Mudras: Shankh Mudra

J’ai encore quelques soucis au niveau de la voix et du souffle après ma super laryngite de mars… oui, deux mois…. et bien que j’aie un traitement à suivre, je me suis dit qu’un petit coup de pouce ne pouvait pas faire de mal. Laissez -moi donc vous présenter la mudra qui correspond à ces petits soucis, et qui en plus est sensée calmer l’esprit…

Parfaite pour moi, en ce moment hahaha.

Shankh Mudra

  1. Installez-vous confortablement sur un tapis de yoga, un coussin ou une chaise. Vous pouvez aussi fermer les yeux si vous le désirez.
  2. Levez les deux bras au niveau de la poitrine.
  3. Encerclez le pouce gauche avec les doigts de la main droite.
  4. Laissez le pouce de la main droite toucher le bout du majeur gauche.
  5. Les autres doigts de la main gauche sont parallèles au majeur.
  6. Gardez cette mudra au niveau de la poitrine.

Faire cette mudra pendant 15 à 45 minutes par jour. Voire faire 3 séances de 15 minutes réparties dans la journée, désiré. Elle peut être faite partout et tout le temps.

Mon voyage intérieur: mai (08)

Je voulais faire un point sur ce que j’ai appris jusque là. Je voulais travailler sur l’écoute parce que je savais que je n’étais pas une très bonne auditrice. J’ai souvent l’impression de ne pas avoir suffisamment écouté mes proches. Je ne m’en rends compte qu’une fois seule, la plupart du temps…. Je voulais donc faire un effort dans ce sens….

Mais voila, j’ai ouvert la boite de Pandore de l’écoute. Et ce que j’y ai trouvé est à la fois inattendu et tellement enrichissant.

Je m’écoute plus. Ou plutôt, je suis plus attentive à ma petite voix intérieure. Et elle m’aide à m’ouvrir, définitivement. Elle me permet aussi de mieux percevoir ces petites choses qui changent tout. Et elle remet tout en perspective, ce qui est une aventure en soi!

Un exemple qui illustre ce que je tente de vous dire. J’ai dans la tête depuis dimanche la chanson ‘ricochets‘. Si elle est vraiment pleine de sens et profonde, je ne comprenais pas pourquoi il m’était impossible de m’en défaire, et j’ai vraiment tout essayé… Bref, j’accepte, en me disant que tôt ou tard je trouverai du sens à tout ça.

Lundi soir, je discute en ligne avec une de mes copines et nous voilà à parler d’un projet qu’on partageait… et d’un coup, elle me dit qu’on pourrait le faire en galets, et qu’on pourrait aller en chercher au bord d’une rivière… ooooooooooooooooooooooh!!On planifie notre escapade pour cet après midi…

Ce matin, petit détour par la météo qui annonce des orages pour l’après midi. Pas une minute à perdre, nous partons de suite après le travail, petite pause pour acheter des sandwichs qu’on a dévorés au bord d’un lac vraiment sympa, où on a ri de quelques coïncidences qu’on avait remarquées l’une comme l’autre, comme autant de petits messages pour notre voyage. Une pause pendant laquelle on a laissé partir tout le stress de la matinée où on a pu profité de la nature… on a ri du fait que le soleil semblait nous suivre.

Puis on est parties vers notre destination finale: une rivière non loin de là, où on savait qu’on allait trouver les galets dont on avait besoin. Même si les orages et la fonte des neige pouvaient remettre en cause notre projet… effectivement une fois arrivées, nous avons du nous rendre à l’évidence: la rivière était déchainée et il était impossible de s’en approcher.

Mais ma petite voix intérieure m’a suggérée de prendre un chemin dans un autre sens, et nous sommes tombées sur un ruisseau où nous avons pu récolter les galets dont nous avions besoin. Et où nous avons pu chanter ‘ricochets’ en boucle hahaha Et nous avons profité du beau temps pour faire un petit tour en forêt. Nous avons passé un très bon moment, à l’écoute de la nature, de nos voix intérieures, de chacune. Et notre escapade s’est trouvée ponctuée de cailloux en forme de coeur. A chaque pas ou presque. Ou comment se sentir sur le bon chemin… et se retrouver avec un sourire greffé sur le visage pour un bon moment.

Le soleil nous a accompagnées tout du long. Il ne s’est mis à pleuvoir qu’une fois que j’ai franchi la porte de mon domicile.

Voila, une parfaite illustration de ce que m’apporte le fait de prendre le temps de m’écouter, d’écouter les autres, et d’écouter la nature.

Ce soir je suis lessivée, non à cause de l’effort accompli (sincèrement, aucun effort), mais d’avoir lâché prise, d’avoir profité à fond de cette expérience, d’avoir su me focaliser sur ce que je vivais, les sens en alerte et non pas la tête prise par les petits tracas habituels. Je ne suis pas fatiguée, je suis sereine, vidée de tout stress. Bien déterminée à recommencer ce genre d’aventure, et à passer plus de temps à écouter, vraiment, pleinement.

Et pour illustrer mes propos, quelques photos (je n’en pas pris beaucoup, je n’y ai pas vraiment pensé… mais au moins vous aurez un aperçu…)

la rivière:

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et quelques clins d’oeil:

 

J’ai maintenant envie/besoin d’aller gribouiller appuyée contre un arbre au bord d’un autre plan d’eau…. dès que la météo s’y prête, je file! J’ai hâte de découvrir ce que ça me réserve!

Mon voyage intérieur: mai (01)

voyage en tête

Cinquième étape de notre voyage. Jusqu’ici nous avons appris, respecté, accepté et gagné en confiance. Il est temps de passer à une autre étape, plus profonde peut être, plus tournée vers l’ouverture. L’ouverture… je n’ai pas fini de vous en parler ce mois-ci!

Durant ce mois de mai, nous allons donc… écouter.


Ecouter

verbe transitif

  • Être attentif à un bruit, à un son, à de la musique, etc., les entendre volontairement.
  • Prêter attention à ce que quelqu’un dit pour l’entendre et le comprendre.
  • Tendre l’oreille pour percevoir le bruit produit par quelqu’un, quelque chose.
  • Accepter d’entendre ce que quelqu’un a à dire, lui donner audience.

1. Écouter ce qui nous entoure

La nature et ses chuchotements

Ce mois-ci on va se concentrer sur ce qui se passe autour de nous. Les beaux jours sont le moment propice pour observer la nature, pour écouter chacun de ses chuchotements. Elle a vraiment de magnifiques messages à nous transmettre, pour peu qu’on prenne le temps de l’écouter. Que ce soit le souffle du vent dans les arbres, le murmure d’une rivière, le bruit de la pluie contre les fenêtres ou sur le sol, le son de nos pas dans l’herbe, tout nous demande d’être à l’écoute, attentif. Tout nous propose de nous ouvrir à la vie qui vibre autour de nous.

Depuis quelques jours, j’ai aussi la chance de me réveiller au son des chants d’oiseaux. Et je ne connais pas de meilleure façon de commencer une journée. Un peu comme si je m’éveillais en même temps que la nature autour de moi, en harmonie.

Prendre le temps de réellement écouter, et non pas uniquement entendre ce qui nous entoure nous permet d’entrer dans un état d’ouverture au monde, de sérénité, méditatif. On ressent alors un profond sentiment d’appartenance, une connexion profonde. Et c’est ce voyage-là que nous allons effectuer ce mois-ci. Un voyage intérieur et extérieur. la création d’un lien avec le reste du monde, à travers l’écoute, tout simplement.

Loin de se limiter à l’observation passive des sons, il s’agit également de s’ouvrir à ces sons, de se laisser atteindre, de les ressentir.

Pour pouvoir réellement écouter, il faut parvenir à faire le vide en soi, chasser ses pensées, se concentrer sur sa propre respiration, prendre conscience de l’air qui entre et qui sort de nos poumons. Calmement, silencieusement. Fermer les yeux peut également nous permettre de nous concentrer sur notre sens de l’ouïe.

Lors de mes balades matinales au lac, j’aime prendre le temps d’écouter, de distinguer et de me concentrer sur un seul son à la fois. Je ressors de mes séances apaisée, plus attentive également, mes sens en éveil, prête à affronter ma journée le plus sereinement possible.

Chaque saison, chaque moment de la journée nous offre sa propre symphonie, pour peu qu’on décide de l’écouter, simplement. Que ce soit un orage et ses vibrations, ou une chute de neige et le silence cotonneux qui l’accompagne, la pluie, le vent, la glace, l’eau… la nature est généreuse en sons de toutes sortes qu’il nous suffit d’écouter.

La musique et son pouvoir

Je ne peux pas imaginer une journée sans musique. Elle m’accompagne partout où je vais, à tout moment de la journée. Que je l’écoute, que je la joue, ou que je chante, la musique m’est aussi indispensable que l’air que je respire.


La musique met l’âme en harmonie avec tout ce qui existe.

Oscar Wilde


Et pour moi c’est tout à fait ça. Tout ce que je ne peux pas mettre en mots,  je le trouve dans la musique. Tout ce que je ne veux/peux pas dire, je l’exprime en musique. La musique me touche très profondément, me fait vivre des émotions dont j’ignorais jusqu’à l’existence. Avec le temps, j’ai eu la chance de découvrir des styles et des artistes très différents. Je peux désormais accorder mon univers intérieur avec une œuvre, un morceau, une chanson, au gré de mes envies ou de mes besoins. Un peu comme créer la bande originale de ma vie. Et clairement, pour moi, c’est magique.

J’ai déjà partagé ici certains de mes coups de cœurs, et je continuerai de le faire. Et pour moi, ces extraits sont autant porteurs de sens que les mots que je partage sur ce blog. Ils expriment parfois bien plus que mes mots ne sauront jamais le faire ce que je ressens.

Après, mon écoute musicale n’est pas que passive. Je peux décider de programmer une liste de morceaux bien précis pour m’aider à accomplir une tâche, me mettre dans l’esprit, ou encore m’aider à retrouver mon calme… je médite en musique la plupart du temps, et j’aime accompagner certaines de mes lectures d’un fond sonore que je juge approprié.

La musique m’apporte vraiment beaucoup. Et ce mois-ci, elle sera mise à l’honneur encore plus qu’à l’accoutumée. Parce que réellement écouter une musique, chaque note, chaque mouvement, chaque instrument, chaque vocalise, c’est un voyage en soi.

2. Écouter ceux qui nous entourent

Vous devez vous en douter, je suis très bavarde. Vraiment très bavarde… non pas parce que j’ai peur du silence (j’aime aussi le silence, il a une place toute particulière pour moi), mais parce que j’ai envie de partager… Il m’a donc longtemps été très difficile d’écouter… j’ai appris, et je continue à apprendre à le faire.

Savoir quand parler et quand écouter. Quel beau voyage que celui-ci! Et quelle richesse il apporte à celui qui ose écouter, vraiment, sincèrement, les autres. Quelle leçon d’humilité, de compassion, d’ouverture que celle d’écouter!

C’est sans doute pour cela que ça m’était aussi difficile: prendre le temps d’écouter l’autre, c’est aussi s’ouvrir à ce qu’il a à dire. C’est aller vers lui, essayer de le comprendre, du moins créer un lien, une connexion. C’est se rendre perméable à ses mots, à ses pensées, à sa vision des choses. Et pour cela, il faut en avoir pleinement conscience et faire l’effort de réellement écouter, et non uniquement entendre. Prendre le temps, accueillir les mots, apprendre à s’en détacher ou au contraire s’en rapprocher.

C’est aussi se connecter à l’autre, à sa voix, à son intonation, à son rythme. Se laisser aller à suivre son tempo. Percevoir ses hésitations, ses silences riches de sens, l’accompagnement de gestes, de bruissements… écouter l’autre….

C’est tout un art, en définitive, d’écouter. Une expérience humaine riche de sens et de conséquences. C’est un moment de partage, de communication qu’on a tellement tendance à oublier, à occulter. Et pourtant, pendant des millénaire, c’était la base des relations humaines, de la construction d’une culture. Écouter les légendes, les mythes fondateurs, les événements du monde. C’est ce qui a soudé et constitué des groupes, des civilisations. C’est ce qui a ancré un système culturel dans une population donnée. C’est ce qui constituait son identité: l’appartenance à un groupe qui partageait les mêmes références, les mêmes croyances, les mêmes lois, le même système de valeurs… et le tout grâce à la transmission orale. Écouter l’autre, le colporteur, l’ancien, le sage, le professeur, le seigneur, le héraut… prendre le temps de le faire, à la veillée, pendant les moments importants qui rythmaient la vie de nos prédécesseurs…

Aujourd’hui, nous sommes submergés par des médias divers et variés qui nous abreuvent d’informations en flot continu, et nous ne prenons plus vraiment le temps d’écouter, d’analyser, de comprendre. Nous réagissons plus que nous agissons. Nous avons perdu ce lien. Nous nous déconnectons peu à peu de cette appartenance à un groupe plus vaste, nous nous détachons de nos ancrages. Nous ne faisons qu’effleurer superficiellement et rapidement des bribes qui surgissent sans cesse… Nous n’avons plus le temps…

C’est ce que je vous propose de faire ce mois de mai: vous reconnecter avec vos proches,prendre le temps de les écouter, communiquer, échanger. Prendre conscience de l’importance des mots.

Écouter, c’est aussi percevoir les non dits, comprendre le sens des silences, en estimer la portée. C’est apprécier les soupirs, les murmures, les respirations. C’est entrer en contact véritablement avec ceux qui nous entourent.

3. S’écouter

Je n’écrirai pas le mot en B, mais clairement, c’est tout l’esprit de cette partie de notre voyage. S’écouter.

Se faire confiance

je suis plutôt lucide en ce qui me concerne. Je suis capable de discerner ce que j’ai réellement besoin de faire de ce dont j’ai simplement envie. Alors lorsque je suis prise d’une envie irrésistible de concombre ou de carottes, je sais que mon corps le réclame, et je l’écoute. ça correspond simplement à la nécessité de combler une carence quelconque.

J’ai appris à me fier à mon intuition, à me faire confiance. J’évite donc de faire ce qui me parait hasardeux. Si je n’ai pas le choix, je sais que je devrai me montrer plus prudente qu’en temps ordinaire. Et c’est en prenant le temps d’observer, d’analyser, de comprendre mes réactions et celles des autres que j’ai aiguisé cette perception.

Lorsque je rencontre quelqu’un pour la première fois, j’essaie de prendre conscience de mon ressenti. Quitte à le réévaluer au fur et à mesure de ma connaissance de la personne. Mais je me fais confiance. Si je ne ‘sens’ pas la personne, j’essaie de comprendre pourquoi, d’être la plus objective possible. N’étant pas complètement asociale, j’écoute le message que mon corps ou mon esprit me transmettent. Ils sont souvent raccord, d’ailleurs…

Mieux se connaitre

En s’écoutant, en ayant conscience des réactions que notre corps ou notre observation de ce qui nous entoure nous transmettent, nous apprenons également à mieux nous connaitre. Si je réagis de telle ou telle manière face à une situation ben précise, il m’appartient de comprendre d’où vient ce ressenti, pourquoi il apparait ainsi et ce qu’il m’enseigne. Évidemment, nous pouvons le faire a postériori. Inutile d’analyser in situ pourquoi nous avons envie de fuir une situation de danger….. mettons-nous d’abord à l’abri avant d’analyser!

Il ne s’agit pourtant pas pour autant de faire preuve de complaisance… Je suis certainement plus dure envers moi-même que je ne le suis avec les autres. Mais c’est mon mode de fonctionnement, je le connais, et il me fait souvent sourire. Je peux ignorer une douleur, une fatigue… Parce que je me connais et que je sais que je peux les surmonter, qu’elles ne m’empêchera d’atteindre l’objectif que je me suis fixé. Ma détermination est aussi le fruit de cette tendance à me pousser à aller juste un peu plus loin, une fois de plus… mais j’ai aussi parfaitement conscience de mes limites et je sais ne pas les dépasser.

J’ai en moi, comme nous tous, cette petite voix intérieure qui me guide et me rappelle mes expériences passées, mes erreurs, les leçons que j’en ai tirées. Ce mois de mai, je vais tenter de l’écouter un peu plus, pour en apprendre un peu plus…

Cependant reconnaitre nos réactions ou nos réflexes nous permet de mieux nous connaitre, de mieux nous comprendre. Et d’en tirer les leçons pour grandir, pour tirer les conséquences qui s’imposent. D’affuter son instinct, son intuition. D’être au plus près de soi.

Être soi-même

S’écouter, c’est aussi parvenir à un accord entre ses actes et ses paroles. Parvenir à une intégrité, à une sérénité également.

Cependant, il faut parvenir à bien discerner ce qui est de l’ordre de l’instinct, de l’objectivité, et ce qui est le résultat d’une envie. Ce qui requiert du temps, et une volonté d’évoluer.

S’écouter, ce n’est pas non plus se trouver des excuses pour ne pas agir sur ce qui nous empêche d’avancer. Avoir conscience d’un obstacle ne signifie pas forcément que nous sommes forcés à l’immobilisme, à la complaisance. Mais plutôt que nous allons devoir trouver les ressources pour le contourner, le surmonter, le dépasser. S’écouter en définitive, ce n’est que le premier pas vers des processus bien plus complexes quoi que naturels pour avancer sur notre chemin personnel. Nous pouvons décider de prendre en considération ce que nous ressentons mais de le transcender pour passer à l’étape suivante.

 

Alors pendant ce mois de mai, prenez le temps d’écouter, reconnectez vous avec ce qui vous entoure, ceux que vous côtoyez, et votre petite voix intérieure qui ne demande qu’à s’exprimer. Profitez de chaque moment. Ouvrez vous et laissez vous envahir par toutes vos découvertes. Que cette étape de notre voyage soit aussi magique pour vous qu’elle l’est déjà pour moi.

Racines

Après une semaine de vacances sous la pluie et la fraicheur, me voila de retour chez moi… Alors j’aurai pu râler sur la météo et ce qu’elle nous a empêcher de faire. Mais cette semaine avec mes parents a été très riche.

Nous avons passé beaucoup de temps à parler, à partager, à nous souvenir, à rire aussi. Ce sont des moments précieux, qui mettent du baume au coeur. Les racines, qui nous permettent de grandir.

Du coup, nous avons transformé cette semaine en retraite littéraire et philosophique, ponctuée de ci de là de balades entre deux averses.

Lorsqu’on nous sommes arrivés sur notre lieu de vacances, j’étais encore pleine de la tension du travail, des relations compliquées, et j’étais épuisée. Cette semaine m’a permis de prendre du recul, et de faire un grand pas en avant. Bon, j’avoue, la relecture de l’Art de la guerre de Sun Tzu, du prince de Machiavel et des Pensées de Marc Aurèle ont aidé…. oui, dans les cas de fatigue mentale, je me replonge dans les classiques…

L’Art de la guerre… non pas pour partir au combat, mais pour mieux comprendre les mécanismes qui régissent les rivalités, les conflits, et les décisions prises pour écraser son adversaire…. bon, dans mon cas, on est loin, très loin du respect que Sun Tzu accordait à ses adversaires… mais ce n’est pas grave, j’ai compris pas mal de chose…

« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. »

« Le meilleur savoir-faire n’est pas de gagner cent victoires dans cent batailles, mais plutôt de vaincre l’ennemi sans combattre »

« C’est lorsqu’on est environné de tous les dangers qu’il n’en faut redouter aucun. »

« Notre invincibilité dépend de nous, la vulnérabilité de l’ennemi de lui. »

Machiavel m’a aidée en ce sens hahaha.

« Il y a trois sortes d’esprit. Les uns entendent par eux-mêmes ; les autres comprennent tout ce qu’on leur montre ; et quelques uns n’entendent, ni par eux, ni par autrui. Les premiers sont excellents, les seconds sont bons, et les derniers inutiles. »

« Chacun voit ce que tu parais, peu perçoivent ce que tu es. »

« C’est ici l’occasion de remarquer qu’on peut inspirer la haine aussi bien par les bonnes œuvres que par les mauvaises. »

« Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le coeur des hommes que la violence et la barbarie.  »

« Les mots sont des armes.  »

« Le vulgaire est toujours séduit par l’apparence et l’événement : et le vulgaire ne fait-il pas le monde ? « 

Et puis une fois que je m’étais libérée de cette tension, que j’avais lâché prise, Marc Aurèle m’a donné de quoi reprendre des forces, de quoi relativiser, de quoi me retrouver…

« Si tu es en peine à cause d’une chose extérieure, ce n’est pas cette chose qui te trouble, c’est le jugement que tu portes sur elle. »

« Tu peux, à l’heure que tu veux, te retirer en toi-même. Nulle retraite n’est plus tranquille ni moins troublée pour l’homme que celle qu’il trouve en son âme. »

« Qui vit en paix avec lui-même
vit en paix avec l’univers. »

« Creuse au dedans de toi. Au-dedans de toi est la source du bien, et une source qui peut toujours jaillir, si tu creuse toujours. »

« Le meilleur moyen de te défendre est de ne pas leur ressembler.  »

« En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d’être heureux.  »

« Tout est éphémère , et le fait de se souvenir , et l’objet dont on se souvient .  »

« Comprends-le bien, sois sensé ; tu peux revivre. Vois à nouveau les choses comme tu les voyais ; car c’est cela revivre.  »

« Il est honteux que, dans le temps où ton corps ne se laisse point abattre, ton âme, en ce même moment, se laisse abattre devant lui.  »

« Juge-toi digne de ne jamais dire ou faire que ce qui convient à ta nature. Que le blâme ou les discours d’autrui ne t’en imposent point.  »

« Je suis souvent étonné de voir combien chacun s’aime lui-même plus que tout et pourtant tienne moins compte de son propre jugement sur lui même que celui des autres.  »

 

Si on ajoute à ça une bonne dose de méditation, je suis remontée à bloc, prête à poursuivre mon chemin.

 

Mon voyage intérieur: mars (04)

Aujourd’hui, je vous propose un article de Christophe André sur l’acceptation de soi.

A lire, à méditer, à vivre!

5 pistes pour mieux nous accepter

Les matins brumeux…

Je l’ai déjà un peu écrit ici, au sujet du lac. La brume a un effet presque mystique sur mon état d’esprit. Elle m’apaise, me recouvre, et m’aide souvent à voir les choses plus clairement. Le voile qui m’enveloppe, qui enveloppe mon regard semble également soulever celui de mon esprit, de mes idées, de mes désirs, de mes pensées.

Ce matin je me suis réveillée et dehors, la brume jouait avec mes montagnes, celles qui se dressent derrière chaque ouverture, plus ou moins lointaines, toujours présentes. J’ai voulu profiter de ce moment de douceur, installée sur mon canapé, enveloppée d’une couverture, un thé chaud dans les mains. Et le simple fait d’observer les volutes de vapeur danser contre les reliefs, descendre, monter, les contourner pour mieux revenir, en douceur, en silence, inlassablement, m’a plongé dans un état méditatif. Je n’ai pas fait le vide, je n’ai pas chassé mes pensées mais au contraire, je les ai accueillies, je les ai observées, et j’ai pu percevoir des bribes de réponses à certaines de mes questions et à des questions que je ne me posais pas encore. Mon regard toujours accroché aux volutes, comme hypnotisée, j’ai savouré ce moment jusqu’au bout.

Je sentais mon coeur battre calmement mais avec vigueur, ma respiration était posée, profonde, et un sourire restait greffé à mon visage.

Et même si une paroi de verre et quelques étages me coupaient d’un contact physique avec la nature qui m’offrait ce spectacle matinal, je sentais réellement une connexion avec ce qui se passait sous mes yeux, une harmonie, un lien fort, évident. Alors que la brume cachait et dévoilait tour à tour ce paysage que je connais par coeur, mais dont des détails inconnus me parviennent encore aujourd’hui, je sentais mon esprit faire de même. Mes pensées et mes souvenirs, mes envies et ma compréhension se cachaient pour mieux se dévoiler, furtivement, en douceur.

Je suis restée ainsi plus d’une heure. J’observais le paysage extérieur et celui, plus intime de mon univers intérieur. La brume m’emmenait dans sa danse et mon esprit tournoyait.

Je ne me souviens plus de ce qui a mit fin à cet état. Il devait être temps, voila tout. Mais j’ai conservé cette lucidité, cette acuité toute la journée. Et j’ai hâte de pouvoir de nouveau vivre cette expérience, mais cette fois sans vitre ni étages, pleinement, que ce soit au lac ou ailleurs.

Voila, c’est juste un exemple de ce que la brume représente pour moi. Pour faire court, les matins brumeux m’éclaircissent l’esprit.

Pour vous inspirer: un matin brumeux au lac….

…. quelques images trouvées sur pinterest….

…. et un petit post it, en français et en anglais, sur cette expérience:

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Un de ces jours, il faudrait que je vous parle de mon obsession des chemins….

Mon voyage intérieur: février (04)

voyage en tête

Aujourd’hui je vous propose quelque chose de nouveau: un petit rituel pour se retrouver. Lorsque tout parait chamboulé (et dans ce voyage, ce sera souvent le cas, puisqu’on s’explore, qu’on se découvre et qu’on met en perspective des choses qu’on avait au fond de soi mais qu’on ignorait jusque là…).

Je prends plusieurs respirations profondes, je me concentre sur ma respiration et je dis à voix basse (si je suis seule) ou silencieusement (si je suis entourée de personnes):

  •  » Aujourd’hui, je ne me briserai pas.
  • Aujourd’hui, je vivrai selon mes valeurs.
  • Aujourd’hui, j’apporterai quelque chose de positif dans ce monde.
  • Aujourd’hui, je trouverai le courage de revenir en moi-même lorsque je trouverai que je me suis trop éloigné(e).
  • Aujourd’hui je trouverai la paix en moi. »

Je prends une grande inspiration avant et après chaque phrase. Et je termine avec une respiration profonde.

Le soir, je prends quelques instants de réflexion:

  • Est-ce qu’aujourd’hui m’a brisé(e)?
  • Est-ce qu’aujourd’hui j’ai vécu selon mes valeurs?
  • Est-ce qu’aujourd’hui j’ai apporté quelque chose de positif autour de moi?
  • Est-ce qu’aujourd’hui j’ai trouvé le courage de revenir en moi lorsque j’ai trouvé que je m’éloignais de trop?
  • Est-ce qu’aujourd’hui j’ai trouvé la paix en moi?

 

 

Les jours ‘compliqués’ j’ai pu faire ce petit exercice plusieurs fois dans la même journée. Et il peut se passer plusieurs semaines, voir mois, avant que je ne le refasse. Mais je l’aime bien, il me fait du bien.

 

et la version imprimable, à glisser dans son sac, son carnet, en cas de besoin:

pour se retrouver

 

 

Challenge 2018: janvier

voyage en tête

Janvier: apprends

Nous voici à la première étape de notre voyage.

Avant de partir, il nous faut faire nos bagages. Et pour cela, apprendre à construire et à utiliser certains outils qui nous seront indispensables pendant notre épopée. Rien de bien compliqué, rien d’inaccessible. Avant de refermer nos besaces, nous devons les ouvrir et les remplir, voila tout.

Notre apprentissage durera un mois, et correspondra à nos besoins. Il pourra être intensif ou superficiel, utile ou superflu. Nous seuls en décidons. Je pense sincèrement qu’un mois à explorer notre point de départ n’est pas de trop. Comment voyager si nous ignorons d’où nous partons?

Nous allons donc apprendre à nous ouvrir, à observer, à comprendre, à lire des langages nouveaux, à prendre conscience de ce qui nous entoure, et de ce qu’il y a en nous.

1. Apprends à t’ouvrir aux autres.

Nous devons commencer par nous ouvrir.

Et pour certains, dont je fais partie, ce n’est pas si simple… Alors nous allons y aller doucement, pas à pas.

La première étape, la plus simple si elle est réalisée dans le respect de l’autre, consiste à observer. Observer ceux qui nous entourent. Nous observer également. Ouvrir nos yeux et apprendre le langage corporel, visuel, comprendre les non dits, accepter les réactions des uns et des autres. Observer avec les yeux et l’esprit grands ouverts ensuite, en acceptant les leçons que nous apprenons au fur et à mesure que nous nous exerçons. Avec respect, sans jugement, sans nous imposer. Progressivement, doucement. En prenant un temps, chaque jour, pour nous exercer à la lecture de ce langage.

La seconde étape en découlera naturellement: l’ouverture de notre esprit et de notre coeur. Parce que ce que nos yeux perçoivent, ce que nos sens nous disent, prennent tous leur sens lorsque nous nous ouvrons complètement aux autres. Nous découvrons alors bien plus, dans la réciprocité de nos échanges… en permettant aux autres de lire un peu de nous, nous avons accès à un langage bien plus riche.

La troisième étape sera donc constituée de cette prise de conscience des rythmes, des tempos. Elle n’aura lieu qu’après l’exercice régulier des deux premières. C’est en ce sens qu’un mois ne semble pas superflu pour acquérir cet outil. L’observation des rythmes mène à la perception des changements et enfin à leur compréhension. C’est en identifiant les ruptures qu’on peut accéder à leur signification.

Nous aurons alors acquis un outil très précieux: la perception fine de ce qui nous entoure, et surtout la nécessité de nous ouvrir afin d’accéder au sens de ce que nous percevons.

Pour ma part, autant j’ai appris depuis longtemps à observer ce qui m’entoure autant je vais devoir faire de gros efforts pour baisser ma garder et laisser les autres accéder à cette lecture, à mon langage. Un mois, c’est un bon début.


Pourquoi ne pas tenir un journal de vos relations? Un état des lieux au départ, et l’évolution que vous constatez du fait de votre ouverture, tous ces petits riens qui changent tout alors que vous ne les aviez jamais noté auparavant.


2. Apprends à t’ouvrir aux rythmes de la nature

Nous ouvrir à ceux qui nous entourent n’est qu’une partie de l’apprentissage de ce mois. Parallèlement, nous allons également nous ouvrir à ce qui nous entoure. Et pour ce faire, nous allons devoir sortir.

C’est en étant dehors, dans un parc, au bord d’un lac, dans la forêt que nous allons prendre une belle leçon. Là encore, elle va prendre un peu de temps. Parce que nous allons devoir ouvrir nos yeux, nos esprits et nos coeurs, exercer nos sens afin de lire le langage de la nature, de ses composants, végétaux, minéraux et animaux. ça parait très ambitieux et abstrait tout ça…mais dans la pratique, c’est très simple, et ça apporte tellement!!

Je vais reprendre mes visites au lac, maintenant qu’il ne sera plus plongé dans l’obscurité matinale… Et je vais pouvoir reprendre l’élaboration de mon outil, en portant une attention toute particulière aux moindres changements d’un jour à l’autre. Le givre, les couleurs, les conditions météorologiques, le jour qui se lève de plus en plus tôt, le chant des oiseaux, le bruissement des joncs…

En observant tout ça avec sérénité et respect, les yeux, l’esprit et le coeur bien ouverts, mes sens s’aiguisent et perçoivent de plus en plus de détails.

Je commence toujours mes visites en demandant la permission de rester un petit moment là… en agissant avec beaucoup de respect pour ceux que je dérange, que ce soit les végétaux ou les animaux. Les canards semblent avoir accepté ma présence, les corbeaux également. Je ne reçois plus de glands sur la tête…

J’ai appris avec le temps à percevoir ces petits riens. Et lorsque je reprends le cours de ma journée, je ne manque jamais de les remercier de m’avoir accueillie.

Ces visites n’ont l’air de rien, mais elles m’ont énormément apporté. En sérénité, en compréhension de ce qui m’entoure. C’est ce genre d’expérience que je vous propose de faire pendant un mois. A vous de trouver un moment dans votre journée, quelques minutes, pour observer la nature et son langage.

Et puis janvier, c’est aussi l’hiver, dans toute sa splendeur, ses couleurs bien particulières, son atmosphère cotonneuse, sa propre luminosité, son scintillement. Plongeons-nous dans la saison, laissons-nous envahir par la magie de l’hiver.


Pourquoi ne pas commencer un journal photographique de ce que vous voyez? Une photo par jour d’un même lieu, ou d’un même élément, ou une photo différente par jour? Montrez ce que vous voyez, ces petits changements, ces rythmes, ces cycles.


3. Apprends à t’ouvrir à toi-même.

Et nous voila arrivés à l’élaboration de notre troisième outil. Il n’est pas si difficile à maitriser, il suffit juste de le vouloir. Et pour tout vous dire, je pense sincèrement qu’il n’y a pas meilleur moment que le mois de janvier pour l’acquérir.

Avec le froid et le déchainement des éléments que nous pouvons constater en général au mois de janvier, il est plutôt facile d’accueillir les manifestations  de l’hiver, de prendre conscience du rythme des saisons… mais aussi de prendre soin de nous.

C’est le moment de s’ouvrir à soi, de prendre conscience de nos besoins. De nous envelopper de douceur, et de nous ouvrir enfin. De nous accepter tels que nous sommes, tout comme nous acceptons les autres. De faire preuve de patience, de profiter des matin d’hiver, une boisson chaude à la main en regardant le jour se lever, la neige tomber, en écoutant de la musique, en faisant quelque chose qui nous plait, en apprenant quelque chose de nouveau, en apprenant à nous connaitre réellement.

Et pour ce faire, il nous suffit…. d’ouvrir nos yeux, notre esprit et notre coeur… Quelle surprise! Ouvrir nos yeux sur la personne que nous sommes, sur cette personne qui est sur le point de faire un beau et long voyage. Sur cette personne qui est notre ancre, notre base. Et surtout ouvrir complètement nos yeux, pas uniquement ceux qui ne voient en nous que les fêlures. Pourquoi ne pas faire la liste de nos qualités et autres points forts?

Nous avons souvent tendance à voir tout de suite ce qui ne va pas, ce qui ne correspond pas…. à quoi, au fait? A ce qu’on attend de nous? A l’image qu’on doit renvoyer? A qui? Et si ce mois-ci, on voyait surtout ce qui fait que nous sommes uniques, intéressants, et si nous nous acceptions pour ce que nous sommes? Les souverains de notre propre univers intérieur. Les conquérants de terres sauvages et pourtant si belles. Les voyageurs immobiles, les phares de note propre obscurité?

Pour ce faire, nous allons prendre du temps pour nous. Quelques minutes chaque jour pour élaborer nos outils. ça peut paraitre compliqué, mais c’est en fait vraiment simple. Et surtout, nous le méritons. Nous méritons de prendre soin de nous, de faire une pause, de nous écouter, de nous sourire, de nous faire le cadeau de quelques minutes d’attention, de douceur, de liberté.

Ce mois, nous allons apprendre à nous voir avec les yeux du coeur, et à redresser la tête, préparer notre bagage mental et nous munir de notre arme la plus puissante: le sourire dans le miroir après chaque brossage de dents.


Pourquoi ne pas commencer par écrire 3 petits bonheurs par jour? Ou encore méditer 10 minutes tous les matins, ou tous les soirs? Vous pouvez aussi vous lever un peu plus tôt pour profiter du calme et profiter du jour qui se lève. Enfin essayez de vous faire un compliment par jour… ça fonctionne!


 

Dès lors nous serons prêts à entamer notre voyage, à vivre notre épopée… notre apprentissage nous aura permis d’être encore plus attentifs aux changements et aux permanences, en ayant une meilleure compréhension des autres, du monde dans lequel nous évoluons, de nous-mêmes. Nous saurons d’où nous partons. Et prêts à explorer notre univers personnel.


Petit pense bête de janvier:

Ce mois-ci, le mot clé est apprends.

  1. Apprends à t’ouvrir à ceux qui t’entourent.
  2. Apprends à t’ouvrir à ce qui t’entoure.
  3. Apprends à t’ouvrir à toi-même

Pour ce faire, tu dois…

  1. Prendre un temps pour t’exercer chaque jour, un temps pour toi.
  2. Ouvrir tes yeux, ton esprit et ton coeur.
  3. Prendre conscience de ton point de départ, avec respect, sans jugement.

Des mots pour t’accompagner:

  • Le meilleur moyen pour apprendre à se connaitre, c’est de chercher à comprendre autrui. André Gide

  • Va prendre tes leçons de la nature. Léonard de Vinci

  • C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas. Victor Hugo.

  • Nous croyons regarder la nature, mais c’est la nature qui nous regarde et nous imprègne. Christian Charrière.


 

 

J’espère que le voyage vous plaira! J’ai quant à moi hâte de partager mes différentes escales. Si je partagerai mon cheminement ici, j’espère lire les vôtres sur le groupe facebook.

 

A suivre!

Le lac / The lake

Chaque matin de ma semaine de travail, je pars un peu plus tôt que prévu, pour pouvoir m’arrêter près d’un lac sur le chemin de l’école. En ce moment, ça signifie que je peux regarder le soleil se lever au dessus des montagnes, assise sur un rocher qui se trouve sur une petite colline.

Each morning of a working day, I leave a bit earlier than I could, so I can stop by a lake nearby my school. At this time of year, it means that I can watch the sun rising above the mountains, while sitting on a rock up a small hill by the lake.

Pour moi, il n’y a pas de meilleur façon de commencer ma journée. Conduire jusque là, avec de la musique dans la voiture, de la musique que j’ai soigneusement choisie pour m’éveiller et m’ouvrir.

I don’t know a better way to start my day. Just driving there, with music playing in the car, music I chose carefully to just open my mind and sooth my soul.

Il n’y a personne là-bas à cette heure de la journée. Et j’aime ce moment de solitude, juste moi et la Nature. Je me gare à la même place chaque jour, et je vais directement sur les rives du lac. Je prends quelques profondes respirations, et je laisse les sons de la nature qui s’éveille venir à moi.

Nobody is there at that time of the day. And I love this moment of loneliness, just me and Nature. I park at the same place everyday, and go directly to the lake. I take some deep breaths, and let the sounds of nature awakening come to me.

Lorsqu’il fait assez chaud, je marche pieds nus sur l’herbe. Mais puisqu’il commence à faire plus frais, je pose juste mes mains sur le sol, et laisse l’énergie aller et venir, paisiblement.

When it warm enough, I love to walk barefoot on the grass. As it’s getting colder, I just put my hands on the ground, and feel the energy coming ang going, peacefully.

Ensuite je prends des photos, pour me souvenir et partager. Je marche un peu, pas loin, pas rapidement, en ayant conscience de chaque pas, doucement. Je m’arrête de temps en temps et je regarde. Je regarde vraiment, pleinement.

Then I take pictures of these moments, to remember, to share. I walk a bit, not far, not fast, taking each step carefully, softly. I stop now and then and just watch. Truly fully watch.

Un peu comme si je voulais faire partie du décor. Je regarde l’eau, le brouillard, les ondes qui font frémir l’eau certains matins venteux, les couleurs. Je regarde les arbres, l’île, les pierres. Comme si j’avais besoin d’être consciente de chaque détail. Comme si j’avais besoin de les ressentir, à l’intérieur.

A bit like willing to be a part of the scenery. I watch the water, the mist, the ripples, the  colors. I watch the trees, the island, the rocks. As if I needed to be aware of each and every details. As if I needed to feel them within.

Ensuite je vais m’assoir sur le rocher, et je tourne le dos au lac pour regarder les montagnes, et le soleil se lever. Souvent, je souris, parce que je sais que ma journée peut réellement commencer.

Then I go and sit on the rock, turn my back from the lake and watch the moutains…. and I watch the sun rising behind then above them. Usually, I just smile, as I know my day can began then.

C’est mon rituel matinal. Et il me donne ce dont j’ai besoin pour traverser ma journée. Le temps n’a pas réellement d’importance. j’aime aussi entendre le son de la pluie sur les feuilles et l’eau. j’aime la brume qui donne au lieu une atmosphère iréelle.

This is my morning ritual. And it gives me what I need to make it through my day. Weather doesn’t really matter. I also enjoy the sound of rain on leaves and water. I love the mist giving the place a faeric feeling.

Voici ce dont je parle: /Here is what I am talking about:

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Un moment pour moi: méditation (1)

en tête

Dans mon cahier de bien être, j’ai créé un onglet méditation.

Pour moi, le terme méditation a plusieurs sens, et ma pratique est un peu hétéroclite (mais je n’ai jamais été capable de m’astreindre à suivre un truc à la lettre…. ce n’est pas dans ma nature, voila tout). Ce que j’entends par méditation, ce sont tous ces moments:

  • ce moment lorsque je me réveille et passe quelques minutes à me focaliser sur ma respiration, avant de démarrer ma journée
  • ce moment ou je gribouille en me concentrant sur chaque trait, chaque geste
  • ce moment où (dans ma voiture la plupart du temps) je me répète des affirmations, sortes de mantra, à voix haute ou silencieusement
  • ce moment où je reviens à ma respiration, lorsque je me sens stressée, où qu’une situation est inconfortable
  • ce moment, plus long, où je suis une méditation guidée, souvent le soir, en rentrant de l’école ou avant d’aller me coucher.
  • ce moment où je me balade en écoutant chaque bruit, en observant chaque forme ou couleur, en respirant chaque odeur, en sentant les différences de sol sous mes pieds, où je sens la température de l’air sur ma peau.
  • ce moment, où je choisis une citation qui m’accompagnera le temps voulu (aussi bien quelques minutes, quelques heures, quelques jours, voire plus). C’est ce qui a donné naissance à mes challenges cette année.
  • ce moment où j’écoute un morceau de musique qui m’emmène dans son univers
  • ce moment où je repense à un souvenir et que je laisse les émotions revivre un instant ou plus, où je les reconnais, les accepte, et les laisse aller de nouveau.
  • et bien d’autres moments encore

C’est ma manière à moi de méditer, et si j’ai toujours eu besoin d’un temps pour moi dans ma journée, je n’avais jamais pris conscience de ce que j’en faisais réellement et de ce qu’il m’apportait. Enfin, pour être tout à fait honnête, je me rendais bien compte que je me sentais beaucoup mieux après ce moment, mais je ne mettais pas de mot sur ce que je faisais. Aujourd’hui, j’appelle ça méditer. Parce que c’est ce que je fais, du moins c’est comme ça que je le ressens.

Cet été, j’ai envie d’explorer tout ça de manière plus approfondie, plus formelle, plus structurée…

J’ai commencé par un MOOC offert par l’université de Leyde, par le professeur Chris Goto-Jones, intitulé Demystifying Mindfulness. Oui, il est en anglais. Pour ceux qui seraient tentés malgré la langue, il s’agit d’un cours à la fois théorique et pratique. Il aborde la Pleine Conscience (puisque c’est de ça qu’il s’agit) sous des angles aussi variés que la psychologie, la phylosophie, la politique, etc… à côté de cet aspect ‘théorique’ (j’aime avoir où je mets les pieds, et il m’aide à y voir plus clair… et puis un cours plus… institutionnel, ça me plait aussi) il propose ce qu’il appelle les ‘meditation lab’, où on accède à la mise en oeuvre de méditations, basées sur le programme MBSR (Mindfuless Based Stress relief ou réduction du stress basée sur la Pleine Conscience). En dehors des méditations proprement dites, il nous encourage à tenir un journal de méditation. C’est plutôt dense, mais le challenge m’a attirée. (Je vous parlerai dans un autre article de ma découverte des MOOC et de ce que ça m’a apporté).

J’ai aussi investi dans quelques livres, du coup, puisque j’ai décidé de consacrer un peu de temps à approfondir tout ça:

Le premier est Apprendre à méditer, la méthode MBSR à la portée de tous de Bob Stahl et Elisha Goldstein, aux éditions Les Arènes. Il est accompagné d’un CD de méditations guidées, et contient des exercices, des fiches de suivi etc, tout ce dont on a besoin pour suivre la méthode MBSR ( qui m’intéresse fortement, vous l’avez deviné, mais que j’ai envie de faire à mon rythme, chez moi, toute seule, et non dans un groupe, avec des contraintes horaires…. ceci dit, si ça vous tente, il peut être intéressant de trouver un groupe avec un animateur formé et qualifié pour réellement profiter de cette pratique… c’est juste que JE n’en ressens pas le besoin.). Cette méthode dure 8 semaines, et vise à réduire le stress et gagner en sérénité. Tout un programme, et j’ai envie de tenter l’expérience. Après tout, ça ne peut pas me faire de mal, et je suis sure que j’en tirerai quelque chose. Je vais essayer de suivre le programme le plus rigoureusement possible, et je vous tiendrai au courant de ma progression. En tapant ses mots sur mon clavier, j’ai bien conscience que je m’engage, et c’est déjà un grand pas pour moi hahaha. C’est une sorte d’accompagnement et d’approfondissement du MOOC.

Le second est le livre issu des émissions que Christophe André a fait pour France Culture l’été dernier: 3 minutes à méditer. Vous trouverez les émissions en podcast ou à écouter ici. J’ai acheté le livre, lui aussi accompagné d’un CD de 40 exercices guidés. Ce qui m’a attirée de suite je crois, ce sont les mots 3 minutes hahaha. Et évidement le nom de Christophe André (son livre Sérénité, 25 histoires d’équilibre intérieur était dans mon sac lors de la dernière hospitalisation d’Emma et il a été un compagnon précieux alors). J’aime l’idée de ne pas avoir à suivre le déroulement du livre page après page (je vous ai déjà dit que j’avais du mal à suivre un plan de A à Z sans prendre les chemins de traverse? J’ai un léger souci avec le côté scolaire du truc, paradoxal, non, au vu de ma profession? Pas grave, j’assume), mais de piocher ce qui me tente et de me laisser guider pendant quelques minutes. Et puis chaque exercice est accompagné de conseils. A nous de les suivre ou non, au gré de nos envies et besoins.

En dehors des livres, je me tiens à l’affut des programmes de méditations de 21 jours offerts gratuitement par Deepak Chopra… en français ici ou en anglais .  On peut aussi trouver les méditations uniquement ici, mais je pense que les petits textes explicatifs etc sont un atout… à vous de tenter l’expérience si ça vous dit! J’ai suivi celui sur l’énergie de l’attraction… Mais je dois vous avouer que j’ai un souci avec la version française… par contre, j’ai beaucoup aimé le principe. Je me suis inscrite pour suivre celui qui commence le 16 juillet, mais en anglais uniquement cette fois,  Desire and Destiny.

Ça parait beaucoup, mais c’est une volonté de ma part. Et puis je peux me permettre de prendre 30 minutes le matin et 30 minutes le soir pour ça. Ce n’est pas si lourd si on y réfléchit. En tout cas, je devrais reprendre l’école  plus sereine que jamais, avec en prime des outils pour le rester!

Voila donc ce qui va me servir à compléter mon onglet « méditations » de mon cahier… J’espère que ça vous inspirera. On trouve d’autres livres en ligne, ainsi que de nombreuses méditations guidées, et de nombreuses affirmations à répéter comme des mantras. A vous de trouver ce qui vous convient. Le but ici, est de se sentir bien, avec soi-même, avec les autres. Et la méditation est pour moi une des clé à ce bien être.