1 jour 1 vérité. 1 day, 1 truth (5)

5. La nature nous envoie toujours de quoi sourire.

Nature always send us something to smile about.

1 jour 1 vérité (4)

4. Je ne sais pas être en réunion sans gribouiller…. ça m’aide à rester concentrée.

I have to doodle when I am in a meeting…. and even more in a professional one…

Nouvelle série: 1 jour, 1 vérité. 1 day, 1truth.

Tout a commencé avec ma copine Ana qui n’avait pas le moral…. étant d’humeur plutôt joueuse à ce moment-là, je lui ai proposé de lui envoyer un clin d’œil par sms chaque jour pour la faire sourire, jusqu’à ce qu’elle en ait marre de mes délires. Et puis je les ai aussi postés sur facebook… et je me suis dit que je devrais le faire ici aussi…

Everything started with my friend Ana. She was feeling down… as I was in a playful mod at that time, I told her I would send her something on her phone each day to make her smile, until she is done with my nonsense. And I thought I could post it on facebook too…. and then I thought I could do it here too…

Voici donc mes petits riens, ces petits clins d’oeil qui me font sourire, ou qui me surprennent, qui m’inspire. Une fenêtre sur mon univers…

So here are the little things, those life winks that make me smile, or surprise me, or inspire me… A window on my world.

Je vais commencer donc par rattraper mon retard… oh, juste 3 jours, ça va aller. Et comme je n’aime pas les contraintes, et que je me surprends à m’en imposer toute seule, comme une grande, je ne suis pas sûre du tout de poster quelque chose chaque jour qui vient, mais lorsque j’aurai envie de le faire, je le ferai. Et toc.

I will start by catching my delay….. only 3 days, it will be quick! As I don’t like constraints, and that I keep putting some on myself, I am not sure to post something each and every day. But if and when I feel to, I will. There.

1 Jour 1 Vérité. 1 day, 1 truth

  1. Mon chat ne peut s’endormir que la tête dans ma main.

My cat can’t fall asleep without puting her head in my hand.

2. J’aime ne pas être symétrique

I love being asymetrical.

3. Il y a un arbre dans le jardin de mes parents qui est un univers à lui seul.. Je pourrais passer des heures à l’explorer…

There is a tree in my parents’ garden that is a universe by itself. I could spend hours to explore it.

C’est un vaste monde cynique

J’aime me sentir en phase!

Hier, je partageais cet article avec vous, et une fois publié, le discours de J. Krishnamurti à l’ONU le 11 avril 1985 apparait dans mon fil twitter…

Quelle résonance!!! Ce qu’il dit est encore tellement (malheureusement) d’actualité! Il est vraiment à regarder, méditer, partager…

Ce que je retiens quant à moi, ce sont ces deux phrases:

It’s a vast cynical world, and cynism can never tolerate affection, care, love.

C’est un vaste monde cynique, et le cynisme ne peut jamais tolérer l’affection, le soin et l’amour.

Voila donc mon plan d’action tout trouvé: l’affection, le soin et l’amour. parce que oui, c’est ce cynisme latent qui me met tellement en colère, cette déshumanisation. J’ai la chance de pouvoir vivre convenablement, d’avoir un emploi qui me permet de payer mes factures et d’avoir du temps et de l’énergie pour faire ce qui me tient à cœur. Je suis privilégiée, et j’en ai bien conscience. Pour autant, cela ne m’empêche en rien de prendre le temps de parler avec mes voisins, que ce soit ma voisine âgée et seule, pour qui son petit chien est le seul lien affectif, ou ma voisine turque, qui fait l’effort de me parler en français, puisque je ne parle pas turc, malgré sa grande timidité, ça ne m’empêche pas de dire bonjour et d’échanger quelques mots avec les habitants de mon immeuble, qui qu’ils soient, de leur sourire, de leur donner un peu de chaleur humaine… ça ne m’empêche pas de rire avec ma voisine malade du cancer, avec des blagues que seul un autre malade ou ex malade peut faire, de se moquer de la maladie et de ses effets secondaires avec un humour parfois très noir qui peut choquer mais qui dédramatise celui ou celle qui les vit ou de l’écouter les jours de moins bien, sans pitié mais avec compassion … ça ne me coûte rien, ça me fait même plaisir. Parce que je vis avec eux, en quelque sorte, et que cette civilité est le minimum pour moi. ça ne m’empêche pas d’échanger quelques mots avec les personnes chargées du ménage sur mon lieu de travail, ou qui que ce soit d’ailleurs, un sourire, une écoute, un intérêt non feint. Leur montrer qu’ils comptent, comme nous comptons tous.

Voici donc mon plan: l’affection, le soin, l’amour… de quoi transmuter ma colère, et faire un joli pied de nez assumé au cynisme ambiant.

La deuxième phrase qui a vraiment résonné en moi est la suivante:

To come up on that love, which is compassion, which owns its own intelligence, one has to understand oneself, what we are, not through analysts, but understanding our own sorrows, our own pleasures, our own believes.

Pour venir à cet l’amour, qu’est la compassion, qui dispose de sa propre intelligence, il faut se comprendre soi-même, ce que nous sommes, non pas par le biais d’analystes, mais en comprenant nos propres souffrances, nos propres plaisirs, nos propres croyances.

Et là, de cette simple phrase, il résume mon cheminement. Il valide ce que j’essaie d’exprimer mais bien plus confusément hahaha.

Bref, j’aime me sentir en phase, lorsque je reçois des validations, des guidances, des pistes à suivre qui prolongent mon cheminement, qui me proposent une continuité, qui correspondent exactement à mes besoins…

L’espoir

Ce samedi après midi, me voilà à errer dans les dossiers musicaux de mon ordinateur, afin de me faire une petite playlist pour écrire. Et je tombe sur l’album ‘Modern Guilt’ de Beck. Il date de 2008, mais je ne sais pas, il m’attire, là tout de suite. Quel plaisir de réécouter cet artiste! Je me plonge avec délectation dans son univers. Les paroles me font voyager, la musique me nourrit… Et soudain, ces paroles: « All you can take from these scars is hope » (« tout ce que tu peux retenir de ces cicatrices, c’est l’espoir ») dans le morceau Chemtrails. La claque.

Parce que pour moi commence le moment où je me retrouve à rouvrir certaines de mes cicatrices émotionnelles. Et que ce n’est pas une partie de plaisir, même si je sais que ce n’est que temporaire, et qu’elles se referment de plus en plus vite pour s’estomper au fil du temps. Mais certaines sont encore trop fraiches, trop profondes. J’ai bien conscience que d’ici la fin du mois je les aurai ouvertes de nouveau, nettoyées, refermées délicatement et que je pourrai continuer mon chemin sans trop en souffrir. Mais en attendant, ça fait mal, c’est à vif, et je me demande souvent à quoi bon m’obstiner à leur accorder une importance quelconque… et voila que Beck me donne la réponse à mes divagations: parce qu’elles m’apportent l’espoir d’un mieux, et qu’effectivement, je vais mieux, jour après jour, mois après mois. Je ne suis plus la plaie béante que j’étais il y a 3 ans. Mon coeur n’est plus à vif, hémorragie incontrôlée et incontrôlable. J’ai peu à peu retiré l’armure dans laquelle je l’avais enfermé pour qu’il puisse réapprendre à battre. Il est désormais fort et vivant, tellement vivant.

Alors oui, ces prochains jours, je vais me souvenir que ce que j’ai à retirer de ces cicatrices, c’est l’espoir. Parce que j’ai une promesse à tenir. Et que j’ai bon espoir de le faire, bientôt.

Et pour ceux qui en ont envie, Chemtrails:

Ces matins-là

Il y a les matins brumeux, les matins difficiles, les matins chagrins, les matins du quotidien…. et puis ceux, comme aujourd’hui, où je me réveille avec « Feeling good » dans la tête, et les paroles sur les lèvres. C’est ce qui a du me réveiller je pense, je chantais…. et puis en me redressant dans mon lit, voir ça….

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Entendre les oiseaux, sentir l’air frais du matin, sentir que je fais partie d’un tout et que tout va bien. Le chat a du sentir qu’il se passait quelque chose et elle a voulu en savoir plus, en se pelotonnant contre moi en ronronnant. Et cette chanson dans ma tête, venue de mes rêves…

Il y a les matins où rien ne compte vraiment. Et puis il y a ceux où tout prend de l’importance. La moindre sensation physique, la moindre pensée.

Il y a les matins où la tâche à accomplir dans la journée nous écrase de tout son poids. Ceux où on a conscience des combats à mener. Ceux qui sont empreints d’une routine automate. Et puis il y a ceux où l’on est pleinement présent à soi. Où on se sent connecté à tout ce qui nous entoure. Et où on n’attend rien mais où on a envie de partager ces sensations si particulières avec le monde entier. Où on se sent irradier.

Il y a les matins où la force semble nous manquer pour accomplir la moindre tâche. Mais où on doit se faire violence et se lever. Il y a les matins fatigués, la tête pleine de ces regrets que la nuit n’a pas effacés. Ceux où la réalité du chagrin semble nous clouer à terre. Ceux où on n’a pas envie de croiser son regard dans le miroir. Et puis il y a ceux où on se sent plein d’énergie et d’envies. Où la détermination que l’on lit sur notre visage l’éclaire.

Il y a les matins sursauts, ceux qui nous poignardent d’angoisse. Il y a les matins robot, où rien ne nous atteint, où on fonctionne parce qu’il faut fonctionner. Et puis il y a ceux où tout parait clair, où tout prend sens. Où on sait, on sent, on comprend. Où on est exactement là et quand on doit être.

Il y a les matins chiffonnés, les matins froissés, les matins courbaturés, les matins moites, les matins éblouissants, les matins bouffis. Et puis il y a ceux où l’air caresse notre peau, où le soleil la réchauffe, où la lumière est douce, où le premier geste que l’on fait, c’est de sourire, avant même d’ouvrir les yeux.

Il y a les matins douloureux, les matins tristes, les matins difficiles, les matins automates, les matins ordinaires. Et puis il y a les matins comme ce matin, où je me sens vraiment en vie, où le monde extérieur entre en collision avec mon monde intérieur.

Les matins où tout, absolument tout, est possible.

Mon voyage intérieur: mai (08)

Je voulais faire un point sur ce que j’ai appris jusque là. Je voulais travailler sur l’écoute parce que je savais que je n’étais pas une très bonne auditrice. J’ai souvent l’impression de ne pas avoir suffisamment écouté mes proches. Je ne m’en rends compte qu’une fois seule, la plupart du temps…. Je voulais donc faire un effort dans ce sens….

Mais voila, j’ai ouvert la boite de Pandore de l’écoute. Et ce que j’y ai trouvé est à la fois inattendu et tellement enrichissant.

Je m’écoute plus. Ou plutôt, je suis plus attentive à ma petite voix intérieure. Et elle m’aide à m’ouvrir, définitivement. Elle me permet aussi de mieux percevoir ces petites choses qui changent tout. Et elle remet tout en perspective, ce qui est une aventure en soi!

Un exemple qui illustre ce que je tente de vous dire. J’ai dans la tête depuis dimanche la chanson ‘ricochets‘. Si elle est vraiment pleine de sens et profonde, je ne comprenais pas pourquoi il m’était impossible de m’en défaire, et j’ai vraiment tout essayé… Bref, j’accepte, en me disant que tôt ou tard je trouverai du sens à tout ça.

Lundi soir, je discute en ligne avec une de mes copines et nous voilà à parler d’un projet qu’on partageait… et d’un coup, elle me dit qu’on pourrait le faire en galets, et qu’on pourrait aller en chercher au bord d’une rivière… ooooooooooooooooooooooh!!On planifie notre escapade pour cet après midi…

Ce matin, petit détour par la météo qui annonce des orages pour l’après midi. Pas une minute à perdre, nous partons de suite après le travail, petite pause pour acheter des sandwichs qu’on a dévorés au bord d’un lac vraiment sympa, où on a ri de quelques coïncidences qu’on avait remarquées l’une comme l’autre, comme autant de petits messages pour notre voyage. Une pause pendant laquelle on a laissé partir tout le stress de la matinée où on a pu profité de la nature… on a ri du fait que le soleil semblait nous suivre.

Puis on est parties vers notre destination finale: une rivière non loin de là, où on savait qu’on allait trouver les galets dont on avait besoin. Même si les orages et la fonte des neige pouvaient remettre en cause notre projet… effectivement une fois arrivées, nous avons du nous rendre à l’évidence: la rivière était déchainée et il était impossible de s’en approcher.

Mais ma petite voix intérieure m’a suggérée de prendre un chemin dans un autre sens, et nous sommes tombées sur un ruisseau où nous avons pu récolter les galets dont nous avions besoin. Et où nous avons pu chanter ‘ricochets’ en boucle hahaha Et nous avons profité du beau temps pour faire un petit tour en forêt. Nous avons passé un très bon moment, à l’écoute de la nature, de nos voix intérieures, de chacune. Et notre escapade s’est trouvée ponctuée de cailloux en forme de coeur. A chaque pas ou presque. Ou comment se sentir sur le bon chemin… et se retrouver avec un sourire greffé sur le visage pour un bon moment.

Le soleil nous a accompagnées tout du long. Il ne s’est mis à pleuvoir qu’une fois que j’ai franchi la porte de mon domicile.

Voila, une parfaite illustration de ce que m’apporte le fait de prendre le temps de m’écouter, d’écouter les autres, et d’écouter la nature.

Ce soir je suis lessivée, non à cause de l’effort accompli (sincèrement, aucun effort), mais d’avoir lâché prise, d’avoir profité à fond de cette expérience, d’avoir su me focaliser sur ce que je vivais, les sens en alerte et non pas la tête prise par les petits tracas habituels. Je ne suis pas fatiguée, je suis sereine, vidée de tout stress. Bien déterminée à recommencer ce genre d’aventure, et à passer plus de temps à écouter, vraiment, pleinement.

Et pour illustrer mes propos, quelques photos (je n’en pas pris beaucoup, je n’y ai pas vraiment pensé… mais au moins vous aurez un aperçu…)

la rivière:

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et quelques clins d’oeil:

 

J’ai maintenant envie/besoin d’aller gribouiller appuyée contre un arbre au bord d’un autre plan d’eau…. dès que la météo s’y prête, je file! J’ai hâte de découvrir ce que ça me réserve!

Racines

Après une semaine de vacances sous la pluie et la fraicheur, me voila de retour chez moi… Alors j’aurai pu râler sur la météo et ce qu’elle nous a empêcher de faire. Mais cette semaine avec mes parents a été très riche.

Nous avons passé beaucoup de temps à parler, à partager, à nous souvenir, à rire aussi. Ce sont des moments précieux, qui mettent du baume au coeur. Les racines, qui nous permettent de grandir.

Du coup, nous avons transformé cette semaine en retraite littéraire et philosophique, ponctuée de ci de là de balades entre deux averses.

Lorsqu’on nous sommes arrivés sur notre lieu de vacances, j’étais encore pleine de la tension du travail, des relations compliquées, et j’étais épuisée. Cette semaine m’a permis de prendre du recul, et de faire un grand pas en avant. Bon, j’avoue, la relecture de l’Art de la guerre de Sun Tzu, du prince de Machiavel et des Pensées de Marc Aurèle ont aidé…. oui, dans les cas de fatigue mentale, je me replonge dans les classiques…

L’Art de la guerre… non pas pour partir au combat, mais pour mieux comprendre les mécanismes qui régissent les rivalités, les conflits, et les décisions prises pour écraser son adversaire…. bon, dans mon cas, on est loin, très loin du respect que Sun Tzu accordait à ses adversaires… mais ce n’est pas grave, j’ai compris pas mal de chose…

« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. »

« Le meilleur savoir-faire n’est pas de gagner cent victoires dans cent batailles, mais plutôt de vaincre l’ennemi sans combattre »

« C’est lorsqu’on est environné de tous les dangers qu’il n’en faut redouter aucun. »

« Notre invincibilité dépend de nous, la vulnérabilité de l’ennemi de lui. »

Machiavel m’a aidée en ce sens hahaha.

« Il y a trois sortes d’esprit. Les uns entendent par eux-mêmes ; les autres comprennent tout ce qu’on leur montre ; et quelques uns n’entendent, ni par eux, ni par autrui. Les premiers sont excellents, les seconds sont bons, et les derniers inutiles. »

« Chacun voit ce que tu parais, peu perçoivent ce que tu es. »

« C’est ici l’occasion de remarquer qu’on peut inspirer la haine aussi bien par les bonnes œuvres que par les mauvaises. »

« Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le coeur des hommes que la violence et la barbarie.  »

« Les mots sont des armes.  »

« Le vulgaire est toujours séduit par l’apparence et l’événement : et le vulgaire ne fait-il pas le monde ? « 

Et puis une fois que je m’étais libérée de cette tension, que j’avais lâché prise, Marc Aurèle m’a donné de quoi reprendre des forces, de quoi relativiser, de quoi me retrouver…

« Si tu es en peine à cause d’une chose extérieure, ce n’est pas cette chose qui te trouble, c’est le jugement que tu portes sur elle. »

« Tu peux, à l’heure que tu veux, te retirer en toi-même. Nulle retraite n’est plus tranquille ni moins troublée pour l’homme que celle qu’il trouve en son âme. »

« Qui vit en paix avec lui-même
vit en paix avec l’univers. »

« Creuse au dedans de toi. Au-dedans de toi est la source du bien, et une source qui peut toujours jaillir, si tu creuse toujours. »

« Le meilleur moyen de te défendre est de ne pas leur ressembler.  »

« En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d’être heureux.  »

« Tout est éphémère , et le fait de se souvenir , et l’objet dont on se souvient .  »

« Comprends-le bien, sois sensé ; tu peux revivre. Vois à nouveau les choses comme tu les voyais ; car c’est cela revivre.  »

« Il est honteux que, dans le temps où ton corps ne se laisse point abattre, ton âme, en ce même moment, se laisse abattre devant lui.  »

« Juge-toi digne de ne jamais dire ou faire que ce qui convient à ta nature. Que le blâme ou les discours d’autrui ne t’en imposent point.  »

« Je suis souvent étonné de voir combien chacun s’aime lui-même plus que tout et pourtant tienne moins compte de son propre jugement sur lui même que celui des autres.  »

 

Si on ajoute à ça une bonne dose de méditation, je suis remontée à bloc, prête à poursuivre mon chemin.

 

Mon voyage intérieur: mars (07)

voyage en tête

Je savais que ce mois serait riche en enseignements. Il ne m’a pas déçue!

J’ai accepté de me mettre en pause cette semaine. Parce qu’il me devenait trop difficile de rester moi-même et de lutter à la fois contre les émotions et souvenirs qui me venaient de l’intérieur et du chaos extérieur qui me frappait encore et encore.

La plupart du temps, j’arrive à rester droite, à me tenir debout, à faire face. Mais lorsque tout se déchaine, j’ai besoin de prendre du recul. D’accepter de ne pas pouvoir. D’accepter d’être affaiblie. Pour mieux revenir, plus forte, plus déterminée. Loin d’être un renoncement, il s’agit au contraire d’un engagement. Envers moi-même, envers mes valeurs.

Je dois m’occuper d’apaiser ces bouillonnements intérieurs. Je les connais bien, il me reste à les apprivoiser. Seul le temps pourra m’aider, j’en ai bien conscience, et j’ai donc décidé de me le donner, ce temps, ou du moins une partie, pour me permettre de faire ce travail. Et c’est là que l’acceptation va vraiment être mise en pratique. Je me sens prête, mais pour cela, il me faut être seule et aller à mon rythme. Laisser chaque émotion, image, venir, en prendre conscience, l’accepter et poursuivre mon chemin. Vaste chantier, puisque je les ai laissées s’accumuler en tentant de gérer les attaques extérieures. J’ai du perdre mon bouclier en route, et mon armure s’est fissurée pour laisser ces deux éléments se mêler et me consumer.

D’ailleurs, une question me vient: la compassion et la correction ont-elles disparues sans qu’on m’en avertisse? Une chose est certaine cependant: on continue de trouver pertinent de frapper quelqu’un lorsqu’il est à terre. Bien plus simple que lorsqu’il ou elle est debout… Bref…. Je sais que j’ai encore beaucoup de travail à faire pour leur faire comprendre les notions de dignité et d’intégrité…. mais je ne désespère pas… On ne peux changer les autres si ils ne le désirent pas. Je vais donc continuer à être là, à leur montrer qu’on peut vivre selon des valeurs autres que les leurs. C’est mon choix, je le fais en toute conscience.

Je sais qu’une fois que j’aurai affronté mes vieux démons, que j’aurai terrassé ces émotions fantômes et que j’aurai repris des forces, je pourrai lustrer mon armure, reprendre les armes et continuer mon chemin, à la fois plus légère et plus déterminée. Je continuerai à semer mes graines, en espérant que certaines germeront et s’épanouiront. Si j’ai de la chance, je le verrai. Sinon, je saurai que j’ai semé et c’est déjà beaucoup. Je l’accepte sans aucun regret.

Cela fait bien longtemps maintenant que je pratique ma propre alchimie, que je m’applique à transformer le négatif en positif. C’est mon fonctionnement personnel, ma force, ma volonté. Je n’ai jamais eu peur de la confrontation, de l’adversité. Aujourd’hui encore moins qu’avant. Ce n’est pas facile tout les jours, il faut pouvoir relativiser, voir au delà des apparences, percevoir les non dits et les souffrances cachées. Mais c’est aussi tellement enrichissant. Et quelle victoire lorsqu’on parvient à transformer cette peine et cette douleur en espoir et en douceur. J’ai appris depuis longtemps que bien souvent la peur et l’ignorance étaient la source de bien des comportements négatifs. A moi donc d’agir pour amener à la compréhension et à la tolérance. C’est ma philosophie de vie. Et je compte bien poursuivre ma route encore longtemps.

Je fais donc une pause. Pour me retrouver, accepter, et apprendre. Parce que je peux agir sur ces émotions et sur ces images. Par contre, je n’ai aucun pouvoir sur autrui. A moi d’exercer mon alchimie sur ce que je perçois et reçois. Le reste ne me regarde pas. Il ne m’appartient pas de lever ce voile-là… même si l’envie me prend parfois d’y faire un petit accroc…

Et puis pendant ma pause, je pourrai me consacrer à préparer le mois qui vient, un nouveau challenge à n’en pas douter, une nouvelle croissance également. Une belle alchimie.