J’ai envie de vous partager mon process créatif et de vous donner peut être les clefs pour déverrouiller le vôtre… ou juste pour le fun!
L’étincelle au milieu du brasier
Je ne suis pas faite pour les grosses chaleurs, et cet été, c’était quelque chose qui ressemblait à l’enfer, ici.. Entre un appartement sans réelle isolation thermique, et le fait que je suis équipée hiver, que je suis capable de résister au froid sans souci, je n’étais vraiment pas à la fête. Entre mini malaises, épuisement, difficultés à respirer correctement (parce que pas de pluie = festival du pollen)… j’ai traversé mon enfer personnel. Je suis passée en mode nocturne autant que possible, dormant pendant les heures les plus chaudes (malgré le ventilateur, j’avais souvent plus de 32°C à l’intérieur), et profitant des nuits un peu plus « fraiches ». Mais ça a été quand même un peu compliqué pour moi… et j’en discutais avec une copinette sur le discord de DPS… on parlait de mon année des caméléons, de ce qui m’avait inspiré, de mon process (j’en parle ici)… je lui disais que j’avais du mal, que je me sentais comme une méduse échouée sur le sable brûlant d’une plage tropicale, incapable de bouger, agonisant à petit feu… on en a ri… et puis elle m’a dit « À quand une série sur les méduses? « … oh! Oui, pourquoi pas?
Dompter ma créativité
Me voila donc avec toutes ces idées, qui partent dans tous les sens… Des tas d’images me viennent, mon cerveau puise dans mes souvenirs, mes sensations, fait des liens, construit un arbre des possibles… Je sais que je dois contenir un peu ma créativité dans ces cas là… histoire de ne pas me laisser submerger, envahir… et puis j’ai déjà inktober et les études de portraits, et les cours aussi… Bref… il est hors de question pour moi de me retrouver avec trop de projets à gérer, de faire tout ce que je peux pour les mener à bien, et de finir par être complètement paralysée par l’étendue de la tâche (oui, il y a du vécu, oui, j’y travaille). Je dois donc trouver un moyen de satisfaire mon envie, de laisser ma créativité s’exprimer tout en étant pragmatique…
Création du mini projet
Je suis partie sur l’idée d’un mini projet méduses, le plus simple possible, qui me permet à la fois de laisser ma créativité s’exprimer tout en posant un cadre
- Pourquoi me lancer dans ce truc? Pour exorciser cet été infernal… non, plus sérieusement, parce que ça me permet d’explorer des techniques et des styles différents, tranquillement, et que c’est un thème suffisamment inspirant pour que je puisse partir dans des directions vraiment intéressantes, réalistes ou farfelues, sans être submergée par l’enjeu ou subir la pression d’une échéance…
- Dans quel style le mener? Aucun, et tous! Je vais me servir de ce projet pour explorer différents domaines, ça me servira de tremplin de base, de labo expérimental. Je ferai donc une méduse dans un style différent à chaque fois. Pas de limite sur le médium… il s’agit d’un exorcisme après tout! Donc peinture ou illustration digitale, crayons, feutres, gouache, aquarelle, couture, etc… tout est possible!
- Comment le faire entrer dans mon emploi du temps sans sacrifier le reste? Je me pose une limite de temps: une heure maximum, pas plus. Ce qui est suffisant pour poser certains jalons, sans me perdre dans le détail, sans pénaliser les autres projets en cours. Et si je n’ai pas fini? Pas grave. Si j’ai envie d’aller plus loin pour certaines, je le ferai plus tard, lorsque j’aurai plus de temps. Et ça me permettra aussi de prendre du recul et de revenir dessus avec un regard neuf.
- À quelle fréquence? Pendant combien de temps? Comment en rendre compte? C’est un projet fil rouge, pour moi, pour mon plaisir, et aussi pour explorer. Donc pas de pression, pas d’échéance. Je les fais quand ça me prend, que ce soit une par jour, une par semaine, une par mois, ça n’a aucune importance. Si je suis inspirée, je fais. Si je ne le suis pas, j’ai de quoi faire ailleurs. Et je n’ai à rendre de compte à personne (mais si je peux motiver ma copinette à m’accompagner, ou qui que ce soit d’ailleurs, c’est encore mieux). Je le fais pour moi et surtout, le plaisir, toujours le plaisir.
- Comment le concrétiser, le partager? Comme d’habitude: mise en ligne ici, sur mon instagram, sur les réseaux sociaux, dans le discord de DPS… et si je pousse une illu plus loin, je pourrai la poster dans ma galerie DPS aussi… pourquoi ne pas m’en servir pour étoffer mon futur book aussi? Et si je bidouille des objets en couture, en pliage ou en macramé (oui oui), je pourrai toujours les offrir à qui en veut.
Il a beau être simple, il est plutôt riche, ce mini projet, et je suis sûre qu’il va beaucoup m’apporter.
Le début de l’aventure, mise en place.
Première étape, recherche de références, graphiques, ou symboliques. Même principe, une heure à la fois, pas plus, quand ça me prend. Minuteur à l’appui. Histoire de constituer ma bibliothèque interne, de trouver des thèmes, des styles, de m’immerger dans le sujet.
Et puis, hop hop hop, premiers croquis vite faits, dans mon carnet de croquis brouillons, juste histoire de voir où ça me mène.
Et j’ai attrapé ma tablette graphique. Parce que j’avais envie de m’en servir d’échauffement, avant de faire mes études de portraits, histoire d’utiliser des brush ou des techniques différentes…
Pour le moment, voici les 3 qui sont sorties de ces sessions. Toutes différentes, toutes en une heure max. La seconde mériterait un peu plus de travail, mais je me tiens à mon cahier des charges: je verrai ça en novembre, quand j’aurai plus de temps.
Je sens que ce n’est que le début d’une belle aventure, et que certaines me serviront de base pour quelque chose de plus abouti. Pour le moment, je suis en plein exorcisme de cet été brûlant, et je m’amuse. Et puis j’en ai profité pour créer une nouvelle signature, parce qu’il est temps de le faire…
Créativité, inspiration et se dire « oui »
Ma copinette me parlait de son manque d’inspiration, de crétivité, que ça lui posait beaucoup de problèmes… Et je lui ai dit que tout pouvait être une source de créativité. Tout! Une discussion, un mot particulier, un lieu, un objet, une couleur… tout.
Le plus dur c’est de saisir la petite idée qui nous vient, qui nous traverse, comme une bulle, fragile, éphémère, disparaissant dans l’air si on la laisse passer. Soyons donc à l’affût, curieux, ouverts, et saisissons ces bulles de possibilités, sans juger de leur pertinence, de leur importance… parce qu’on ne sait jamais ce qui peut en sortir… Une discussion sur la rentrée peut donner lieu à 12 illustrations plutôt sympas, une autre au sujet de la météo peut finir par un mini projet, mené en tandem en plus.
C’est aussi le pouvoir de se dire « oui ». On a plus tendance à se dire « non », en général: non je ne m’en sens pas capable, non je n’ai pas le temps, non je ne veux pas m’investir dans ce genre de truc, non je n’ai pas le niveau, non ça n’a pas de sens, non j’ai besoin d’un objectif clair, non je n’ai pas les références, non je n’ai pas encore étudié ça… Tous ces « non » sont autant de portes qu’on ferme. Parce qu’on a peur de ce qui se trouve derrière, et qu’on préfère rester dans le connu, le confort de nos habitudes et de ce qu’on sait faire. Il n’y a rien de mal la dedans, c’est un choix tout à fait honorable, c’est sécurisant aussi. Mais parfois, on peut s’autoriser à se lancer dans une petite aventure, se laisser porter par le flux de l’inspiration, repousser un peu les limites du connu. Parfois ça fonctionne bien, parfois on se retrouve dans une impasse, mais rien ne nous empêche de chercher de quoi en sortir, que ce soit sous forme de mentors, de tutoriels, de références, d’avis extérieurs… la plupart du temps, ces impasses ne sont que des illusions que nous avons fabriquées par manque de confiance en nous. Et puis parfois, ce n’est tout simplement notre voie, et on peut décider d’arrêter là, et de reprendre notre route. Ce n’est pas un souci. il n’y a pas de règles figées, on a toujours le pouvoir de les adapter, de les transformer.
Saisir les bulles d’inspiration
J’ai deux objets pour ça… pas de filet à papillon ou de piège à ours… Mais un carnet et mon téléphone.
- Mon carnet recueille mes idées, mes pensées, mes sensations… parce que c’est quelque chose qui mérite la caresse du stylo sur le papier. Que ce soit sous forme de listes, de poésies, de citations, de croquis parfois.. Et puis je me dis aussi que si je le perds, la personne qui le retrouvera pourra aussi en profiter, ne serait-ce qu’un peu. Et qu’on ne sait jamais ce que ce genre d’étincelle peut initier…
- Mon téléphone me sert à prendre des photos. De lieux, de personnes, d’objets, de recettes, d’articles, etc… grâce à lui, je peux constituer une bibliothèque de références diverses et variées, sur tout et n’importe quoi. Et puis c’est là aussi que je commence mes listes d’envie, dans le dossier notes… je les transfère parfois dans mon carnet, ou je les laisse là, à mijoter tranquillement. Je peux les modifier à tout moment, ajouter ou supprimer des éléments, créer de nouvelles listes… en fonction de mes envies.
En route
Me voila donc partie pour vivre cette aventure, un peu comme une « side quest », pour le plaisir d’explorer et de repousser mes limites. J’avoue, c’est motivant, et rafraichissant (ah!). J’ai des tas d’idées et envies à concrétiser et je sais que je le ferai, en leur temps. J’espère vous avoir donné l’envie de prendre vous aussi le chemin de votre créativité, quelque soit votre domaine. Profitez de chaque pas fait, peu importe qu’il soit petit ou grand, c’est un pas en avant.
Prenez soin de vous.


































