Cheminement du 20 novembre

Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 22ème carte du cheminement n°5: prendre soin de soi.

Comment étendre mon équilibre intérieur à l’extérieur ?

  • Que faire pour que ma vie au quotidien reflète mon équilibre intérieur?
  • Comment partager mon équilibre intérieur avec mes proches?
  • Que faire pour que mon équilibre intérieur s’étende dans ma vie professionnelle?
  • En quoi ma relation aux autres reflète mon équilibre intérieur?
  • Quels sont les changements que je peux mettre en oeuvre dès maintenant?
  • Comment rendre ces changements pérennes?

Je constate parfois un écart entre mon état intérieur et ma vie extérieure. Je peux me sentir en paix au fond de moi, mais constater que cette paix disparait ne serait-ce que temporairement lorsque je me trouve en présence de certaines personnes, ou dans certains contextes. Que ce soit au niveau personnel ou professionnel, il est possible d’étendre cet état d’équilibre intérieur vers l’extérieur. Il me suffit parfois de poser des limites saines, ou de m’organiser, ou encore d’exprimer mes besoins, de demander de l’aide, de dire clairement ce que sont mes attentes et ce que je ressens…

Aujourd’hui, je réfléchis à ce que je peux mettre en place très rapidement pour trouver un équilibre qui reflète celui que je ressens en moi.

En ce qui me concerne, j’ai pris plusieurs décisions ces derniers mois, pour harmoniser mes mondes intérieurs et extérieurs. J’ai commencé par mettre fin à certaines relations toxiques, soit en coupant purement et simplement tout contact, soit en posant des limites claires et non négociables. Et même si au départ je culpabilisais un peu de les défendre, que j’avais peur de blesser les personnes en face de moi (qui, elles, par contre, n’avaient aucun souci à me blesser, que ce soit volontairement ou involontairement…), c’est devenu plus facile avec le temps, parce que mes relations étaient bien plus saines. Je n’ai pas à porter le poids des autres. Je peux choisir de les soulager d’une partie de leur fardeau, mais c’est ma décision, et personne n’a à me l’imposer. Et je n’ai pas à me conformer à la projection que d’autres ont de moi. Je choisis de vivre ma vie telle que je l’entends, quitte à bousculer un peu les choses. Et au final, même si certains ne comprennent pas, n’approuvent pas, je me sens tellement mieux, et globalement, mes relations aux autres sont bien plus sereines. Je n’ai pas à me nier, à m’éteindre parce que c’est inconfortable pour d’autres que moi. Et je ne parle pas de changements drastiques, ou de mode de vie alternatif, ou encore de moeurs dissolues. Même si réellement, ça n’aurait aucune importance. C’est parfois difficile de se libérer de la projection que les autres ont de notre propre vie, mais c’est faisable, et c’est libérateur. On rétablit juste un équilibre.

Et puis j’ai décidé de changer certaines choses dans mon lieu de vie. Pour qu’il ne soit plus le reflet de mon ébullition chaotique permanente, mais de ma détermination, de ma créativité, de mon intégrité et de ma sérénité. C’est un travail de longue haleine, mais pas à pas, j’avance dans la bonne direction. Et je n’oublie pas de célébrer chaque petite victoire. J’ai aussi fait un gros tri, parce qu’il y a certaines choses qui n’ont plus leur place dans ma vie. Sans regret. Je fais peu à peu correspondre mon lieu de vie à ce que je suis aujourd’hui. Un jour à la fois.

J’ai ajusté mon rythme de vie pour qu’il me corresponde plus. Je fais les mêmes tâches, mais je les ai organisées différemment pour qu’elles puissent s’harmoniser les unes aux autres, et non s’opposer les unes aux autres. J’ai aussi changé mes horaires de repas pour qu’ils soient plus en accord avec mon rythme personnel. Mais je vis seule, et je n’ai pas à prendre en compte les impératifs qu’une famille implique. Lorsque je suis avec d’autres personnes, en vacances, ou en sortie, je m’adapte bien évidemment à l’intérêt commun. Je n’impose pas ma façon de faire, mais je la partage facilement si on me le demande. En changeant mon organisation, je suis aussi devenue plus productive, et bien moins stressée. Et puis surtout, je suis flexible dans mon organisation. Je ne culpabilise pas si je n’ai pas réussi à faire quelque chose parce qu’une amie ou un membre de ma famille avait besoin de déverser le trop plein. Ce qui est important, c’est de savoir où sont ses priorités. Et de faire de son mieux. Sachant que le mieux d’aujourd’hui est différent de celui d’hier, et de celui de demain. Et c’est très bien comme ça.

Surtout, j’essaie d’être à mon écoute. J’essaie de prendre soin de moi, que ce soit au niveau physique, mental ou émotionnel. Parce que je suis la seule personne avec qui je vais passer ma vie entière. Je mets donc en place des choses pour satisfaire mes besoins et mes envies. Parce que je le mérite, et que ça me permet de me sentir bien, jour après jour. Et les jours de moins bien? Je les accueille et fais en sorte qu’ils se passent le mieux possible. Je redouble d’attention à ce moment-là, je n’ignore pas mes émotions parce qu’il faut que j’avance à tout prix. Parce que le prix, justement, que je paie, en agissant de la sorte, c’est justement mon bien être physique, mental et émotionnel. Et je n’ai aucune intention de me retrouver en cendre de nouveau.

Je vous souhaite une douce journée.

La carte du jour est issue du jeu du cheminement n°5: prendre soin de soi. Vous le trouverez ici.

Cheminement du 19 novembre

Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 18ème carte du cheminement n°2: sépanouir.

Qu’est-ce qui aurait besoin d’un peu de créativité, de magie ?

  • Qu’est-ce qui, dans ma vie, aurait besoin d’être plus pétillant?
  • Qu’est-ce qui me parait morose, sans relief ?
  • Qu’est-ce que j’ai envie de mettre en valeur ?
  • Qu’est-ce qui, à mes yeux, mériterait un petit coup de pouce ?
  • Qu’est-ce que je peux faire pour rendre ma vie moins morne ?

J’ai parfois l’impression que ma vie manque de relief, que je me laisse emporter par la routine. Tout fonctionne, mais tout manque de saveur. Je sais que je suis capable de redonner son éclat à ce que je désire mettre en valeur. Il suffit parfois simplement de changer de point de vue, et d’ajouter un peu d’inattendu, un peu d’attention, de bousculer un peu l’ordre des choses pour que tout change, sans pour autant s’effondrer. J’ai réussi à sécuriser ce qui doit l’être, à construire quelque chose de solide. Il est temps pour moi de passer à la mise en valeur de ce qui, à mes yeux, mérite de briller de tous ses feux. Aujourd’hui, je me demande ce que je peux faire pour redonner un peu d’étincelle à un domaine de ma vie qui me tient à coeur. j’ai en moi tout ce qu’il faut pour faire preuve de créativité et rendre le quotidien magique.

Quant à moi, j’essaie de faire en sorte que mon quotidien soit parsemé de créativité, j’essaie de ne pas tomber dans la routine, même si mes journées sont plutôt bien réglées. Mais je reste ouverte à l’inattendu, et j’essaie de bousculer un peu les choses ici et là. J’ai aussi bien conscience que rien n’est jamais acquis. J’essaie donc de me surprendre en me lançant dans des expériences nouvelles, d’ajouter un peu de créativité ici et là, pour rendre les choses plus intéressantes, plus motivantes. Ce n’est bien souvent pas grand chose: une plante ici ou là, utiliser des pots de fleurs décorés ou des mugs comme contenant pour mes stylos ou mes flûtes, placer un bol avec des pierres roulées près de mon ordinateur pour y plonger la main de temps en temps, et en choisir une en fermant les yeux en décidant que sa couleur sera celle d’un de mes projets…

Et même ce cheminement est issu de cette même idée: laisser le sort choisir sur quoi je vais me pencher, comme un interlude entre les 10 premiers mois de l’année, et le mois de décembre, que je suis en train de revisiter. D’ailleurs, je pourrai aussi dire la même chose du cheminement de décembre! J’ai beaucoup aimé le faire l’année dernière, et j’avais envie de le reprendre. Mais sous une forme un tout petit peu différente. Il aura donc son propre jeu de cartes, et je travaille sur les documents. Un peu comme une synthèse entre ms cheminements de cette année et celui qui les a inspiré, en décembre dernier. Pour clore le cycle, en douceur, et avec plaisir.

Le secret je crois, pour laisser entrer un peu de créativité et de magie dans sa vie, c’est de s’écouter, et de vouloir se faire plaisir, de faire ce qui nous rend heureux, et de rester ouvert à ce qui vient à nous.

Parce que nous le méritons.

Je vous souhaite une journée pleine de magie.

La carte du jour est issue du jeu du cheminement n°2: s‘épanouir. Vous le trouverez ici.

Cheminement du 18 novembre

Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 18ème carte du cheminement n°4: sépanouir.

Qu’est-ce qui me fait vibrer ?

  • Qu’est-ce qui donne du sens à ce que je fais ?
  • Qu’est-ce qui me donne envie de me lever le matin ?
  • Qu’est-ce qui me fascine, m’intrigue ?
  • Qu’est-ce que j’ai envie d’explorer ?
  • Qu’est-ce qui me passionne ?
  • De quoi est-ce que je ne pourrais pas me passer ?

Il y a dans ma vie tout ce qui me fait me sentir vivant(e), tout ce qui me motive, m’inspire. C’est aussi ce qui donne tout son sens à ma vie, ce qui me donne envie d’accomplir mes projets. C’est encore ce vers quoi je me tourne lorsque j’ai besoin de lâcher un peu de pression. C’est enfin ce qui semble me parler au plus profond, ce avec quoi je me sens le plus en harmonie. Aujourd’hui je l’honore et je le vis pleinement.

J’ai déjà parlé de la place que la musique ma dans ma vie. Elle est ma compagne la plus fidèle. Et elle est certainement ce qui me fait vibrer le plus. Si j’apprécie le silence, la musique a un effet immédiat sur moi. Avec le temps, j’ai réussi à associer des courants musicaux avec mes émotions. J’ai de multiples listes de morceaux à ma disposition. Je peux décider d’explorer une émotion que je ressens un peu plus profondément en écoutant un certain type de musique, en les harmonisant, en me laissant emporter. L’avantage, c’est qu’une fois la liste terminée, je peux me déconnecter et continuer ma journée. Je peux également choisir une liste pour accomplir certaines tâches. Parce que je sais que tel courant musical va m’aider à sauter du lit, ou me rendre bien plus productive, ou que tel autre va favoriser mon endormissement, ma concentration, ou encore m’inspirer. J’ai aussi des listes qui correspondent à des moments particuliers, que je peux écouter lorsque je voyage, ou lorsque j’ai envie d’évoquer (et d’invoquer? Oui, peut être aussi) tel ou tel souvenir. Et puis lorsque j’écoute un nouveau morceau de musique, il m’arrive de l’associer immédiatement à un de mes proches. Je leur partage alors le lien afin qu’ils puissent l’écouter. En général, ça résonne en eux. Je sais aussi qu’attraper mes flutes et en jouer va me placer dans un état presque méditatif, ou de transe, et que je me sentirai beaucoup plus sereine ensuite. Bref, la musique me fait vibrer, sans aucun doute, et il ne se passe pas une journée sans qu’elle surgisse, sous quelque forme que ce soit.

L’art en général résonne en moi. Tout ne me parle pas, j’ai des goûts bien définis, mais je prends énormément de plaisir à découvrir de nouveaux artistes, d’explorer leur technique, leur univers, ce qu’ils ont voulu partager avec nous. Et puis j’aime me lancer dans mes propres explorations, que ce soit de style, de matière, de technique. J’aime la découverte, l’idée d’exprimer quelque chose en laissant les lignes et les teintes parler. Je vois ça un peu comme de l’alchimie, surtout quand je me sens submergée par une émotions forte, et que j’utilise l’art pour en faire quelque chose de complètement différent, de beaucoup plus apaisé, de beaucoup plus maitrisé. C’est une sorte de pratique spirituelle, pendant laquelle mon émotion est sublimée, transposée, transformée. Et ça, c’est vraiment quelque chose vibre au plus profond de mon être.

Le rythme des saisons est quelque chose qui me fait vibrer au plus profond également. J’ai la chance de vivre dans un lieu où le spectacle qui s’offre à mes yeux reflète chaque saison de manière magistrale. Et puis avec le temps, je me suis rendue compte que je me suis harmonisée avec chacune d’entre elles. Et cette union avec le rythme de la nature me fait vraiment vibrer. Elle m’apporte un sentiment d’appartenance à un tout, et elle ajoute un petit plus à ma vie quotidienne. Nous sommes en automne, l’époque de la récolte, de la préparation pour la mise au repos. Pour moi, ça se traduit par un désir de faire le bilan des mois précédents, de voir ce que je peux améliorer, changer, d’être consciente et heureuse de ce que j’ai pu accomplir. Ce qui se traduit par exemple cette année par ce cheminement. En hiver, je suis plus dans une phase d’introspection profonde, de gestation de nouveaux projets aussi. C’est là que je prépare ce que je vais faire par la suite, où je plante les graines pour le futur. Concrètement, c’est à ce moment là que je trace les grandes lignes de mes cheminements annuels, que je pose les bases de ce que je veux construire, que je prépare les maquettes etc… Au printemps, je laisse ça germer tranquillement, j’observe ce qui peut s’épanouir, et j’élague ce qui doit l’être pour permettre au reste de prendre toute sa place. En été, je profite de la l’abondance de ma créativité pour expérimenter, prendre plaisir. Je profite également des jours de grande chaleur pour me reconnecter plus profondément avec la nuit.

Je vibre également devant un paysage, un visage, une image. Le beau résonne profondément en moi. Et il ne s’agit pas uniquement d’esthétique, ou de canons. Mais plus de ce qui ressort du spectacle qui s’offre à moi. Je peux trouver quelqu’un infiniment beau, parce que c’est ce que cette personne dégage, peut importe si son enveloppe charnelle correspond aux normes de la beauté ici et maintenant. Un geste, un regard, une attitude particulière peuvent dire tellement! Et la vulnérabilité qui affleure sous des dehors de dureté et de force, tout cela me fascine. C’est aussi probablement la raison pour laquelle j’ai une tendresse particulière pour les corps imparfaits, qui racontent des histoires singulières, qui dévoilent avec pudeur, en douceur, tellement de mots qui ne seront pas prononcés. Ce qui me fait vibrer, c’est l’émotion que peut m’apporter un lieu, un patio, une ruelle, un parc, un lac, un bâtiment. C’est ce qui se dégage de ce que je vois, ce que je perçois. Et je suis toujours à la recherche de nouvelles sensations, où que j’aille, avec qui que je sois.

Ce qui me fait vibrer enfin, ce sont les connexions particulières que j’ai avec mes plus proches. C’est prendre plaisir à être en leur présence, ce sont les échanges profonds que l’on peut avoir, c’est ce plaisir d’être soi avec d’autres que soi. C’est l’excitation d’avoir quelque chose à partager, la gourmandise d’entendre leur propre parcours. C’est d’être complètement ouverts, authentiques, et de pouvoir le faire dans le respect mutuel et la reconnaissance de l’autre comme un compagnon de voyage précieux.

Ce qui me fait vibrer, c’est de créer, jour après jour, d’exprimer ce que j’ai en moi, de me sentir en harmonie avec ce qui m’entoure, avec ceux qui m’entourent, et de prendre du plaisir à le faire, chaque jour.

Parce que je le mérite.

Je vous souhaite une merveilleuse journée.

La carte du jour est issue du jeu du cheminement n°4: s’épanouir. Vous le trouverez ici.

Cheminement du 17 novembre

Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 29ème carte du cheminement n°7: se découvrir.

Que faire pour parvenir à ressentir les émotions qui me font du bien ?

  • Est-ce que je peux m’ouvrir à ces émotions?
  • Ai-je besoin d’effectuer un changement dans ma façon d’être pour les ressentir à nouveau?
  • Qu’est-ce que je peux faire pour les accueillir de nouveau dans ma vie?
  • Comment me sortir émotionnellement d’une situation pour retrouver mon équilibre?

Il me suffit parfois de changer de point de vue. En regardant une situation sous un angle différent, je change non seulement de perspective mais aussi d’état émotionnel. En choisissant de sortir d’une situation difficile ou complexe, je ne ressens plus de l’anxiété mais du soulagement, qui pourra me mener à l’excitation d’un nouveau départ ou d’une nouvelle approche. Il n’y a parfois qu’un pas entre la tristesse et l’espoir, entre le dégoût et l’empathie.

Pour moi, le fait d’être dans un état permanent de bien être, de sérénité n’est qu’une illusion. La vie n’est pas faite que de moments de félicité, même si on estime tout mettre en place pour ça. L’existence humaine est faite de rebondissements, de contre temps, d’adversités, d’obstacles à franchir, le tout parsemé plus ou moins équitablement sur le chemin. Nous pouvons choisir de les ignorer, de rester dans l’illusion que tout va bien dans le meilleur des mondes. Mais ils n’en demeure pas moins qu’ils sont là, qu’ils existent. et qu’ils se rappelleront à nous de manière peut être plus… exhaustive. La réciproque est vraie aussi… la vie n’est pas que contre temps, rebondissements, adversités et obstacles. Et il est aussi illusoire que de se laisser aller à voir tout en noir, de blâmer la malchance… Il s’agit avant tout de trouver et de maintenir un équilibre en soi pour être capable de vivre les moments positifs et heureux pleinement, et de faire face à ce qui arrive sur notre chemin le plus sereinement possible.

Et ce n’est pas si évident. J’estime plutôt bien me connaitre, et avoir une perception plutôt fine de ce qui se passe dans ma vie. Mais j’ai aussi mes limites… Et lorsque je m’en approche, je sens le doute poindre, l’anxiété s’infiltrer petit à petit, sournoisement. J’ai cependant appris à en prendre conscience rapidement, et à prendre le temps et le recul nécessaires pour retrouver une vision plus claire, plus objective de la situation. Parce qu’en général, ces doutes, ces projections ne reflètent que mes peurs vis à vis de l’issue d’une situation, et non la situation elle-même. Et puis j’ai remarqué aussi que c’est dans les moments où la situation ne dépend pas de moi que je ressens ce genre de chose, après un moment. Je suis capable de lâcher prise pendant un bon moment, et puis je commence à m’inquiéter lorsque, pour moi, l’incertitude commence à être trop longue. Bref j’ai encore pas mal de travail à faire pour parvenir à ne pas me laisser piéger par ces illusions, par cette subjectivité, et revenir à une vision plus claire, plus objective.

Pour être complètement transparente, je suis dans l’attente d’une décision importante depuis des mois maintenant. Des mois… et si la plupart du temps je parviens à rester confiante, parce qu’objectivement j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, ceux que j’ai consultés vont dans le même sens que moi, que tout parait plutôt solide. Mais tout peut être remis en question en fonction de la décision qu’ont prise les personnes en charge de traiter mon dossier. Il y a 3 semaines… et je n’ai toujours aucune idée de la nature de cette décision. La lenteur administrative et sa déshumanisation dans toute sa splendeur. Je n’en veux pas aux personnes qui travaillent sur mon dossier, sur sa transmission en amont ou en aval. Après tout, pour elles, il ne s’agit que d’un dossier parmi tant d’autres, d’un numéro sur leur écran. Mais pour moi, ça peut tout changer. Et je dois bien avouer que j’ai quelques mauvaises expériences de ce genre de choses… Donc oui, là, maintenant, tout de suite, je ne suis pas super sereine, calme, reposée… l’incertitude me ronge.

Ou plutôt me rongeait. Parce que lorsque j’en ai pris conscience, au petit matin, je me suis demandée pourquoi est-ce que je me sentais comme ça. L’incertitude, les expériences passées, l’attente interminable, l’importance de cette décision pour mon futur… oui, effectivement, ça fait pas mal de sources d’inquiétude. J’ai donc pris plusieurs respirations profondes, je me suis fait un bon bol de thé bien chaud, et je me suis efforcée de revenir sur tout ça. Et de revenir à plus de discernement.

  • L’incertitude. J’ai demandé l’avis d’experts, qui ont appuyé ma demande. Il me parait improbable que leur parole ne soit pas prise en compte. Mon dossier est solide, explicite. Même si d’autres paramètres entrent en compte, je devrais avoir gain de cause. Et de toute façon cette décision a déjà été prise, et elle ne m’appartient pas. Donc… il est inutile de m’inquiéter, tout est déjà fait.
  • Mes expériences passées. Sont-elles réellement comparables? Et sont-elles sensées se répéter ? J’ai suivi la procédure à la lettre. Et puis cette situation est particulière, singulière, n’a rien à voir avec celles que j’ai pu vivre auparavant. Au contraire. Donc oui, j’ai vécu des expériences négatives dans le passé. Et c’est la raison pour laquelle j’ai vraiment consolidé mon dossier, en évitant les erreurs que j’ai pu faire auparavant. J’ai tiré les leçons de ces expériences et j’ai mis en place ce qu’il faut pour éviter de vivre quelque chose de similaire. Alors il n’y a aucune raison pour qu’elles viennent me hanter encore aujourd’hui (si ce n’est pour me permettre de me rendre compte que j’ai justement su faire ce qu’il faut pour ne pas les reproduire, ah!).
  • L’attente interminable… déjà entre ma demande initiale et l’accord (2 mois pleins), puis entre cet accord et l’expertise (encore 1 mois et demi), puis entre l’expertise et le passage en comité (1 mois et 10 jours), et là, l’attente de la décision prise il y a 3 semaines. Oui, c’est long trèèèèèèèès long. Je n’ai pas « attendu », sans rien faire, immobile, dans la seule attente de cette décision, en angoissant et en ressassant. J’ai patienté: j’ai agi, j’ai avancé, j’ai construit des projets, je me suis reconstruite aussi, j’ai posé les fondations, solides, bien ancrées, saine. J’ai aussi pris d’autres décisions, ce que je n’aurais peut être pas fait sans ce temps de réflexion qui m’a été offert. Ce temps m’a permis de tout poser et de faire le tri. Mais la lenteur administrative a aussi ses effets négatifs, même si j’ai su m’adapter à cette transition. Parce que justement, je sais que ce n’était qu’une période transitoire. Et puis lorsque je commençais à m’inquiéter, j’ai reçu un petit coup de pouce inattendu. Un peu comme un clin d’oeil, une validation de ma démarche.
  • L’importance du poids de cette décision sur mon futur. Oui, certes, sur mon futur immédiat, mais ce n’est que la première d’une liste plus ou moins longue que je découvrirai au fur et à mesure. Et puis j’ai pu me préparer à toutes les éventualités. Et dans ma tête tout est plutôt clair. Si la décision n’est pas en ma faveur, je ferai ce qu’il faut pour trouver une autre solution. Parce que ces derniers mois, j’ai retrouvé toutes mes forces, et ma combativité. Et j’agis chaque jour pour avancer dans la direction que je veux prendre. Je n’ai pas peur des chemins de traverse, parce que j’ai une intention claire, et que je suis prête à faire ce qu’il faut pour la réaliser. Peu importe le temps que ça me prendra. Je sais que je saurai m’adapter. Et que bien que je ne les vois pas aujourd’hui, parce qu’il n’est pas encore temps, des portes s’ouvriront à moi, quelque soit l’issue, et qu’il m’appartiendra alors de choisir de saisir les opportunités qui s’offriront à moi, ou pas. J’ai en moi tout ce qu’il faut. C’est donc une décision importante, mais je suis capable de relever le défi.

Et voila, ma tasse de thé est vide. Et je me sens mieux. Parce que je sais que quoi qu’il arrive, quelle que soit la décision prise, je saurai m’adapter, rebondir, trouver des solutions et agir. J’ai en moi toutes les ressources nécessaires, j’ai avec moi tous les appuis nécessaires. Je me sens à ma place, je sais que je suis capable, j’ai confiance en mon choix. Et si je flanche encore, ce qui est tout naturel, je n’aurai qu’à prendre une respiration profonde, me faire un bol de thé bien chaud et revenir à plus de discernement.

Je vais poursuivre ma journée plus sereinement, et prendre plaisir à faire ce qui a du sens pour moi, ce qui est réellement de mon ressort. Que ce soit une balade pour profiter du temps automnal et de ses couleurs, seule ou avec une amie si elle est disponible, ce qui ajouterait à la joie de la balade, étudier et perfectionner mes compétences, pas à pas, et surtout sourire, me dire que j’avais besoin de passer par ce doute pour me remotiver, et que tout ira bien. Parce que je ferai en sorte que ce soit le cas.

Je vous souhaite une merveilleuse journée.

La carte du jour est issue du jeu du cheminement n°1: un nouveau départ. Vous le trouverez ici.

Cheminement du 16 novembre

Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 26ème carte du cheminement n°1: un nouveau départ.

Qu’est-ce qui me tient vraiment à cœur aujourd’hui ?

  • En quoi mes expériences passées peuvent m’être utiles dans ce cheminement?
  • Sur quelles leçons puis-je m’appuyer?
  • Quelles sont les connaissances seront des atouts?
  • Qui est prêt(e) à m’écouter, à partager mes découvertes, tout en me laissant libre de mes choix?
  • Qui sera là pour me permettre de faire un point d’étape?
  • Qui pourrait m’apporter un éclairage sur ce que je vis?

J’ai en moi des convictions, des valeurs, des rêves, des aspirations qui me définissent. J’ai envie de les matérialiser, de les incarner. C’est ce qui fait de moi quelqu’un d’unique. C’est le refuge que je peux trouver lorsque je doute. Je fais ce que je pense devoir faire parce que ce qui est ancré en moi, ce qui me porte, demande à être exprimé.

Aujourd’hui, ce qui me tient à coeur est de rester alignée à moi-même autant que possible. De me construire une vie qui reflète ce que je suis, et d’être entourée de personnes sincères et authentiques. Je veux pouvoir exprimer ma créativité, transmettre ce que je peux, et surtout poursuivre ma route sereinement.

J’ai envie, j’ai même besoin, de donner tout son sens à mon existence. Chaque jour, j’agis pour y parvenir, pour qu’elle reflète mon univers intérieur. Je fais ce qu’il faut pour les harmoniser, pas à pas, petit à petit, mais avec détermination. Je n’essaie pas de brûler les étapes, mais au contraire je m’assure de poser des fondations saines et solides. Je saisis les opportunités qui se présentent, lorsqu’elles correspondent à ce que je veux dans ma vie. Je préfère attendre, tout en continuant à construire mes capacités et mes compétences, plutôt que d’agir par dépit, parce que « c’est au moins ça ». Je sais ce que je veux, ce qui me fait vibrer, ce qui me fait me sentir vivante. Et je vais faire en sorte que ce soit au coeur de mon existence, et non pas à la périphérie, lorsque j’ai le temps ou l’énergie. je sais que je trouverai ma place, que je la bâtirai, et que tout ira bien. J’en ai la conviction profonde. C’est probablement ce qui me tient le plus à coeur, sans aucun doute.

Ce qui me tient à coeur aussi, c’est d’avoir dans ma vie des personnes qui m’enrichissent, et avec qui je puisse échanger librement. J’ai la chance d’avoir un cercle amical restreint mais solide. Ce sont des personnes avec lesquelles j’ai traversé bien des tempêtes, que ce soit les miennes ou les leurs. Et bien qu’elles soient toutes d’univers différents, et qu’elles aient un parcours de vie qui leur est unique, elles ont toutes en commun une sincérité dans leur vision des choses et une réflexion sur leur cheminement. Nous partageons également tous une volonté d’échanger, de tenter de comprendre l’autre, et surtout nous nous respectons pour ce que nous sommes, quelles que soient nos divergences. J’ai vraiment beaucoup de chance de les avoir dans ma vie. Et c’est quelque chose que je veux conserver, dont je veux prendre soin.

Et puis j’ai envie de partager ce qui me fait vibrer, ce que je trouve fascinant dans ce que je vois, dans ce que j’entends, dans ce que je ressens. J’ai envie d’ouvrir les portes de mon univers intérieur et permettre à ceux qui le désirent de l’explorer à leur guise. j’ai envie de transparence, de clarté. J’ai envie de simplicité, de douceur. Et puis de me sentir libre d’exploser si j’en ressens le besoin. J’ai envie d’être ce que je suis déjà avec mes proches: authentique, parfois un peu trop directe, réfléchie, dans le discernement.

Ce qui me tient à coeur, en définitive, c’est de conserver ce que j’ai réussi à construire. Et d’en faire profiter ceux qui en ont envie. De les guider en partageant mon expérience pour qu’eux aussi puissent le faire. Et de poursuivre mon cheminement dans cette existence le plus sereinement possible, en toute liberté. C’est de continuer à évoluer, à explorer, à créer. De vivre, tout simplement.

Parce que je le mérite.

Je vous souhaite une journée pétillante.

La carte du jour est issue du jeu du cheminement n°1: un nouveau départ. Vous le trouverez ici.

Cheminement du 15 novembre

Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 5ème carte du cheminement n°8: accepter.

Comment envisager mes choix passés comme des opportunités que j’ai choisies ?

  • Lesquels de mes choix passés se sont-ils révélés surprenants par la suite ?
  • Est-ce que mes choix ont toujours eu les résultats attendus ?
  • Quel choix, me paraissant hasardeux, s’est-il révélé comme une opportunité ?
  • Comment faire pour changer d’angle de vue sur mes choix passés ?
  • Pourquoi est-ce que certains choix se sont avérés déterminants dans ma vie ?
  • Lesquels de mes choix sont devenus des opportunités d’évolution, de bien être, de transformation ?

Que je regrette ou non certains de mes choix passés, ils ont tous participé à la construction de ma vie actuelle. Lorsqu’un choix se présente en moi, il m’offre une opportunité de changement, d’évolution, de transformation. Ma vie actuelle en est le fruit. Si certains aspects me déplaisent, il m’appartient de faire de nouveaux choix pour les rectifier. J’ai pris conscience de ce qui ne me convient pas, et compris en quoi ça ne me correspond pas. Je pourrai donc faire de nouveaux choix, plus éclairés, basés sur cette expérience. J’ai saisi une opportunité qui se présentait à moi et qui me paraissait pertinente à ce moment-là de ma vie. Elle ne l’est peut être plus aujourd’hui, mais c’est parce que ma vie a évolué.

Quant à moi, je m’efforce de ne regretter aucun de mes choix passés. Parce qu’ils ont fait de moi celle que je suis aujourd’hui. Bien sûr, avec le recul que j’ai sur certaines situations aujourd’hui, je ne referai probablement pas les mêmes. Mais je me dis ça du point de vue de celle que je suis maintenant, avec les connaissances et l’expérience acquise de ces mêmes choix… Celle qui ferait des choix différents serait donc quelqu’un de complètement différent de celle qui les a fait. Et puisque j’ai eu la chance d’évoluer, d’avancer sur mon chemin, d’apprendre et de comprendre, je n’ai aucun regret à avoir.

Chacun de mes choix passés a été un formidable professeur pour moi. J’ai énormément appris, que ce soit sur moi ou les autres. Parce que j’ai pris le temps de la réflexion et j’ai tenté de voir la situation avec discernement et non jugement. Ce qui est fait est fait, il est inutile de ruminer, de jouer les victimes ou les juges. Certains de mes choix ont eu des conséquences importante pour la suite de mon cheminement personnel, d’autres ont validé ma route. Aucun d’entre eux ne m’a empêchée d’avancer. Ils m’ont peut être juste orientée dans une direction différente de celle que j’aurai envisagée de prendre. Et j’ai pu ainsi m’ouvrir à d’autres perspectives, d’autres possibilités.

Alors oui, certains de mes choix ont pu me plonger dans des situations plutôt compliquées. Mais j’ai alors pu prendre conscience de mes limites, de mes lacunes, de mes faiblesses, et de ce que je pouvais faire pour y remédier. Ou du moins, de ce que je pouvais mobiliser pour en sortir. Et de mettre alors en lumière ce qui se trouvait jusqu’alors dans l’ombre. Ils ont aussi pu me permettre de voir qui était réellement à mes côtés. Et de chérir ces relations. Lorsque j’y pense, je me rends compte que ce sont justement ces choix qui m’ont apporté le plus. Parce qu’ils ont bousculé mes certitudes, ils ont levé le voile sur les illusions dont je me berçais parfois… Ils m’ont placée face à moi-même.

Ce n’est pas parce que je fais un choix que je sais où il va me mener. Mais si je dois prendre une décision, c’est qu’il est temps pour moi d’entrer en action, que je me trouve devant deux opportunités à saisir. Et parfois, ne pas faire de choix est en soi un choix. Je peux choisir d’ignorer ce qui se présente en moi et de poursuivre ma route, mais même là, j’ai pris la décision de le faire, j’ai agi.

Pour moi, il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais » choix. Chacun des choix que je fais peut m’apporter quelque chose, pour peu que je m’ouvre à cette idée. Je suis celle qui vit ma vie. Et cette expérience unique, singulière tant par sa trajectoire que par ses étapes, est une opportunité unique d’expérimenter une palette d’émotions, de situations, de relations, de sensations, de compréhension. Chacun d’entre nous a l’opportunité de faire de sa vie un voyage extraordinaire, un tableau vivant et vibrant. Chaque choix peut marquer une étape, nous offrir une vue à couper le souffle ou à couper au couteau. Nous pouvons choisir d’en profiter le temps que nous désirons, avant de repartir et de faire un autre choix. Et tout est bien.

Nous ne sommes pas victimes de nos choix. Nous en sommes les responsables. Et lorsqu’on arrête de leur appliquer un filtre en noir et blanc, ils peuvent nous révéler l’étendue de leurs nuances, de leurs couleurs, de leurs valeurs… La vie n’est pas exclusivement faite de bien être et de sérénité, de joie. Elle est bien plus nuancée. Mais c’est ce qui la rend si riche, si intéressante, si imprévisible.

Un des derniers choix que j’ai fait est de ne pas retourner en classe. Parce que ce serait bien trop toxique pour moi. Je choisis de me faire passer en premier. J’ignore complètement ce que je vais faire de ma vie, je n’en suis pas encore là. Mais le simple fait de verbaliser cette décision a ouvert la porte vers d’innombrables possibilités. Dont celle de pouvoir enfin faire mon deuil en paix, sans être confrontée quotidiennement à ce que j’ai perdu, ce que je ne retrouverai jamais, ce que je ne pourrai plus faire. Et de pouvoir enfin respirer loin de cet univers extrêmement toxique pour moi, de ne plus avoir à faire le grand écart entre ce qui m’est demandé et mes propres valeurs. De prendre ma vie en main, d’être responsable et en accord avec moi-même, et non plus infantilisée et méprisée… Bref, j’ai pris ma décision, et depuis, je respire à nouveau, je prends le temps nécessaire pour me reconstruire sur des bases beaucoup plus saines, je me débarrasse sans état d’âme de ce qui n’a plus lieu d’être. Et si j’explore les possibilités qui s’offrent à moi, je m’en remets aussi à ceux qui sont amenés à prendre des décisions me concernant. Mais quel que soit leur choix, je sais que je suis à l’aube d’une vie qui aura retrouvé son sens et qui sera enfin l’expression de ce que je suis.

Parce que je le mérite.

Je vous souhaite une pétillante journée.

La carte du jour fait partie du jeu du cheminement n°8: accepter. Vous le trouverez ici et ici.

Cheminement du 14 novembre

Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 28ème carte du cheminement n°4: s’épanouir.

Qu’est-ce qui fait briller mon étincelle ?

  • Qu’est-ce qui me passionne ?
  • Qu’est-ce qui me donne envie ?
  • Qu’est-ce qui fait de moi celui ou celle que je suis ?
  • Qu’est-ce que je porte en moi et laisse rayonner ?
  • Comment permettre à mon feu intérieur de briller ?
  • Comment nourrir mon étincelle ?

J’ai en moi cette étincelle destinée à briller de tous ses feux. C’est ce qui m’anime, ce qui me passionne, ce qui donne un sens à ma vie. Sans elle, je ne suis qu’une coquille vide. Elle peut prendre une multitude de formes, être plus ou moins lumineuse, mais elle est là, en moi, et ne demande qu’à s’exprimer. Parce que c’est aussi ce que les autres perçoivent de moi, ce qui rayonne. Aujourd’hui, je me demande ce qui la fait briller, ce qui la nourrit, ce qui lui donne cet éclat particulier.

Je pense qu’en ce qui me concerne, mon étincelle est ma créativité. Je n’imagine pas passer une seule journée sans faire preuve de créativité, sans dessiner, sans écrire, sans jouer de la musique, sans bidouiller les mille et un projets que j’ai en cours. Et si je n’ai pas le temps de faire quelque chose, de créer quelque chose, de la matérialiser, je fais preuve de créativité en laissant mon esprit errer et imaginer des mondes inexplorés, créer des tableaux imaginaires… ma créativité me parait parfois sans limites et je dois la réfréner un peu. Mais même lors de mes moments les plus sombres, elle était là, elle m’accompagnait sur le chemin du retour à la vie, pas à pas.

Après les traitements pour mon lymphome, j’avais beaucoup de mal à me concentrer, à mémoriser, à retenir des phrases que je lisais. Ce qui était quelque chose que j’avais vraiment du mal à accepter… Alors j’ai décidé de me lancer dans …. les fleurs et les flocons au crochet. Alors que je ne savais faire qu’un seul point au crochet. Mais j’en avais envie, et j’avais déjà appris à suivre mon intuition lorsque ce genre d’envie me prenait. J’ai donc exercé ma mémoire en apprenant à faire de fleurs et des flocons au crochet… Peu à peu, j’étais capable de retenir le motif à répéter, d’abord pour chaque rang, et ensuite pour réaliser l’objet entièrement. Je savais alors que je pouvais essayer de me remettre à la lecture. Petit à petit… d’abord des poèmes, dont je notais les vers qui me touchaient le plus, puis des nouvelles, et enfin des romans, pour finir par des romans en anglais. J’ai su alors que j’avais retrouvé mes capacités… et que je pouvais me lancer dans plus complexe, plus long… deux ans et un enfant plus tard, je passais et réussissais le concours de professeur des écoles, qui a été ma profession pendant 15 ans. Tout ça en commençant en crochetant des fleurs et des flocons… Un pas à la fois, un jour à la fois. Ma créativité m’a empêchée de me morfondre, de rester dans la frustration avec cette tentation vaine de briser les étapes…

Lorsque j’ai fini par envoyer mon mari à l’autre bout du monde (littéralement) pour me protéger ainsi que ma fille, je me suis retrouvée dans une situation très compliquée, entre les menaces incessantes, les crises de ma filles, mon année de stage avec un travail conséquent… Mais encore un fois, ma créativité m’a ouvert ses bras et je m’y suis réfugiée… Meuble en carton, couture de toute sorte, patchwork à la main ou à la machine, bidouillages divers et variés avec ma fille, et premiers coloriages pour l’école. Tout était bon (si bon!!) pour m’aider à tenir, à évacuer, à faire de cette situation compliquée à tant de niveaux quelque chose de beau, de positif, d’utile, de joyeux. Un pas à la fois, un projet à la fois. Et j’ai tenu, j’ai retrouvé un peu de sérénité grâce à tous ces moments où je pouvais me vider la tête en laissant mes doigts prendre le relais. En transformant mes moments de doute, de détresse aussi parfois, de tristesse, d’impuissance, en objets qui sont emplis de joie, de moments partagés, de complicité, de rires, d’amour, surtout. Et me prouver que j’étais capable de faire quelque chose, que je n’étais pas si impuissante. Bien au contraire.

Lorsque j’ai perdu ma fille, mon monde s’est écroulé. Mais j’ai réussi à écrire les mots que je ne pouvais, que je ne voulais pas dire. Ma limonade en est l’expression… un poème lorsque je me sentais déborder… un poème lorsque je me sentais si vide. un poème pour me rappeler qui j’étais, maintenant que je me retrouvais sans but… Ce blog aussi en est l’expression, en un sens. Faire de cette horreur absolue quelque chose de créatif, de créateur. Écrire ce qui ne peut être dit. Écrire ce qui doit être dit. Et redonner du sens à ce qui n’en a plus. Un mot à la fois… me réfugier dans l’anglais, ma langue émotionnelle, lorsque je ne pouvais pas le faire en français. Laisser mon coeur saigner, puis cicatriser, laisser la vie reprendre ses droits. Et dire, encore et toujours combien il est difficile de revenir à la vie lorsqu’on a appris à survivre aussi longtemps… Mais que c’est possible. Dire, écrire, raconter l’espoir. Écrire la détermination de me retrouver dans les décombres de que ce j’avais vécu. Et laisser les mots s’envoler, s’ancrer. M’ancrer.

Lorsque j’ai eu le Covid, je me suis retrouvée à chaque fois avec une bronchite asthmatiforme (je suis asthmatique, à la base)… Plus de souffle du tout, très frustrant là encore, épuisant physiquement… Mais lorsque j’ai senti que j’étais à peu près sortie du moment le plus compliqué, j’ai attrapé mes flutes… et elles m’ont aidée à mesurer les progrès que mon amplitude respiratoire faisait… J’ai là aussi commencé avec des morceaux très courts, avec la flute qui demande le moins de souffle. Je ne me forçais pas… un pas à la fois… puis je suis passée à des morceaux plus longs, qui demandaient plus de soutien de souffle… et je suis passé à une flute qui demandait plus de souffle, et à une autre… jusqu’à ce que je sois capable de jouer un morceau plutôt long et lent avec mon low whistle… là, je savais que c’était bon, j’avais récupéré. Ma créativité m’a permis de poser les jalons de ma récupération, alors qu’aucun réel suivi n’était possible alors…

Lorsque j’ai fait mon burn out (une magnifique, apocalyptique implosion, de toute beauté!), je n’arrivais là encore plus du tout à avoir accès à mes capacités mentales… impossible de me concentrer, de mobiliser mon intention, d’avoir même un flux de pensé constant… j’étais comme dans du coton, complètement embrumée (sans doute la fumée issue de ma crémation mentale). Mais là aussi, j’ai fait appel à ma créativité. Un dessin par jour. Je pouvais au moins faire un mini dessin par jour… et puis un croquis par jour… et une page par jour… et je peux chercher des références… et explorer de nouvelles techniques… et surtout laisser le crayon ou le feutre évacuer ma frustration, ma colère, ma déception… Et puis faire inktober, me pousser un peu plus… aujourd’hui, j’ai repris mes cours de peinture digitale, et je suis plus motivée que jamais.

Mais ma créativité, c’est aussi quelque chose qui me fait vibrer. J’aime écrire, dessiner, jouer ou écouter de la musique, créer… c’est quelque chose que j’ai toujours eu en moi.. Un simple bout de bois peut m’inspirer tellement de possibles qu’il m’est parfois difficile de choisir quoi en faire. J’ai toujours des tas d’idées, et je ne m’ennuie jamais. Tout est jeu, tout est exploration. C’est vraiment ce qui m’anime, au plus profond, ce qui nourrit et fait briller mon feu intérieur… et j’ai la possibilité de partager cet enthousiasme, mes découvertes avec le monde entier, si je le désire… Et si en le faisant, j’inspire d’autres, si je leur donne envie d’essayer, eux aussi, de laisser leur créativité éclater au grand jour, alors j’ai atteint mon objectif. Et ça me motive pour le faire encore et encore, par pur plaisir, parce que j’en ai envie, parce que c’est quelque chose qui fait partie de moi.

Ce qui fait briller mon étincelle, c’est ma créativité, c’est cette capacité de lui faire confiance, de m’en remettre à elle lorsque je suis au plus bas… de transformer le pire en beau, en sérénité, en joie, en espoir… et me prouver que je peux y arriver. Que je suis capable. Que je suis en vie. Mais aussi parce que c’est ce qui me fait vibrer, ce qui me fait plaisir, ce qui me permet de revenir à moi, de m’ancrer, de retrouver ma paix intérieure, de m’exprimer, de me lâcher, de m’épater…. Pour enfin partager la joie de briller à nouveau avec le monde entier.

Parce que je le mérite.

Je vous souhaite une journée magique.

La carte du jour fait partie du jeu du cheminement n°4: s’épanouir. Vous le trouverez ici.

Cheminement du 13 novembre

Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 4ème carte du cheminement n°2: une vision claire.

Pourquoi n’ai-je qu’à me laisser porter ?

  • Qu’est-ce que je contrôle dans ma vie ?
  • Comment est-ce que je me sens à l’idée de ne pas tout contrôler?
  • Comment rester confiant(e) ?
  • Est-ce que je dois tout lâcher, ou est-ce que je reste maitre/maitresse de mon intention ?
  • Qu’est-ce que ça peut m’apporter ?

Nous avons tendance à vouloir contrôler ou du moins vouloir maitriser chaque aspect de notre vie. Et pourtant, si il nous appartient de donner les grandes lignes de ce que nous voulons faire ou être, si nous pouvons poser des intentions claires, rien n’est jamais gravé dans le marbre. Et si nous sommes trop rigides dans notre volonté de contrôle, nous pouvons rapidement nous retrouver dans un état de stress, de perte de moyens au moindre obstacle, au moindre retard, au moindre grain de sable. Il n’est pas question de devenir complètement passif, mais de trouver un équilibre entre les deux. Et d’accepter et comprendre que nous laisser porter peut nous apporter bien plus que de vouloir que tout se passe exactement comme nous l’avons envisagé. Laissons toute sa place à l’inattendu, qui nous ouvrira des possibilités que nous n’aurions jamais pu imaginer sinon.

Je ne fais pas de projet à long terme. C’est une des leçons que la vie m’a apprise de manière plutôt directe. Chacun des projets que j’ai pu faire dans le passé a explosé en vol, dans un formidable feu d’artifice, en me laissant dans un joli tas de cendre… bref, j’ai appris à ne pas élaborer de projet détaillé sur ce que je voulais faire de ma vie, sur ce que je voulais vivre… Lorsque le besoin se fait sentir, je pose une intention claire, un temps pour y parvenir, et j’avance vers cet objectif, mais je ne trace pas la route qui m’y mène. Ça ne m’appartient pas. Mon intention peut évoluer, le temps pour atteindre mon objectif peut être raccourci ou étendu, je peux prendre des chemins de traverse parce qu’ils me paraissent intéressants… Je sais ce que je veux atteindre, je sais que je l’atteindrai, même si ce ne sera pas forcément sous la forme et dans le temps que j’avais envisagés au départ. Et tout est bien.

Une fois mon intention posée, je ne m’en inquiète plus. Par contre, je me mets en route, c’est à dire que je fais ce qu’il me semble devoir faire pour l’atteindre. Je sais quelle direction prendre, et j’agis chaque jour dans ce sens, tout en prenant soin de moi physiquement et mentalement. Et je saisis les opportunités qui se présentent à moi pour me donner de quoi avancer un peu plus loin, un peu plus facilement. Je ne m’inquiète pas des obstacles, je les considère comme des points d’étape (et j’ai déjà écrit ce que je pense des obstacles ici). Et tant que je me sens en accord avec ce que je fais, je sais que je suis sur la « bonne voie », celle que je suis sensée prendre.

S’il m’arrive de douter, j’essaie de porter attention à ce qui se passe autour de moi et en moi. Et en général, quelque chose me confirme ou infirme mon choix. Je me laisse porter par le flux de la vie, mais je ne suis pas passive. J’agis, je construis, j’apprends, je comprends. Et tout ça me mène vers la réalisation de mon intention.

En lâchant le contrôle de chaque aspect de ma vie, je suis libre de vivre pleinement ce qui se présente à moi. Parce que les relations, les situations qui se trouvent sur mon chemin lui apportent un sens. Je suis libre de m’adapter à ce qui se présente sur mon chemin et d’en tirer le meilleur. Parce que ce qui compte, c’est justement ce que je vis, et non une date que j’ai posée aléatoirement et artificiellement. Je sais que j’avance, et que je me sens bien, en accord avec moi même.

Lorsque je repense à mes tentatives de contrôle (oui, je suis très obstinée, il y en a eu plusieurs… ), je comprends que je l’ai fait justement à des moments où j’avais l’impression de perdre complètement le contrôle de ce qui se passait. Et la peur de l’inconnu, de perdre ce que j’avais, m’avait poussée à me raidir sur mes positions… En vain… Par ce que c’était déjà fini avant même que je ne m’en aperçoive. Que je suis loin de percevoir tout ce qui est en jeu à tout moment dans ma vie. Et qu’il ne m’appartenait pas de me forcer à prendre telle ou telle direction.

Par contre, j’ai pris le parti de me laisser porter à un moment déterminant de ma vie, pour la première fois. J’ai été diagnostiquée avec un lymphome à 27 ans, et si mon pronostique était plutôt très encourageant (98% de guérison, ça booste le moral), je savais que je devais passer par de la chimiothérapie suivie de radiothérapie. Au moins 6 mois de traitements qui s’attaqueront au cancer, mais aussi au reste… Mon intention était donc d’être en bonne santé à l’issue du traitement. Et je me suis laissée portée par les médecins, un pas à la fois. J’ai pris cette expérience comme une sorte de rite de passage. Elle a aussi mis en lumière certaines choses que j’aurais préféré ignorer, mais qui m’ont beaucoup appris sur moi, sur ma relation aux autres, sur la façon dont chacun vit la maladie de manière différente. Ce fut réellement un rite de passage, quelque chose de fondateur dans ma vie. C’est là que j’ai posé les premiers jalons de ma philosophie de vie. Je me suis laissée portée par les spécialistes, je m’en suis remise au protocole. Et si à l’issue des traitements, mon corps était méconnaissable, épuisé d’avoir lutté si fort, il avait résisté, il avait tenu bon, contrairement au cancer, qui lui avait été détruit. Quant à mon mental, il avait subit une remise à niveau fulgurante. Si je suis déterminée aujourd’hui, ce n’est rien comparée à ce moment-là de ma vie. Et surtout, j’avais pu prendre le temps de me connaitre, vraiment, de prendre conscience de mes forces et de mes faiblesses, de ce qui était essentiel et de ce qui était superficiel…

Je ne sais pas comment j’aurai vécu la même expérience si j’avais voulu garder le contrôle… Objectivement, je m’en serai probable ment sortie aussi, mais par contre, je serai passé à côté de tout ce que j’ai eu l’opportunité de comprendre, de percevoir, d’accueillir, de ressentir. Et je ne serai certainement pas celle que je suis aujourd’hui.

Aujourd’hui, je me retrouve à nouveau dans une situation où je peux choisir de prendre le contrôle, ou de me laisser porter. Et ce, dans plusieurs domaines de ma vie. Oh joie ! J’ai posé mes intentions claires, pertinentes, du moins, elles me semblent l’être à ce moment de ma vie. Et j’avance vers mon objectif, un pas après l’autre, en saisissant les opportunités lorsqu’elles se présentent, en étant attentive aux petits riens, en recevant ici ou là la validation que je suis sur le bon chemin. Et je me sens bien. S’il m’arrive de m’inquiéter, de stresser pour des choses qui ne sont pas de mon ressort, je prends de grandes respirations, je fais une pause mentale, je me fais un bon thé et je reviens à moi, ici et maintenant. Le reste n’a pas d’importance. J’ai confiance en moi, en ce que je fais.

Parce que je le mérite.

Je vous souhaite une douce journée.

La carte du jour fait partie du jeu du cheminement n°2: une vision claire. Vous le trouverez ici.

Cheminement du 12 novembre

Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 2ème carte du cheminement n°9: partager.

Qu’est-ce que je me sens capable de partager ?

  • Qu’est ce qui me demande d’être partagé  ?
  • Qu’est-ce que j’ai envie de mettre en avant ?
  • Qu’est-ce qui donnerait plus de sens à ce que je partage déjà ?
  • Qu’est-ce qui me ferait plaisir de partager ?
  • Qu’est-ce qui est destiné à certaines personnes uniquement ?
  • Comment est-ce que je me sens à l’idée de partager ?

J’ai en moi beaucoup plus que je ne laisse paraitre. Et ce que je laisse à la vue et au su de tous n’est qu’une infime partie de ce que je suis. Je n’ai pas à me mettre complètement à nu si tel n’est pas mon désir, mais je peux peut-Pêtre envisager de m’ouvrir un peu plus. Si certaines personnes ont accès à plus de choses que d’autres, il est peut être temps pour moi d’être un peu plus ouvert(e). Et puis parfois, je sens cet appel de l’intérieur, qu’il est temps de laisser les autres accéder un peu plus à ce que je garde pour moi. Je me demande ce qu’il est temps pour moi de laisser émerger, de partager, d’exposer aux regard des autres. Je le fais en toute confiance, naturellement, sans crainte. Je suis prêt(e).

Je n’ai rien à cacher. Mais je ne ressens pas forcément l’envie d’exposer chaque aspect de ma vie au monde entier. Par exemple, vous ne trouverez pas de photo de moi en ligne. Et je ne suis présente sur la toile que sous mon pseudonyme. Ce sont des choix que j’ai fait en toute conscience. Non pas que je veuille cacher absolument mon aspect physique, je me décris facilement lorsque c’est pertinent, je n’ai aucun souci avec ce à quoi je ressemble, merci, je m’aime bien. Ou que je veuille garder l’anonymat: certaines de mes connaissances ‘dans la vraie vie’ savent que c’est moi derrière ce pseudo, et je ne m’en cache pas. Mais du fait de ma profession, j’avais envie de me sentir vraiment libre d’écrire ce que je voulais sans me brider au cas où certains parents d’élèves me liraient, vu le contexte extrêmement toxique dans lequel j’évoluais. Et puis ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas seulement un pseudo, mais un jeu avec mon nom. Donc je n’ai aucun souci pour conserver les choses en l’état. Je suis sur la toile depuis près de 20 ans, et ça me va comme ça.

Ce que j’ai envie de partager, c’est ce que je suis, et non pas mon image ou le nom que je porte. Parce que je pourrais m’appeler tout autrement, perdre ou gagner du poids, couper mes cheveux, les teindre, me maquiller ou non, modifier un ou plusieurs de ces aspects, mais je reste la même à l’intérieur. Du moins, ce qui m’importe le plus, ce que j’ai vraiment envie de partager, c’est mon cheminement dans ma vie. C’est aussi donner de l’espoir et de la force à ceux pour qui mes mots résonnent. C’est partager mon expérience de vie, et témoigner qu’il est possible de continuer à vivre après des événements traumatiques ou des situations vraiment difficiles, quitte à tout recommencer, quitte à tout reconstruire.

Ce que je veux partager c’est qu’avoir survécu à un cancer (enfin, surtout aux traitements hahaha), être sortie d’une relation de couple extrêmement toxique (un conjoint bipolaire et alcoolique refusant de se soigner), avoir accompagné ma fille jusqu’au bout de sa bataille avec sa tumeur cérébrale (après avoir subi pendant des années l’incompréhension et le jugement), et avoir fait un burn out (après des années de harcèlement, dans un environnement extrêmement toxique, et plutôt étendu… ) ne m’empêchent pas d’évoluer, de continuer, de grandir, d’apprendre, d’être curieuse, de m’ouvrir. Et surtout, si chacune de ces expériences m’a appris quelque chose, c’est que je peux garder la tête haute, que j’ai su y faire face. Et si chacune d’entre elles peut être considérée comme un rite de passage vers un nouveau chapitre de ma vie, je suis surtout sortie de chacune de ces épreuves plus forte, plus déterminée, plus sage aussi, plus créative, plus riche de ces expériences.

Je n’éprouve aucune difficultés à parler de ces étapes de ma vie. Je me dis parfois qu’avec tout le karma que j’ai accumulé, tout ne peut que bien se passer à partir de maintenant. Et puis j’ai retiré énormément de chacune d’entre elles, surtout dans la compréhension de qui que suis, de mon fonctionnement, de ma gestion de mes émotions, de la mobilisation de ma détermination, de l’épanouissement de ma créativité… tout ce que je vous partage ici. Je me sens aujourd’hui capable de partager mes émotions, mes réflexions, mes perceptions des choses. Parce que j’ai pris le temps d’ouvrir toutes mes boites de Pandore, et que tout est au grand jour maintenant. Et que je me sens enfin alignée à moi-même, que je n’ai plus besoin de taire ou de couvrir certaines choses. Et que j’ai beaucoup à dire.

Alors j’espère que mes mots résonnent en vous parfois, et qu’ils vous aident à faire votre propre cheminement, qu’ils vous encouragent, ou vous donnent de quoi nourrir votre réflexion, qu’ils vous portent aussi.

Parce que nous le méritons.

Je vous souhaite une douce journée.

La carte du jour est issue du jeu du cheminement n°9: partager. Vous le trouverez ici

Cheminement du 11 novembre

Chaque jour de ce mois de novembre, je laisse un générateur de nombre aléatoire choisir aléatoirement une carte issue d’un des jeux du cheminement. Et je chemine avec.

Carte du jour: 24ème carte du cheminement n°8: accepter.

Quelles sont les forces qui se sont révélées en moi ?

Si je prends un peu de temps pour regarder mon cheminement de vie jusqu’ici, je me rends compte de toutes les épreuves que j’ai su surmonter. De tout ce que j’ai traversé, que ce soient les petits aléas de la vie, les obstacles qui se sont dressés ici et là, les échecs, les pertes… et pourtant, je suis toujours là, avec des souvenirs, mais aussi des projets plein la tête, des désirs, des rêves, et cette détermination sans faille de vivre ma vie pleinement, quoi qu’il se passe. Chaque épreuve m’a offert l’occasion d’évoluer, de découvrir, d’approfondir. Et aujourd’hui, je suis fort(e) de ces enseignements. Je sais que d’autres épreuves se présenteront, mais je n’ai pas peur : je sais que j’en tirerai le meilleur.

  • Qu’est-ce que j’ai appris ces derniers mois ?
  • Sur quel(s) trait(s) de caractère puis-je compter pour surmonter les obstacles qui se présentent sur mon chemin ?
  • Et si ce que je vois comme des faiblesses étaient en réalité des forces ? Après tout, je suis encore là !
  • Qu’est-ce que j’aimerais renforcer en moi ? 
  • Comment saisir les opportunités qui se présentent ?

J’avoue, j’ai souri lorsque j’ai vu la carte proposée par le générateur aujourd’hui… Je dois certainement un peu plus me pencher sur le sujet… Et j’ai écrit, puis modifié, pour réécrire encore l’article d’hier… Je me suis même réveillée en pleine nuit pour le réécrire encore. Et pourtant, je n’étais pas satisfaite. Un peu comme si je devais approfondir un peu plus, explorer un peu plus encore… Donc ce matin, lorsque le générateur m’a proposé cette carte je me suis demandée si je n’allais pas déroger aux règles (que je me suis imposées, il n’y a rien de gravé dans le marbre) et en tirer une autre. Mais la seule exception est si la carte proposée est un doublon… et là, ce n’est pas vraiment le cas… j’ai envie de mettre les deux cartes côte à côte avant de continuer…

Si la carte d’hier me donnait une sensation de détermination sans faille, un peu comme si la fleur avait fissuré le sol, celle d’aujourd’hui me donne plus une sensation de vulnérabilité et de sérénité, presque de douceur. La première est vraiment contrastée, et le blanc de la fleur la détache encore plus du gris anthracite du sol. En revanche les couleurs de la seconde sont beaucoup plus douces. La fissure de la première carte est béante, et semble pourvoir s’élargir encore d’avantage sous l’action des racines de cette fleur. Ce n’est pas du tout le cas de la seconde, qui au contraire semble supporter la fleur qui s’y épanouit. Deux cartes pouvant paraitre similaires mais tellement différentes. Et même complémentaires. Un beau cadeau du générateur qui me permet de les mettre en perspective.

Ma principale force, mon intégrité, a quelque chose de primal, de profondément ancré. Elle fait partie de moi, elle me définit aussi certainement en partie. C’est la force qui me permet de tout affronter et de me relever quoi qu’il en soit. Je sais que je pourrai toujours compter sur elle.

Mais il y a aussi toutes ces autres forces qui se sont construites au cours de mon cheminement, petit à petit, et qui font désormais partie de ce que je peux mobiliser lorsque j’en ai besoin, ou envie.

La première qui me vient en tête, c’est ma détermination. J’ai en moi cet instinct de survie ancré au plus profond. Et ma détermination à avancer, quoi qu’il en soit, en est l’expression. Si je sens que je dois faire quelque chose, rien ni personne ne pourra m’en empêcher. Je mobiliserai tout ce que j’ai en moi pour y parvenir. et si mon objectif se modifie au cours du temps, ma détermination elle, ne faiblit pas. Je suis déterminée à explorer, à découvrir, à ressentir, à avancer, à échanger, à comprendre, à aimer, à vivre, tout simplement. Et même lorsque mon corps me lâchait, ma détermination restait intacte et c’est elle qui m’a permis de me reconstruire plus d’une fois. C’est la flèche qui se dirige droit vers le coeur de cible, peu importe la distance.

La deuxième des forces qui se sont révélées à moi est ma créativité. Si ma détermination me permet d’avancer, ma créativité, quant à elle, m’offre de profiter du paysage. Elle est celle qui trouvera toujours le moyen d’évacuer le trop plein, de garder une trace de ce qui me touche, d’aller vers les autres, de faire preuve de vulnérabilité, d’exercer ma sensibilité. C’est la flamme qui me réchauffe et me motive. C’est ce qui me permet de comprendre ce qui ne peut pas être dit mais uniquement ressenti. Lorsque je n’ai pas les mots, parce qu’une émotion est trop forte, je fais appel à ma créativité pour l’exprimer. Lorsque je veux créer du lien avec quelqu’un, je fais appel à ma créativité. Et je suis plus qu’heureuse lorsqu’on me demande de la mettre au service de quelque chose qui est important pour celui ou celle qui me le demande. Et puis, ma créativité me permet aussi de mettre plus de couleurs et de rythme dans ce qui peut me paraitre sans intérêt au premier abord. Elle est ce côté pétillant qui rend tout tellement plus intéressant.

La troisième de ces forces est mon intuition. J’ai appris à être à l’écoute de ma petite voix intérieure et de mon corps. J’ai choisi de la laisser me guider à certains moments de ma vie, et je n’ai jamais eu à le regretter. Aujourd’hui, elle fait partie des forces que je mobilise au quotidien. Elle est un peu comme mon garde du corps. Elle m’alerte de ce qui vient sur mon chemin, m’aide à lever le voile sur certaines situations, et voit directement au travers des masques que certains portent. C’est ma force la plus discrète, mais probablement la plus efficace.

La force la plus récente qui se soit révélée à moi, mais qui est rapidement venue prendre toute sa place, est mon discernement. Dans un monde où on est jugés en permanence, de façon implacable, le discernement est sans aucun doute une force qui peut tout changer. Je ne juge pas. Parce qu’il ne m’appartient pas de le faire, en premier lieu, et parce que je considère que chacun a son propre chemin à parcourir, que nous n’évoluons pas au même rythme. Et puis surtout, chacun se construit selon les expériences de vie qu’il ou elle a à vivre. Et réciproquement, je me moque du jugement des autres. Parce que je suis aujourd’hui dans l’intégrité, dans mon authenticité, que je suis alignée à moi-même. Je peux entendre ce qu’ils ont à me dire, qui est la plupart du temps une projection issue de leur insécurité, de leur volonté de contrôle, des leçons qu’ils ont retiré de leur propre cheminement. Mais qui n’a rien à voir, réellement, avec moi. Donc je n’ai pas à me préoccuper de ça. Par contre, ce qu’ils me disent me renseigne beaucoup sur leur état d’esprit, sur ce qui les angoisse, sur ce qui les rassure… Et je peux comprendre pourquoi ils m’en font part. Le discernement, et non le jugement. Qui simplifie tellement mes relations aux autres. Toute l’énergie que je dépensais à contrer, encaisser, répondre au jugement des autres peut désormais être mobilisée pour comprendre, expliquer, et agir en conséquence. Je n’ai plus à gérer le déferlement incontrôlé des émotions d’autrui, qui déclenchait immanquablement un soulèvement émotionnel de ma part. J’identifie leurs émotions, je peux comprendre d’où elles viennent, mais elles ne sont pas les miennes et n’ont aucune raison de l’être. Je ne les autorise donc pas à m’envahir, et je reste dans l’écoute et l’observation, dans l’empathie. Et puis je reprends ma route.

Concrètement, si par exemple je me sens poussée à intervenir dans une situation ou une conversation (signal de mon intuition), c’est que je dois rétablir l’équilibre (exercice de mon intégrité) en replaçant les choses dans leur contexte (exercice de mon discernement), en étant la plus claire possible (exercice de ma créativité) tout en posant des limites saines et nettes (exercice de ma détermination). Et je lâche prise. J’ai transmis mon message, qu’il soit reçu ou non n’est pas de mon ressort. Bien plus, je n’ai même pas à m’inquiéter de l’impact de mes mots, de l’émotion qu’ils peuvent avoir déclenché chez l’autre. C’est son cheminement, et non le mien. Et je n’ai pas à m’en préoccuper. Je n’agis pas d’un lieu de « mot en B » ou de malveillance. J’ai senti que je devais agir, j’ai agi par intégrité. Avec mon discernement. Et c’est tout. Je refuse de prendre sur moi parce que la personne en face n’est « pas aussi forte » que moi, qu’elle « n’est pas aussi sensible » que moi, qu’elle « ne comprend pas les conséquences que ses mots ou actions peuvent avoir sur les autres ». Oui il y a du vécu. Pendant des décennies, c’est ce que j’ai du prendre en compte… En oubliant de prendre en compte la personne la plus importante de ma vie, celle de qui je devais prendre soin: moi-même. Je trouve qu’on nous demande de plus en plus de prendre en compte les autres, leurs émotions, leur sensibilité, leurs failles etc, mais d’ignorer les nôtres. Et on se perd peu à peu dans un océan d’angoisses et de peurs, d’émotions qui ne sont pas les nôtres. On se fait tellement facilement submerger par cette vague et on craint de ne pas être validés, voir même de subir les foudres d’autrui si on a le malheur de dire stop et de remettre les choses dans leur contexte, de faire preuve de discernement, de dialoguer et non de subir un monologue incessant. Alors j’ose. J’ose parler en mon nom, j’ose me faire passer en premier, et à faire preuve d’intégrité en mobilisant mon discernement, mon intuition, ma créativité et ma détermination. En étant authentique, en étant transparente, en étant ancrée dans mes valeurs et mes principes, en étant alignée à moi-même.

Je me rends compte que j’avais vraiment besoin de me plonger dans ces deux jours d’introspection sur mes forces, après avoir plongé dans ma vulnérabilité et ouvert toutes mes boites de Pandore ces derniers mois. Aujourd’hui, je retrouve et revendique ma force, ma puissance en tant qu’être humain imparfaitement parfait, et … je ris. Parce que dans mon casque, alors que je tape ces mots, résonne la chanson d’Hozier, Nina cried Power… très belle validation! Et oui, je me sens bien, à ma place. Ce cheminement de l’inattendu est vraiment ce dont j’avais besoin pour valider mon cheminement personnel, et poser les bases pour ce qui vient.

Nous avons en nous bien plus de forces, et des forces bien plus puissantes que nous le pensons. Il nous appartient de les reconnaitre, d’en faire des ressources auxquelles nous pouvons nous référer en toute confiance.

Parce que nous le méritons.

La carte du jour est issue du jeu du cheminement n°8: accepter. Vous le trouverez ici.