Gribouillage pour s’ancrer

Cette semaine, très compliquée au travail, j’ai décidé de me replonger dans les challenges de Scrawlrbox… Et celle de novembre m’a inspirée des gribouillages de feuilles, de sérénité, de mini gribouillages…

Voici ce que j’avais fait pour le challenge de novembre:

Et puis j’ai eu envie de poursuivre l’aventure avec les feuilles et ces mêmes motifs, mais en utilisant mes feutres pinceaux, et non ceux de la scrawlrbox…

J’ai dessiné une fée des feuilles, juste comme ça, parce que c’est ce qui m’est venu à l’esprit à ce moment-là (à moins que ce soit à cause de la musique que j’écoutais… ha, un mystère mystérieux…). Pour vous donner une idée du truc, le sketchbook sur lequel je gribouille est en A5… et j’utilise un fine liner en 0.1 pour les motifs… Je suis restée très raisonnable, j’ai repris les mêmes motifs et j’ai choisi des tons de verts/sauge/turquoise.

Et ça m’a fait un bien fou. Je me suis retrouvée à faire chaque trait, à choisir chaque couleur les unes après les autres, en calquant ma respiration sur ce que je faisais. J’ai mis mes étapes en ligne, et une copinette a décidé d’imprimer mon croquis final (sans les motifs ou les couleurs) pour le colorier.. et ça m’a donné l’idée de le refaire pour vous l’offrir! J’ai attrapé ma tablette et j’ai repris ma fée des feuilles en digital.

A vos feutres, fine liners ou crayons de couleurs, ou même peinture! Tout est permis!

Karahody

En ce moment, j’écoute en boucle l’album Rujnuj de Dzivia. Je vous en est déjà parlé, mais plus je l’écoute, plus je suis inspirée. Il nourrit ma créativité, résonne en moi à un niveau rarement atteint par quelque musique que ce soit… C’est vraiment une expérience unique, spirituelle, artistique… Bref, je me sens connectée.

I listen to Dzivia’s album Rujnuj over and over again for a while now. I told you about it earlier, but the more I listen to it, the more I am inspired. It feeds my creativity, speak to my soul at a rarely reached level by any music…. it’s a unic experience, both spiritual and artistic…. I feel connected.

Le morceau Uźniasieńnie (Ascension) m’avait déjà inspirée un gribouillage, le premier que j’affiche sur mes murs depuis…. plus de 3 ans….

Uźniasieńnie (Ascension) inspired me a doodle already, the first one I’ve put on my wall for more than 3 years.

Pour célébrer cette sorte de renaissance, j’en ai gribouillé une version noir et blanc sur mon carnet de croquis préféré, celui qui reçoit les gribouillages qui me parlent vraiment…. une sorte de recueil de vibrations particulières.

To celebrate this kind of rebirth, I doodled a black and white version of it, in my favorite sketchbook, the one receiving doodles that really speak to my soul… A sort of special vibes library.

Un autre morceau de cet album m’attirait…. Karahody.

Another tune called me… Karahody.

Je n’ai pas pu résister, j’ai attrapé mes crayons de couleurs et j’ai gribouillé un truc sur mon bloc note de l’école (j’ai fait les premiers traits au porte mine pendant une réunion mais chuuut)….

I couldn’t resist, I grabbed my color pencils and doodled something on my school notepad ( the first lines where drawn during a meeting but you never heard of it….).

Dès que j’ai eu fini avec la version noir et blanc de Uźniasieńnie, j’ai répliqué mon gribouillage à l’aquarelle sur les pages suivantes de mon carnet. Puis j’ai décidé de le compléter avec des gribouillages blancs…. et voila donc Karahody dans mon carnet… qui sera surement refait sur papier aquarelle puis il rejoindra Uźniasieńnie sur mes murs….

As soon as I was done with Uźniasieńnie black and white version, I replicated my doodle with watercolor on my sketchbook, on the very next pages of it. Then I decided to add some line work in white… So here is Karahody in my sketchbook…. And I guess it will soon me replicated on watercolor paper and join Uźniasieńnie on my wall…

Je ne sais pas encore quel prochain morceau les rejoindra, mais il est clair que je n’en ai pas terminé. Ce que j’aime dans cette expérience, c’est la traduction des langages en quelque chose qui a du sens pour moi. La traduction de l’émotion qu’une musique m’inspire en traits graphiques, la traduction d’une langue dont j’ignore tout en mots que je puisse comprendre…. Et la surprise de voir qu’en fait les paroles correspondent à l’émotion que j’ai ressentie en écoutant le morceau. Ce qui traduit (ah) une sincérité de Dzivia dans la composition de sa musique et l’écriture de ses paroles. Son univers se révèle être proche du mien (contribule!!), ce qui facilite la communication je pense… Quoiqu’il en soit, il n’ a pas fini de me faire voyager… Le plus extraordinaire, c’est que sa musique parvient à me donner la motivation de faire ce que je repousse depuis longtemps, et ce, sans effort. Il me suffit de mettre mon casque et de me laisser porter… Je suis vraiment heureuse de vivre cette expérience à fond. Dans tous les domaines.

I don’t know yet which tune will join them, but clearly, I am not done yet. What I love about this experiment, it’s the translation of different languages into something meaningful to me. Translation of the emotion a music inspires me into graphic lines, translation of a language I don’t know anything about into words I can understand. And the surprise to realize that in fact lyrics fit with emotions I felt listening the tune. Which translate (ah) the sincerity of Dzivia in his composition and writing. His universe reveals itself to be close to mine, which ease the communication I guess… Anyway, I am not done traveling thanks to him. The most extraordinary is that his music succeeds in motivating me to do things I postpone for a long time, and it seems really effortless. I just have to put my headphones on and let myself be carried away. I am both really lucky and happy to be able to live this experience in depth. Really.

Symbole n°23: Ouroboros

Ouroboros, est un symbole représentant un serpent ou un dragon qui se mord la queue. On le retrouve en Egypte, en Chine, dans la mythologie nordique, en Amérique latine, en Amérique du Nord. Sa signification varie selon les cultures. Je retiendrai ici l’idée d’éternel recommencement, de cycle qui se reproduit infiniment.

En ce qui me concerne, une des nombreuses choses que j’ai retenu de mes études d’histoire est l’existence de cycles, plus ou moins longs, à plus ou moins grande échelle, qui se répètent et dont il faut avoir conscience pour pouvoir contextualiser les événements. Avec le temps, identifier des cycles devient plus naturel, et permet une mise en perspective plus aisée de ce qui se passe. Évidemment, tout n’est pas affaire de cycle, mais il est toujours intéressant d’essayer de resituer un événement dans un contexte plus large, de prendre du recul, de tenter de voir les choses sous une perspective différente en les inscrivant dans une dynamique plus vaste.

Dans ma vie personnelle, cette notion de cycle est aussi apparue comme une évidence. Le cycle lunaire a toujours eu une influence sur moi, ne serait-ce qu’au niveau de mon sommeil, ou de mon cycle menstruel. Le cycle des jours et des nuits, avec ses variations, le cycle des saisons, le cycle d’une année scolaire, le cycle des ans, et bien d’autres encore sont autant de cycles qui me touchent dans ma vie quotidienne…

Pour autant, le fait qu’un cycle commence ne signifie pas qu’il se déroulera de manière identique au précédent. Si je prends l’exemple du cycle d’une journée, il illustre parfaitement les variations importantes qui peuvent se produire à l’intérieur d’une unité identique de 24h. L’alternance du jour et de la nuit n’est pas la même en hiver ou en été, les températures peuvent avoir de grandes variations également, sans parler des phénomènes météorologiques. Une journée travaillée ou passée en réunion ne sera pas vécue de la même manière qu’une journée de congé entre amis ou en famille. Une soirée entre amis est très différente d’une soirée en solitaire passée à lire. Une nuit blanche n’est définitivement pas la même qu’une nuit passée à dormir paisiblement et profondément. Et quand bien même nous nous réveillerions à la même heure tous les matins, chacun d’entre eux sera différent, unique.

Si j’ai bien conscience de l’existence de cycles dans ma vie, pour autant ils ne définissent ni un carcan ni quelque chose d’inéluctable. Un cercle peut être brisé. Un cycle peut être ignoré. Un autre peut être créé. Et surtout, rien ne se répète exactement de la même manière. En prenant conscience des cycles qui opèrent dans notre vie, on s’autorise également à en modifier le contenu, la permanence, l’occurrence.

Puisque je suis dans une période créative, j’ai tendance à envisager les cycles de ma vie comme une toile vierge, un support sur lequel je viendrai broder, peindre, gribouiller, que je pourrais modifier, bonifier. Mes actes ont une incidence sur chaque cycle que je traverse, et ils en modifient la structure, le déroulement. Avec le temps, ils s’enrichissent des modifications que je leur apporte. Et sur un plan plus linéaire, celui de mon chemin de vie, ces cycles sont autant de bornes qui me permettent de mesurer mon évolution. Autant de témoins de ce qui est permanent et ce qui ne l’est pas.

Un cycle n’est ni bon ni mauvais par essence, ce sont nos perceptions de ce qu’ils représentent qui leur donnent une valeur positive ou négative. Et c’est justement sur ces perceptions que nous pouvons agir. Dès lors soit nous acceptons ce qu’il représente, soit nous pouvons en profiter pour en comprendre le sens, et voir ce que nous pouvons modifier, comment nous pouvons agir afin qu’il ne soit pas aussi problématique pour nous à sa prochaine occurrence. Rien n’est jamais gravé dans le marbre. A nous de voir quels cycles nous portent, quels cycles nous entrainent dans des lieux que l’on préfèrerait éviter. A nous de définir quels cycles sont de notre fait, de part notre progression, ou du fait d’événements extérieurs sur lesquels nous n’avons aucune prise. A nous de briser les cycles qui peuvent/doivent l’être, et de profiter pleinement de ceux qui nous apportent ce dont nous avons besoin. A nous d’intégrer ou de désintégrer ces cycles à notre chemin de vie.

Cette semaine, je prends conscience des cycles qui existent dans ma vie et je me les approprie.

Ascension

OU lorsque mes deux obsessions du moment se rencontrent, se mêlent, s’harmonisent au parfait moment…

When my two latest obsessions meet, merge, harmonize themselves, at the perfect time.

Parmi tous les morceaux de l’album Rujnuj de Dzivia, certains ont une saveur particulière. C’est le cas d’Uźniasieńnie (Ascension).

Among all tunes on Dzivia’s album Rujnuj, some have a special taste. Uźniasieńnie (Ascension) is one of them.

J’ai commencé par recopier les paroles en cyrillique sur mon bloc note… un peu comme un exercice graphique…. ou mystique…. quoi qu’il en soit, j’ai vraiment aimé le rendu, et puisque la musique résonnait dans mon casque (oui, j’épargne mes voisins à certaines heures….) je me suis laissée porter et mon porte mine s’est laissé emporter… à dessiner un arbre de vie, le symbole de la semaine (et je pense que je vais m’amuser un peu avec pendant un moment….).

I started with copying lyrics in cyrillic on my note pad, a sort of graphic exercise, or a mystical one… I loved it! As music played loudly in my hears (I had my headphones on, to spare my neighbors at some hours of the day….night….), I let my mind wander and so did my pencil… and a tree of life, my weekly symbol (but I have the feeling that it won’t only last a week…) joined the lyrics on the paper.

voici donc ce que ça a donné:

Here is what I ended with:

J’ai envie depuis un moment déjà de mélanger paroles et dessins, que ce soit des paroles de chansons, des poèmes, des citations, mais c’était encore à l’état d’idée diffuse…. jusque là. J’ai attrapé mon matériel, et j’ai décidé de tracer les lettres en noir, et par contre de partir sur quelque chose de très coloré pour l’arbre de vie…. J’ai hésité pendant un moment sur le médium à choisir… crayons de couleurs, feutres, peinture acrylique…. aquarelle? L’aquarelle a gagné même si je suis moins à l’aise avec… et que l’idée que j’avais en tête de lui convenait pas vraiment … et justement, il est temps de sortir un peu de ma zone de confort, non?

For a while now, I want to mix letters (lyrics, poetry, quotes) and drawings together, but it was only ideas, not really defined… until now. I took my stuff and I decided to go for black lettering and something far more colorful for the tree… I pondered a while. Color pencils, markers, acrylic paint, watercolor? Watercolor won, even if I was far less comfortable using it, and that the way I wanted to do it wasn’t really suited to watercolor… but whatever, this was the way I felt doing it, so …. I had to do it!

Etape 2: lettrage au feutre technique Uni Pin noir 0.8, arbre et pointillés à l’aquarelle

Oui, mes talents de peintre sont très très limités…. pas convaincue par le rendu…. et là, je me suis dit, qu’il était temps de revenir à ce que je savais faire…. Opération stylo gel blanc! Et là je me suis lâchée… Un vrai plaisir… et l’envie de recommencer dès que l’occasion se présentera! J’ai utilisé des stylos gel gelly roll de Sakura (05, 08 et 10).

My painting skills are really limited, and I wasn’t thrilled by the way it looked… So it was time to go back to something I felt comfortable with: doodling! I took my Sakury gelly roll pens (05, 08 and 10) and I started doodling of watercolor areas… I loved it, I loved the process, I loved the way it looked afterwards!

Le plus drôle? Je l’ai fini…. le jeudi de l’Ascension… parfait timing!

The funniest part? I finished it the day of Ascension here in France…. it was meant to be that way hahaha!

Je file lui chercher un cadre pour le mettre au mur… et me tenir prête pour une nouvelle inspiration! (Oui bon, j’en ai quelques unes déjà…)

Off I am to go look for a frame and put it on the wall… and get ready for a new inspiration! (well, I have quite a few…..)

2019 epopee: card #3. I am the ARCHITECT of my thoughts

Third card for this epopee. Let me tell you about the time I realised I needed to put some order. In my life (I can be really really messy creative when I am into something), but most of all in my thoughts.

I am thoughtful. Literally. Full of thoughts….

all.the.time.

Thing is, it used to bring me down. Because most of them were in fact not really genuine thoughts, but reactions. To what was expected from me, to what I « needed » to achieve and hadn’t already…. To inner and outer pressure. And I didn’t like it…. at all.

Thing is, we are a social species…. so we are subjects to those outer pressure… social, physical, philosophical even, norms. Thing is, I am note really sensitive to norms…. I don’t really understand them. Well, not those who tend to ostracize a group of person just because they are who they are… I am not good with boxes and blending…. I don’t like the things or ideas that aim to deny ourselves just to fit into a group…. not my thing… I never understood (accepted?) it.

I explain it by the fact that life threw me into situations that were incompatible with this mainstream way of life…. it wasn’t my path, probably… I don’t know, and it really doesn’t matter, actually.

I had to face judgment a lot in my life. From people who had no idea of what I was living. But who were prompt to judge me from their boxes… At first, it hurt. A lot. It was heavy to just realize that my life had nothing to do with their expectations but that they were too self-righteous to even consider it this way. I had to find a way to go on without feeling that bad about myself. Because clearly, when all you hear is negative judgment (and concerning the situation I am thinking about, they couldn’t be wronger), you start to feel bad, and then you think they may have right to some point, and you end thinking you are a failure and that they were right from the beginning. Really? Nope, I couldn’t go on like this.

So, what did I do? Thoughts boot camp. My own version of it.

First I had to distinguish my own thoughts from acquired reactions. What was really my thoughts, and what was this little voice telling me how wrong I am to be/do/act/think like this? So I took my most reliable sword, and I cut myself from outer judgment. I even gave a name to my sword: « IDon’tCare ». It came with a beautiful shield too, « IDon’tMind ».

Then, I learned to listen to my gut feeling, to be in harmony with what I felt. And it worked. Sometimes, I looked for guidance, and then opened myself to other people opinion, but really, during that time, I just closed myself to anything that didn’t come from within. To establish a ground from which I could grow, and built myself.

I cut myself from anything that could influence me. I didn’t watch tv anymore, I didn’t watch news anymore, I didn’t care about fashion or trend or anything like that, I surrounded myself with people who were genuine and open minded. No more outer pressure.

And my whole life changed. Or the way I saw it changed. I stopped focusing on what was missing or broken (said some people I don’t know and who don’t know me…. ridiculous, isn’t it?). I started focusing on what was beautiful and brought me happiness, on what I loved, on what I enjoyed. And I built myself back from that.

Boot camp went on with this simple exercise: each time a negative thought came to me, I trained to have 3 positive thoughts. Not that easy at first. You really learn to see things on different perspective. And you grow, strong and high. I cleaned my mind from all this clutter that was negativity, judgment, norms. I freed myself from the social, trendy, philosophical shackles that made me feel breathless, that prevented my growth, in any realm of my life.

And it manifested ‘for real’. I felt proud of my curvy, winter geared silhouette, I braided my gray hair with pride (it is the visible sign of my invisible crown, after all!), I smiled widely, despite my non perfect teeth (one of my biggest complex, because you HAVE to have perfect white aligned teeth to exist in this world….. really? I don’t care hehe), I looked at my wrinkles as I do with my scars: with pride. I grow, I get older and hopefully wiser. And they are the manifestations of that maturity. I have all the reasons to be proud of them!

And my thought were clearer, brighter, more creative, more open to others too. Just because one day, I decided to claim my life and thoughts back. I act, I don’t react. I am at the initiative of my projects. I don’t define myself in reaction to something or someone. I define myself in being who I am, doing what needs to be done to be that person. I became far stronger. When confronted to judgement, I don’t think « what did I do to make them feel this way about me? ». No. I think « How can I help them feel better about themselves so they don’t feel the need to judge anyone? ». Or, if I think the person is far too deep in the observation of their own belly button to realize that the world doesn’t spin around it, « Just smile, and go back to what you are doing, they will learn eventually, but it’s not time yet, and it’s not your call. » See? Simple, clutter free, and sooooo peaceful.

I built myself as I built my thoughts. On strong foundations:

  • everything, everyone can be seen on a different perspective.
  • I keep in mind that people who easily judge are the ones in need of reassurance they don’t live in a lie. They will learn, eventually.
  • Focus on what makes you feel good about yourself, about life, about anything and everything.
  • Be sincere, always, with yourself. If you don’t like something that can be changed, do it. If it can’t, then accept it.
  • The only person you will spend your entire life with is yourself. So take care of yourself and enjoy being you!

Enough of my ramblings, here is you card for this week… simple, but drawing it was really meditative.