n°6. Je suis ILLIMITÉE dans mes POSSIBILITÉS

Je me suis beaucoup interrogée sur la notion de contrainte ces derniers temps. Qu’est-e qu’une contrainte? Quelle en est la source? Quelles peuvent être les conséquences de trop de contraintes, ou de la volonté d’en avoir aucune?

Pendant longtemps, ma vie n’a été rythmée que par des contraintes. Quelles soient familiales, professionnelles, sociétales ou que sais-je encore. Chacune de mes actions, tout au long de la journée, était soumise à une ou plusieurs contraintes. J’avais donc une vie bien réglée, organisée, sécurisante peut-être dans une certaine mesure. Mais qui m’étouffait. Oh bien sûr, je ne m’en suis pas de suite rendue compte. Tellement occupée à respecter mon emploi du temps, mes routines.

Attention, si ce fonctionnement ne me convient pas, il peut être parfait pour d’autres. Le principal je pense, est de se sentir bien dans sa vie. Mais en ce qui me concerne, clairement, j’ai du mal avec les contraintes. Avec les règles aussi d’ailleurs…. avec les dogmes sans aucun doute également… Ceci expliquant sans doute cela….

Lorsque je me suis retrouvée libérée de certaines contraintes, j’ai réalisé à quel point je leur avais été assujettie. Volontairement, ‘naturellement’. Et c’est cette mise en abîme qui m’a fait prendre conscience, en définitive, de la place que les contraintes diverses et variées occupaient dans ma vie. Je commençais à me remettre en question, puisque je devais trouver un nouvel équilibre, je devais certainement me libérer de certaines habitudes qui ne me ressemblaient plus.

Au départ, ce changement a été subtil… et puis je l’ai voulu plus explicite. Pour autant, je n’ai pas ressenti le besoin de tout laisser derrière moi et de partir sans me retourner. J’ai simplement voulu me contraindre le moins possible. Certaines obligations étaient incontournables. Pour autant, je n’avais pas à les subir, je pouvais les adapter à mes envies. Un exemple tout bête: je dois être sur mon lieu de travail à 8h20. C’est une contrainte… si on se met la pression pour y être effectivement à 8h20. Avec le stress d’arriver en retard, le rush à la photocopieuse, etc etc. Je pars de chez moi bien plus tôt, je m’arrête au bord du lac et j’arrive entre 7h30 et 7h45. A cette heure là, nous ne sommes que 2 dans les locaux. Pas de stress, je peux même mettre la musique dans ma classe, me faire un thé, faire mes photocopies tranquillement, tout préparer pour l’arrivée de mes élèves. Ce n’est plus une contrainte. Lorsque 8h20 arrive, je suis sereine, prête, détendue, parée pour ma journée.

J’ai également arrêté de tout vouloir planifier des mois à l’avance… parce qu’en ce qui me concerne, ça a toujours été un désastre. Entre les changements de dernière minute, les adaptations nécessaires. Aujourd’hui, je fais des plans en gros, me laissant une marge de manœuvre importante et qui m’ôte toute sensation de frustration de ne pas avoir réussi (ah!) à avoir tout fait dans le temps imparti. J’ai également arrêté de vouloir régler ma vie au millimètre, rythmée par des routines quotidiennes ou hebdomadaires (ce qui était requis lorsque j’avais Emma, entre les rdv médicaux, les prises de médicaments à heures fixes et ses besoins de sécurité et de stabilité). Aujourd’hui je me laisse portée par mes envies. Bien sûr, je dois prendre le temps de faire ce que je dois faire pour assurer un minimum d’intendance, mais sincèrement, si j’ai envie d’aller prendre un verre chez une amie en sortant du travail, rien ne m’y empêche, ou rarement. Si j’ai envie de faire un détour par la salle parce que ma journée a été particulièrement éprouvante et que j’ai besoin de me défouler, je peux le faire (parce que mon sac est toujours prêt dans ma voiture). Si j’ai envie de faire un détour par le lac pour regarder le soleil se coucher, ou juste les mouvements de l’eau en surface, je peux le faire.

Parce que je n’ai plus de contrainte familiale. Bon, j’avoue, je préfèrerais les avoir la plupart du temps, mais dans ces moments de choix libre, j’apprécie ma liberté.

En dehors des contraintes externes, comme les horaires ou les objectifs professionnels, le plus compliqué pour moi a été de me libérer des contraintes internes. Ce que je m’imposais. J’avais fini par me brider, par m’emprisonner dans des habitudes qui ne m’apportaient rien si ce n’est un pseudo sentiment de sécurité, une impression de stabilité. Lorsque j’ai entrepris de m’y attaquer, j’ai été surprise de ne pas perdre pied, de ne pas me retrouver vulnérable ou complètement perdue. Je me suis sentie…. libre. Ce n’est que très récemment que je l’ai expérimenté et quel plaisir. L’acceptation était passée par là. Je suis comme je suis, inutile de me contraindre à prétendre le contraire, j’assume et je m’affirme comme telle. L’acceptation de soi et un retour à une intégrité morale qui m’a fait défaut, parce que je devais être celle qui était carrée, qui faisait que tout était bien huilé.

Et j’ai réalisé alors que mes possibilités sont illimitées. Je peux vivre ma vie en suivant mes désirs, mes besoins, mes rêves. Je peux partir en week end ou plus longtemps sur un coup de tête si je le veux. Je peux faire ce que je veux. Et c’est cette possibilité et non forcément sa mise en œuvre qui est libératrice. C’est cette possibilité qui me fait avancer, qui nourrit mes rêves, mes désirs, mes envies. Et qui donne lieu à de nouveaux possibles. Ce qui est réellement alchimique! Si les contraintes que je m’imposaient et qui m’étaient imposées me donnaient un cadre clair et sécurisant pour mener à bien ce que j’avais à faire sans trop me poser de question, qui me permettaient de fonctionner, leur absence, ou du moins l’atténuation de leur impact sur ma vie, me permet d’aller bien plus loin, de créer des possibilités qui n’avaient pas leur place alors…. Me voila donc devant un univers de possibilités illimitées, qui n’attendent que mon envie de les rendre réelles pour effectivement devenir concrètes…

De passive, je suis devenue créatrice. Illimitée dans mes possibilités. Et c’est ce que je vous souhaite d’expérimenter cette semaine. Retrouvez un moment libéré de toute contrainte pour vous permettre vous aussi d’envisager des possibilités toutes neuves. Et qui sait, vous y prendrez peut être goût!


Symbole n°10: Alatyr

Alatyr est un symbole ukrainien. Depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, cette étoile à 8 branches est brodée sur les vêtements des personnes de pouvoirs ou de savoir, portée comme une amulette aussi bien par les hommes que par les femmes, notamment au départ pour un long ou périlleux voyage. Les deux croix qui se croisent au centre (verticale, masculine et oblique, féminine) représentent la naissance de l’harmonie (intégrité, accord). Le soleil à 8 rayons est quant à lui le symbole de la spiritualité dans les croyances védiques. Alatyr symbolise l’harmonie universelle.

Alatyr peut être vu comme une protection divine, ou l’expression d’un lien entre l’humain et le divin. Il porte la connaissance de l’univers, de ce qui n’est pas visible, et de ce fait on lui porte des propriétés protectrices.

Quant à moi, je le vois surtout comme le symbole de l’harmonie universelle, qui existe entre toute chose, un état de sérénité et de confiance. Et puisque cette semaine, nous sommes des aventuriers, guidés et inspirés par l’acceptation, Alatyr me semble être le compagnon symbolique parfait. Parce qu’on en peut vivre pleinement notre aventure de vie sans se sentir en harmonie avec soi, avec ce qui nous entoure. Et pour moi, cette harmonie est intimement liée à l’acceptation.

Comme je l’ai dit lundi, l’acceptation n’est pas du tout synonyme de passivité ou d’impuissance. Bien au contraire, elle nous permet d’agir en toute conscience et sereinement.

Car par l’acceptation, nous nous libérons des émotions parasites qui nous empêchent d’avoir une vision globale de ce que nous vivons. En acceptant ce qui se présente devant nous, en tentant d’en saisir le sens avec sérénité et confiance, nous entrons en résonance avec l’harmonie universelle.

L’acceptation est également liée à cette certitude intime que nous ressentons, notre intuition. Si nos émotions peuvent nous parasiter, l’intuition, quant à elle, nous permet de faire des choix plus sereins, en accord, en harmonie avec ce que nous sommes à un moment donné.

J’espère donc que cette semaine, Alatyr vous donne cette opportunité de vous sentir vous aussi en harmonie.

2019 epopee: card #5. I am an ADVENTURER of life

It’s March again… This month is really special to me. So many things happened during March throughout the last 20 years. Some were positive, some weren’t. To me, March means changes, new beginnings, endings too. It’s time for me to get ready to anything and everything. And I know I will go through a lot of emotions this month….

So this week, I have to remember who I am. In order to do so, I just have to live by this truth of mine: life is an adventure. So this week, I will keep my eyes, my mind and my harms open to whatever come on my way.

Lately, I realized that my way of looking at things could change everything. And I really mean everything. It’s human to give a value to what happens to us. In fact, our first move when confronted to something, is to judge. We think in terms of ‘positive’ and ‘negative’. As I said, it’s human, it’s led by traditions, culture, and let’s say, our will and needs.

Thing is, nothing is truly ‘positive’ or ‘negative’. It only depends on the way we look at them. And we keep our mind and our heart open, then we will be able to see something good coming from what we thought was a disaster. Or we will realize that what we thought was an perfect answer to our needs was in fact right for us, at that time, but not anymore. Or we will start to see the flaws in this perfect theory. Or we won’t feel in harmony anymore with this people we felt so closed at a time.

And it’s ok. Because as we go on with our journey, we make subtle but deep changes too within ourselves. So what was true at a time, may not be true anymore now. What we felt then was real, and deed, but doesn’t vibrate the same way anymore. It changed. Because we changed.

3 years ago, I was in a really dark place, surrounded by uncertainty and fear, knowing and feeling deeply that I was loosing the center of my universe, piece by piece, without being able to do anything but being there, truly being there. Then I read this:


« L’acceptation est une alternative à l’affliction, pas à l’action. » Christophe André


« Acceptance is an alternative to affliction, not action. » Christophe André

This is when my inner journey of acceptance started. I had to accept what was going on. To free myself from this paralyzing fear, to face what was going on. We knew that time would happen. We knew how it would end, and how. There was no hope, truly. And I had to accept it. Not resigning myself and fall into the depth of despair. But acting. I then decided to live each and every second of each day we had left to its fullest. I was aware of the seriousness of the situation. I also knew that what we were living was probably the hardest lesson life gave me to live. And I accepted it. We fought till the very end, but death won. And you see, it always does, sooner or later. And it’s ok. Once we accept the impermanence of life, living has a different taste.

Acceptance is an alternative to affliction, not action. I could live by that!

And acceptance is probably my biggest strength. To be able to accept what is going on, and to take the steps forward or aside that is required to be able to go on. Because if life is an adventure, I am an adventurer. I fully accept to live. I survived long enough to make the difference between the two of them. I am not surviving anymore, because I accept what is going on with my life and I act. I am not only watching my life passing by with people, events and thoughts. I am take the step required to go on, to discover more, to understand more, to fully experiment this wonderful opportunity we are given, that is called life.

So when I accepted what life put on my path, I learned to look at things a different way. Of course, I still feel this primal, natural feeling that makes me think ‘good’ or ‘bad’ when I am confronted to something new. But I also have the ability to consider my feeling within a distance. And I make a difference between my primal emotions, and my intuition. I’ve learned to doubt the first and to trust the second.

Considering life as an adventure helps me keeping an open mind. I am open to new experiences, as I said before. I am also ready to live them. To learn from them, to grow, to go on, and to enjoy the journey.

And there is the magic of acceptance: once I accepted what was coming into my life, I felt no more fear. I really banned fear from my life. In a way, what was left to me to fear? When I think about it, each and every fear I could have felt became a reality. I had to face them, to transcend them into something more meaningful, more real. I lived through them. I survived them. And when I look back, I smile. I feel this sense of victory over each and every one of them. I am now fearless, and acceptance prevented me to create other fears to face. Because we create our fears, as much as we create our hopes, our happiness, our serenity.

So this week, I offer you to join me on my adventure. Be an adventurer too, fully experiment life with open eyes, mind and harms. And let me know what you discovered about yourself, about your own journey, about life!

lemonade

As it’s a french week hahaha, here is some lemonade in english! My last batch!

I hope you’ll enjoy it!

Symbole n°9: le soleil des Zia

Ce symbole appartient aux Zia, une branche des amérindiens Pueblo se situant au Nouveau Mexique. Si on le retrouve sur le drapeau de cet État américain, les Zia ont tenté à de nombreuses reprises de le faire ôter , en vain. Il s’agit d’un symbole sacré, et de ce fait, les Zia demandent à ce qu’il soit utilisé avec respect. Il est constitué d’un cercle et de 4 fois 4 rayons extérieurs.

Le cercle tout comme le nombre 4 sont sacrés pour les Zia. Ce symbole représente:

  • Les 4 points cardinaux (Nord, Sud, Est, Ouest)
  • Les 4 saisons de l’année (printemps, été, automne, hiver)
  • Les 4 temps de la journée (le matin, le midi, le soir et la nuit)
  • les 4 saisons de la vie (l’enfance, la jeunesse, l’âge adulte, et la vieillesse)

Ces 4 éléments sont liés ensemble par le cercle de la vie qui n’a ni début ni fin. De plus, les Zia croient aussi que les humains ont 4 obligations sacrées. Ils doivent développer:

  • un corps fort
  • des idées claires
  • un esprit pur
  • une dévotion au bien être des siens

Les Zia peignent ce symbole sur des vases cérémoniels, le tracent au sol autour des feux de camp, et l’utilisent pour présenter les nouveaux nés au soleil.

J’éprouve beaucoup de respect quant à ce symbole, tant par sa signification que par son importance pour son peuple. Il a su lui aussi traverser les âges et porter ces valeurs constituantes, malgré les obstacles. J’aime beaucoup sa symbolique, ce qu’il représente, et je suis heureuse de faire un bout de chemin avec lui, cette semaine.

Épopée 2019: carte n°5. Je suis ma SOURCE d’énergie positive.

Pendant longtemps, j’étais persuadée que je ne pouvais que recevoir. Après tout, je n’étais qu’un grain de sable dans l’immensité de l’histoire et de l’univers. Bref, que je n’étais rien, et j’avais la chance de recevoir leçon après leçon, de quoi grandir et m’améliorer. Mais que je n’étais pas encore assez « éveillée », ou « sage », ou « réfléchie » ou que sais-je encore, pour être à l’origine de quoi que ce soit de valable et de positif pour moi-même ou pour les autres. Au mieux j’étais dans l’erreur, au pire je me faisais des illusions.

Et puis j’en ai eu assez de m’auto-flageller. Le temps de l’acceptation était venu. L’acceptation de ma parfaite imperfection, l’acceptation de mes faiblesses aussi bien que de mes forces. L’acceptation d’être non plus spectatrice mais actrice de ma vie. L’acceptation de ne plus seulement recevoir mais de donner, de donner bien plus que je ne le pensais possible au départ. Et la saine détermination de vivre comme je le sentais, en pleine lumière.

Tout est une question de perspective.

Si nous ne nous voyons qu’à travers le prisme de ce que nous ne savons/pouvons pas faire, si nous ne nous attachons qu’à nos faiblesses et nos imperfections, nous éteignons cette petite flamme qui brûle en nous dès qu’elle essaie de s’allumer. Surtout ne pas briller, ne pas se faire remarquer. Au contraire, tenter à tout prix d’atteindre l’inatteignable, en se disant qu’une fois que nous aurons touché du doigt notre objectif, nous pourrons nous permettre de partager, de donner, de rallumer cette flamme. Nous ne nous sentons pas légitime de faire quoi que ce soit, nous ne voyons pas ce que nous pourrions apporter à qui que ce soit, parce que nous ne nous sentons pas à la hauteur, nous avons ce sentiment bien ancré d’imposture. Si de surcroit notre entourage nous décourage, nous nous étiolons, nous nous éteignons, nous oublions que nous avons cette petite lumière au fond de nous qui ne demande qu’à briller. Et nous faisons tout ce que nous pouvons pour surtout ne pas se faire remarquer, ne pas donner aux autres de quoi voir une faille, une différence qui servirait de tremplin aux moqueries, à la décrédibilisation de ce que nous sommes. Nous n’osons pas, et nous implosons, doucement, mais surement. Silencieusement, froidement, prisonniers de nos peurs.

Ou nous décidons de nous faire confiance. De laisser à notre flamme intérieure la chance de briller, de nous réchauffer l’âme. Et contrairement à ce qu’on a bien voulu nous faire croire, la décision est facile à prendre. Elle s’impose d’elle même, lorsque nous ne pouvons plus faire semblant. Elle est évidente. Dès lors, tout change. Parce que notre flamme intérieure s’auto-alimente. Nous n’avons plus besoin de l’approbation extérieure, nous nous alignons avec nos désirs, nos passions, nos envies, nos joies. Nous nourrissons notre flamme intérieure avec ces moments, ces petits riens, ces grands tout ça qui nous donnent envie de poursuivre notre route, le sourire aux lèvres et les les yeux pétillants, le cœur battant fort. Et c’est cette dynamique qui peu à peu craquelle notre enveloppe et nous rend lumineux au regard d’autrui.

Le secret réside en cette simple idée: plus nous ressentons du plaisir, de la joie, plus nous nous nous ouvrons, plus nous en recevons et pouvons en donner.

Évidemment, la vie n’est pas constituée uniquement de moments joyeux, heureux, de bonheur permanent. Mais même dans les jours les plus obscurs, efforçons-nous de trouver quelque chose, même insignifiant, qui nous apporte un sourire, ou du moins qui ne nous fait pas mal. Je me dois d’être franche ici. Cette période de l’année n’est pas ma préférée. Elle est même très douloureuse pour moi, très chargée émotionnellement. Pour autant, je sais que cet état de mélancolie n’est que transitoire. Même au quotidien. Par exemple, ce matin, j’ai passé quelques minutes à observer mon bol de thé, les volutes de vapeur qui s’en échappaient, les dessins que l’évaporation formait à la surface du liquide. Le soleil matinal se levait et éclairait peu à peu mon thé,en lui donnant des reflets de miel. Et j’ai encore sur le visage le sourire qui est né de cette expérience, si insignifiante mais aussi si douce, si sereine, si magique. Peu m’importe ce que cette journée m’apportera, j’ai vécu ce moment, et je le garderai en mémoire. Avec les émotions qui l’accompagnent, les sensations physiques qui lui sont propres. il est devenu une source d’inspiration, de créativité.

Ce n’est pas si difficile de trouver chaque jour de quoi alimenter sa flamme intérieure. Mais pour cela, nous devons apprendre à ouvrir nos yeux, notre cœur, nos bras aussi parfois. C’est un apprentissage. Trouver ce qui résonne ne nous, prendre le temps de savourer le moment, s’en imprégner. Et le plus beau, c’est que les jours sombres, il nous suffit de puiser dans notre mémoire pour le retrouver, lui et ses compagnons. Ces moments de sérénité, de joie, de bonheur, ces rires, ces sourires, ces petits riens qui nous réchauffent sans jamais nous bruler. Et qui nous animent, peu à peu.

Et puis cette lumière, cette flamme intérieure fait son chemin. Elle brûle ce qui pouvait nous entraver, ce qui nous emprisonnait dans nos schémas mentaux acquis. Rien ne nous empêche de briller aussi fort qu’on le désire, rien ne nous empêche de partager cette chaleur, cette lumière, cette énergie avec autrui. Elle devient une part intégrante de notre être. Elle le redevient en fait, puisqu’elle a toujours été là, juste étouffée par nos peurs.

Lorsqu’on se sent drainé (par des lieux anxiogènes ou des personnes négatives, voire les deux simultanément), il nous suffit de prendre un temps pour réactiver cette flamme intérieure à l’aide de nos souvenirs, de la méditation, d’un petit tour dans la nature. De faire quelque chose qui nous rend heureux, d’être là où on se sent bien. Et si on ne peut le faire dans l’immédiat, de nous visualiser en train de le faire, d’affirmer notre vérité intérieure, de la mettre au premier plan. De reléguer ces émotions désagréables au second plan, voir à l’arrière plan, de laisser notre flamme intérieure les repousser. Les souvenirs réactivent ce sentiment de bien être. Personne ne peut nous les prendre, ou nous empêcher de le faire. C’est un apprentissage, un réflexe à acquérir. Une saine détermination à garder en tête. J’ai encore en mémoire la dernière fois où j’ai du faire appel à cet outil. J’étais avec une personne qui projetait tellement de négativité qu’elle parvenait à me toucher, à me drainer. Je me suis alors dit que j’étais et voulais rester sereine, et que si je pouvais faire preuve de compassion, il était hors de question de la laisser se nourrir de mon bien être pour satisfaire son égo. J’ai donc pris une longue inspiration, souri, pensé « je suis sereine et je veux le rester ». J’ai alors ressenti cette chaleur m’envelopper et vu, non sans surprise, la personne reculer de plusieurs pas, dans l’incapacité de m’atteindre énergétiquement. J’ai continué à interagir avec elle, parce que la situation le requérait, tout en me protégeant. Et je suis restée sereine, calme, en essayant de communiquer avec elle.

Bref, tout ça pour dire qu’il est vain d’attendre que l’on nous donne de quoi nous sentir bien. D’attendre que cela vienne de qui ou de quoi que ce soit. Que tout réside déjà en nous. Et que nous sommes maitres de nos vies et de ce que nous en faisons. Que nous sommes nos propres sources d’énergie positive. Quoi qu’il se passe, quoi que nous puissions vivre, nous avons ça en nous, notre flamme ne peut s’éteindre. Il nous appartient uniquement de décider ou non de la laisser briller aussi fort qu’elle le souhaite.

motif: cosmic flower

Symbole n°8: Fawohodie

Fawohodie est un symbole adinkra signifiant l’indépendance, la liberté et l’émancipation. Il vient de l’expression « Fawodhodie ene obre na enam »
(l’indépendance vient avec ses responsabilités).

Cette semaine, je suis ouverte à toute nouvelle expérience. Mais pour en arriver là, j’ai du me libérer de ce qui m’entravais, j’ai du affirmer mon indépendance et me sentir libre d’accueillir ce qui se présentait à moi. Et effectivement, c’est une responsabilité. Faire preuve d’indépendance, s’émanciper, c’est aussi établir des limites, réfléchir à ce que l’on peut ou non accepter dans notre relation aux autres. C’est refuser l’ingérence mais accepter l’aide. C’est affirmer ses valeurs tout en restant ouvert aux autres. C’est trouver un équilibre entre son monde intérieur et le monde extérieur. Et c’est faire tout cela en conscience, avec le coeur et l’esprit ouverts. Ce qui est une belle responsabilité!

Bref, cette semaine, célébrons notre indépendance, notre liberté, et émancipons-nous de ce qui nous entrave. Il est temps de vivre de nouvelles aventures!

2019 epopee: card#4. I am OPEN to new experiences.

I don’t know about you, but it seems that I always need to learn something new. The past couple of years, I dived into psychology, Norse and Slavic mythologies, journaling, guitar, tin whistle, watercolor, Norwegian…. and those are the only one that come to my mind right now…. I also decided to get in touch with the girl who slept deep deep within… body care, nails done, even hit the gym (it’s been a while though…. I may have to get this on track again… next week hahaha).

I need that. I need to test, to learn, to experiment, to understand. Small things, inner things. It makes me feel good. It makes me feel in harmony with myself. If I feel the need to change, to experiment something new, I just do it. Younger, it brought me as far as to go to a foreign country for a year to study, to take a plane to be with the one I loved on the other side of the planet. If I felt like it, if it kept coming to my mind over and over, then I did it. With open eyes and mind Because I knew it would teach me a big life lesson. And it did!

Anyway, I got older, steadier too. I have lived a lot of things, been to a lot of places, experiment a lot of good and bad things. And I am ready for more. Because to me this is the core meaning of life: to experiment, to learn, to understand, to grow, and to do it all over again.

It requires to take some time to assimilate all of it, before going back to new adventures. I guess that’s what I have done lately. I feel in harmony with myself, ready to go further, deeper. Fearless, as life taught me to be. Eager to learn as my nature led me to be. And smiling, as I know it will bring me far more that I will take. I just keep my eyes and my mind open to whatever may come on my path. Ready to explore, and to enjoy.

Anyway, this week, I am open to new experiences. Bring them on!!

Symbole n°7: Aegishjalmur

Ce symbole nous vient des pays nordiques. On peut le traduire en « heaume de terreur ». Sympa non?

Alors attention. On trouve des tas de symboles nordiques sur la toile, souvent liés au néo paganisme, au renouveau également de l’identité nordique, (au XIXème siècle, on constate un renouveau identitaire dans pas mal de pays européens, une affirmation de valeurs particulière, ancré dans les traditions. Si il le fallait, si les sources manquaient, ils n’hésitaient pas non plus à créer des symboles, à interpréter des sources existantes mais obscures pour coller à leurs idéaux…. et c’est parfois ce sur quoi ‘on’ se base aujourd’hui. Ok le XIXème siècle, c’est loin, mais pas autant que le Moyen Age ou l’Antiquité et j’ai du mal avec ce genre de lecture…)

Mais ce n’est pas le cas d’Aegishjalmur. Il est évoqué dans l’Edda poétique. Il s’agit d’un recueil de textes issus de la tradition orale, et qui nous présentent les mythes et les légendes poétiques de ceux qu’on appelle aujourd’hui les Vikings. Je vous en conseille la lecture, c’est vraiment un éclairage intéressant de leur culture, de ce qui en faisait une communauté humaine unique. Bref, dans les Dits de Fafnir, Fafnir (le dragon, si si) chante:

« Un heaume de terreur

Je portai conte les fils des hommes

Quand je gisais sur le trésor;

Plus fort à moi seul

Je me croyais, que tous,

Insoucieux du nombre de mes ennemis »

Et pourtant… Aegishjalmur (youpi, je peux l’écrire sans vérifier chaque lettre hahaha) n’est pas un symbole de rage ou de guerre. C’est un symbole de protection. Il est constitué de deux runes, Algiz et Isa, la protection et la glace. Il était porté par les guerriers et ceux qui avaient besoin de la protection des dieux. Ils lui accordaient beaucoup de puissance (même si, bon, il n’a pas réussi à protéger Fafnir qui a été tué par Sigurd… donc il doit avoir des limites).

Quant à moi, loin de m’inspirer l’effroi ou de me faire sentir invincible, je trouve juste le fait que ce symbole plutôt positif ait réussi à traverser les âges pour nous parvenir avec sa signification, magique. Plus qu’un heaume, pour moi il représente un bouclier, sa forme ronde y participe sûrement. Et puis j’aime beaucoup la rune Algiz. Sa symbolique me parle bien. la protection, l’acceptation, l’humilité. Des valeurs qui font partie de celles que j’essaie d’appliquer chaque jour. Quant à Isa, la glace, elle exprime le blocage de la glace, qui annihile toute forme de vie, la force des Thurses du givre, des géants du froid ennemis des dieux. Plutôt costaud pour un simple trait vertical! Pour moi, elle représente aussi la froide détermination à accomplir quelque chose, malgré ce qui se dresse sur son chemin. Ah, vous voyez maintenant en quoi Aegishjalmur me parle ? hahahaha

Cette semaine, donc, je vais me rappeler que je suis une guerrière, mais aussi une protectrice. Déterminée à mener ma mission à bien (à savoir survivre jusqu’aux vacances, vendredi soir).